Journalisme de cons bas

Le  journalisme haineux et bas de plafond a encore frappé. On se souvient des attaques ad hominem (« le nabot »…) qui fleurissaient il y a peu dans la presse dite de gauche. Et ça revient de plus belle, avec le poussif « casse toi riche con » lancé via Libé-ration au patron de LVMH. Lamentable jeu de mots laids.

Que veut-on dire là ? d’où parle cette insulte bas de gamme ? on peut la mettre en parallèle avec la non moins fameuse boutade de Mélenchon:  « qu’ils s’en aillent tous ! « . Que les « riches » (que Normal Premier n’aime pas, d’ailleurs lui-même est juste un poil sous le seuil de l’ISF, c’est tout bon), que les riches se barrent ! du vent ! qu’on reste entre pauvres.

Et le rédac’ chef adjoint de Libé de nous expliquer qu’ils ont voulu faire le lien entre le Sarkozysme et Bernard Arnault. Il faut croire que ce lien n’était pas évident, monsieur LVMH n’ayant pas attendu N.S. pour gagner beaucoup d’argent. Mais suivez mon regard : Sarko est réputé avoir outrageusement favorisé les riches (le bouclier fiscal, tiens ! sauf que le bouclier fiscal c’est Villepin qui l’a mis en place). Sarko c’est le fric ostentatoire, le Fouquet’s avec sa mousse-pression à 4,60 euros, que ni Mélenchon ni Normal-Moi ni le rédac’ chef adjoint de Libé ne peuvent se payer, vous pensez bien. Donc, nous dit Libé en substance, Sarko=Arnault, donc pareillement haïssables, CQFD !

Il faut bien ici constater que le Sarkozysme a échoué sur au moins un point. Ce fut une tentative de décomplexer le rapport à l’argent, façon amerloque. Là-bas on ne cache pas ses sous, on ne rase pas les murs si l’on est riche, au contraire de chez nous, où parler ou montrer son fric est inconvenant, quasiment faire un prout public. Le Petit Nicolas s’est planté, la société française est trop coincée pour ça.

Et pendant que la mesurette-phare des taxations des hauts revenus à 75 %, qui va rapporter trois clopinettes et alimenter le buzz détourne l’attention du bon peuple, on lui fait les poches, au bon peuple. Nous serons donc plus pauvres, c’est nettement plus estimable. Et c’est, rassurons-nous, pour la bonne cause, pour redresser la France en deux ans pas plus, foi de Normal.

Tibert