Il était-t-un peu-tit navi-reu…

Oui je sais, je suis rare en ce moment ; c’est ce qui fait mon prix.

Au fait, si on ne vous l’a pas déjà souhaité : bonne année, hein ! et toutes ces sortes de choses. Et la santé ! ah ça c’est sûr, la santé, c’est ça qu’on vous souhaite.

Bon, passons aux choses sérieuses.

Tenez, en hors-d’oeuvre, vous devriez lire ça : c’est un gars qui vous explique comment, par quelle magie, les impôts ne vont pas augmenter en 2015 – parole de Président, juré craché – mais que vous allez encore un peu plus, justement,  cracher au bassinet, nolens volens. Quant à réformer les régimes spéciaux de fonctionnaires et assimilés, à restreindre le train de vie de l’Etat, vous pouvez flûter. Aux Calendes Grecques ! évitons les sujets qui fâchent.

Deuxièmo : c’est le dernier truc qui vient très fort, ça va être le must. Vous prenez un rafiot pourri, un cargo, un bananier, un porte-container… fourbu, hors d’âge, bon pour la casse. Il tient juste ensemble par les couches de peinture. Vous l’achetez une bouchée de pain, ou vous le louez, vous le volez, bref vous le prenez, vous y bourrez des centaines de « migrants » (les Syriens font très fort en ce moment, vu l’ambiance là-bas, ou les Somaliens, les Erythréens, les Lybiens, bref la moitié de l’Afrique et du Moyen-Orient) à 5.000 Dollars US chaque, payable en cash, vous les embarquez avec quelques packs d’eau minérale et des sandwiches pour quinze, direction grosso modo l’Italie – vers l’Ouest, quoi – vous abandonnez le navire à quelques encâblures des côtes visibles, et vous rentrez chez vous dans votre vedette rapide, les poches pleines.

Alors, évidemment, outre qu’on ne peut pas décemment couler le navire avec tous ses passagers à bord – ils ont payé, tout de même – et qu’il va bien falloir s’en occuper, on n’est pas des monstres, les héberger nourrir soigner etc, tout le monde clame qu’il faut poursuivre les salauds de « passeurs », ces Tour Operators mafieux. Moi je pense que c’est assez facile, à supposer qu’on veuille le faire ! On ne largue pas un cargo dans la Grande Bleue comme un pédalo… les navires pourris, promis à la casse et au dernier voyage sont connus, répertoriés, on peut les suivre à la trace. Qu’est-ce qui empêche de le faire ? de surveiller les ventes de navires mal en point ? et les satellites-espions ? et si la NSA états-unienne surveillait ces gens-là, au lieu d’espionner mes emails douteux ?  bref, si l’on veut coincer et punir les coupables, ce n’est pas sorcier, ce me semble, c’est gros, un cargo.

Bon, c’est dimanche, faut que j’aille acheter mes croissants. Je vais en profiter pour sortir pisser le chien ; j’enfile mon survêt’, la laisse, des sous, la clé de l’appart’, je siffle le clebs, et à la prochaine.

Tibert