Pluralité dans l’unisson

(Macronibus s’est enfin décidé à dire les choses crûment : soit on se fait vacciner, soit on se moque de la santé des autres et du bien collectif : donc on se fait vacciner, point-barre ! Les fanatiques anti-vaccins “en général” vont rouspéter ? qu’ils rouspètent, qu’ils flûtent ! On ne va pas se retaper du confinement, des couvre-feux etc… à cause de l’égoïsme des uns (je m’en fous, je suis jeune et je crains rien) ou des lubies des autres (et si ça change mon ADN ? et s’il me pousse des bubons ?). Une bonne décision, pas trop tôt. )

Mais au fait : le pluralisme rédactionnel de la presse… il est loin le temps où mon pépé, fumant ses Gitane-maïs, lisait tous les matins “son” journal, l’Aurore (disparu, racheté par Le Figaro il y a un bail). Moi j’achetais Le Monde le soir à la gare, il y arrivait plus tôt… de nos jours on peut, sans trop se ruiner, butiner entre la radio, la télé, les sites internet : faire son miel des informations glanées à gauche ou à droite, c’est le cas de le dire ! Car quoi de commun entre les lignes de, disons, CNews et Arte ? Entre Mediapart et BFM ? Tenez, le “bal des migrants” , à Paris – forcément à Paris – et dont j’apprends qu’il avait déjà eu lieu l’an dernier… chez Médiapart, on est pour, et l’on dénonce des bobards, des infox “contre” ce bal délicieusement transgressif ; chez 20-Minutes, les infox “malveillantes” sont des infos sérieuses : il y a vraiment pour cette sauterie un DJ qui veut que les “blanc.he.s” (écriture délétère !) restent derrière. Bref : les infos changent, d’une source à l’autre.

Et justement, à France-Inter et Europe-1, ça renâcle dur : d’aucuns veulent y introduire de la diversité politique, pas vraiment souhaitée par les gens bien en place. On sait la ligne éditoriale de France-Inter jusqu’à présent, pétrie de Politiquement Correct. Si un chouïa de diversité, de dissonance dans le discours lisse et convenu s’y introduisait, ça serait, ma foi, bienvenu ! Un peu d’air frais, de controverse, et moins de prêchi-prêcha “Bonne-Pensée” , ça ferait du bien. Les journaleux, même de gauche, comme phares de l’intellect, très peu pour moi.

Tibert

PS – Je ne résiste pas à vous citer cet entrefilet délicieux du Fig’ragots de ce jour. Tenez : “L’Espagne ressert la vis face à une explosion brutale des cas du variant delta” . Patron, remettez nous ça, une vis, sans faux-col !

Se décliner… et décliner

En Belgique, une fois, les Chefs avaient récemment nommé une musulmane, soigneusement et ostensiblement voilée dans ses interventions publiques es qualités, au poste de “Commissaire à l’Egalité Femmes-Hommes” :  peut-être était-ce pour promouvoir l’égalité hommes-femmes ? le voile pour les hommes ? ou, inversement, en libérer les femmes ? pas du tout.  Non non… Voyez, en Belgique existe, comme en France, mais sans doute avec des nuances, la notion de séparation églises / état ; mais cette madame Haouach expliquait que – je cite l’article de la Libre Belgiquele principe de la séparation de l’Église et de l’État pouvait se décliner en fonction du changement démographique” . Qu’est-ce à dire ? que ce principe devait, selon elle,  décliner – ooups, se décliner. Par exemple, imaginez qu’il y ait de plus en plus de Sikhs en Belgique… on tolèrera de plus en plus, voire on officialisera le turban et la barbe dans les instances publiques et officielles ! il s’agirait en somme d’une séparation déclinante, élastique, qui pencherait du côté de l’évolution démographique. On imagine assez bien à quelle évolution fait allusion madame Haouach. Par chez nous, Feu l’Observatoire de la Laïcité, sous la rigoureuse et vigilante  😉  houlette de monsieur Bianco, avait inventé les “accommodements raisonnables” , autre système élastique destiné à lâcher du terrain aux “minorités religieuses agissantes” , sans l’avouer. Un observatoire, ça observe, pas vrai ? quant à agir…

Madame Haouach a logiquement démissionné ; vous pourrez lire dans l’article belge cité plus haut d’autres détails, utiles, sur les faits et la polémique qui l’ont amenée à cette décision. C’est tout de même bizarre qu’un principe aussi simple et robuste, la laïcité, soit à ce point malmené. La sphère privée versus la sphère publique ! Tenez, moi… j’ai mes croyances, eh oui. Mais vous m’avez déjà vu haranguer les foules pour vanter mes certitudes théologiques, tenter de leur imposer mes gri-gris religieux ? rien du tout ! nada ! Faites comme moi.

Tibert

Lenteur et sonorité

J’ai eu la faiblesse, il y a quelques jours, d’aller m’asseoir à la terrasse d’un bistrot du centre-ville de M… avec deux amis, pour quelques tapas et une mousse rafraîchissante. J’ai pu y constater… a) qu’à la différence de la plupart des rades voisins, le nôtre ne faisait pas les promotions “Chouettes Moments” (“Heures Heureuses” en anglais). “Ben non, on fait pas” … ah bon… seul, j’aurais changé de crèmerie, et plus vite que ça. b) qu’étant installés sur une placette bordée de trois rues en triangle, le bruit y était effarant ! les balayeuses municipales, de sortie à cet heureux moment de Happy Hours : un boucan de jet au décollage … les motos, avec, forcément, des pots d’échappement jouissifs, homologués au Zimbabwe ou au Surinam… et le ballet incessant des Hubert-Itse, Déliveu-Roues et autres Jeust-It sur leurs scooters hurlants et stridents (*) : des nuées, des escadrilles de mouches à merde.

Rapprochons ce constat de nos centres-villes invivables en plein air et sans casque anti-bruit, avec l’initiative, parisienne mais pas que, de limiter désormais la vitesse à 30 km/h maxi presque partout. C’est d’abord purement théorique, comme toujours en France, vu que la plupart des lois et décrets n’y sont que des StuckPapier, des bouts de papier (tenez, cette statistique effarante : 11 % des conducteurs de bagnoles se servent de leur téléphone au volant ! la loi ? quelle loi ? ). D’autant plus théorique que la vitesse moyenne à Paris est en dessous des 15 km/h. On va évidemment rouspéter, chez les banlieusards notamment, et ils n’auront pas tort : en journée, on se traîne, de toute façon ; mais si ça roule bien, aux heures creuses par exemple, pourquoi se traîner, à une vitesse d’ailleurs pénible à tenir, tant c’est lent ? Mais bref… comprenne qui pourra, et vive l’écologie, qui justifie tout et n’importe quoi.

Ceci dit, le type chargé du dossier, à la mairie de Paris, argue qu’il y aura moins de bruit : c’est faux, évidemment ! on devra rester en seconde, moteur haut dans les tours, au lieu de passer la troisième. Et puis, je l’ai déjà dit, à part devant les juteux radars, personne ne respectera, ne pourra respecter cette limite aberrante. Et le bruit, donc ? Nous le savons tous : le bruit dans les rues, c’est le tiercé motos, scooters thermiques, camions : la voiture ? loin derrière ! Au lieu de sortir des limitations anti-bagnoles “je vous l’avais promis, je vais le faire” , si l’on faisait appliquer, vraies sanctions à l’appui,  les réglementations en vigueur – pourtant très laxistes – sur le bruit ? une ville apaisée, qu’ils disent tous : apaisée, c’est l’antienne obligée. Eh bien, apaisez-nous, puisque vous y tenez tant. On vous attend, cernés par les scooters-mouches à merde et les pots customisés.

Tibert

(*) Notons tout de même, et saluons : il y a des livreurs à vélo – des sportifs ! – ou sur vélos assistés, scooters ou trottinettes électriques. Pourquoi ne pas contraindre les boîtes de service-bouffe-à-domicile à ces types de véhicules silencieux ?

Ambiance et prescriptions

Juste un petit mot pour introduire un article, en bonne place de la Une de La Montagne de ce jour ; article issu en fait de l’hebdomadaire “La Gazette” de la région de Thiers, dans le 6-3… il s’agit d’un témoignage d’une femme, toubib dans cette quiète sous-préfecture tout en déclivités, réputée peinarde car de taille modeste… mon oeil ! tenez, lisez ça. “Épuisée par le comportement de sa patientèle, Karine M-D, médecin généraliste à Thiers (Puy-de-Dôme), quitte son cabinet” .

Voilà : madame la toubib va se barrer, écoeurée. Incivilités, goujateries, menaces, pressions, exigences… Entre les médocs qu’il FAUT impérativement inscrire sur l’ordonnance et les arrêts de travail exigés en termes comminatoires, les antibiotiques “j’y ai droit !” , les rendez-vous pas honorés, pas annulés, les ragots désobligeants ou carrément calomnieux, la médecine de “petite ville peinarde” est devenue un cauchemar. Ah, une clientèle de retraités aisés, sur la côte…

Cet article, c’est juste un petit bout de miroir pour s’y voir, pour nous y voir, voir ce que devient notre belle société “citoyenne” . Et cessons d’incriminer le / la Covid, qui a bon dos : c’est ce que devient ce pays.

Tibert

Con cours russo-états-unien

( Juste un court commentaire sur le tout récent congrès du RN… en fait de RN, c’est manifestement la famille Le Pen qui les tient encore, les RN, les rênes, pour la plus grande satisfaction de Macronious : avec la concurrente qu’on se propose là de lui opposer l’an prochain, ça s’annonce peinard, cool, comme disent les jeunes. )

Mais deux choses : d’abord un superbe concours de connerie – désolé, c’est le terme qui me vient pour ce truc. Un concours à çui qui avalera le plus de hot-dogs, de chiens-chauds, en dix minutes. Record : 7,6 hot-dogs à la minute, soit moins de 8 secondes par chien. Rythme tenu pendant dix minutes (burp) ! L’histoire ne dit pas si le type qui a réussi cette “prouesse” a été autorisé à se fourrer ensuite deux doigts au fond de la gorge, penché sur la lunette des WC. Gageons que le règlement du concours l’interdit : quand on fait des trucs à ce point débiles, on assume.

Et puis, dans une autre dimension, mais de la même veine, la Russie, qui a déjà annexé unilatéralement (*) la Crimée – ça on savait – vient aussi de s’octroyer la Champagne, sans coup férir. Monsieur Poutine a donné son aval à cette modification géographico-politique : dorénavant le pinard nommé Champagne, et produit en France dans la région éponyme selon un procédé précis, long et exigeant, devra être étiqueté en Russie “vin pétillant”, tandis que le mousseux russe sera, lui, du “champagne” (j’ai enlevé la majuscule). Ce qui signifie que les AOC, les AOP, les cahiers des charges, les terroirs, les labels ? rien à cirer. Remarquez, il y a des précédents ; le chablis désigne, aux USA, un blanc sec abondamment “boisé” et plutôt à base de chardonnay, mais n’y cherchez pas l’origine dans l’Yonne. Rétorsions à envisager : les cornichons Malossol, la vodka et le caviar russes, les poupées-gigognes… allez hop, c’est chez nous, ça !

Tibert

(*) A y réfléchir, que serait une annexion non unilatérale ?

De vraies rosières

Un article pas mal fichu de Ouest-France fait aujourd’hui le point sur les contraintes vaccinales dans notre pays : on y recense onze (11) vaccins obligatoires. Diphtérie, polio etc. Bien. Par ailleurs, personne ne s’offusque de devoir se taper une vaccination de plus si nécessaire, anti-malaria par exemple, pour voyager (condition sine qua non) là où cette saleté est endémique : c’est le bon sens même ! Bien… Donc, oui, il y a déjà plein de vaccins obligatoires en France… Et, pourquoi cet article de Ouest-France tombe-t-il  à pic ? parce qu’il rappelle ces faits, bien carré, bien clair. Or, vous le savez sûrement, nos Grands Chefs font des tas de simagrées, de mines, de contorsions, histoire soi-disant de nous préparer psychologiquement à l’obligation vaccinale anti-Covid, du moins pour les professions en contact avec la maladie !

On est alors en droit de se demander à quoi ils jouent “là-haut” , marchant sur des oeufs, prenant mille précautions pour susurrer, suggérer… que si les personnels soignants – notamment des Ehpads, vachement en retard – ne se mettent pas enfin résolument à se faire vacciner, il va bien falloir les y contraindre, n’est-ce-pas ? à notre grand regret… nous y réfléchissons… nous allons l’envisager très sérieusement, gnagnagna…  A quoi jouent-ils ? ce sont eux les décideurs, eux qui savent, ou sont supposés savoir, jauger, juger, et prendre les initiatives qui vont bien (*). Avec leurs pudeurs de rosières, là, on va finir par les juger pour ce qu’ils sont : pusillanimes. Holà, un peu de courage, que diable ! Et douze vaccins obligatoires, douze.

Au reste, il se trouvera, soyons-en sûrs, des filières, des combines pour ceux qui, récalcitrants, voudront mordicus échapper à la piquoûze : des toubibs compatissants, des dentistes complices, des vétos anti-vaccin… obligatoire, donc, oui, allons-y puisqu’il le faut. Et ça urge. Mais pas plus naïfs que ça…

Tibert

(*) Avec un gros bémol… tenez, on se demande qui gouverne, en fait ! Lisez ça : “Le Conseil d’Etat donne 9 mois au gouvernement pour prouver son engagement…” : un ultimatum, donc. La république des juges, des juristes ? on y est !

Blanchité sauce barbecue

C’était il y a deux jours, un entrefilet lu sur la Toile me signalait qu’une universitaire-chercheuse états-unienne avait commis à Sciences-Po-Paris une conférence sur la blanchité. “Bonne bouffe et domination raciale blanche” , pourrait-on sous-titrer le topo. Je cite l’article, circonstancié, plus récent – et lisible in extenso, chouette alors ! – du Parigot : Mathilde Cohen présente « l’utilisation de l’alimentation » comme un moyen de « renforcer la blanchité comme identité raciale dominante ». Un extrait-vidéo pirate de ladite conférence, en langue anglaise, nous montre une nana maigre et pâle comme un cachet d’Asprôt, qui se nourrit probablement, vu son teint, selon les préceptes végans et / ou végétaliens – betteraves râpées à cru, arrosées de jus de citron, d’huile de sésame et parsemées de noisettes concassées. Bref, ce bout de vidéo – sous-titré bien entendu en écriture pieusement inclusive, Sciences-Po oblige – nous apprend que ce sont les Français ( “les Français.es” , en langue Sciences-Po), ces racistes Blancs, qui ont érigé leur cuisine comme référence et outil de domination raciale de la blanchité (*). Madame Ségolène aurait dit blanchitude, elle.

Madame Cohen énonce donc, après de longues veillées studieuses – ce qui n’a pas arrangé son teint de navet – que ce sont des Blancs de par chez nous qui ont bâti, construit, écrit leurs habitudes de manger, leur bouffe, leur récit national culinaire. Enorme découverte ! Et, tiens, au Vietnam ce sont des Asiatiques, le croirez-vous ? la domination raciale du bo-bun et du rouleau-de- printemps… Mais madame Cohen, qui n’a lu que Carême et Dodin-Bouffant, et s’imagine que nous nous tapons du lièvre à la Royale, des poulardes demi-deuil et des filets de barbue Dugléré à tous les repas, n’a sans doute rien perçu de notre diversité géographique et donc culinaire, que le maïs règne en Bresse, qu’en Bretagne intérieure c’est, historiquement, du lard, du sarrazin, du lait (où est la domination raciale blanche-bourgeoise là-dedans ?) ; qu’en Provence on fait à l’huile d’olive. Le pan bagnat et la galette de blé noir sont d’ailleurs des antithèses cinglantes à la cuisine savante et “bourgeoise”… A mon avis, madame Cohen ne sait rien du plaisir de manger, ne comprend le mot “racines” que si elles sont râpées à cru. Même sous-titrée en écriture inclusive, elle n’énonce que des truismes, assaisonnés d’un prêchi-prêcha “woke” haineux et prévisible.

Tibert

(*) C’est trop d’honneur. Les autres cuisines “blanches” , disons européennes : italienne, espagnole, flamande, russe, polonaise, lusitanienne… ne sont pas mises en accusation au même titre que la nôtre, l’infâme ! A vrai dire, si j’ai un faible pour la meilleure utilisation des légumes chez les Italiens, je préfère la cuisine de par chez moi. Je sais, c’est raciste…

Des qui n’en ont rien à foot

Ici finit la France, ici commence l’Auvergne ! ” . J’en ai peut-être déjà traité, de ce libellé rebelle et  surprenant : une pancarte bien visible qui accompagne l’annonce du sommet au col de Saint-Thomas (938 m.), entre Saint-Just-en-Chevalet (42) et Chabreloche (63). Il paraît même, ça se dit dans les chaumières par là-bas, que Mon-Général, dans les années 60, en visite officielle dans le coin, refusa de passer le col et ordonna à son chauffeur de prendre un itinéraire-bis. Mais on dit tant de choses…

Tout ça pour vous indiquer un truc : à ma connaissance, le SEUL canard-sur-Toile qui ne titre pas, ce matin, sur le fiasco-foot de l’Euro, la Bérézina des Bleus en 8 ème de finale face aux Petits Suisses, c’est La Montagne ; on y traite de foot, oui, mais de l’équipe de foot de Clermont-Ferrand (*) : nettement plus important. Je l’ai vu, je vous jure. Si ça se trouve, la page de titres de 7 h du mat’ y est encore.

Deux mots pour traiter du sujet du jour, tout de même : je n’y connais rien, je sais ! mais quand on est menés 1-0, qu’on est capables de bloquer un penalty, de remonter à la marque, puis de compter deux buts d’avance à 10 minutes de la fin… on ferme la porte ! donc onze gars à défendre bec et ongles devant leurs buts pendant dix minutes, à se passer lentement, posément la baballe entre eux, regarder de temps en temps l’horloge, envoyer en touche très loin, c’est ennuyeux et peu exaltant, certes, mais ça gagne ! Qu’est-ce qu’ils voulaient, les Tricolores ? en marquer trois autres ? humilier ceux d’en face ? la beauté du geste ? la démonstration des surdoués ? quel orgueil mal placé ! quel manque de réalisme, de lucidité ! Défaut typiquement français : faire sa diva, quand il faut prosaïquement, froidement gérer. Les gars de Platini, Giresse & Co ont pu amèrement se dire a posteriori – trop tard ! – face à l’équipe teutonne à Séville, qu’il aurait été judicieux de se barricader, à 3-1 en leur faveur. A quoi ça sert que les footeux de 1982 y se soit décarcassés (à perdre) ?

Tibert

(*) Cette équipe est “montée” et va jouer en 1 ère division pro, cette année : les premiers pas d’Armstrong sur la Lune, à côté, c’est du fifrelin. L’équipe locale ? Il doit y avoir là-dedans, en cherchant bien, 2-3 Auvergnats authentiques ; tout le reste, ce sont des mercenaires, au plus offrant.

Rentrez votre commune

( Le Tour de France ! ouaaiiis ! Un canard de l’aube (de l’Aube également, pourquoi pas ? un canard de l’aube de l’Aube) confie la joie d’un spectateur : “On revit ! ” . C’est sûr que de voir à nouveau défiler des bagnoles-Mutella, des Girls-Choko-Popses sur le plateau d’un pick-up, des brocs  jaune vif “Ric’art” sur roues, c’est revigorant, ça fait oublier ces mois de confinement, ces plus de cent-mille morts. Et des vélos, avec des types dessus, au milieu, et qui pédalent. Au fait, une grosse chute collective s’est produite au cours du trajet : c’était une spectatrice qui s’était trop avancée, croyant à une corrida, et munie de sa pancarte en carton “Vas-y Poupou !” (ou “Allez les Bleus !” si elle a confondu avec l’Euro de foot)*. Eh oui, les bleus, les gnons… aux cuisses et aux épaules. C’est très con, n’est-ce pas ? c’est très con, c’est ça le Tour de France. Des vélos, oui, avec des galériens dessus, mais de la pâte à tartiner aux noisettes, de l’apéritif anisé, et des gens hystériques en bob siglé “Pastiche 52”, short, espadrilles et marcel, plantés au bord des routes, ou même carrément sur le bitume. )

Mais, le titre… il ne sort pas de mon imagination enflammée, mais de la page d’accueil du Figaro, ce matin : c’est élégamment formulé… Rentrez votre commune, qu’ils disaient. Lumineux libellé centré dans son cadre cliquable. Vous pourrez y “rentrer”, comme suggéré, le nom de votre ville, si les résultats des élections vous intéressent. Les écoles de web-masters n’enseignent pas le français, mais les scripts, les balises et les hyperliens. La clarté, la concision et la précision ? bof… Le français ? whesh… on maîtrise ! on a le bac, minimum.

Tibert

PS – Après mûre enquête, cette nana est germanophone : sa pancarte largement trop large était dédiée à papa et maman ( “ Allez – opi, omi ” ), qui devaient sans doute, placés en face et munis de leur handy – leur téléphone cellulaire – immortaliser cette conn… ânerie. Ce n’est même pas pour une équipe de cyclistes qu’elle a envoyé 40 coureurs au tapis !

 

Non-H simplificateur

J’ai été quelque peu déçu, lisant ce matin les canards-sur-Toile, du déséquilibre informationnel des articles traitant (tenez, ici sur France-Info) des remous autour d’une nouvelle loi hongroise… je cite la totalité de ce qui nous en est dit, “interdisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs” . Treize pays de l’UE, dont la France, ont aussi sec protesté contre cette loi (donc quatorze autres ne l’ont pas fait, 13 + 14 = 27) arguant de leur profonde inquiétudearguments discriminatoires… etc. Bon, alors : soit on nous explique clairement comment, où, pourquoi cette loi est néfaste, avec si possible plus de huit mots – il doit bien y avoir des prémisses condamnables, non ? – soit on avoue qu’on a des a-priori contre l’actuel gouvernement hongrois. Moi je ne vois pas où ces huit mots pèchent : promouvoir l’homosexualité auprès des mineurs, que je sache, c’est condamnable. Aussi condamnable que de faire la promotion de la zoophilie, du triolisme, du cunnilingus, de  la levrette, etc. Informer objectivement, clarifier, dédramatiser, oui. Faire de la pub, non.

A ce sujet, puisqu’il est question de foot, l’UEFA (voir ce mot) se fait critiquer pour refuser d’illuminer un stade aux couleurs arc-en-ciel. C’est bien joli, un arc-en-ciel, bon, mais là c’est en soutien aux mouvements LGBT+++. Quel rapport avec le foot ? il y a des footeux homos ? mais il y en a, eux aussi minoritaires sans doute, qui sont gauchers, végétariens, philatélistes, etc. Qu’on arbore les couleurs arc-en-ciel contre les discriminations, oui ! contre les discours de haine, bien entendu ! Mais là c’est de la pub, et c’est injustifié. A ce propos, on a commencé avec LGBT, puis Q, puis I, puis A… oh, il n’y a que 26 lettres à l’alphabet. Je propose de simplifier : puisque la référence a contrario c’est l’hétéro, le H (le S, Straight en anglais), allons-y pour le Non-H ; Van Vogt utilisait déjà le Non-A, le non-aristotélicien. C’est bigrement plus synthétique, plus ouvert, et plus court – et on voit qui est l’ennemi.

Tibert