Musique et hiver douillet

( Oui, je disais donc… c’est très souvent que, faisant mes courses dans une grande surface, centre commercial… j’ai droit à de la musique ! enfin, de la musique… Mention spéciale aux magasins de fringues, où je n’entre généralement que par discipline conjugale, très rarement pour moi : volume sonore excessif, basses à donf‘, rythmes de boîtes de nuit. De quoi fuir ! D’ailleurs je fuis. Et combien de restos où j’hésite à entrer, pour la même raison. Zut quoi, j’y viens manger, pas me saturer les oreilles ! Le top, c’est un certain Carrouf’ Marquette, quasi seul dans mon coin, donc obligé, qui balance du matin au soir de la purée musicale et crachotante, à base de couinements en langue états-unienne – enfin, ça y ressemble -, des nanas qui glapissent sur 3-4 notes comme si on leur écrasait les orteils. C’est d’un pénible ! )

Mais autre chose : le foot… inutile de vous annoncer le résultat de la finale, vous le connaissez. Quelle finale ? bande d’hypocrites ! Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on va peut-être pouvoir causer d’autre chose, mais si, mais si ! Autre chose donc, c’est cette histoire de corruption… ce pays, le Qatar, improbable patrie du foot, aurait “arrosé” les bonnes personnes pour emporter l’attribution de la Coupe de Monde 2022. Dont des huiles du Parlement Européen, mais pas que ! Ce sont soupçons qui fâchent, là-bas à Doha : ils ne laisseront pas passer ça. Selon les diplomates qatari, s’entêter à enquêter sur la chose, je cite l’article du Monde, “cela pourrait avoir un « effet négatif » sur les discussions en cours sur la « sécurité énergétique mondiale ». C’est joliment tourné, pas vrai ? je traduis en français des faubourgs : “Si vous nous cherchez des poux dans la tête, eh bien vos livraisons de gaz, de pétrole, etc… vous pourrez toujours vous brosser !” . Sachant que, justement, on en a bien besoin ces temps-ci, ça ressemble bigrement à une menace, non ? Mais ce sont de braves gens, qui grâce à cette Coupe du Monde, “vont changer de modèle” , dixit Macronious. Ah bon, il n’est pas bon, leur modèle actuel ? il est critiquable ? tieeens donc ! comme disait Jean Gabin.

A suivre, donc, voir si on s’obstine, ou si on se “couche” , pour avoir chaud cet hiver. Dans le deuxième cas, c’est généralement enveloppé façon circulez y a rien à voir : on ne verra donc rien !

Tibert

PS – Par ailleurs, j’ai pu visionner avec plaisir cette vidéo somptueuse. Madame Hidalgo cause espagnol comme une cheffe, c’est bien le moins ; pour l’anglais… vous apprécierez. Mais détail que cela, car le message qu’elle tente laborieusement de passer aux Ukrainiens dans la langue de Boris Johnson, c’est qu’à Kiev il faut absolument qu’ils construisent des pistes cyclables partout : il est clair que c’est le souci du moment !

Inclusivité ibère et non-empathie

( Un djeune des “cités” est mort, à Montpellier : c’est un résultat des débordements débiles qui ont suivi un match de foot. Vous trouvez ça normal, vous, d’aller tuer ou mourir pour le résultat d’un match de foot ? à la Paillade, quartier “populaire” , on brûlait des poubelles mercredi soir après le match, on cognait des bagnoles, on agressait les supporters du camp adverse… tout était normal, quoi…)

( Et puis cette histoire espagnole – catalane, en fait – racontée en V.0. par ce canard, et en traduction simultanée par celui-ci. Une chaîne de boulangeries cherche à embaucher ; ça donne “se necesita dependienta” : “on recherche une employée” , ou “se necesita o precisa maestro pastelero” : “on recherche, ou on (precisa ? on forme ?) un maître pâtissier” . Et l’Inspection du Travail de lui coller une amende pour “sexisme” . Il aurait fallu, dit Le Fig’ragots, utiliser le langage inclusif ! C’est ainsi que nous nous interrogeons : nos voisins latins seraient-ils confrontés à la même vérole que nous ? Mais lisant les deux articles, on s’aperçoit que non. Comme chez nous, refusant – à juste titre ! – l’infect langage inclusif, les annonces Politiquement Correctes sont rédigées du genre “On recherche un magasinier (H/F)” , “on recherche un vendeur / une vendeuse” . Sur ce cas précis, notons, impartialement, que les annonces ibères citées plus haut pèchent effectivement par sexisme : pourquoi “une employée” ? hein ? ils puent de la gueule, les employés mâles ? ils ne sont pas assez sexy ? )

Et pour terminer, je vais vous dire : la liberté d’expression, je suis violemment pour, mais là c’est dur, très dur. Tenez, cette affaire autour d’un auteur de BD, monsieur Vivès. A Angoulême, capitale mondiale de la BD – comme Arconsat, dans le 6-3, l’est de la saucisse de choux, et Mortagne-au-Perche, dans le Perche, du boudin noir – on a supprimé une expo à lui consacrée. Et, franchement, à lire l’article du Monde sur cette histoire, je me dis qu’ils ont peut-être bien fait, ce qui est contraire à ma religion. La provocation, l’immaturité, la perversité, l’absence totale d’empathie, tout ça réuni, ça donne quelque chose de peu ragoûtant. Il peut se regarder dans la glace sans se cracher à la figure, ce type ?

Tibert

La bonne défaite

On vous le serine : le match de ce soir, 22 sportifs également répartis en deux camps, se disputant un ballon pendant environ deux heures, signe en fait l’avènement du panarabisme, rien que ça ! Une dimension… planétaire ! C’est par le foot que ça arrivera, n’en doutez pas. Tenez, l’un affirme que “politiquement, il faut que le Maroc gagne” : l’enjeu est clair, et nous allons donc remplacer notre brillant gardien de but par un gardien de square, ça facilitera les choses et l’avènement du panarabisme par le foot. Dimension planétaire : on va mobiliser plus de 10.000 flics et gendarmes pour tenter de limiter la mise à sac prévisible de Paris et d’ailleurs, soit…a) parce qu’on a gagné ; b) parce qu’ils ont gagné. C’est annoncé, quel que soit le résultat, les supporters vont envahir les Champs-Elysées, alias, modestement, “la plus belle avenue du Monde” , ce qui est déjà bien prétentieux, même sans vitrines dégringolées, voitures cramées ou poubelles incendiées.

Nous voilà donc dûment briefés. Reste plus qu’à faire le dos rond…

Et puis on a pu toucher du doigt la notion d’éco-terrorisme. Les Khmers Verts sont là, avec un cran de plus dans le banditisme. La mise à sac d’une usine Lafarge dans le 1-3 par une équipe de “pros” – en combinaisons blanches “police scientifique” pour éviter les pertes de poils du nez pendant l’opération – illustre fort bien le concept. Bien évidemment, ils ont sorti ensuite l’argumentaire ad hoc, pas d’autre solution que la juste violence contre l’abominable pollueur (*), gnagnagna. Gageons qu’il ne sera pas difficile de trouver au moins quelques acteurs de ce commando de saccage, les préparatifs logistiques – matériels, combinaisons, véhicules d’acheminement…- ayant forcément laissé quelques traces. Attendons donc, confiants, les mises en examen à venir, et les foudres de la Justice, forcément… enfin, je suppose !

Tibert

(*) Ceci ne constitue pas un panégyrique du cimentier Lafarge, qui a de gros efforts à faire pour améliorer la propreté et l’efficacité énergétique de ses processus de production. Mais à suivre l’exemple de ces délinquants “pour la Planète”, à quand l’incendie du Palais-Bourbon, encroûté dans la négation de l’urgence climatique ?

Pourcentages XXL

( Hier soir, sur une chaîne télé qui ne traitait pas de foot, Luc Ferry et Dany Cohn-Bendit dialoguaient sur divers sujets, la prof de danses de salon à Sciences-Po, virée par une lettre en écriture inclusive, c’est tout dire ! – et puis le conflit russo-ukrainien… et Ferry s’excitait : on pourrait enfin négocier, si on savait sur quoi… mais qu’est-ce qu’il veut, Poutine ? qu’est-ce qu’il veut ? si on savait ce qu’il veut !… eh oui, keskiveu ? en écriture SMS. Personne ne le sait, même pas lui, et c’est là le problème. )

Et puis je regardais – impossible d’y échapper, même en zappant savamment – les images du foot au Qatar, du moins sur l’aspect politique de la chose. L’aspect politique, par exemple des grosses légumes du Parlement Européen qui auraient été arrosés pour favoriser ledit Qatar ; ça confirme des soupçons insistants et lourds. Et puis une photo de notre ministre des sports – elle y était, samedi soir, au match – dans les tribunes du stade MachinTruc, arborant une veste avec des manches aux couleurs arc-en-ciel… et je me disais, mais enfin, c’est dingue, ça !

C’est dingue : la bonne moitié des habitants du Qatar est tenue en laisse, rabaissée et infantilisée, privée de droits élémentaires. Je veux dire : les femmes ! et l’on nous rebat les oreilles des misères des homosexuels et autres “bi” , “queer” , “trans” etc… dans ce pays rigoriste et rétrograde : ça fait, allez, statistiquement, à la grosse, du 5 %, c’est un chiffre communément avancé. Soit 5 % de malheureuses et malheureux 😉 contre 50 % de personnes brimées et maltraitées. Et c’est ce 5 % qu’on monte en épingle ! Vous trouvez ça normal, vous ?

Certes, la bagarre pour les droits des femmes n’a pas son drapeau ! alors qu’attend-on pour en créer un ? avec des jolies couleurs. Et puis qu’on remette les choses en perspective, bon sang ! LE gros scandale (outre les travailleurs immigrés qui ont construit Foot-sur-Qatar) c’est l’inégalité hommes-femmes, pas les droits des LGBTQIA++

… Ou bien, derrière les vociférations des lobbies arc-en-ciel, soucieux d’occuper l’espace, ça signifie autre chose : en fait on s’en accommode très bien, de cette situation d’infériorité des femmes ; bof, c’est religieux… c’est la tradition, c’est culturel, pas vrai ? Elles n’ont qu’à faire avec.

Tibert

Dans les rubriques “Société”

Un match ? quel match ? on s’en fout, c’est du sport : amusez-vous bien avec la baballe, et que le meilleur gagne !

Et une petite digression : quand reprendra-t-on en épicène-bien-genré des titres comme “Celles et ceux qui m’aiment prendront le train” ? “Le dîner de con.nes” ? mais je m’égare, là… je voulais, ce jour, traiter de deux trucs…

Premio, une nana accusait un certain Farid de l’avoir violée : c’était en 1998. Enquête apparemment bâclée, coupable parfait, profil aux petits oignons, pas la peine de chercher ailleurs… assises, condamnation, infâmie… mais la nana se rétracte, 24 ans plus tard : le violeur – incestueux, qui plus est – c’était son frère ! ah bon… alors on révise le procès ? grave question. Moi je vais vous dire : non seulement on révise le procès, et comment ! et puis on tente de dédommager Farid de la vie pourrie qu’il a connue ; mais aussi, la petite Julie ne devrait pas s’en tirer benoîtement avec un “Ah ben oui je l’ai accusé à tort, désolée, je demande pardon.” C’est à elle d’aller faire face à la justice, c’est absolument ignoble ce qu’elle a fait. A suivre, donc…

Deuxio, une expo photo à Rambouillet (à ce propos, le gentilé associé à Rambouillet, ce n’est pas Rambouillasseux, c’est Rambolitaines et Rambolitains, merci maître Capellault). La mairie des lieux a décidé, suite à moult protestations des habitants, des assoces etc… de ne plus communiquer sur cette expo, plus d’affiches, pages web vides, etc. Mais l’expo est maintenue. Rien que pour vous, j’ai pu trouver sur le Houèbe un site illustrant assez richement les travaux du photographe controversé, monsieur Joel-Peter Witkin : c’est morbide à souhait, sombre, funèbre, mortifère et sinistre tout à la fois. Artistique, aussi, sans nul doute, ces photos sont techniquement abouties. Mais soyons cohérents : si l’on soutient la liberté d’expression, Charlie-Hebdo et autres iconoclastes, on concède à la mairie de Rambouillet le droit d’exposer des oeuvres dérangeantes ! la bonne réaction n’est pas d’interdire, mais de critiquer, tout simplement. La critique est tout aussi licite que la caricature. On n’est pas non plus obligé d’aller voir l’expo ; la boycotter, pourquoi pas ? Mais l’interdire ? non. Ceci dit, on se demande quel masochisme nous pousserait à nous infliger ces têtes coupées, ces cadavres, ces horreurs…

Pour finir, il se trouve que les assoces rambolitaines et chrétiennes ont trouvé que monsieur Witkin se foutait salement de leur religion (je n’ai pas pu trouver d’exemples flagrants). L’artiste a parfaitement le droit de s’en prendre aux croyances chrétiennes ; le blasphème n’existe pas en France. Mais, courage : qu’il aille donc pourfendre d’autres cultes, si vous voyez ce que je veux dire !

Tibert

Tango épicène

En fait ce sont deux affaires liées… de une, Télérama, très GBP, Gauche-Bonne-Pensée – ça remonte aux racines chrétiennes du canard, mais pas que ! – déplore l’annulation conflictuelle du spectacle “Pour un temps sois peu” , qui met en scène les heurs et malheurs d’une personne “trans” , créatrice de cette pièce, et s’interroge : faut-il être trans pour jouer un trans ? la réponse est pourtant évidente : zut quoi, c’est du théâtre ! Raimu n’a jamais été marié à l’épouse d’un boulanger, pas plus que Jouvet alias docteur Knock n’était toubib ! Et vous avez déjà vu la statue du Commandeur chanter “da mi la mano” en baryton pour emmener Don Giovanni aux enfers ? Une dernière, pile-poil dans le thème : qui jouait la danish girl transgenre dans le film de Tom Hooper ? Eddie Redmayne, un mec, un vrai… c’est grave ? il n’était pas crédible ? ça insultait les trans ? Quelle inculture dans cette affaire, quelle bornitude !

Et de deux, la prof de “danses de salon” à Sciences-Po Paris s’est fait jeter : elle était trop vieux jeu, des lubies farfelues du genre un homme-une femme (chabadabada), et a suscité “des plaintes d’étudiants dénonçant des propos sexistes, dégradants, discriminatoires, racistes” , rien que ça ! Propos hautement condamnables, donc… tenez, elle disait “deux femmes qui dansent ensemble, je trouve ça moche” ! on n’a pas le droit, elle devait trouver ça beau, forcément ! ou fermer sa margoulette. Plus triste encore, elle professait qu’en danse de salon il y a un homme, qui mène, et une femme, qui suit (personnellement j’ai toujours vu danser le tango, la valse, la java, la rumba et le rock comme ça), mais on a changé, car c’est sexiste ! on a donc trouvé les ineffables et épicènes leader et follower – toujours un(e) qui mène et un(e) qui suit, mais en anglais ! Le tango est argentin, mais on le danse en follower ! comprenne qui pourra…

Bref, selon ces diktats on va devoir, entre autres, refaire l’ “Acrobate” de Jean-Daniel Pollet, mais avec une nana – ou mieux, un(e) vrai(e) trans – pour remplacer Claude Melki : là ce serait correct ! du moins à l’aune des canons actuels de la Correctitude du Genre.

En guise de péroraison je citerai la boutade de cette très vieux-jeu prof de danse de salon de Sciences-Po, décidément incurable : “À quand Le lac des cygnes avec un cygne poilu ?” Interdiction de rigoler.

Tibert

Un peu d’exercice

Magnifique ! vous allez pouvoir, si votre extension palmée (*) a suffisamment de batterie, consulter en temps réel l’état EcoWatt de la France, votre ville, votre rue, votre compteur Lin’qui. Le gouvernement, vous ayant enjoint de démarrer le lave-vaisselle aux heures creuses, d’éteindre en sortant des WC, etc, nous annonce que certes on va “délester”, mais dans l’ordre et la bonne humeur ! On pourrait, charitablement, omettre de rappeler que notre pays fut riche en énergie, que nous maîtrisions au petit poil la filière nucléaire, pas carbonée pour deux sous, que nous exportions des Megawatt-heure, mais que des années de courbettes électorales envers des écolos dogmatiques et obtus nous ont privés de cet atout. Eh bien non, ne soyons pas charitables : disons-le, depuis Hollande et en passant par Macronious-1, on a pieusement, connement sapé notre énergie nucléaire, et nous voilà comme des… comme des imbéciles, à devoir éteindre en sortant des WC, ce que je faisais déjà spontanément.

Mais il est une voie de recours à cette pénurie ! J’en ai eu l’idée lumineuse ce matin, au vu d’un article de Ouest-France : “Six conseils pour réduire votre empreinte carbone à Noël (**)” . Le but n’est pas, voyez-vous, de fêter l’arrivée du Petit Jésus dans la crèche de Bethleem ; non, ça va être la fête à l’empreinte-carbone ! En fait c’est tout bête, souvenez-vous des dynamos de vélos, avant les piles-bouton et les ampoules à LED : certes ça usait le flanc du pneu, ça faisait du bruit, mais ça fonctionnait ! à plus qu’on pédalait, à plus que ça éclairait. Donc, tout jeu “à piles” ou à brancher, offert sous le sapin ou devant les charentaises, devrait désormais, obligatoirement, être pourvu d’un pédalier-dynamo ad hoc. Dynamos produites localement, de première pression à froid, bien évidemment. Tout bénéfice : les plus sportifs vont pouvoir revendre leurs décawatt-heure à EDF, ça aidera à faire passer la crème au beurre de la bûche bien nommée, et puis ça vous fera des mollets divins.

Tibert

(*) Un “palmex” ? je veux dire, l’immonde smartphone, pour lequel je m’obstine à trouver un terme imagé, seyant, bien de chez nous, pas de l’engliche ! Mais personne me m’aide. Sans blague, ça vous plaît, smartphone ?

(**) Cette année, on constate que le mot Noël passe sans problème, il n’est plus caca… personne à ma connaissance, du côté de la gauche Bonne-Pensée, ne proteste qu’il s’agit des fêtes de “fin d’année” . C’est bien normal, tant que les musulmans useront du terme “ramadan” pour leur mois de jeûne, que les Juifs prononceront “Yom Kippour” en V.0, etc.

L’hôpital et la charité

( L’édito du Monde, hier… vibrant appel à limiter la vitesse, 110 km/h sur les autoroutes ! pour le climat, forcément, et puis sécurité, économie, gnagnagna… Mesure du genre “pouïème” pour gratter en théorie 0,02 % de production de l’atroce CO2, mesure d’adjudant-chef de caserne, “je veux voir qu’une tête” ! Faut-il rappeler à ces messieurs-dames, premio, qu’on nous prend là, obstinément, pour des mineurs irresponsables ; je suis pourtant capable, si ça me chante, si je le juge pertinent, si je veux moins consommer, etc, de rouler moins vite que les 130 plafond. Incroyable, non ? deuxièmo, ON LES PAYE, et très cher (*), ces trajets sur autoroutes ; où est le service rendu ? en principe, dans la sécurité et la rapidité, bonne réponse. La rapidité… Quant au CO2, il y a d’énormes gisements de CO2 à pourchasser ailleurs – tenez, vous allez voir, cet hiver, les chauffages d’immeubles ! – sans s’acharner, encore et encore, sur les automobilistes. )

Mais, autre chose : le CERD fait les gros yeux à la France. Le Monde, toujours lui, nous régale d’un article “à charge” là-dessus. Le CERD ? le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, illustre instance de l’ONU, formée d’un collège de 18 “experts indépendants de haute moralité possédant des compétences reconnues dans le domaine des droits de l’homme” , en principe choisis (par qui ? mystère et boule de gomme) selon une logique d’équilibre hommes-femmes, origines, parcours… le CERD, donc, s’est fendu d’un topo très critique, 10 pages écrites serré (**), pour mettre en garde nos institutions contre le racisme (inquiétant !), notamment à l’égard des Noirs et des Arabes, les discours de haine (en hausse !), les violences policières (préoccupantes !), la situation des Roms (très critiquable !), le recours croissant aux contrôles “au faciès” , etc. Leçons de morale, bons sentiments, Bonne-Pensée à tous les étages. J’ai été voir qui sont ces experts donneurs de leçon d’humanité ; tenez. Les pays représentés : Qatar, Turquie, Chine… parangons de vertu sur les Droits Humains ! Puis trois européens, Pologne, Grèce, Allemagne ; les Etats-unis, et le Pérou, l’Ile Maurice, la Jamaïque. Restent 8 experts, tous Africains, dont l’Algérie et l’Afrique du Sud. L’équilibre penche sérieusement… au fait, ça fait 6 ressortissants des anciennes colonies françaises, sur ces 18. Pas mal, non ? Peu de chances que cet aréopage équilibré d’experts entonne quelque couplet que ce soit sur le racisme anti-blanc – qui serait, paraît-il, aussi rare que le loup de la même eau.

Tibert

(*) On pourrait enfin moderniser les systèmes de péage, peut-être ? archaïques, abonnements payants (le beurre et l’argent du beurre), bouchons chroniques et pertes de temps : minable, digne de la Biélorussie – je suis méchant pour la Biélorussie.

(**) Célèbre “erreur 404” , le lien donné par l’article du Monde fait plouf. Plein de sollicitude, je l’ai opiniâtrement recherché, et vous le livre (pas délivre, livre !) ici. Vous pourrez télécharger cet édifiant PDF, pour les longues veillées d’hiver.

Obsolète, obsolescence

( Intéressant article du site Les Numériques, sur la probable manoeuvre de “greenwashing” (on dirait l’alibi vert) de la firme Epson, qui arrête ses imprimantes laser : trop énergivores ! j’ai ricané tristement à lire ça : les imprimantes sont renommées comme porteuses d’obsolescence programmée ; et puis, ayant jadis et par erreur acheté une “jet d’encre” – je tairai charitablement la marque, “B…” – j’ai pu pester à loisir contre les cartouches hors de prix, les séances de “nettoyage des têtes” incessantes à gaspiller de l’encre, les buses bouchées quand je laissais la machine trop longtemps inutilisée… un désastre ! je l’ai poubellisée, ladite “jet d’encre”, et je m’en porte bien mieux, avec ma vieille laser, que je n’allume ponctuellement que lorsque j’imprime. )

Mais on nous annonce, c’est triste, la prochaine fin des minibars dans les chambres d’hôtels. Trop énergivores, pensez : chaque minibar bouffe « entre 30 et 50 % de la consommation électrique d’une chambre », tout ça pour maintenir au frais 3 canettes (1 Quoca, 2 mousses), 4 paquets de cahuètes et de chips, une demi-roteuse de champ’ et 6 mignonnettes gin-vermouth-whisky-calva (… il en manque deux : à signaler au chef). On se demande comment les activistes violents “pour la Planète” , dégonfleurs de pneus, souilleurs de tableaux, peuvent laisser perdurer un tel scandale. Bref, désormais, au lieu de vider le minibar pour se cuiter sans mettre le nez dehors, il faudra descendre au lobby (à l’accueil), au vu de toutes-et-tous (*), mettre trois-quatre balles dans le bastringue à distribuer des boissons fraîches (flacons évidemment consignés) et des sachets de trucs à grignoter, remonter dans sa piaule, dans un ascenseur scandaleusement énergivore… ça, dans le meilleur des cas. Planète oblige, ça va sûrement empirer, les amuse-gueule seront à disposition en vrac, comme les graines de chia (**) et les canneberges séchées dans les magasins Ya-Bon-Bio ; on pourra apporter son sachet de papier, pour fayoter ! Un bon point sur son carnet de notes “EcoloScope” , et une mignonnette (consignée !) de jus bio “carotte-radis noir” gratuite au bout de dix sachets réutilisés.

Bon, je laisse tomber, je vais boire au robinet du lavabo.

Tibert

(*) J’ai bon, là ? je m’entraîne, pour les prochaines élections…

(**) comme leur nom l’indique, ça facilite le transit, ces petites graines riches en fibres. Mais cessez de ricaner, ça se prononce “tchia” .

8,3333… mètres/seconde

( L’oxymore le plus con de la langue française, et omniprésent : tenez, les hospitaliers en pédiatrie reprochent à l’Elysée, donc au Macronibus, son “silence assourdissant” : assourdissant = qui rend sourd. Sourd temporairement, exemple un gros pétard ; définitivement, braaoumm, un obus de 150 qui tombe tout près sans vous réduire en compote. On liait jadis à cet adjectif la masturbation : elle fut assourdissante jusqu’aux années 50-60, notamment dans les pensionnats confessionnels, ce, malgré la furtivité liée à cette pratique, qui, “vidant les burettes” , affectait l’ouïe. Mais le silence-assourdissant des Grands Chefs n’est pas de cette nature, c’est le silence du “trou noir” des astronomes, le silence “plouf sans bruit” du /dev/null des locuteurs d’Unix, le silence des chambres sourdes des fabricants d’enceintes acoustiques. Pénible, en somme, cette assourdissance du silence, tant elle est cliché ; alors, insultant, méprisant, inadmissible, inquiétant… dédaigneux, peut-être ? disons dédaigneux. )

Mais 8,33333… mètres seconde, soit 30 km/h, c’est moins vite qu’une trottinette électrique un poil “débridée” , moins vite qu’un vélo dans la descente de la rue des Pyrénées – à Paris, forcément (la descente des Pyrénées, c’est encore plus rapide). Cependant, c’est une limite validée par les autorités compétentes : madame Hidalgo et ses sbires engagés “pour la planète” vous / nous condamnent, a) à disposer de voitures labellisées ZFE, Faible Emission de polluants, 1-2-3 pour le moment, mais ça va empirer), et tant pis pour vous si vous n’en avez pas les moyens ; b) à vous traîner à 30 km/h maximum dans les rues de la capitale. Fort heureusement, et chacun le sait, la Loi est une chose, la pratique et les usages en diffèrent, et c’est parfois tant mieux, tant ladite Loi est inadaptée, “en l’air”, jamais validée sur le terrain, bref idiote.

C’était 50… donc, pourquoi 30 ? parce que… parce qu’on compte de 20 en 20, en matière de circulation automobile ! allez savoir pourquoi. Sauf, exception notable, pour les 80 de monsieur Philippe, qui avait rabattu de 10 – encore une décision “en l’air” et inefficace, vu que l’essentiel des accidents est dû à des conducteurs qui se contrefoutent des limitations de vitesse, des clignotants et du taux limite d’alcoolémie.

Pour éviter un bide prévisible sur cette n-ième mesure “en l’air” (autres : jets de mégots, cacas des chiens, crachats et chewing-gums au sol, mictions sur la voie publique, trottinettes électriques sur les trottoirs, terrasses de bistrots chauffées … vous pouvez compléter), la mairie de Paris va donc devoir truffer ses artères de radars : radars de feux, radars de vitesse, de stationnement illicite… de quoi se refaire les poches ! Il paraît qu’elle en a bien besoin : pensez, madame la Maire annonce devoir augmenter très sensiblement la taxe foncière en 2023, elle qui avait promis de ne pas le faire, et “tient toujours ses engagements” (*).

Tibert

(*) Ceci dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis ; je n’en démordrai pas.