Gaffe !

Propos de Miss Chabichou-du-Poitou hier : « Il y aura des violences si Nicolas Sarkozy est élu ? » A une question de Jean-Michel Apathie, ce matin sur RTL, Ségolène Royal a répondu : « Je le pense« .

Votez bien, sinon ça va saigner !! tas de bagnoles cramées, émeutes, jeunes dans les rues, pillages… c’est ce qui s’appelle voter avec un flingue dans le dos.

En revanche, si Ségo est élue, on viendra vous border dans votre lit !! Promis.

Tango

Comme le chante Marie-José Vilar (vous ne connaissez pas ? vous avez tort) dans « Coutances », sur un air de tango:

Mais y’a entre nous une trop grande différence

Chaque fois que je recule c’est toi qui avances

 
On connaît mieux cette version, plus hard :

Dès que j’avance tu recules

Comment veux-tu comment veux tu etc…


Dès que je sors mes lois Fillon tu les remets à plat

Dès que je mets les handicapés à l’école tu supprimes ce truc

Dès que je décrète 35 heures tu te dépêches de les torpiller

Dès que je veux de l’égalité des retraites tu te cramponnes aux régimes spéciaux

Dès que j’installe un bouclier fiscal tu balances ta nouvelle CSG

Dès que je rote à gauche

tu pètes à droite, et vice-versa.

On n’en sortira pas : coulons donc ensemble, sur le même rafiot pourri, mais chacun de son côté, non mais !!

Ego farceur

Traduttore, traditore, disent nos voisins italiens, et tenez voilà de quoi illustrer cette maxime.

Les amateurs de chaînes cablées francophones aux USA ont eu droit à la retransmission sur la « Deux » – version d’exportation, donc sous-titrée en Engliche – d’un discours Sarkosien, discours lambda dans cet entre-deux tours, sans surprise, donc, supposait-on. Voire !

La voix de Sarko : « ’j’invite tous les Français (…) à s’unir à moi ».

Le texte qui défile en synchro sur l’écran : « (…) to rally my inflated ego« … : « à se rallier à mon ego hypertrophié ».

Partis comme on est, traducteurs, mes amis, lâchons-nous ! Pour rétablir l’équité, si Miss Chabichou se lance dans une tirade du style « Les Français ont besoin d’ordre juste », on pourra lui coller un sous-titre du style « French people are just wild about order » ! « Les Français ne sont vraiment désireux que d’ordre » – Mussolini et Franco vont apprécier.

Savants calculs

Evidemment un p’tit billet, vite fait, sur ce premier tour de chauffe présidentiel :

– Y a pas à dire, pour la gauche Sarko représente carrément la peste et le choléra réunis. On ne sait pas ce qui motive cette haine, vu que ce n’est quand même pas lui qui gouverne ce pays depuis 12 ans !! On peut avancer comme hypothèses ses prises de position pour réhabiliter le travail, pour le refus de l’immigration à vau l’eau, le retour à plus d’ordre : tout ça donne des boutons à plein de gens. A se demander si au second tour si ça ne va pas être à gauche dans le genre « sauve qui peut, tout sauf Sarko », comme en 2002 pour Le Pen !!
– Voir mon billet récent sur la « revanche sur Mercader » : eh bien mes z’amis, un PCF à moins de 2 %… vous l’croyez, ça ? donc, le PCF à 1,94 %, versus les 3 entités trots’ : 4,11 + 1,34 + 0,34 = 5,79. Léon gagne largement contre Joseph.

Résultats sportifs, Trotsky / Staline, 3 à 1.
Non mais… à ce jeu le FN gagne 2 à 1 contre les Trots’ : on peut en faire dire des choses aux chiffres ! On va donc arrêter là, ça devient idiot.

Revanche sur Mercader

Les élections en leur premier round approchant t’à grands pas , il sera intéressant de mettre en regard, pour voir, les voix de mâame Buffet Marie-Georges (Georges en souvenir de Marchais, je suppose ?) vis à vis des voix cumulées d’Arlette la starlette + Olivier le postier + Schivardi le gars du midi.

Pourquoi ? mais « C’ella luuu-teu finaaaa-leu » entre les staliniens et les trotskystes !!

Souvenons-nous, le 20 août 1940, Jacques Mornard, faux blaze pour Ramon Mercader, agent du NKVD soviétique, blessait mortellement Trotsky, faux blaze pour Léon Bronstein, à Mexico, ville où celui-ci buvait de la Tequila bien fraîche à l’abri, croyait-il, des sbires de Staline, faux blaze pour Joseph Vissarionovitch Tjoukajvili (orthographe phonétique). Que des noms bidon, donc.
Depuis, on a pu apprécier les magnifiques résultats des régimes communistes avant leur écroulement bienvenu pour leurs ouailles soulagées (*) ; on n’a en revanche JAMAIS VU, non jamais vu (air connu) de régime trotskyste au pouvoir.

C’e n’est pas que ça nous manque ! De tels régimes eussent fait dans la même veine, si l’on peut dire. Mais bon, les tenants de Léon le barbichu, du moins en France, tiennent à l’occasion des élections présidentielles, depuis quelque temps, la possibilité de mettre une pâtée électorale aux héritiers spirituels (sic) du sinistre « petit père des peuples ».
C’est donc, via les urnes, la revanche de Léon !

Léon, l’eusses-tu cru ? par les urnes !!!
——–

(*) soyons justes : il reste 2-3 régimes communistes en place, et ça rigole pas.

Bagdad sur Seine

Ouais, ces jours-ci les périodiques (les revues, je veux dire) font un peu dans l’alarmisme.

Et d’autres aussi ! Je reçois ce matin un mèl collectif intitulé « Au secours! » où il appert que les sondages des RG (confidentiels, of course, mais y en a des qui y auraient accès) feraient ressortir l’éviction de Miss Chabichou du second tour (prem’s Sarko, deuss Le Pen, troiz’ Bailleroux !!) : c’est rien que de l’intox pour faire voter utile, mais vous voyez les grosses ficelles !

Bon, ce matin, c’est en substance : « les chefs de l’UMP craignent l’impopularité de Sarko ». Et à juste titre : c’est un tir de barrage comme on n’en a pas vu depuis 2002-Le Pen ; on évoque pas moins que l’insurrection, la descente dans la rue des jeunes des cités, et même M. Yannick Noah a annoncé que si le Petit Nicolas passait il se barrerait (bon vent !) ; bref ce ne serait pas loin, dans les descriptions des journaleux, de 1933 à Berlin ; les S.A. et les Chemises Brunes seraient quaïment en train de se chauffer les biscottos ; sauf que bien n’entendu ce coup ci il faudrait que le peuple se lève en masse  pour faire barrage à la tyrannie, etc.

Bref, on nous annoncerait Bagdad sur Seine, ça serait à peine plus gros.

Eh oh, on ne forcerait pas un peu le trait, là ? on ne brandirait pas « racaille » et « Karcher » à toutes les sauces ? Bon, on est en démocratie, il conviendrait de la respecter, y compris quand elle vous met en minorité… il y a un parlement, des institutions nombreuses et variées qui garantissent la libre opinion, et bientôt des législatives, où tous les démocrates épris de liberté (à l’exclusion de toute contrainte, car la Liberté, y a que ça de vrai) pourront élire massivement – s’ils sont majoritaires, of course again – des députés de leur goût.

Donc, certes tu hais Lucky Luke, mais, du calme, Joe !!

Petite bouffe

Hier Bailleroux a dîné avec Rocard.

Si, si ! C’est dans les journaux. Incroyable, non ?

Il devait avoir faim ; mettez vous à sa place, une journée chargée, les chevaux à bouchonner, passer prendre son costard chez le teinturier, filer signer une demande de prêt à la banque, faire une grosse salade pour midi – en Béarn, on y met des lamelles de magret, miam miam ! – aller voir si ses clôtures ont pas des trous… crevant, quoi.

Bon bref, sur le coup de 19 h, il lève le nez, c’est que je m’en jetterais bien un, moi ! Un coup d’oeil au frigo – une canette de Coca Léger, beurk ! – et donc, ni une ni deux, il saute dans la Twingo de sa femme – vu que ça va plus vite que de sortir la vieille 405 du garage – et hop au « Voltigeur » sur la place du village, « Eho Robert, une 16, et qu’ça saute ! et te fais pas trop de mousse, eh eh ». Bon, c’est de la 1664, faut pas donner dans le misérabilisme et la « Kro » de base, version Foyer du Soldat à Suippes. Et puis il peut se payer une 16.
Et voilà, peinard, en terrasse, notre François B. se tape sa petite mousse en regardant passer Mme Michu qui revient de la pharmacie, le notaire dans sa Merco, bref, le train-train.

Et qui c’est qui passe sur le trottoir d’en face ? Michel La Science ! « Oh Michou, kess’tufais, putaing-cong ? – il est du Béarn, ne l’oublions pas – et voilà le Michou qui traverse la rue (sans regarder, y a personne à l’horizon) : « alors grand couillon, depuis le temps, blablabla » et les voilà attablés devant une paire de 16 à refaire le monde : « Ouais, moi si j’étais au gouvernement, tout ça… » vous voyez le topo. Discussion du café du Commerce, pardon, du Voltigeur.

Et ils ont faim à c’te heure, les deux lascars ! alors comme Robert avait encore des escalopes de midi, une râpée de patates, un peu de rillettes en amuse-gueule, eh beh ils se sont tapés la cloche devant un kil de Madiran de derrière le comptoir, et ma foi ils en tenaient une solide à la fin, les propos devenaient pâteux et carrément pas raisonnables. Ils en sont même venus à dire n’importe quoi, se promettre de bosser ensemble… Vous voyez ça d’ici !
(Ils sont quand même rentrés à pied chez eux : faut pas déconner, avec tous ces accidents !) Mais moi je vous le dis, y avait plus qu’à essayer de rentrer sans trop se faire engueuler, mettre la viande dans le torchon, et bonne nuit.

Et c’est comme ça que ce matin c’est dans les journaux.

Unique, cynique, inique, eunuque.

Le Pen fait toujours mousser les colonnes des canards, et Le Figaro rapporte ainsi des propos du monsieur :

(…on lui demande s’il regrette la façon dont la Shoah est enseignée) : « C’est un sujet que je n’aborderai pas. Quand je me suis exprimé dans des termes pourtant modérés, ça m’a coûté 150 millions d’anciens francs. Ces débats ne sont pas dans le domaine de la liberté d’expression. Je me garde bien d’y toucher. On ne peut pas exprimer une autre opinion que celle dictée par la pensée unique » ...

Bon, levons un sourcil désapprobateur sur les « termes pourtant modérés », les dérapages de JMLP étant à la fois soigneusement calculés et provocateurs. Et passons pudiquement sur les « 150 millions d’anciens francs », qui font dans l’enflure, alors que cette monnaie est obsolète depuis 45 ans (ça fait 220.000 euros). Il y a malgré tout du vrai dans ces propos, et il faut avec JMLP regretter – voir mon billet sur la loi Gayssot, directement en cause ici -que les historiens soient ainsi « bordés », alors que cette page d’histoire ne date que de 60 ans, est encore en pleine écriture, et qu’on en est réduit à feuilleter des images glacées (et glaçantes !).

Donc, sur le principe, oui Monsieur Le Pen, on est d’accord sur ce petit point : au diable la Pensée Unique, eunuque, cynique, et finalement inique.

Centre-gauche ?

Eh voilà que Michel La Science-Rocard énonce quelque chose de clair et intelligible pour le commun des électeurs mortels : et que si on se faisait une alliance Socialos pas trostsko /UDF « baillerousiens » ? Chiche ? bicôse ce serait la bonne façon – voire la seule – de battre le Petit Nicolas.

Ma doué !! qu’a-t-il pas dit là ! Troun de l’air ! Ventre saint-gris ! Aussitôt le prince consort Hollande vitupère, pas possible, il est fou, faut l’enfermer, etc…

Mais môssieur Hollande, ce que dit là maître Rocard, c’est le bon sens même : et si vous et les socialos supposés réalistes et démocrates avaient un poil de jugeotte, ils se garderaient bien de lancer de tels anathèmes, parce que  :

1 – C’est loin d’être idiot, et en tous cas y a pas de loi physique qui interdise d’y réfléchir. C’est pas l’eau et le feu.
2 – Si ça se trouve, au deuxième tour vous allez devoir faire des appels du pied à la bande  à Bailleroux. Et de quoi aurez-vous l’air avec vos grands airs de maintenant ? hein ? une pirouette de plus ? et allez, une pirouette de plus.

Pantoufles

Et encore Le Monde, sur les députés UDF et leurs z’états d’âme. Ces messieurs-dames « hésitent à rompre avec l’UMP » ! Kaï kaï ! maman j’ai peur. Leur grand sachem François Baye-roue se lance-t-il dans une tentative hardie et sympatique pour rallier sur un programme réaliste les démocrates pas coincés ni sectaires ? ben heu, c’est à dire que… ouais non mais… bref les troupes ne suivent pas, ou bien elles trainent méchamment les pieds.

Comme quoi quand on a été à la soupe pendant des lustres, croupions peinards des UMP (RPR UDR etc), juste capables d’aboyer tels des roquets de service à propos de problèmes pas trop méchants ni perturbants pour la suite de la sieste, c’est dur de reprendre le vent du grand large.

Du souci à vous faire avec vos ouailles habituelles, m’sieur François. Faudra leur donner des fortifiants, et bien leur expliquer le changement de cap, puisque de changement de cap il est question.