Nouvelles chaînes

( Il appert clairement que la course à l’Elysée aiguise beaucoup d’appétits, à sept-huit mois de l’épreuve.  La maire de Paname, tiens, elle aussi, elle s’y verrait bien, pour “offrir un avenir à nos enfants, à tous nos enfants” . Pourquoi ce “tous nos enfants” , on devine bien un peu… (*) mais, et les parents ? “les papas et les mamans” , quel avenir pour eux ? Mais basta avec madame Hidalgo : c’est un candidat de plus, catégorie écolo/anti-bagnole/bonne-pensée/vivre-ensemble. Je vais vous dire, à la fin du match, ce n’est pas l’Allemagne qui gagne, c’est Macron ! la France est largement à droite, c’est visible, mais la Marine bouche la lumière. Elle fera donc deuxième, rebelote ! parce qu’elle n’est toujours pas au niveau. Il faudrait que les Français s’en aperçoivent…  La droite “normale” – la droite républicaine et européenne – saura à qui elle va devoir sa nouvelle déconvenue. )

Mais autre chose : j’ai une box internet, la télé branchée dessus… comme de plus en plus de monde (**). Et quand j’allume la télé, je n’ai pas à l’écran la dernière chaîne vue, ni la liste des chaînes, la mosaïque, non ! j’ai à choisir entre Disney, Netflix, Vidéo-Club, Canal+, Prime-Vidéo, YouYout’entube… et il faut que je “décroche” de ces choix pour aller quand même voir les chaînes de la télé. Tenez, voyez ici, je ne suis pas le seul à m’interroger : Le Monde l’a constaté aussi, la zappette devient une machine à nous proposer les ténors du streaming, du VOD (le pay-per-view, en français… la vidéo à la carte, quoi !) mais pas les chaînes classiques. Ce qui nous change de l’ORTF, pas vrai ? la future télécommande sera donc dessinée au gré des fournisseurs de contenu, le plus gros bouton, jaune vif, bien visible au milieu, pour celui qui aura payé le plus cher le fabricant de la téloche. Et si je veux quand même mes vieilles chaînes ? appuyez plus de 5 secondes sur Ctrl-Alt-Del avec trois doigts, puis, rapidement – vous avez deux secondes – cochez la case “Je confirme être conscient des dangers de ce choix” . N’oubliez pas vos lunettes.

Tibert

(*) tous nos enfants… certes ! belle posture, de gauche, bien entendu. On pourrait aussi le comprendre avec l’accent sur le nos : nos enfants (pas ceux des autres). Rejoignant ainsi la très juste remarque de Michel Rocard, qui doutait que la France puisse “… accueillir toute la misère du Monde” .

(**) On se demande d’ailleurs à quoi sert, dans ces conditions, le tuner des télés qui capte l’antique râteau rouillé sur le toit : à rien ! avec un simple écran d’affichage piloté par la box, ça suffirait amplement. Evidemment, les télés seraient ainsi moins complexes et moins chères, le gouvernement ne pourrait plus nous ponctionner la redevance audiovisuelle… ça aurait plein d’inconvénients ! On oublie…

Brouteurs et casse-bonbons

( Madame Buzyn, ex-ministre de la Santé, se retrouve avec un procès aux fesses, pour “mise en danger de la vie d’autrui” : c’est une excellente nouvelle ! Et d’une, les ministres aussi doivent rendre des comptes s’ils délinquent – s’ils prennent sciemment des décisions dommageables pour les citoyens que nous sommes. Et de deux, ceci lui permettra, j’en suis persuadé, de démontrer que personne – elle non plus – n’avait, avant la vague virale, lu dans le marc de café le futur de l’invasion covidienne. Les sachants, les “y avait qu’à” , “il fallait que” furent et sont aussi aveugles que tous les doctes économistes qui nous expliquent gravement après le krach pourquoi l’économie a plongé. Voyons, c’était évident !… )

Mais deux trucs : les Ivoiriens sont, paraît-il, champions à arnaquer les Français crédules (les françaises surtout) sur le Houèbe. Leur surnom :  les “brouteurs” . J’ignore pourquoi, mais j’ai une vague idée, que je garde pour moi… Donc, mesdames, faites gaffe. Trop mignon, trop câlin, trop flatteur, avec de menus problèmes d’argent (mon minou, si tu pouvais me dépanner ponctuellement… ?), passez au large.

Et puis ceci : je vois de plus en plus de gens qui, bien qu’ayant une box internet, on supprimé leur téléphone fixe : rangé dans un placard, coulé par le fond ou revendu sur LeConBoin. Ils ont craqué, harcelés dix fois par jour – même pendant la sieste ! – par des emmerdeurs aux accents des Galapagos, de Tunisie, du Zimbabwe… (la chaudière, les panneaux solaires, la mutuelle trop chère, une enquête, un devis gratuit…). C’est vrai, quoi, à force d’insulter son harceleur, on s’attrape une tachycardie, une extinction de voix, n’est-ce-pas ? Il paraît que, malgré des dispositifs légaux soi-disant renforcés et dissuasifs, les arnaqueurs du téléphone fixe continuent à sévir. Je vous le dis avec tristesse, moi aussi j’ai craqué : j’ai éteint mon fixe, rangé dans un tiroir. Je le rallume ponctuellement par ci-par là pour passer des appels, et basta. C’est dur… c’est comme quand on a mis nos Minitel “36-15 Hulla” au rebut : c’est la fin d’une époque, ça fiche un coup de blues.

Tibert

Pureté et indemnités

( Au Canada, en Ontario, dans des établissements francophones, on a brûlé des tas de bouquins. Remarquez, c’est une nouvelle ancienne, si j’ose dire, ça date de 2019… C’était une action de “purification”, paraît-il. Par delà la bêtise illuminée de prétendre gommer l’Histoire – rectifier la courbure du monde, en quelque sorte – on se rappellera les autodafés de 1933 avec les Nazis, les photos d’archives soviétiques où Trotsky était passé au Corrector, et et des tas d’autres exemples, tout aussi infects dans leur obtusité (obtusitude, madame Ségolène ?). Brûler symboliquement (*) des livres, c’est tout simplement de la barbarie. )

Mais, autre chose… à Objat dans le 1-9, une boîte qui fait de la bouffe en compote – pas franchement exaltant, on le conçoit, mais c’est du vrai travail pour de vrai – a organisé avec la mairie, convaincue d’apporter son concours, une grosse opération de recrutement pour trente postes : voyez ça. Elle a trouvé deux candidats !  Le maire est fumasse… on le comprend : ça ne se bouscule pas pour échapper au rien-faire (aux indemnités, au RSA, au farniente subventionné, aux petites combines plus ou moins légales). Moi-même, déambulant dans ma ville, je suis frappé par le très grand nombre de jeunes adultes oisifs, occupés à glander aux jours et heures ouvrables. On me dira : c’est parce qu’ils font les 3-huit, ils sont en équipe du soir, en RTT, en congé, à mi-temps, gnagnagna… certes, c’est un jugement purement subjectif, pas scientifique pour deux ronds. Mais quand même… On est vraiment sûr, là-haut, que le maire d’Objat se trompe ? que les dispositifs d’aides, allocations, indemnités… ne sont pas dissuasifs de trouver du boulot ?

Tibert

(*) En revanche, des tas d’exemplaires de bouquins inutiles, mis au pilon, sans intérêt, sans lectorat… calent avantageusement les pieds de tables, ou peuvent contribuer au chauffage urbain, hors de toute signification symbolique.

Le flic, le voleur et la 5g

On ne va pas ajouter (rajouter, écrit-on maintenant, et si on doit en rajouter il faudra en re-rajouter : ça enfle !) des fleurs au tombereau de bouquets déjà jetés sur la dépouille de Bébel : juste un petit salut, donc. On gardera évidemment les beaux souvenirs du Singe en hiver, du Pierrot le fou, du Voleur. Et justement, hier soir je m’apprêtais à me vautrer devant ma télé pour re-voir sur la 7 “Un flic” de Melville, avec Delon. Coup de théâtre, Delon n’étant pas mort de frais, mais Bébel oui, on a eu droit au Voleur, de Malle ! C’est un film excellent, recommandable – de Malle, je préfère quand même le magnifique Atlantic City, et puis les premiers 2/3 de Milou en Mai etc… – mais ce n’était pas ça le programme ! Si ça se trouve, on va nous re-programmer “Un flic” parce que Delon aura avalé son bulletin de naissance. On va où, là ?

Et puis Ouest-France joue les décodeurs (“fact-checkers” , en français, bref les vérificateurs, pour faire la nique aux journaleux) sur l’angoissante question : et si avec le vaccin on m’avait injecté une puce 5g ? un truc bien vicieux de Bill Gates, pour me suivre à la trace ? hein ? Lisant l’article – pas mal foutu – vous relèverez peut-être, comme moi, des erreurs… entre autres, comment injecter un carré plat de 0,848 mm de côté (la fameuse puce 5g, allez, on dit 0,85 mm) à travers une aiguille – un cylindre – de 0,6 mm de diamètre ? c’est impossible (*)  si ladite puce est rigide. Le matheux de service a confondu rayon et diamètre ! on ne peut passer, en fait, qu’une puce carrée plate rigide de 0,42 mm de côté… en frottant les coins ! car en glissant la puce avec ses côtés bien parallèles à l’axe du cylindre de la seringue – pas facile à réaliser ! – on peut passer, en frottant, un chouïa moins que 0,6 mm ! Mais bref… la suite ? lisez, je n’ai pas eu le temps de vérifier les équations de Maxwell, mais l’antenne de la supposée puce est bien trop longue ! Au total, ça ne peut pas marcher, en l’état actuel de la technique. Plus tard, peut-être ? bof, on aura tous notre QR Code tatoué sur le gras de l’épaule : les gens raffolent des tatouages – et des anneaux dans le nez, comme les boeufs, avec ou sans puce.

Donc, supposons que  vous captiez la 5g après votre vaccin anti-Covid ? ce n’est certainement pas Bill Gates. C’est Raël, ou Vichnou, ou le Messie Cosmoplanétaire qui vous cause de l’intérieur. Surtout, écoutez bien ce qu’il vous dit ! C’est sûrement un scoop… et puis écrivez nous, nous attendons votre témoignage.

Tibert

(*) “il est évident que” …, écrivent les cancres qui ont la flemme de chercher la démonstration.

 

Si, si !

Enoncé  de maths : “Un triangle est isocèle” . Ah bon ? tiens…vous êtes sûr ?

Variante : “Un triangle est isocèle si deux de ses côtés sont égaux” : ça vous change la donne, pas vrai ? avec des si, on peut mettre Paris en bouteille, et surtout on nuance, on précise ses propos.

Ceci pour paraphraser le titre, puis le contenu d’un article de France-Info sur la visite de Macronibus à Marseille. Titre : “Les quartiers nord de Marseille sont une chance, affirme Emmanuel Macron” ... Ah vraiment ? ça ne me semble pas tout à fait évident, pour employer une litote.

Développement, sous le titre : “Les quartiers nord de Marseille sont une chance si nous nous donnons les moyens d’investir dans les personnes et de réinventer les lieux” . Vous voyez la nuance ? oui ? eh bien, si vous ne lisez que le titre, vous n’allez pas saisir ce qu’il a vraiment voulu dire, Macronious. C’est, disons, de l’information biaisée. Notez, ça va juste pile-poil dans le “bon” sens, la Bonne-Pensée, et vient conforter la maxime rabâchée à gauche sur cette chance pour la France – ajoutons-y maintenant, cerise sur le baba au rhum, l’inéluctable, irréfragable créolisation guettée impatiemment à l’horizon mélenchonien…

Bref les tendances rédactionnelles sont bien telles qu’on les connaît, France-Info campe à gauche, mordicus, et ses titres vont z’avec. Ce qui n’étonnera pas ceux qui prennent la peine de se renseigner un peu à gauche et à droite, ou inversement, si vous préférez.

Tibert

Humour et toilettage

On a pu voir un peu partout hier les échos et commentaires de la tournée macronienne à Marseille. Regardant tout ça ce matin avec un peu de recul, j’ai trouvé ce superbe reportage s’interrogeant sur l’initiative d’une mahousse et efficace opération de nettoyage… c’était à la Cité Bassens (Marseille 14ème, les quartiers Nord…), cité que, justement, hasard fortuit, Macronious devait peu après honorer de sa visite. Tiens donc !

Humour et clins d’oeil, les habitants ne sont évidemment pas dupes, et vouzémoi non plus : ce toilettage énergique et spectaculaire – et fichtrement utile ! – n’est pas dû aux orbites des planètes. Mais le gestionnaire des immeubles et de leurs abords, impavide, assure à son interviouhouer que c’est juste un télescopage de dates ! une pure coïncidence, cher monsieur. Si si, on devait nettoyer ce jour. Macron ? ben non, aucun rapport !… Plus loin, un djeune emmène le journaleux filmer un recoin oublié par les équipes TornadeBlanche, recoin dégueulasse et répugnant : l’ordinaire de la cité, comprend-on. Et de s’indigner, “Ouais, c’est jamais nettoyé, ils font rien pour nous, regardez ces tas d’ordures…” .

Question : QUI jette des saletés ? QUI néglige d’aller mettre ses déchets dans des poubelles, de les éliminer au bon endroit ? QUI jette par terre les mégots, les canettes vides, les seringues usagées, les vieilles grolles éculées, les emballages vides ? devinez. Allez, je vous aide : les mêmes qui déplorent, justement, que les services municipaux ne viennent pas nettoyer. Vous me direz, oui mais c’est une question d’éducation. Certes… vaste programme, on va devoir ramer dur – encore faudrait-il commencer à le vouloir – pour arriver au niveau de civisme et de propreté des Japonais (des Suisses, des Singapouriens, des Norvégiens…). En attendant, si l’on commençait à faire un petit quelque chose ? je vois depuis quelque temps des équipes toutes neuves d’agents à pied, uniformes labellisés “Propreté-incivilités” , arpenter le marché en bas de chez moi… je vous jure, j’ai observé : ils ne lâcheraient pas leur stylo et leur carnet de contraventions de la matinée, s’ils s’avisaient de faire leur boulot. L’embarras du choix ! Qu’est-ce qu’ils sont sales ! (pas les forains, ça on peut comprendre, on nettoie à la fin du marché ; non, les clients !). Mais bon, hein, on est en France… bof…  et puis, hein, Liberté, Liberté !

Tibert

 

Peuchère !

Macronious est à Marseille… au chevet d’une ville en déshérence. Ville superbe, sites splendides, des tas d’atouts, … et à la ramasse. Il va évidemment mettre la main à la poche, annoncer plus de police, mieux d’écoles, des investissements. Bien… rappelons toutefois deux choses :

a) Plus de police c’est bien, mais pour quoi faire ? pour continuer à voir la Justice, noyée sous les dossiers, parfois pleine d’une mansuétude néfaste, relâcher ou condamner à des peines symboliques,  dans des délais ridiculement longs, des délinquants endurcis “défavorablement connus etc etc…” faute d’accueil en prison ? pour continuer à fermer les yeux sur une économie carrément parallèle et des trafics juteux connus de tous ? pour faire comme si le haschich était illicite alors qu’il se consomme à ciel ouvert, tarifs affichés en vitrine ? pour aller timidement et en nombre “suffisant” faire par ci-par là des parades de dissuasion dans les quartiers ? C’est un changement radical de politique qu’il faut, et les moyens qu’il faut avec ; pas du cosmétique.

b) La mairie de Marseille a été durant des lustres en dessous de tous ses devoirs. Ne nommons personne… le folklore pastis-pétanque-cigales-cabanon (espadrilles, accent, bouillabaisse…) a bon dos ! ce fut le clientélisme comme politique (et en a-t-on fini avec ?). On a complaisamment embauché des tas d’agents municipaux inutiles, on leur a même doré le boulot sur tranche – le “fini-parti” des éboueurs, les chasses gardées des dockers, les horaires bidon de certains services sociaux… –  et l’on a laissé dormir ou filer en quenouille les dossiers essentiels, sécurité, transports, logement, éducation. La gouvernance laxiste de cette ville est lourdement fautive, et tout le monde le sait : elle a – elle avait – à la base autant d’atouts et pas plus de soucis que Nice, Strasbourg, Lyon ou Bordeaux.

Face à ce lamentable bilan, Macronibus aura-t-il le courage de dire les choses ? d’énoncer les bons diagnostics ? d’appuyer là où ça fait mal ? rien n’est moins sûr, à neuf mois des élections.

Tibert

 

Chacun ses Balisant (*)

( La prochaine étape des édiles autophobes parisiens, ce serait, selon le Parigot, le périph’ à 50 km/h maxi. Sachant que son parcours total est de 35 km, calculer le temps minimum requis pour en faire le tour ? 42 minutes. Allez, trois-quarts d’heure. Aux heures de pointe c’est même pas en rêve, il faut le double – d’ailleurs personne ne s’amuse à en faire le tour complet – et la nuit c’est une dure épreuve de lenteur, une purge à ronger son frein. On a les moyens maintenant de moduler les vitesses en fonction du trafic : ce serait nettement plus intelligent que ces limites-couperet hargneuses. Avec la mesure actuelle des 30 km/h partout à Paris, on a affaire à une initiative tout sauf pratique, raisonnable : c’est de l’idéologie à l’état cristallin, ayahtollesque, talibanesque, pourrait-on dire. Tant pis pour les France-Iliens… après tout, les Parisiens ont voulu Hidalgo et ses sbires ? ils les ont, ils assument, et leurs voisins avec, pris en otages. )

Et puis le CSA gronde la chaîne numéro 16, CNews, pour “absence de diversité des points de vue exprimés” : tenez, c’est ici. Traduisez : il n’y avait pas suffisamment – ou pas du tout ? je n’ai pas vu cette émission – de contradicteurs, ou pas de voix suffisamment discordantes face au journaleux Pascal Praud, lors d’un débat sur le “délitement de la France” , délitement dénoncé par un groupe de militaires. Ce qui me fait marrer : le CSA écoute-t-il de temps en temps France-Inter ? FR3 ? Arte ? y a-t-il suffisamment de voix diverses et contradictoires face aux incessants prêches pro-immigration, face aux pieuses invocations au Vivre-Ensemble en dépit des séparatismes et des ghettos voulus ? CNews est une chaîne, disons, à droite, comme le Fig’ragot dans la presse écrite. Et alors ? il en est qui sont de gauche, Mediapart, Libé, FR3, Arte, que j’ai déjà cités… ça équilibre, et c’est très bien comme ça : vive la diversité, comme le dit si bien le CSA. Et laissons au téléspectateur la liberté d’appuyer sur sa zappette comme ça lui chante.

Tibert

(*) C’est une anagramme.

Piqûres et rosbif

Ces derniers temps, grosso modo, on compte trois millions de vaccinations anti-Covid chaque semaine, soit 400.000 par jour en moyenne. Comparons : hier samedi-manif, forcément manif, on a compté 160.000 manifestants (dans plus de 200 lieux, et il y a 36.000 communes en France). Concluons : les revendications anti-vaccin sont largement minoritaires, ça on le savait déjà ; les craintifs de la seringue, les allumés du complot “un micro-processeur dans la dose” , ou “je reçois la 5g dans l’avant-bras” , ou “ça dérègle les règles” sont peu nombreux, en fait. Ceux qui “manquent de recul” , “on attend de voir”  ?  il est vrai que six pieds sous terre (soit presque deux mètres) on a plus de recul ! Les vrais moteurs de ces mobilisations qui vont désormais en s’étiolant, ce sont en fait… a) les appels à la liberté (liberté de refiler le virus aux voisins, de se foutre de l’intérêt général, des travailleurs des hôpitaux) ; b) la hargne anti-Macron, les appels à ce qu’il démissionne (vous pouvez flûter !…) ; c) la volonté d’entretenir la flamme, des deux bords extrêmes, Mélenchonesques aussi bien que Philippotiens, sans oublier les Gilets bouton d’or : on ne sait jamais, la mayonnaise pourrait prendre à nouveau, allez savoir ? faut pas perdre la main…

Mais voyez cet article de Ouest-France sur les manifs d’hier : à Rennes, cette photo de braves gens défilant benoîtement – toutes-et-tous sans masques, forcément, et beaucoup de femmes – et cette pancarte “Freedom / Liberté” … quelle est la valeur ajoutée de ce Freedom ? quelle lubie a voulu qu’on invoque la Liberté en anglais, à Rennes ? une seule explication : ce sont des agitateurs infiltrés par le perfide et blond Boris “BoJo” . Il cherche manifestement à déstabiliser Macronious, pour que cesse enfin l’intolérable blocus qui, paraît-il,  prive les Britanniques des saucisses de porc bretonnes.

Tibert

 

Misère et boulet

Les Afghans réfugiés ou candidats au refuge nous le disent, avec leurs pieds, leurs suppliques, leurs gesticulations, les mouvements de foules affolées : le retour des Talibans en deuxième saison n’est pas une divine surprise ! c’est même une très mauvaise nouvelle pour des tas de gens (il en est tout de même qui se réjouissent, genre le Pakistan, les Talibans, leurs groupies, certains musulmans, etc). Sur le destin de ce pays, les USA ont aussi sérieusement merdé, et d’autres…

Mais disons aussi que les Afghans (les mâles, essentiellement, mais pas que !) sont les premiers responsables de leur malheur. Après un épisode de cinq ans pourtant clairement instructif et désastreux, terminé en 2001, et presque vingt ans pour en tirer les conclusions, ils se lamentent de retrouver aux manivelles des fanatiques rétrogrades et bornés, résolus à replonger leur pays dans l’obscurantisme religieux, la soumission et l’abêtissement des femmes, la barbarie de la Justice, la haine de la culture… Quand on n’est pas fichu de tirer les leçons d’un passé pourtant bien frais, de questionner ses croyances, ses moeurs, son mode de fonctionnement, c’est assez moche ! Il y a une profonde contradiction à vouloir la démocratie, à aspirer à la modernité, à la liberté, quand on reste englué dans des schémas rétrogrades et les raideurs tribales, religieuses et sociétales d’un pays à la ramasse.

Nous allons donc devoir accueillir des gens qui, certes, pour beaucoup, ont pâti du régime des Talibans ou craignent d’en pâtir, mais n’ont rien remis en cause de leur façon de penser et de se comporter. Et, comme dit fort justement le proverbe, on ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif.  Bref, ça craint.

Tibert