Parlez-vous danois ?

Je tire rarement la matière de mes billets des rations de Libé, mais ici ce sera le cas. J’y lis – et non réservé aux seuls abonnés, merci Libé ! – un billet d’un certain Grondhal, où le « o » est barré en biais, ce qui fait à peu près le son « eu », « Greundhal ». ce monsieur est « écrivain danois », et titre son article « La gauche candide sur Charlie« . Lisez-moi ça, ça décoiffe, ça rabote la couche de poussière idéologique, bref ça questionne sainement. Petit bémol, j’ai des doutes sur la qualité de la traduction, quelques tournures de phrases donnant l’air de tourner bancal, justement.

Extrait : « A gauche, on considère qu’il n’est pas bien de critiquer ou de se moquer de l’islam et l’on commet une erreur catégorique qu’une culture plus laïque ne commettra pas, à savoir confondre l’homme et la foi, les opinions de cet homme. On présuppose tacitement, d’une manière en fait condescendante, que la foi des musulmans devrait être plus indissociable de leur être que cela ne l’est chez n’importe qui. Ainsi, une attaque des conceptions religieuses doit naturellement être perçue comme une attaque des croyants. »

Grondhal dénonce  un comportement en fait condescendant envers les croyants musulmans ; mais lisez-le, vous vous ferez votre religion ; -)

La fin sonne dur : « Chacun sait que la laïcité est assiégée, mais je me demande si, pour reprendre les mots de Milan Kundera, les intellectuels danois ne risquent pas de finir comme «les brillants alliés de leurs fossoyeurs».

J’en dirai tout autant de mes chers compatriotes, et puis Kundera écrit en fançais, comme chacun sait.

Tibert.