Emmêlage de pinceaux panamiens

Le Fig’ sur Toile de ce matin vous rapporte – partialement, bien sûr, le Figaro est de Droite, ce n’est pas un scoop – le débat de sourdes entre Hidalgo à ma gauche, et NKM à ma droite, ou inversement, si vous l’avez regardé dans un miroir. Et, forcément, étant de Droite, le canard sus-cité critique la Première Adjointe sortante :

Les transports, un sujet d’échanges musclés entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet lors du débat d’entre-deux tours. Et sur le métro, la candidate socialiste s’est un peu emmêlée les pinceaux“.

Eh oui, si NKM trouve de rares “moments de grâce” (un seul, en fait : c’était au singulier, et c’était effectivement plutôt singulier) à voyager dans le métro, Hidalgo, elle, mélange les lignes, prend la 10 pour la 11, etc… véniel que tout cela, elle prend des voitures de la Mairie, comment voulez-vous qu’elle identifie correctement les lignes de métro ?

Mais voilà, elle (je cite texto) “s’est un peu emmêlée les pinceaux” : erreur, mesdames-messieurs les correcteurs-relecteurs du Figaro (s’il y en a), elle s’est un peu emmêlé les pinceaux. Qu’à-t-elle emmêlé ? ses pinceaux. Elle se les est emmêlés, certes, mais ce n’est pas elle-même qui s’est trouvée emmêlée, ce sont ses pinceaux. Donc emmêlé, car les pinceaux débarquent après le verbe.

Si c’était “elle s’est emmêlée dans les numéros de lignes de métro“, là ç’aurait été bon, par contre.

Et si ses pinceaux avaient été devant ? “les pinceaux qu’elle s’est emmêlés“, voilà la bonne réponse.

Vous me direz, on s’en fout, je sais. De fait, l’emmêlage de pinceaux avec la faute d’accord, c’est la seule chose que j’ai retenue de ce débat : c’était à peu près inaudible, une empoignade de harangères, se coupant la parole à tous les coins de phrases. Mais bon, Parisiennes, Parisiens (bref : Parisiens), à vous de vous faire votre opinion. Et, zut quoi, votez !

Tibert

Pourquoi, oui, pourquoi ?

Le Monde sur Toile nous accroche, ce matin,  par un titre alléchant : “Municipales : pourquoi le FN domine certaines grandes villes du Sud“. Enfin une analyse lucide, décapante, sans langue de bois, impartiale, pensons-nous, une analyse des raisons profondes de ces votes assez massifs pour le FN…

Les raisons ? pourquoi le FN fait-il de bons scores aux Municipales ? le Monde vous l’apprend :

1° parce que les électeurs se sont plus mobilisés dans ces “certaines villes du Sud” : taux de participation supérieur aux moyennes habituelles.

2° parce que le FN réussit de bons scores à ces Municipales.

Et voilà pourquoi votre fille est muette, et la porte est ouverte parce qu’elle n’est pas fermée. Pourquoi les électeurs se sont plus mobilisés ? pourquoi ils ont voté FN plutôt que Tartempion ou Dugenou ? vous ne le saurez pas.

Voyons voir, voyons voir… Le chômage  sans issue ? La jeunesse qui fout le camp ( à l’étranger, NDLR ) ?, L’insécurité, les “incivilités”, les cambriolages qui fleurissent, l’impunité des délinquants ? L’immigration mal contrôlée, mal vécue ? Les turpitudes révélées des politiciens traditionnels et professionnels ? Les impôts, locaux ou pas, qui galopent ? Le rejet du bipolarisme Droite-Gauche ? l’Europe trop chère et pesante ? mais qu’est-ce que vous allez chercher, là ?

Les fins analystes vus à la télé hier soir vous le diront, eux, les vraies raisons :

– s’ils sont de gauche : “le gouvernement est sanctionné car il n’a pas engagé les réformes promises”.

– s’ils sont de droite : “le gouvernement est sanctionné pour toutes les réformes engagées”.

C’est plus clair comme ça, non ?

Tibert

Où je rejoins Barbara

… Barbara Pompili, qui a bien raison. Barbara, députée EELV de la Somme (les Verts, en français, formation politique qui ne me botte guère, sachant que derrière “Vert” se cache très souvent du “Rouge sectaire” qui n’a rien à foutre de l’écologie, mais l’écologie est un faux-nez qui fonctionne bien, fermez la parenthèse), Barbara Pompili, donc, en a marre que l’on tourne au ralenti à l’Assemblée Nationale, vu que ça va être les Municipales. “C’est pour que les cumulards fassent campagne“, dit-elle. Et c’est exactement ça, et la République française continue d’être lamentable dans cette complaisance vis-à-vis de dames et messieurs qui gèrent leurs intérêts privés “au mieux” de leurs intérêts de politiciens, et au diable la morale politique.

Tiens, j’arrête, je vais me fâcher, c’est mauvais pour la santé. Je change donc de sujet.

Monsieur Hamon, Benoît, ministre de l’Economie Sociale et Solidaire (si, si, ça existe, mais ne l’ébruitez pas, on pourrait finir par se demander à quoi ça sert, à quoi il sert)… à propos des écoutes sur N. Sarkozy : “si on sait que potentiellement on peut être écouté et qu’on n’a rien à cacher, il n’y a pas de problème à être écouté“.

Ben voyons… ne vous gênez surtout pas, les gars ! le seul problème, c’est que si l’on suit Benoît Hamon, il n’y a plus de vie privée ! Je n’ai pas envie, moi, que l’on sache le nom de mon after-chèvre ; et c’est également d’ordre privé, ce que je bois au petit-déjeuner. Madame NKM – qui fait par ailleurs partie des “cumulards”, et il faudra qu’elle change sur ce point pour me plaire – lançait hier à propos de cette phrase de B. Hamon : “C’est la logique de la STASI“. C’est tout à fait ça.

Tibert

Trop d'achromatiques ?

Dans le courrier des lecteurs sur l’affaire “Taubira-pas-au-courant-mais” dans l’affaire “Sarkozy-sur-écoutes” (c’est le système des poupées russes, l’affaire dans l’affaire dans…, vous suivez ?), un quidam s’indignait que la pauvre madame Taubira ait à subir toutes ces attaques, elle qui était “femme” et “de couleur”.

Je lui faisais remarquer, au quidam, que l’opposition, dans ses attaques, ne faisait aucunement état de la couleur (*) ni du sexe de madame Taubira. Que c’était lui, le quidam, qui donnait du sens à ces supposées discriminations et nous les jetait à la figure : il avait un problème, de ce point de vue. Madame Taubira était visée en tant que ministre de la Justice, et basta !

Mais allons plus loin : je lis, et vous conseille de lire, une intéressante étude menée par le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) sur la proportion de candidats “issus de la diversité” aux prochaines Municipales. Notons au passage qu’au CRAN, on dit et on écrit “Noir”, pas “de couleur”, et on a raison, le noir est une couleur, comme disent les Portugais, couleur tout aussi nommable que les autres, et qu’on n’a aucune raison de cacher.

Dans cette étude, le CRAN fait ressortir une représentation de 3 % de candidats “issus de la diversité”, pour une proportion de 12 % dans la population. Amusons-nous au passage, de cette formule, bien alambiquée, bien faux-cul elle aussi, “issus de la diversité” : en clair, les Français non-achromatiques !

Je rejoins le CRAN sur une constatation, au terme de son étude : “les statistiques sont nécessaires“, eh oui ! ces détestables statistiques (ethniques, en l’occurrence), vomies par les bien-pensants, le CRAN les réclame, et il a raison : elles permettent de mesurer notre société, et quand on ne veut pas mesurer, c’est qu’on se réfugie dans le flou, la politique de l’autruche, et, comme disait madame Aubry, “Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup !“. Au moins un point où je suis de son avis.

Mais je diverge sur les revendications de cette étude, qui veut nous entraîner sur la voie de la discrimination positive : il n’y a pas assez de candidats “issus de la diversité” ? ça viendra (je suis de même très réservé sur l’obligation des quotas 50/50 hommes-femmes : elles se la feront, de toutes façons, leur place au soleil, ne les sous-estimons pas !). Si la couleur de peau ou l’origine ethnique doit entrer dans la composition des équipes municipales, pourquoi pas au parlement, dans les équipes de foot, les jurys d’assises, les jeux télévisés, etc ? tiens, pourquoi les Petits sont-ils injustement discriminés au basket, tant qu’on y est ? pauvres Petits…

Au diable donc les comptes d’apothicaires et les courtes-échelles de commisération : pour diriger nos mairies, il nous faut des édiles honnêtes, compétents, énergiques, modernes. La couleur ? mélangez honnêteté, compétence, énergie, modernité.

Tibert

(*) “de couleur” ! formule débile et d’une hypocrisie crasse. A contrario, le “blanc” (osera-t-on dire “blanc” ? ), pourrait ainsi se définir comme “non-de-couleur” ? “sans-couleur” ? “achromatique” ? le voilà quasi albinos, ce pauvre blanc privé de pigments.

Alternances rances

Ça sent l’huile de vidange cramée dans les artères de la capitale et de ses satellites ; ça embaume le panache de mazout mal brûlé, noirâtre, que les hardis vélocipédistes, Vélib ou pas, se prennent en pleine poire, assidus qu’ils sont, sur le pavé, à suçer les roues des 19 tonnes qui ravitaillent ou débarrassent Paname. Et ça panache plus ou moins blanc au dessus des souches de cheminées, car Mars reste frisquet la nuit, hésitant le jour : chauffera, chauffera pas ? bof, c’est dans les charges de l’immeuble, alors…

Le ministre très concerné, écolo-écolo, il faut faire un effort, nom de nom, sauvons la planète-Paris, nous ressort l’inoxydable, l’ineffable circulation alternée. Chaque Parisienne, chaque Parisien, munie, muni de deux poupées gonflables et vraisemblables installées dans sa bagnole, pourra arpenter impunément les artères thrombosées de la capitale. Sinon, à moins de 3, à moins d’être taxi, toubib, infirmière, GIG, handicapé, masseur-masseuse, plombier d’urgences supposées, gazier, électricien, pompier, croque-mort, ambulancier, flic, éboueur, ministre, sous-ministre, député, parturiente urgente … il faudra rouler pair les jours pairs, impair les autres.

C’est inique ! on favorise outrageusement les impairs. Tenez :  le 31 mars, on roule impair. Le 1er avril, on roule impair aussi, et ce n’est pas une blague. Deux jours de suite, les impairs ? c’est pas juste. On compte en effet 186 jours impairs, 179 pairs dans une année normale. C’est pas juste, mais c’est écolo, ce qui excuse tout.

Impair ? les plaques qui se terminent par un chiffre impair. Prenons “484 GBJ 93” : 3, c’est impair. C’est facile, 75, 91, 93, 95, c’est de l’impair pur beurre. Lundi 17, ne rouleront que ces départements ; au garage, les départements 78, 92, 94. Ceux-là, ils rouleront mardi 18 – si la pollution persiste, évidemment !

Mais si la plaque est récente ? “BG-624-FC”, tenez. Récente, mais pair ? impair ? le dernier signe est “C”. C ? A B C : C c’est 3, donc je suis impair ! comprende ? capisch ?

Reste que les immeubles, les usines, consciencieusement, continuent de brûler du mazout, du gaz, et pas qu’un peu, et qu’ils polluent. Monsieur le Ministre de l’Ecologie Verte, qu’attendez-vous pour instituer l’alternance du chauffage résidentiel ? les numéros d’immeubles pairs chauffent les jours pairs, etc. Ou les arrondissements pairs ? par exemple, l’Elysée, 55 Faubourg St Honoré, Paris 8ème : 8 c’est pair, on ne chauffe pas demain le 17 mars. Une petite laine de plus dans les vastes espaces dorés de l’Elysée, ça ne fait pas de mal, ça revigore, ça tient éveillé, et ce sera un geste pour la Planète.

Et les bis, ter, quater ? ah oui. Bonne question… euh… attendez la publication au Journal Officiel, on trouvera bien un algorithme.

Tibert

3 + 1 = 4 ; 4 – 1 = 3

Monsieur notre ministre du Raidissement Progressif, Arnaud Montebourg, donc, a choisi son poulain pour le rachat de la branche Telecom de SFR : il veut Bouygues, il chérit la solution Bouygues, et si Numericable, l’autre repreneur déclaré, l’emportait, lui, le ministre, serait très très fâché, il pourrait y avoir du contrôle fiscal dans les airs : saleté de Numéricable, trop petite boîte, même pas française, des attaches luxembourgeoises, bref mauvaise solution. La solution Montebourg : Bouygues !

La solution Bouygues ? du billard à 3 bandes. Bouygues reprend SFR, mais cède son réseau mobile à Free, qui en a un, mais pas trop développé, et puis surtout qui pour le moment dépend beaucoup du réseau Orange, là où  il n’est pas installé… ça donne :

– Free (Free + Bouygues-mobile, en fait) ; Orange ; Bouygues (l’ex-réseau SFR, en fait) : 3 opérateurs “mobile”.

La solution Numericable ? Free ; Orange ; Bouygues ; Numéricable-SFR : 4 opérateurs “mobile”.

On sait que du temps des 3 opérateurs,  Wanadoo-Orange, SFR, Bouygues, ceux-ci maintenaient des tarifs “aux petits oignons” en téléphonie mobile. La France en coupe réglée, les 50 euros par mois, facile ! il a fallu l’introduction de Free, le 4ème moustiquaire, le trublion piétineur de fromages, pour que les abonnements en viennent aux niveaux actuels, autour de 20 euros en 3G – la 4G, OK, si vous y tenez, ça navigue plus vite, mais c’est plus cher, et il n’y en a pas partout, et à quoi bon ? on n’est pas pressés, non ?

Le gouvernement (pas celui-ci, un autre, d’avant le Socialisme Radieux ) avait efficacement favorisé et permis l’introduction d’un 4ème larron dans la foire aux mobiles, afin, justement, de casser les petits arrangements juteux pour les uns, trop coûteux pour les autres : nous avons effectivement vu nos factures maigrir. Et voilà-t-y pas qu’on veut nous ramener à la situation précédente ? 3 opérateurs seulement ?

Certes, Numericable est petit, mais n’a-t-on pas vu Mittal racheter Arcelor ? les petits bouffer les gros ? et puis nous, consommateurs, nous nous en foutons que le PDG de Numéricable habite au Luxembourg. D’abord le Luxembourg c’est en Europe, et Depardieu habite en Belgique, Johnny un peu partout, etc… et de toutes façons 99, 95 % de tout ce qu’on nous vend est fabriqué en Chine.

Bref, nous avons là un exemple typique de “de quoi je me mêle” gouvernemental et abusif, et avec des gros sabots, en plus – voir le remue-ménage intempestif en Bourse, du fait des initiatives du ministre. Le Raidissement Progressif, certes, c’est une noble cause, mais le souci de l’intérêt des consommateurs, ça compte aussi, non ?

Et tiens, ce serait Numericable l’heureux élu du vendeur de SFR. Tant mieux pour la concurrence. Au fait, le ministre de la conso (*), là, Hamon Benoît, “il en pense koua”, comme on dit dans les talk-shows ? faudra-t-il le réveiller en sursaut ?

Tibert – consommateur de 2 G au grand max, et quand ça veut bien fonctionner, au fond du jardin, ou sur un escabeau, au grenier.

(*) Benoît Hamon, le ministre de l’ “Economie Sociale et Solidaire”. On ne se paye pas de mots, là-haut, faut que ça claque. Et à quoi sert-il, Benoît Hamon ? euh…

Salomon et les frais de bouche(s)

Notez bien, amis lecteurs, que “frais de bouche” donne des contrepêts intéressants :

– Boue (ou bout ?) de Frêche  (les Montpelliérins et leurs super-impôts locaux apprécieront)

– Brêche de fou.

– C’est à vous, si vous en trouvez d’autres.

Mais bon, je vous entretiens ici du duel féminin qui oppose madame Nathalie Kos… bon, NKM, quoi, et madame Anne Hidalgo. Des critiques acerbes et assassines fusent de part et d’autre. Et, tenez, madame NKM –  ça va plus vite comme ça, décidément – se verrait bien les supprimer, les “frais de bouche” à la Mairie de Paris. On lira avec intérêt l’article des “Décodeurs” du Monde, équipe dont l’impartialité fait plaisir à voir, pour une fois qu’on peut le noter – et qui, ici, ne déconnent pas. Non, les “frais de bouche”, erreur madame NKM, c’était chez les, et du temps des Chirac / Mairie de Paris, et chez les Chirac ça douillait ferme, les frais de bouche !

Mais il s’agit ici des cumuls de pensions, indemnités, retraites, salaires… divers et variés, des deux côtés, si je puis dire, et ces cumuls d’émoluments ne sont, ma foi, pas insignifiants du tout, si l’on veut bien additionner.

Tenez, le jugement de Salomon – pas Salomé, Salomon ! – siéra bien à nos deux candidates à la magistrature suprême et parisienne : renvoyons les, ces dames, dos à dos, à travers deux commentaires des lecteurs des “décodeurs” sus-cités :

– “visiblement, cela ne dérange personne qu’Anne Hidalgo ait cumulé pendant si longtemps son traitement d’inspectrice du travail avec son activité de première adjointe à la Mairie de Paris et de conseillère régionale. Je note par ailleurs qu’elle a fait valoir ses droits à la retraite de l’inspection du travail à …51 ans. Sans que cela n’étonne personne, ni n’intéresse aucun journaliste…”

NKM a été, députée + maire + conseillère régionale ; députée + maire ; Secrétaire d’Etat + maire ; Secrétaire d’Etat + maire + conseillere régionale. Elle a été contrainte de démissionner du conseil régionale d’Ile de France car son absentéisme a été dénoncé publiquement avec un taux d’absence relevé de 75%. Bien sûr, pendant ce temps, elle a cumulé les indemnités…”

Il y a encore du pain sur la planche, amis lecteurs, pour faire évoluer les moeurs quelque peu dispendieuses de nos élues et élus. Moeurs dispendieuses, hélas, à nos frais –  de bouche, entre autres.

Tibert

Les journalistes sont mieux informés…

..que les ministres !

Voyez cette pauvre madame Taubira, quand Le Monde, Le Canard Ligoté, Mediapart, et j’en oublie, nous bombardent de scoops-violations-du-secret-de -l’instruction, elle, elle ne savait pas. Non non, je vous assure, et elle vous l’assène, la Garde des Sceaux en savait moins que les gratte-papiers des journaux. Encore heureux qu’on a les journaux pour nous renseigner !

Et le Ministre de l’Intérieur ? lui aussi il faut qu’il lise dans le Canard Entravé qu’il était au courant des écoutes, sinon, non non, pas du tout, il était pas au courant.

Remarquez, monsieur le Premier M., notre Ayrault, là, lui il savait, finalement. Au début, avant-hier, il savait pas, il tombait de l’armoire. “Sarko sur écoutes ? ah bon ! vous êtes sûr ? ah tiens… béh non, je savais pas”  ; et puis ça lui est revenu. Bon sang, où avais-je la tête ? si si, on me l’avait dit, effectivement. Mais vous savez, on me dit tellement de trucs, ça entre par une oreille, ça sort par l’autre.

Au fait, que je vous dise, monsieur Pujadas“, ajoute le Premier M. dans un extrait vidéo rigolo, “dans le cadre de la circulaire gnagnagna… fait nouveau… trafic d’influence… la Garde des Sceaux était au courant, et moi itou, depuis le 26 février.”

On nous prend vraiment pour des pommes !

Tibert

Et un casque à pointe, on peut ?

La FIFA, la fédération internationale de foot l’a décidé : les joueuses, joueurs, Lesbien-Gay-Bi-Trans (et j’en oublie sûrement) joueurs/euses de football pourront désormais porter un couvre-chef, confessionnel ou pas, pendant le jeu.

Les Sikhs : un turban – et la barbe, évidemment – mais le turban devra résister aux chocs des coups de tête, et ne comporter aucun dispositif à ressort ni matière dure.

Les musulmanes, musulwoumanes etc : un voile islamique. La burqa reste toutefois interdite, on se prend les pieds dedans, et c’est trop chaud. Attention : un voile non fixé par des épingles, broches… ce qui serait dangereux. Je suggère un peu de colle forte, si Allah n’y voit pas d’inconvénient.

Les juifs pieux et juives pieuses : pour les jours de la semaine, la kippa ou la perruque sont des incontournables, sans épingles ni broches, évidemment. Pour les plus pieux des pieux et les samedi, le “shtraïmel“, ce chapeau-carton à chapeau bien cylindrique et richement bordé de fourrure fauve est indispensable – bonne nouvelle, ça amortira les chocs du ballon dans le jeu aérien. Remarquez, Hiahwé ayant expressément interdit de jouer au foot les jours de shabbat, le shtraïmel ne devrait pas trop se rencontrer sur les terrains. Pensez, un sikh à turban et un juif pieux à shtraïmel se disputant un ballon haut…

En contrepartie, et pour équilibrer, ces stupides chrétiens n’ayant aucun interdit vestimentaire ou alimentaire pour emm… le reste de la population, je conseille vivement aux footeux chrétiens démonstratifs et évangéliques de se mettre une croix en tissu sur la tête, avec ou sans le Christ dessus, mais sans les clous, évidemment. Y a pas de  raison,  zut, quoi.

On va bien rigoler : les équipes de foot étant de plus en plus multicolores et multi-culturelles, ça va cacophoner dur sur les terrains, côté couvre-chefs. D’ici que ça finisse en guerres de religions…

Tibert

Comment prendre ses congés-maladie

Je vous entretiens ici des champions de l’absentéisme non planifié (quoique…) chez les fonctionnaires municipaux. Un site nous en parle, relayé par Le Figaro et Le Point, forcément, pour nuire, vous pensez bien, et nous donne le palmarès des villes où les employés municipaux sont les plus transparents, absents, indisponibles, pas à leur poste – en dehors de leurs congés légaux, évidemment.

Palme d’or : Montpellier – 39,16 jours d’absence par an, loin devant Grenoble, médaille d’argent avec 35,45 ; puis Strasbourg (31,96).

Cuillère de bois : Besançon – 14,16 jours d’absence par an “seulement”.

Voilà… bien entendu ceci ne comprend pas les congés payés, soit 5 semaines, plus les jours fériés légaux, genre 14 Juillet, Ascension etc. A la grosse, donc, à Montpellier ça fait 39 + 25 + 4 = 68 jours ouvrés d’absence du boulot par an, sur 261 jours ouvrés théoriques maxi (52 fois 5 jours +1) dans l’année : il en reste 193, 193 jours à travailler, tout de même, c’est pas rien.

Il n’est pas inutile de remarquer, ceci expliquant cela, ou hasard fortuit, que Montpellier est une des toutes premières villes pour le palmarès des taxes locales, foncière, habitation… qui y matraquent très lourdement les malheureux habitants. Des esprits malveillants pourraient avancer que les effectifs des fonctionnaires territoriaux sont peut-être abusivement gonflés, d’où des taxes insupportables. Mais ce sont de mauvais esprits.

Dans la vertueuse Besançon, au contraire, on travaille 25 jours de plus par an qu’à Montpellier, soit largement 2 jours de plus par mois. Hélas, Lille, Amiens, Nice, Marseille ne figurent pas au palmarès, ces villes n’ont pas de chiffres, ou inexploitables…

Et pourquoi je vous raconte ça ? parce que ça signifie que les mairies de Montpellier, Grenoble, etc… sont incompétentes à gèrer leurs employés communaux, et qu’il serait justifié de virer les DRH (*) de ces villes. Car, de deux choses l’une :

– ou bien les conditions de travail y sont absolument infâmes, décimant les valeureux travailleurs, qui tombent comme des mouches,

– ou bien ces mêmes employés abusent et profitent impunément du  laisser-faire de leurs édiles.

Dans les deux cas, il est urgent de faire quelque chose, ça va mal. L’IFRAP, l’organisme qui a pondu ces chiffres, nous dit : “Un fort taux d’absentéisme révèle un problème de gestion d’équipe ou de motivation au travail. A Montpellier, certains agents semblent par exemple avoir un double travail» (**)

Rassurons-nous, munis de ces précieuses mises en garde, les élus de nos villes soi-disant mal gérées sauront redresser la barre, et rapidement : aux Municipales de Mars, tout le monde sera beau et gentil.

Tibert

(*) DRH, les Directeurs des Ressources Humaines, ou les Chefs du Personnel, en langage clair.

(**) Comme vous voyez, c’est juste un problème de motivation.