Loup y es-tu ?

Une correspondante de mes amies – nommons-la Arlette – Arlette donc, me relatait hier soir avoir emprunté la fameuse autoroute A75 giscardienne et gratos – vous réalisez, une autoroute gratuite en France ? on hallucine – dans le “sens des retours” comme ils disent, terme idiot puisqu’Arlette, qui habite l’Hérault,  partait – s’en allait donc, ne “retournait” pas du tout – vers le Nord. Et voili voilà qu’elle décide de ne pas emprunter le célèbre et superbe viaduc de Millau : c’est devenu cher, presque 10  euros, et puis elle a le temps, et elle veut faire le plein de carburant sans se faire plumer aux stations d’autoroute. Elle descend donc vers Millau, y croisant, surprise, des tas des tas de voitures. Surprise, oui, pourquoi tout ce monde en face d’elle, “dans le sens des départs”, donc ? Arlette part en supputations, se perd en conjectures, serait-ce la crise, la dèche au point que le péage du viaduc soit devenu insupportable à tous ces braves gens ? le viaduc serait-il en réparation ? pourtant rien n’était annoncé… bref elle s’interroge.

Mais bon… plein fait, Arlette remonte de Millau vers le nord et l’autoroute, donc, et découvre alors, après la curieuse présence de policiers en nombre sur un des 498 ronds-points qui précèdent la bretelle d’accès au ruban d’asphalte (putain les périphrases, je vous dis pas), le poteau rose : juste au niveau du péage, des tracteurs bloquent, dans le “sens des départs” justement, toutes les voies sauf une.  Effarée, elle va, sur sa chaussée Sud-> Nord quasi déserte, remonter pendant plus de trois kilomètres un énorme, magnifique et immobile bouchon : les bagnoles qui “dans le sens des départs” se sont fait b…, pardon, piéger. Evidemment tous ceux qui le peuvent et dès que possible se rabattent vers la bretelle de sortie vers Millau… encore faut-il l’atteindre !

Serait-ce la Loi Travail ? les quotas laitiers ? le prix des céréales ? le cours du porc sur pied au marché de Saint-Pol de-Léon ? les taxis en colère contre Uber ? les Uberistes en colère contre les taxis ? les agents de la SNCF en lutte pour leur prime-charbon ? vous n’y êtes pas. C’est original et bien trouvé, les chauffeurs bloqués hier pendant des plombes vont apprécier : c’est la faute aux loups !

Y a trop de loups, eh oui, ça c’est sûr, et ça pose problème aux agriculteurs et surtout aux éleveurs de la Lozère et de l’Aveyron. Donc ils protestent, et, c’est d’une logique impeccable, pour protester contre la politique gouvernementale en matière de gestion des loups, on emmerde salement les automobilistes sur une autoroute, ça va de soi. Au passage, notez que les paysans lozériens, qui ne disposent pas de l’arme létale du blocage de viaduc à péage, ont pu trouver aide, support et assistance auprès de leurs collègues aveyronnais. La solidarité n’est pas un vain mot, et c’est réconfortant de le constater.

Tibert

PS – J’apprends l’abominable attentat de Nice. C’est horrible ; ceci étant, on est depuis novembre 2015 en “état d’urgence”, mais où est-il, cet état (d’urgence) ?

Enfin des nouvelles

Bon, ça y est, on va pouvoir passer à autre chose. Les footeux partout, le foot le foot et rien d’autre, ah si en page 7 un entrefilet, une tuerie de flics à Dallas, ouais mais on s’en fout, savoir si Pierre-Antoine Griezgnac et Dimitri Dugenou auront suffisamment récupéré en à peine trois jours pour terrasser la Seleçao dou Pourtougal qui a eu droit à quatre jours, elle ?? ça c’est bien plous important.

OK c’est triste maintenant on a la réponse, “on” n’a pas gagné, “ils” ont perdu. Mais soyons positifs, pensons à la joie – ahurissante, quasi obscène – des footeux portugais et peut-être aussi, on peut l’imaginer, des concierges parisiennes, alors un peu d’altruisme que diable. Le côté très con du foot, en définitive, c’est qu’on perd ou on gagne 1-0 ou 0-1, c’est binaire, c’est vrai quoi il n’y a pas de juste milieu, le match nul c’est vraiment nul, alors à la fin on exulte à un point que ç’en est ridicule ou l’on sanglote comme une Madeleine, c’est idiot quoi … il faudrait se partager les bonheurs, ce serait plus humain. Je vais donc proposer à l’ International Board de la FIFA un  assouplissement de la règle du hors-jeu, les scores donneront de généreux 32-26 au lieu de poussifs et abrupts 1-0, il y aura des buts et puis ce sera nettement plus fraternel.

Et le plus important : on va enfin avoir des informations, des vraies, autre chose que le foot, on va pouvoir causer d’autre chose. Tiens, le Tour de France : savoir si Bartali va mettre 2 minutes à Merckx dans le col de Tourbisque ?

Tibert

 

 

Petites arnaques entre jaune et rouge

On va faire du SOS-Conso, aujourd’hui. Vous suivez ?

Je reçois par mail – plus de papier gâché – mes factures de tout, à peu près tout. Entre autres, la “box”, la boîte de chez Orange pour me connecter à la Toile. Orange ? je sais, ils sont chers, les plus chers, mais comme on est à la cambrousse, otages de l’ “opérateur historique” comme ils disent, pas dégroupés du tout et tant pis pour nous, avec un débit Internet au ras des pâquerettes, il faut bien en passer par eux, sinon c’est la galère assurée, le ping-pong Orange-Bouygues (Free, SFR…)  “c’est pas moi c’est lui“, etc, très peu pour moi.  Bref, voili voilà la facture Orange de Juin pour la “box”.  Je la télécharge et la consulte car le montant annoncé m’a fait sursauter :  + 5 euros par rapport aux échéances habituelles. Et oh surprise, on m’y détaille des “services” pour environ 5 euros – en plus donc des trucs habituels : du “Contact +” ! Quesaco ?

Eh bien le gros du surcoût vient de la consultation pendant 3 minutes et vingt-sept secondes d’un “service” nommé ITIMAPS, vendu par un nommé DISPOBIZ, au doux tarif de  0,418 Eur HT + 1,045 Eur / min. Et paf, vous voyez le résultat : 4,82 €. ll se trouve effectivement que ma louloute croit se souvenir avoir consulté une carte de ville, sans jamais avoir perçu qu’elle accédait à un machin payant. Pourquoi ITIMAPS et pas Gougueul-Maps, Mappy, Michelin… qui sont tous gratuits et qui font exactement la même chose ? ben, on lui proposait ça, alors sans se méfier…

Bref : amis clients d’ Orange (et d’autres, Orange n’est pas seul), sachez que “par défaut” et très gentiment 😉 deux options assassines sont activées sur votre contrat : “Internet +” et “Contact +“. Ces deux machins autorisent l’opérateur à vous imputer des “achats” directement sur votre facture Internet, allez hop, sans salamalecs, sans crier gare, avec la pochette-surprise sur la prochaine facture. Vous voyez le topo ? Si vous vous sentez concernés, allez donc voir comment on vous roule dans la farine, et comment s’en prémunir. Tenez, il y a plein de sites, gratuits, qui en causent, celui-ci par exemple.

Tibert – Et ne me remerciez pas, c’est bien naturel.

Culturel, pas cultuel, nuance !

Ce “r” de cultu-r-el, la Mairie de Paris (entre autres *) le revendique, mais aussi discrètement qu’elle fête la fin du Ramadan cette année. La “bonne initiative” de l’ex-maire socialiste Delanoé – faut bien soigner ses électeurs – est reconduite d’année en année, mais chuuut, en 2016, comment dire… ça se doit d’être un peu plus discret. Dame, cent-trente Parisiens ou touristes assassinés en novembre dernier, justement, par des fêlés se réclamant de l’Islam, ça incite à une affection moins démonstrative.

Bien évidemment, au pays de la laïcité, on a dû ressortir l’argument de l’évènement “culturel”, donc à cette Nuit du Ramadan 2016 à la Mairie de Paris point de religieux, mais non : on a eu droit à de la “culture”, en l’occurrence de la musique Raï, c’est chouette le Raï. Je vous recommande la lecture de l’article des “décodeurs” du Monde, assez éclairant, et qui tranche pour une fois avec la complaisance qu’on connaît à ce canard. Pour ma part, ma religion est faite, si j’ose dire, et j’adhère pleinement au commentaires d’un des lecteurs – qui se termine sur le mode ironique, du moins je le suppose :

Un peu gênés aux entournures , Hidalgo fille d’ antifranquiste ( ce qu’elle proclame ) et Julliard ( ci-devant Baron de l’ UNEF ). Comment flatter l’ électorat musulman sans lui organiser une teuf spécifique ? On va faire ça sur le mode culturel en loucedé et ça se verra moins. Ceux qui poussent des cris d’orfraie pour cette violation de l’esprit républicain n’ont qu’ à aller se rhabiller car nous socialistes qui sommes la lumière au milieu des ténèbres , allumons les chandelles quand bon nous semble“.

Voilà… certes d’un autre côté on a fêté en 2012 les 850 ans de la cathédrale parisienne, Notre-Dame, mais je ne sache pas que chaque année la Mairie de Paris se fende d’un évènement “culturel” autour de, disons, Pâques pour les Chrétiens : petits fours et canapés, boissons diverses, budget de quelques dizaines de milliers d’euros, lecture de poèmes de Péguy, ou bien les “tubes” de Soeur-Sourire,  quelques motets, que sais-je… culturel, vous voyez ? pas cultuel, ça non pas du tout. Et aucune arrière-pensée électoraliste, ça va de soi.

Tibert

(*) A Montpellier, la “Gazette” locale a pointé du doigt la sollicitude du maire PS dissident, monsieur Saurel, venu saluer les dignitaires musulmans lors d’une grosse cérémonie religieuse pour la fin du Ramadan. Gageons 😉 qu’on verra ce maire faire des gestes du même calibre envers les autres communautés religieuses de sa bonne ville… en toute laïcité, bien entendu.

BlackBlanc sans Beur ?

Monsieur Cantona – ex-footeux talentueux – qui accusait le sélectionneur des footeux français, monsieur Deschamps, de racisme (racisme anti-arabe, en fait) car notre équipe de foot nationale ne comporte quasiment pas de Maghrébin (*), excluant notamment les deux talentueux Benzema et Ben Arfa, monsieur Cantona, donc, a trouvé un relais, un écho, une alliée  au “Monde-sur-Toile”. Une journaleuse s’y emploie en effet à développer le thème suivant : décidément, “dans les banlieues populaires“, l’absence de ces deux footeux “ne passe toujours pas“. Lisez donc cet intéressant papier-  et les commentaires des lecteurs, qui valent le coup mais pour d’autres raisons – car c’est un modèle de défense et illustration, bref, d’apologie du communautarisme.

Citation : “ma génération est déçue qu’il n’y ait pas de reubeus des quartiers, des mecs qui nous ressemblent“, dit un reubeu des quartiers, justement. Notez le vocabulaire, “les quartiers” : les quartiers de noblesse ? les quartiers de viande ? non, comprenez : les quartiers de banlieues peuplées entre autres, voire majoritairement, de Français d’origine maghrébine. De Français, notez bien. L’auteur (l’auteure, si vous y tenez, allez…) de l’article parle des “banlieues populaires” : sachez donc que “populaire” = maghrébin. Donc tant pis pour les Français caucasiens, les Français noirs, les Français asiatiques, les… qui vivent, eux aussi, dans des banlieues populaires. Tant pis, tenez,  pour les Asiatiques : ils ne sont pas représentés dans la liste des vingt-trois footeux sélectionnés ; tant pis pour les Français d’origine italienne ou espagnole, ils n’y sont pas représentés non plus. Je pourrais continuer avec d’autres origines, migratoires ou sociologiques ou que sais-je…  mais aucun journaleux du Monde ne s’est fendu d’un article pour dire la tristesse des Français issus de l’immigration italienne ou espagnole ou vietnamienne, qui ne se reconnaîtraient pas dans cette équipe : eux ne rouspètent pas ! ou s’ils rouspètent ça ne mérite pas que “Le Monde” y consacre un article.

Alors qu’est-ce qu’il dit, cet article ? il dit bien clairement que le communautarisme sévit en France – et dans un groupe ethnique bien précis. Mais il le dit d’une façon détestable, parce qu’il le justifie. Venant d’un canard supposé avoir quelque hauteur d’analyse comme “Le Monde”, c’est tout simplement injustifiable.

Tibert

(*) A ma connaissance, Adil Rami, qui joue dans l’équipe de France actuelle, a la double nationalité française et marocaine. Alors ? ça ne compte pas ? ce n’est pas un “reubeu des quartiers” ? et puis quand bien même ? c’est une équipe de foot, pas un patchwork.

O tempora, o mores !

Bon allez, ce n’est pas de moi, vous pensez bien. Je vous le traduis, ça vous évitera d’aller sur ce site, lecteurs non-latinistes, pour y trouver que c’est du Ciceron, et qu’il s’exclamait déjà  “Quels temps ! quelles moeurs !“, dans le genre indigné.

Donc indigné, ça oui, car 9-10 mois avant la Présidentielle monsieur Normal-Premier annonce pouvoir ouvrir généreusement les cordons de la bourse (cordons que d’autres que lui auront à tenir, “après moi le Déluge” donc) pour les classes moyennes qu’il a matraquées allègrement pendant quatre ans. Si si, nous assure-t-il, on peut baisser les impôts de deux milliards, l’an prochain, pour ces bonnes vaches à lait. C’est-y-pas du racolage de bas étage, ça, et putassier en diable ?

Indigné itou, car la Haute Administration Françouaîse, la HAF,  se livre dans toute sa morgue et  son cynisme en réintégrant benoîtement, après six mois de purgatoire, une de ses ouailles qui a fraudé et abusé des fonds qu’on pressure aux contribuables et des moyens qu’on lui octroyait. La Justice glisse sur la HAF comme l’eau sur les plumes du canard : ça ne la mouille pas. Le commun des mortels, le fautif banal aurait bien évidemment été licencié, viré “faute lourde”, avant tout recours aux tribunaux. Là, attention, il s’agit de la HAF, on se protège, on se soutient entre Hafistes.

Tenez, cette dame va reprende un job – un autre, quand même ; elle va bosser – je vous le cite, c’est savoureux,  le sujet vaut son pesant de langue de bois façon Bonne-Pensée, et fleure bon les émoluments à cinq chiffres ; il s’agit d’ “une mission rattachée au secrétariat général du ministère, consistant à piloter la double démarche de labellisation « égalité professionnelle » et « diversité ». Ah l’excitant pilotage d’une démarche de labellisation ! de labellisation “diversité”, dont je vous causais dans un précédent billet… vaste sujet… de quoi creuser… et profond… peut-être trouvera-t-on un jour le fond ?

Tibert

Qui chauffe le Pôle

Vous aimez “liker” ? J’en connais qui se cognent aux réverbères, les yeux rivés sur leur petit écran, les doigts pianotant fiévreusement sur la vitre du bidule chéri, le sourire extatique aux lèvres : la rue n’existe plus, ils causent sur Fesse-bouc… j’ai une copine, appelons-la Paulette, elle “actualise son profil” Fesse-bouc quatre fois par jour. Et que je t’ajoute une photo, et que je te remets un lien vers une page web, et que je te sors Urbi et Orbi une phrase creuse… elle y passe sa journée, c’est sa vie, ce machin, on se demande quand elle trouve le temps de bouffer. Grand bien lui fasse, direz-vous, après tout si elle y trouve son compte, si ça l’occupe, pendant qu’elle fait ça elle emmerde personne (*). Sauf que si, justement !

Sauf que ces fondus du Fesse-bouc font fondre la calotte glaciaire et fuir les ours blancs. Ce n’est pas de leur faute, notez, c’est la maison Fesse-bouc qui,  pour économiser l’énergie et réduire ses frais, a installé ses grosses bécanes informatiques au Pôle Nord, enfin, pas bien loin : au Nord de la Suède, près du Cercle Polaire, à Lulea. Electricité très bon marché, et surtout, refroidissement pas gratoche mais presque : l’air froid-froid ambiant est aspiré et utilisé directement pour réfrigérer les milliers de serveurs informatiques qui vous permettent de dialoguer dans le vide, de populariser vos pensées creuses, de répandre vos images sans intérêt et votre vacuité existentielle.

Et l’air polaire, lui, sort évidemment réchauffé de cette superbe installation de Lulea, mais ça tout le monde s’en fout. Réchauffé pour tiédir le Cercle Polaire, cuire la banquise et faire fondre les icebergs. “Le réchauffement climatique il est là“, mes amis, comme on dit dans le poste : ce ne sont pas les gaz à effet de serre – qui soit dit en passant nous coûtent la peau des fesses en taxes écologiques, c’est la planète Fesse-bouc et ses monceaux quotidiens de niaiseries oiseuses. Qu’on taxe donc Fesse-bouc : un euro la pensée stupide, la photo inutile envoyée aux “amis”. Moi je vous le dis, ça va se calmer, ça va cogiter avant d’envoyer des âneries sur la Toile. Et ça sera bon pour la planète. A tous points de vue.

Tibert

(*) Enfin, si quand même. Moi par politesse je l’ai conservée dans ma liste des “amis” avec plein de guillemets : eh bien N fois par jour la maison Fesse-Bouc me notifie, driiiiing,  que Paulette a diffusé sur son site une nouvelle niglerie. Pensez si je me précipite toutes affaires cessantes !

Des histoires de blonds

Nous avons Marine la  blonde ; les Ricains ont leur blond-jaune vif gominé Trump (Donald !! comment peut-on se prénommer Donald ? coin-coin-coin, le canard de Mickey, et sa Daisy…) et maintenant voilà le blond en épis hirsutes Boris Johnson, l’ex-maire de Londres, le Brutus de César-Cameron, qui lui a planté un couteau Brexit dans le dos. Le voilà donc ce blond supplémentaire, il ne lui manque que la gomina Trumpienne pour ressembler, physiquement et presque programmatiquement, à son pendant états-unien : mêmes analyses dégagées à la tronçonneuse, mêmes anathèmes putassiers, mêmes vieilles rengaines populistes. Et ça marche !

Et ça marche, sauf qu’à présent, déconsidéré, mis hors-jeu  et muni du couteau qu’il planta dans le dos de l’imprudent Cameron – monsieur Cameron : quelle idée d’aller faire un référendum sur un thème aussi diviseur, et sans argumentation solide ! –  Boris le blond se trouve maintenant comme la poule qui le trouve, ce couteau : qu’est-ce qu’il va bien pouvoir en faire ?

Tibert

 

La vraie bonne recette de la raie au porc

Vous prenez un aéroport (aéro…, pas aréo…) provincial qui vivote gentiment mais draine quand même une bonne partie de l’Ouest-Nord si l’on excepte Brest, très excentré : un aéroport, donc, provincial certes mais pas assoupi.  Un aéroport facile d’accès pour les gens de Nantes, Angers, Cholet, la Vendée, Saint-Nazaire… mais moins facile pour les Ille-et-Vilainais, notamment les Rennais… qui vont s’en foutre royalement, de l’aéroport nantais pour leurs trajets internationaux : ils vont avoir à l’automne 2017 leur TGV vrai de vrai à fond les manettes, la gare Montparnasse (à Paris) à 1 heure 15… Bien avant qu’un éventuel aéroport situé au Nord-Loire voie le jour. Resteront les vols “domestiques”, pardon, hexagonaux, bref l’héritage Air-Inter, et puis les vols charters des étés vers Ibiza, Agadir, Club-mèd etc.

Bref on le sait tous mais chuut ça ne se dit pas : cet aéroport nantais Nord-Loire est superflu, surtout avec deux pistes (une pour faire ch… l’autre), et donc c’est d’abord un projet inscrit dans l’enflure et les dépenses  inutiles, ensuite un projet aux bénéfices annoncés débiles : évidemment que ça va créer des tas d’emplois (pendant la construction,  ensuite pas grand-chose de plus que l’aéroport actuel), mais je fais aussi bien et facilement : un projet encore plus idiot, vous creusez un énorme trou, puis vous le rebouchez bien soigneusement, que ça ne se voit plus : vous avez dépensé des sommes somptueuses et créé des tas d’emplois. Magnifique !

Et donc comme le dossier est bloqué – au point qu’au gouvernement c’est une pomme de discorde entre socialos-bétonneurs et écolos-zones humides, on a monté un référendum pour savoir ce que décidait le bon peuple de Loire-Atlantique ! Où les votations citoyennes des Suisses font des petits… en fait les gens du 44 ont répondu en fonction de deux critères, outre les credos politiques :

  • suis-je ou serai-je importuné par le passage et le bruit des avions ?
  • Irai-je plus ou moins facilement prendre un avion ?

Et ils ont répondu, les habitants du 44, et majoritairement – autour de 56 % – que, OUI, ils préféraient le bruit des avions au dessus de Notre-Dame-des-Landes, et que pour y aller on verrait bien (vu que rien n’est encore prévu ). Mais là où c’est rigolo, c’est que ce grand ramdam ne sert à rien. Car les “perdants” disent que c’est un référendum en peau de lapin, que ça vaut pas, que de toutes façons c’est juste consultatif, biaisé, et qu’ils restent contre, et que le béton laid et nuisible ne passera pas.

Donc alors “on fait quoi” maintenant, comme ils disent dans les talc-chauds ? car de deux choses l’une : ou bien NDDL est un projet national stratégique et ce ne sont pas douze salamandres vertes, sept agriculteurs et quelques dizaines de zadistes qui doivent pouvoir bloquer ce dossier vital ; ou bien ce n’est pas stratégique, et on a d’autres priorités que de gaspiller l’argent public pour flatter l’égo des patrons de la Chambre de Commerce de Nantes, et alors à quoi bon un référendum ? pour avoir l’air d’une poule qui a trouvé un couteau ?

Tibert

Qu’ils hissent le grand cacatois

Et puis qu’ils larguent les amarres, marre… cap à l’Ouest, tournant le dos à ce continent indécrottable qui ne les mérite pas. Néanmoins et cependant, que prospèrent et yop là boum les liens commerciaux indéfectibles qui permettent de continuer à faire du bizness juteux, zone de libre échange, la City, toutes ces sortes de choses : pas de problème, ça ils aiment.

Reste que l’Europe, allégée des Grands-Bretons, va illogiquement et toute honte bue continuer à user et surtout abuser de la langue que leurs cousins d’outre-Atlantique ont imposée au monde. L’Europe, une armée de traducteurs simultanés ou non, mais au quotidien la langue d’un pays non-membre de l’UE. Cherchez l’erreur… les Irlandais ? ah certes les Irlandais, Européens, eux. Ils la parlent, effectivement, après la langue celte ( celtique ? ) officielle. Ce n’est pas pour autant le grand amour ! et on les comprend, vu leur lourd passé / passif commun.

Tibert

PS – le surlendemain : à Bruxelles-une-fois, on a également constaté que le seul pays de l’UE ayant déclaré la langue anglaise comme sa langue est le Royaume-Uni. Il n’est plus là ? il n’y a plus de locuteur anglais à Bruxelles, ce n’est donc plus une langue de travail de l’UE. Cf l’Express avec cet article.