Montrez Le Bien !

Il y aura demain 17 mai une « Journée mondiale contre l’homophobie » . Vous l’ignoriez ? ah vous avez tort, vous avez tort… pas bien, ça… être « contre l’homophobie », double négation, nécessite un peu de gymnastique logico-sémantique : d’abord la « phobie » est toujours ce concept boiteux qu’on s’évertue à nous faire prendre, associé au « contre » qui va z’avec, comme étant du « pour » : pour l’islam, pour l’homosexualité, pour… eh bien non, redisons-le avec force : on peut réprouver les vexations, l’ostracisme contre X. sans pour autant soutenir la cause de X. Et heureusement ! Vous aimez la tête de veau crème pâtissière ? c’est légalement inattaquable, c’est votre droit le plus strict, faites ! Mais souffrez que je n’y souscrive pas.

Mais voyez, cette journée « anti-homophobie » va, doit se concrétiser chez les footeux professionnels – qui bossent le mercredi – par le port OBLIGATOIRE d’un maillot ! avec un jouli flocage arc-en-ciel. C’est pour la bonne cause, nous dit-on. D’ailleurs ça va rapporter des sous, abonder ladite cause : « les maillots de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT seront en vente sur la plateforme MatchWornShirt » (MatchWornShirt ? à vos souhaits ! je traduis pour les infirmes du franglais : maillot déjà porté). Donc le message c’est Uber-Eats contre l’homophobie ? mais si je préfère Déliv’roues pour m’apporter mes pizzas molles et tiédasses (*) ?

Tout ça parce que dans les tribunes des stades de foot paradent, de manière endémique, des bandes de bas-du-front, de primates qui aiment y afficher leur haine maladive des homos… alors, comme on ne sait pas comment les empêcher de nuire, keskonpeufèr ? on contraint tous les autres à afficher les valeurs « inverses » ou supposées telles, même si cette cause n’est pas la leur. Ce qui n’empêchera en rien ces groupes débiles de « casseurs de pédés » de poursuivre leurs provocations et leur malfaisance, mais bof, c’est un détail…

Tibert

(*) Tiens, puisque c’est ça je préfère carrément me faire des nouilles au beurre, avec du gruyère.

L’écume, la mousse…

Chaque année on croit toucher le fond, mais non, ça creuse encore. Hier soir j’ai tenté d’avoir des informations pertinentes, utiles, après avoir visionné bien malgré moi, stoïque, des tombereaux de pubs débiles pour des bagnoles, encore des bagnoles, « à partir de 399 euros par mois (ou 499, ou 299, bref …99) » , puis les annonces catastrophiques d’une météo assez aqueuse. Soyons juste, c’est connu, Arte fait exception, d’abord par son horaire particulier, 19h45 : ça évite les pubs des autres ! Mais on peut avoir envie d’échapper à une lorgnette très Europe-centrale et résolument « de gauche-gauche » ; alors on tombe dans le futile, l’évènementiel, l’écume, les falbalas. Hier soir LA nouvelle sur nos chaînes nationales c’était le Concours Eurovision : eh bien j’ai honte d’être Européen, je rase les murs. C’est nous, ça ? Cette merdouille qu’on tartine complaisamment ?

Allez, on zappe, charitablement. Il faut bien que les samedis soirs se passent, calé devant un écran, absorbant qui des bières, qui des pizzas décongelées, qui des rafales de pubs à …99,99 pour des crêpières électriques anti-adhésives et des cache-pots arrivés massivement de Chine par porte-containers marchant au fioul lourd. On peut aussi, heureusement, tenter de lire, et l’on tombe, c’est le cas de le dire, sur une interviouve du Fig’ragots qui a tendu un micro complaisant à un autre acteur-penseur – pas madame Adèle Haenel, non ; Michel Vuillermoz, de la Comédie Française, chouette carte de visite. Vous savez toute la révérence qu’il faut avoir pour les acteurs, chanteurs, footeux, bateleurs… dès qu’ils expriment une pensée politique : ils sont légitimes, forcément… pousser la chansonnette, jouer Ibsen ou Feydeau, savoir taper habilement dans un ballon, ça autorise à donner des avis… autorisés. Ici monsieur Vuillermoz lâche sa bile contre Macronious, « petit technocrate méprisant » : il ne l’aime pas, dirait-on, eh bien voilà ! Aucun intérêt, et je m’en fiche, c’est l’avis d’UN électeur quelconque parmi 38 millions.

C’est ça le journalisme, c’est ça le spectacle, coco : on tartine sur des « qui pensent » , et comment ! vu qu’ils sont vaguement connus ; et puis on entrelarde tout ça de « yop la boum » pour l’audimat, et de pubs à …99,99 pour financer le modèle.

Tibert

No future pour toustes celleux

Durs temps pour le cinoche : madame Haenel, Adèle, claque la porte, sauf pour quelques très rares mettrices en scène et théâtreuses qui lui bottent, quand même. Nous voilà tous orphelins… on ne sait pas comment on va pouvoir affronter l’endemain, désormais, sans Adèle H (une autre Adèle H., évidemment). Tenez, témoignage testamentaire précieux, ultime bouteille à l’amère, Télérama a choisi de publier la lettre d’adieux d’AH au cinoche. Vous y découvrirez, si vous n’aviez déjà avidement lu et apprécié ce texte, la profondeur d’une pensée… profonde ! Les comédiens sont, comme chacun sait, nos phares dans la nuit.

Voyez d’abord comme elle manie avec brio la novlangue genrée, faisant ainsi ressortir comme iel se doit les femmes-et-les-hommes, bien partout où c’est le cas (« …les voix de celleux qui organisent la résistance pour que tous les humains [et les humaines, NDLR] puissent vivre dignement… » (*). Et puis notez comme elle a tiré toustes les leçons de l’Histoire des civilisations : les viols et les violeurs, c’est la faute du capitalisme ! « Il y a urgence : il n’y a plus d’avenir vivable pour personne à très court terme dans le cadre du capitalisme » , clame-t-elle. Ce système odieux – père de tous les vices et sévices, croit-on comprendre – ayant émergé et s’étant structuré au 19 ème siècle, on a du mal à raccorder tout ça… Gilles de Rais, le marquis de Sade, Casanova, Don Juan… ? le capitalisme ?

Cet acte d’accusation tombe là comme un cheveu sur la soupe d’Adèle : elle crache là dans la soupe, justement, qui l’a mise sous les feux de la rampe ; admettons qu’elle ait des griefs contre les mâles, contre le milieu du cinéma… bien. On en a entendu d’autres, sur ce monde-là, c’est même de l’ordre du poncif, du cliché ! Mais « c’est la faute au capitalisme » ? c’est un scoop ! moi qui songeais au patriarcat, à la force brute, à la testostérone… Ben non, voyez. Il reste à Adèle H. à rejoindre dare-dare une chapelle révolutionnaire, il y a du choix ! pour y combattre en toute sororité l’hydre capitaliste, lutter pour instaurer une société « où l’on puisse vivre dignement » , que vous nous en direz des nouvelles. Hélas personne n’a jamais pu en vérifier sur la durée les bienfaits annoncés ; d’aucuns ont même le culot d’affirmer, au vu d’expériences contemporaines, que c’est plein d’inconvénients – voir dans un passé récent la défunte RDA, dont personne à gauche n’a très envie de causer…

Tibert

(*) Mon correcteur orthographique est d’un modèle assez ancien, et macho avec ça ! il me souligne celleux en rouge !

San Gennaro ruthénois

Il paraît que certaines toiles de Soulages « coulent » , inexplicablement. Celles-et-ceux qui ont cotoyé le grand homme, spécialiste de l’outrenoir – et quel artiste, hein ? l’outrenoir… ça le fait ! – ne peuvent que se réjouir : c’est la canonisation à brève échéance ! Il est en effet évident, ou deviendra vite évident, que c’est un miracle, en tous points comparable à celui qui voit trois fois par an le sang de San Gennaro (saint-Janvier) se liquéfier, à Naples, devant les foules esbaudies. Il paraît toutefois que dernièrement ça ne fonctionnait pas trop bien, à Naples… Trop mécréants, les Napolitains, San Gennaro se sera vexé… et puis quoi, il faut bien que ça change de temps en temps, non ? maintenant c’est la peinture de Soulages qui coule… chacun son tour, zut quoi.

Tibert.

(*) Ruthénois : habitant de Rodez. Vous l’ignoriez, avouez… et les habitantes de Rodez sont, parallèlement, des Ruthénoises, pas peu fières de l’être.

Quand les juges déjugent

Pas de quiche aux fèves et aux épinards ce matin : du mahorais ! Qui illustre bien l’état piteux de notre superbe démocratie corsetée, ligotée dans ses propres lignes de conduite – on appelle ça l’Etat de Droit. Un gouvernement qui agit, enfin… tente d’agir, fait mine d’agir, parce qu’il y a maintenant le feu, et des juges, des tribunaux, des juridictions qui lui cassent ses initiatives. Un préfet interdit une manif ? hop un juge interdit au préfet d’interdire la manif. C’était à Rouen, avec les Soulèvements de la Terre qui protestaient contre un projet de rocade de contournement : le juge a jugé que ces braves gens étant tout ce qu’il y a de pacifiques – voyez Sainte Soline – alors aucune raison de verrouiller ! (*) ! On peut trouver plein d’autres exemples, le dernier en date à Mayotte : voyez le Monde. On vire des « migrants » , des « migrants » illégaux, bien entendu ; et puis la justice ordonne qu’on les ramène : procédure pas correcte ! On a l’air de quoi ? de charlots.

Bref nous avons une démocratie malade de sa justice. De une, des moyens minables, des délais indécents, des affaires qu’on ne traite pas et des sanctions non exécutées faute de moyens. De deux, des personnels « à côté » , pas élus, nommés et contrôlés on ne sait par qui ni comment : opacité voulue et protectrice. S’ils rendent des comptes ? vous et moi n’en savons jamais rien. De trois, de larges pans de cette corporation sont investis par des chapelles politiques radicales dont le but déclaré est de subvertir la société où nous vivons, tout en étant supposés la servir : comment ça peut-il fonctionner ?

« J’ai confiance dans la Justice de mon pays » , c’est une boutade, ou de la naïveté. La République des Juges est là, évidente, en place, ordonne et interdit : gouverne, en fait. On continue à faire semblant de trouver ça normal ?

Tibert

(*) En fait ça s’est bien passé… comme quoi il y a moyen de manifester sans tout casser ; c’est possible, semble-t-il.

De première pression à froid

( Monsieur de l’Intérieur Darmanin se paye madame Meloni, l’Italienne « post-fasciste » comme ils disent ici : il faut bien lui trouver des mochetés, un sale héritage à la Benito, bien que les électeurs de la Botte l’aient portée pacifiquement et démocratiquement au pouvoir. Il lui reproche d’être infichue de gérer les problèmes d’immigration ! C’est comme qui dirait l’hôpital qui se moque de la charité. Je ne sache pas que le bilan des actions anti-immigration sauvage soit mirobolant chez nous. Je vais même aller plus loin : là-haut au Château le tenancier de la boutique, Manu-les-Rouflaquettes, n’en a rien à faire de ce combat, qui n’est pas le sien, persuadé qu’il est que c’est au total une bonne chose que ça immigre fort chez nous, d’un point de vue froidement économique. Mais il ne vous le dira surtout pas, ce sont des choses qui ne se disent pas – sauf à gauche, évidemment, pour de belles raisons affichées (les Droits, D majuscule… la grandeur de… tout homme a deux patries… voyez le genre) et pour de moins avouables manoeuvres de boutiquiers. Monsieur Darmanin ne gère pas Lampedusa et ceux qui y débarquent massivement, et je ne sais pas comment il s’y prendrait, vu ce que ça donne chez nous sans Lampedusa. )

Et puis il paraît que Charles Windsor va se faire couronner demain, sous le n° 3. Grand bien lui fasse ! il a déjà en mains son hochet, les manivelles en carton-pâte ; c’est juste pour confirmer. Il y aura tout partout de la quiche végétarienne épinards-fèves-estragon, et de l’huile d’olive spécialement apportée de Jérusalem par le Coureur de Marathon, qui doit ensuite rallier Paris pour y oindre madame Hidalgo. Je lisais hier, tout émoustillé, un détail des réjouissances :

L’archevêque de Canterbury va alors procéder à une triple onction du souverain, avec la « cuillère du couronnement ». Il va oindre les mains, la poitrine et la tête du roi avec de l’huile sainte (*)… la poitrine ! ouvrir la veste, le gilet, la chemise, écarter la cravate, les quatre rangs de breloques, l’écharpe bleue de l’Ordre de la Jarretelle, relever le marcel, dénuder son poitrail… je ne me souviens pas qu’on ait fait la même manip au couronnement de sa mère Elisabeth II, en 1953… Zitrone ne nous aurait pas tout dit ? j’étais minot, on nous aura caché certains détails…
Tout ça n’a aucun bon sens, on est au 21 ème siècle, là, on est supposés avoir assimilé Darwin, les Trous Noirs et la Relativité Générale, mais en plein délire mystico-rococo ! ça va être rigolo, je le sens. Au pire, ça passera un moment. Packs de bière au frigo, pizzas molles et tiédasses commandées, Charles, nous sommes prêts !

Tibert

(*) Interdit donc de faire de la vinaigrette avec. Huile pourtant de première pression à froid, AOP « GOOOOJ », Genuine Organic Olive Oil Of Jerusalem. Produite à l’aide d’olives « bio » , forcément, peut-être même vegan, récoltées dans deux bosquets du mont des Oliviers (quel scoop ! tsss… pas le mont des Amandiers, ou des Arganiers) à Jérusalem, et bénite (bénie, donc, mais en plus opulent) lors d’une cérémonie spéciale à l’église du Saint Sépulcre. Indubitablement, ça le fait !

Racisme à la sauce blanche

( Dans la livraison de Ouest-France de ce jour, on peut donner son avis sur ce sujet : « Retraites : pensez-vous continuer à manifester contre la réforme malgré la validation du Conseil constitutionnel ? » J’y suis allé jeter un cil, et le choix se présentait entre trois cases à cocher : Oui – Non – Ne se prononce pas. En somme, ce sondage-débat s’adresse aux « anti-réforme » , exclusivement, les autres n’existent pas. Pour ceux, donc, qui trouvent que c’est derrière nous à présent, qu’il fallait impérativement réformer, que les Français vivent mieux et plus longtemps mais sont toujours à pleurnicher, que Macronibus a eu là une excellente initiative – une initiative courageuse, une initiative maladroite mais bon… rayer les mentions inutiles – eh bien qu’ils trouvent un autre sondage ! ils sont à peine 30 %, paraît-il, selon les sondeurs. Rien, quoi. )

Et puis j’ai pu réaliser que le racisme est partout, parfois dans des coins inattendus. On se doute bien que « face de craie » , proféré par un Noir à l’adresse d’un Blanc, c’est anodin, gentiment taquin, sans plus – symétriquement, ne vous y risquez pas ! On sait moins que, si l’émetteur et le récepteur d’un message agressif sont de même « race » , avec plein de guillemets préventifs et précautions oratoires, ça peut fonctionner aussi ! Ici ça implique deux « caucasiens », comme disent les Etats-Uniens. A Tours, donc, un conseiller municipal d’origine portugaise s’est entendu traiter de « sale Portugais » par un édile, Français « de souche » et de même couleur de peau. C’est indubitablement insultant et xénophobe, ça oui ! Mais SOS Racisme a porté plainte pour « injures publiques à caractère racial » . Portugais, c’est une race ? où est le « racial » dans cette affaire, je vous laisse chercher. A mettre à toutes les sauces ce concept de « racisme » , déjà lourdement affligé de dissymétrie et d’imprécision (*), on finira par en faire des confettis.

Tibert

(*) D’aucuns, en général à gauche, réservent le concept de race aux mammifères dits inférieurs (une montbéliarde, un beagle, un chimpanzé…), le réfutant pour les humains. Bien… supposons… mais si pas de race, alors racisme = concept vide ! Et puis on nous bassine avec l’antisémitisme, genre fusil à tirer dans les coins : cette prévention haineuse vise en pratique exclusivement les Juifs, pas les peuples « sémites » : les descendants de Sem, l’un des trois fils de Noé, et donc les Israélites ET les Ismaélites. Lisez donc la Genèse, chapitre 10, au lieu de visionner des co… euh, des merdouilles sur votre mobile.

Unilatéralité de l’extrême

( Un « professeur de droit public » de la fac de Grenoble et alentours s’exprime sur France-Info : monsieur Serge Slama estime que, je cite : « On est sur une pente glissante du point de vue des libertés » ; il fait référence, là, aux mesures de protection prises par les préfets et similaires pour permettre à Macronibus de paraître, circuler, s’exprimer, dialoguer dans des conditions acceptables, audibles, dans un cadre suffisamment calme, sans menaces physiques. C’est son point de vue, à monsieur Slama, et il le partage, il en a bien le Droit (public), tout comme France-Info a le droit de lui ouvrir une tribune. Tribune qui n’est hélas pas mise en perspective : monsieur Slama ? qui est-ce ? je ne suis pas abonné à son blog, ni lui au mien, si ça se trouve, et le voilà qui nous cause quasiment ex-cathedra, du haut de sa chaire. Corrigeons le tir, éclairons la scène et les coulisses ; un rapide coup d’oeil à la fiche wiki de ce monsieur permet de se convaincre de sa forte activité militante très à gauche, je résume à gros traits : les frontières c’est ringard, l’identité nationale c’est un concept xénophobe, etc. Rien d’étonnant donc à ses prises de position, farpaitement dans la ligne de son engagement. On peut en dire autant de France-Info, d’ailleurs ! )

Et puis à Saint-Brevin, dans le 4-4, Ouest-France, qui navigue de conserve avec France-Info, dans la même vague rose tendance « je pense Bien » , nous relate un affrontement manif /contre-manif : il s’agit d’un projet d’implantation d’un centre d’accueil pour « migrants » demandeurs d’asile dans cette bonne ville. Le titre de l’article : « Des militants d’extrême droite manifestaient contre le centre d’accueil des demandeurs d’asile de Saint-Brevin. Une contre-manifestation de militants de gauche leur a répondu » . Toujours le même vieux schéma, donc, certains veulent qu’on ouvre grand, on n’est pas assez nombreux et divers ; d’autres estiment qu’il faut restreindre drastiquement les entrées, qui par leurs origines tendent à déséquilibrer de manière irréversible ce pays (*). Chacun ses opinions, n’est-ce-pas… Mais le vocabulaire de l’article (article réservé aux abonnés, les veinards !) n’a pas cette symétrie : ceux qui veulent qu’on ouvre sont « de gauche » ; en face ils sont « d’extrême-droite » . En somme, topologiquement il n’y a pas d’extrême à gauche ! on peut y aller franchement, babord toute, ça ne risque pas la sortie de route ; en face c’est tout de suite excessif, extrême, eh oui… facho, peut-être ? heureusement les journaleux sont là pour nous éclairer, nous dire la Bonne Boussole. Sans eux, où irions-nous, je vous le demande.

Tibert

(*) Mayotte donne un exemple assez parlant de ce que donne une immigration massive – 50 % de la population effective du département n’est pas mahoraise, paraît-il. On peut dire que ça ne va pas sans quelques problèmes, c’est une litote.

Pour pleurer et pour de rire

( Une affreuse histoire, une gamine de cinq ans retrouvée morte dans un sac poubelle, dans un bourg supposément peinard du 8-8… TOUS les canards en causent, bien entendu, tartinent un max ; ça couvre presque le bruits des casseroles. Ce qui est infect, insupportable – par delà l’insupportable de cette histoire – c’est la couverture médiatique. Il a fallu qu’ils aillent cuisiner la mère ! qu’elle s’effondre bien éperdue, pantelante, devant les micros… on nous a révélé qu’elle n’avait pas dormi de la nuit ! un scoop ! mais quel parent dormirait après un truc comme ça ? alors, pas un poil de pudeur ? de tact ? de retenue ? les vautours survolent la scène… )

Et puis cet article sur le Var… la terre est bonne, à Roquebrune-sur-Argens, merci l’Argens. De la bonne terre, agricole, en principe ! car la loi là-bas c’est comme partout chez nous, il y a l’écrit, et puis on peut tranquillement s’asseoir dessus, avec un réconfortant sentiment d’impunité. C’est le pendant, bien réel, du célèbre sentiment d’insécurité cher à monsieur Jospin. Tenez, je lis ça sur France-Info : « Existerait-il, dans le Var, un sentiment d’impunité face au détournement d’usage des terres agricoles ? » . Le maire assure que sa police municipale dresse chaque année des dizaines de procès verbaux pour des infractions à l’urbanisme… régulièrement sans effet, comme avec cet homme qui a transformé son terrain agricole en décharge ; en détail, « Il y a eu 4 procès verbaux d’infractions, 24 mains courantes et une procédure administrative » , tout ça en vain. Bref… je ne vais pas paraphraser le topo du journaleux, c’est le sien. La loi ? bof. La justice ? re-bof. Le bien commun ? laissez-moi rigoler.

Tibert

Choses vues ( merci Victor ! )

Oui, pour ceux qui ont le souci de se cultiver, « Choses vues » c’est ici, merci le Houèbe ! Ceci dit, me promenant dans la matinée, j’ai avisé un immeuble ancien (pierre du coin et mortier) en cours de travaux… bâché, échafaudé, mais on voyait distinctement les ouvriers en train de piquer l’enduit de façade pour mettre partout la pierre à nu. Piquage au marteau électrique : très bruyant, poussières, vibrations, mais ça va plus vite et c’est moins crevant. Eh bien, voyez-vous, le gars maniait son engin sans gants, sans casque, sans lunettes, sans bouchons d’oreilles ! Il plissait les yeux, le malheureux, comme si ça pouvait le préserver d’une saleté dans l’oeil ! Et puis on se lamente que la France soit le plus mauvais élève de l’Europe en matière d’accidents du travail ? eh bien voilà… on bosse mal, sans jugeote, sans contrôles.

Et puis une bagnole, garée dans la rue… une Jeupeot 0038, un numéro comme ça… un SUV, quoi… pas un gros mahousse comme les Jips, les Landroveurs ou les pick-ups rutilants façon baroudeur, non, un brave modeste SUV de chez nous. Sur le capot, peint à la bombe et au pochoir, un slogan en rouge vif : « climaticide » ! voilà, des cons bornés qui par exemple laissent couler le robinet en se lavant les dents, jettent les déchets végétaux dans la poubelle, se tapent des haricots verts importés du Kénya et de l’ail d’Argentine, n’éteignent pas les lampes en sortant d’une pièce… s’érigent en arbitres du climatiquement-correct, jugent et punissent. Tiens, si ça se trouve, ils n’ont même pas de toilettes sèches chez eux !

Et pour la bonne bouche, la manif anti-A69 Castres-Toulouse : eh bien elle s’est bien passée, sans heurts. Comme quoi c’est possible, on y arrive ! à partir du moment où les va-t-en-guerre vêtus de noir sont neutralisés ou envoyés exprimer leur testostérone ailleurs. Et je vais vous dire : ils ont grandement raison, les anti-A69 – même madame Rousseau, sur ce point-là du moins. 😉 Vu comment nos Chefs ont vendu NOS routes à des exploitants-exploiteurs qui se font des testicules en or sur le dos des automobilistes, ça suffit comme ça. Elargir la Nationale, faire des contournements, passer à 2 x 2 voies, tout ça, oui ! les autoroutes pompes à fric bétonnées / alphaltées, dévoreuses d’arbres et de terres agricoles, non.

J’en profite pour plaider la cause de Poitiers-Limoges, et vice-versa : un calvaire, ce trajet ! où je ronge mon frein assez souvent, hélas. Périlleux, truffé de pièges et de traversées de bleds, abruti de camions… on pourrait faire quelque chose ? des rocades de contournement (Lussac-les-Châteaux, quelle purge ! ), en finir avec la très pénible sortie sud de Poitiers ? etc… c’est une bouteille à la mer, ce billet, je sais, mais bon, c’est super pénible, Limoges-Poitiers. Une autoroute, à la limite, tiens, pourquoi pas ?

Tibert