L’aveu

( Une façon Canard Empêtré, que je vous ressers aux fins de vous mettre de bonne humeur : citation du Monde d’il y a quelques jours… « Ce que le président de la République a demandé au gouvernement – et on y travaille -, c’est de s’assurer que la transition écologique ne laisse personne sur le bord de la route« , a déclaré Elisabeth Borne sur France 2« . Borne, la ministre des transports. Au bord de la route… Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites ! )

Mais bon… je lisais hier ce truc décoiffant dans le Parigot-en-France : la mairie de Paris pleure car les recettes de stationnement ne seront pas aussi juteuses que prévu. Il va manquer 100 millions ! Un rapport interne énonce que « le niveau de FPS (*) reste très faible par rapport à la budgétisation » : un tiers de ce qu’on espérait ! Pire, c’est idem pour les mises en fourrière, pas assez juteuses. Comment va-t-on boucler le budget ?

Voilà… Parigots-têtes de  vaches à lait, vous pensiez que les nouveaux tarifs croquignolets des prunes-FPS allaient permettre à la mairie, avec votre aimable collaboration, de boucler un budget ambitieux en matière d’hébergement des « migrants » (des « migrantes », en fait) dans les salons de la Mairie, de préservation de l’environnement, d’achat de véhicules de fonction non polluants ou de trottinettes, vélos électriques… pour les élus, de remplacement des chaudières au fioul des locaux administratifs par des poêles à granulés de bois ou des clim’s réversibles ? il va falloir vous arracher un peu, forcer sur le stationnement interdit, abandonner vos bagnoles sur les passages-piétons, devant les casernes de pompiers, que sais-je ! bref voler au secours des pauvres « contractuels » qui  vont certainement se faire engueuler, faute de rendement. Un peu de civisme, que diable !

Tibert

(*) FPS : Forfait Post Stationnement, alias La Prune… la contravention, la contredanse, quoi… FPS ça n’évoque pas du tout une ponction sur le compte en banque, ça fait technique et quasi anesthésiant. Dormez, je le veux, pendant que je vous prélève cinquante petits euros mignons. C’est pour la bonne cause, vous vous paierez un restau de moins…