Clivant !

Le clivage c’est en principe à base géologique façon ardoises schistes etc… mais depuis que messieurs Mélenchon et Valls se lancent des “ignoble”, “fachosphère” (*) et autres épithètes de volatiles à la margoulette, c’est très tendance. Ils sont clivants, messieurs Valls et Mélenchon.

Mais je cause ici d’un autre truc très très “clivant”, un article dans le Monde : monsieur Piketty, économiste très encensé – il est de gauche mes chers amis – vilipende monsieur Macron : “La suppression de l’ISF, une faute historique“… notez bien, c’est un article payant, on n’en profite gratos que pour 30 %, mais c’est toujours ça. Bref, Piketty s’exprime comme si Macron voulait supprimer l’ISF, ce qui n’est pas le cas : il est clairement dit en haut lieu qu’on va le modifier, en modifier l’assiette pour taxer essentiellement le patrimoine immobilier… arrghh ! pas touche ! s’exclame monsieur Piketty,  l’ISF sous sa forme actuelle est inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité et doit rituellement stigmatiser et ponctionner le riche (le foyer riche, vu qu’il frappe le couple “riche” à 1,3 M€ à deux, et le célibataire “riche” à 1,3 M€ à lui tout seul, tout pareil et au même tarif) jusqu’à la dix-huitième génération, sinon ça vaut pas. Comme quoi quand on ne veut pas entendre ce qui est dit, monsieur Piketty, il suffit de faire semblant d’être sourd et de clamer autre chose.

Et comment perçoit-on la clivance, la clivitude, le… caractère clivant d’un papier ?  au nombre de réactions des lecteurs ayant droit à la parole – ceux qui payent, les abonnés. Combien de réactions ? 485 à l’heure où je vous cause. Monstrueux ! un article plan-plan du Monde, ça vous fait dans les dix-quinze réactions, un truc qui interpelle, cinquante… alors quatre-cent-quatre-ving-cinq, imaginez… un volcan de réactions, et naturellement on s’étripe : “ISF débile et contre-productif“, “impôt idéologique, purement symbolique, mal foutu” versus “Saint-ISF priez pour nous“, “les riches paieront jamais assez” etc.

Personnellement j’ai renoncé à bouquiner plus de cinquante commentaires des lecteurs (on lit en commençant par les derniers arrivés) : les thèmes sont itératifs, je les ai cités plus haut, pas la peine de tartiner plus avant. Ma religion est simple : je n’en ai pas ! l’ISF n’est pas un sujet mystique, contrairement à ce qu’on lit un peu partout. LA SEULE question qui vaille, c’est de savoir si l’ISF rapporte efficacement des sous ou au contraire fait fuir les “riches”, appauvrissant le pays, auquel cas il faut le revoir. Le reste n’est que fumeuses badernes sociétales et vaines querelles idéologiques.

Tibert

Pourquoi une sphère plutôt qu’un cube, une pyramide, un cylindre, un tronc de cône ? c’est rond, le fascisme ? (pardon, le fâchisme) ?

 

Carrosses et charretiers

Tout d’abord, un rappel : la Catalogne qui veut se proclamer autonome, c’est aussi la Catalogne qui se veut République, eh oui, quand l’Espagne, comme la Grande-Bretagne, la Suède, la Norvège, le Danemark, le Luxembourg, les Pays-Bas – et la Belgique, donc ! que j’allais oublier – s’obstinent au vingt-et-unième siècle à bichonner luxueusement des bouches inutiles. Monarques d’opérette certes et bien inoffensifs, experts en inaugurations de plaques commémoratives et en défilés chamarrés dans des carrosses à bourrins… la Catalogne revendicative n’en veut plus, de ces vieilleries : qu’ils soutiennent ou pas cette volonté autonomiste – qui pose, il faut le dire, bien des problèmes et suscite des tas de courants d’air pas forcément bienvenus – les Espagnols sont ici clairement appelés à se moderniser. On comprend d’ailleurs fort bien que le roi Felipe VI tire la gueule et vilipende les Catalans autonomistes : c’est son job qui est menacé !

Et puis, tenez : “Y en a certains, au lieu de (…) foutre le bordel (…) ils feraient mieux d’aller regarder s’ils peuvent pas avoir des postes…” : c’est ainsi que notre Président s’exprimait en petit comité – mais il y avait des micros, comme quand Sarkozy lançait mezzo voce  “casse toi, casse toi, pov’ con” – lors d’une visite à une usine corrézienne, où des syndicalistes de GM&S vindicatifs et bruyants étaient venus en voisins “foutre le bordel“, selon ses termes.

Et alors ? et alors on ne peut plus rien dire mezzo voce !!  il y a des micros partout pour répéter, déformer, amplifier. On le sait tous (toutes-zet-tous, dirait le Président), on la pratique assidument, la trilogie MPF, “Merde Putain Féchier” est omniprésente dans le discours national, tout comme pour l’apéro c’est la trilogie PPW, “Porto Pastis Whisky (*)”. Des emblèmes nationaux, en quelque sorte. Que notre plus éminent compatriote s’y adonne, je trouve ça normal et très humain, allez, disons le, “républicain”. Evidemment, si un roi s’exprimait comme ça, on réprouverait : inadmissible, scandaleux… voyons, Emmanuel Premier, tenez-vous un peu, quel langage de charretier !! eh non, c’est monsieur Macron, le type qui loue au 55, rue du Faubourg Saint-Honoré,  qui cause, là, nuance !

Tibert

(*) Tout de même, la fine à l’eau, ça vous a une autre gueule que le whisky, mais essayez donc de commander une fine à l’eau au bistrot, et observez la mimique du serveur !

Olé !

On va faire se télescoper deux informations…
… mais d’abord une gourmandise : ayant récolté quelques champis bien beaux et bons (boletus edulis et boletus aerus), et ne pouvant tous les conserver en l’état ni les manger illico – y en a trop, j’ai cherché comment les faire sécher rapidement… j’ai trouvé une méthode au four à micro-ondes, dont je vous livre un extrait brut de fonderie avec coquilles incluses (et non, ce n’est pas de la traduction automatique Gougueul) :

“Si vous avez le temps, juste avant lachampignons séchés dans un micro-ondes podvyalitsya les laisser au soleil. A cet effet, ils doivent être enfilées sur un fil ou de la ficelle grave, en laissant un espace entre les corps (pas mettre en contact les uns avec les autres) et poster à l’extérieur. En raison de la préparation préliminaire du séchage des fruits aura lieu progressivement, et l’impact résultant bien. Cette étape est facultative, mais souhaitable. Vous pouvez sauter ou après séchage procéder immédiatement directement à la très séchage.”

Ouh là là… bon, on peut sauter ! passons, et venons-en à nos moutons.
a) Premio, madame Hidalgo – et là je souscris des deux mains, pour une fois qu’elle prend une initiative qu’elle est judicieuse et volontaire – a entrepris enfin de faire verbaliser les malpropres qui salissent les rues de Paris : mégots par terre, pipis sur la voie publique (*), proprios négligents des chienchiens qui crocrottent sur les trottoirs etc. Les textes sanctionnant toutes ces saletés existaient mais tout le monde s’en foutait, évidemment, vu que ces “incivilités” restaient totalement impunies. Bon, peut-être que ça va enfin faire bouger les lignes…

b) Deuxièmo, le type qui a tué avant-hier deux jeunes femmes à la gare centrale de Marseille était muni d’un passeport tunisien, séjournait illégalement sur notre sol et s’était fait gauler il y a quelques jours pour vol à l’étalage – il s’était d’ailleurs fait gauler plusieurs fois auparavant pour des raisons similaires. Que croyez-vous qu’il arriva ? il fut relâché inexplicablement dans la nature, “allez du balai, et qu’on ne vous revoie plus“. On connaît la suite, hélas… Pourtant les textes existent et les procédures pénales sont claires : punition pour le délit constaté, puis expulsion vers son pays. Je t’en fiche, encore des lois pas applicables, pas appliquées, ou les deux.
Les gars, si vous vous inspiriez des initiatives de  madame Hidalgo ?

Tibert

(*) Un bémol, j’en ai déjà causé largement : il faut beaucoup plus de pissotières dans les villes, ça manque de façon criante.

Casserolades et lapalissades

La photo sans doute malicieuse du Monde montrant une manifestante de LFI – La France Insoumise – hier samedi, casserole sur la tête et tapant dessus (sur la casserole, pas la tête, quoique…) donne bien le ton du style des manifs voulues et appelées de ses voeux par notre Lider Maximo des gauches dites populistes : l’entonnoir au lieu de la casserole, et tout serait dit… le plus gros des rassemblements mélenchoniens aurait, paraît-il, compté une centaine de bruyants casseroleux à Marseille, sa ville chérie entre toutes depuis toujours – enfin depuis les dernières législatives de juin.

Et que disaient-ils, ces manifestants ? car, dixit un responsable du mouvement,  » Le but ce n’est pas de taper sur des casseroles (*), c’est de faire aussi de l’éducation populaire. » Donc on cause, on éduque le peuple… et on scande : « Les riches vivent au dessus de NOS moyens » (NOS en majuscules, ça ne se perçoit pas à l’oral, surtout avec le boucan des casseroles, mais sur les touïtts qui prolongent, on peut le lire).  Et alors ? quoi de plus normal ? les plus riches que moi  vivent au dessus de mes moyens, c’est justement parce qu’ils sont plus riches qu’ils peuvent se le  permettre, prendre le menu gastronomique « fromage ET dessert » au lieu du plat du jour « Côte de porc-haricots verts » (sortis de la boîte). Tout ça me paraît très logique, sinon ils ne seraient pas plus riches que moi. On touche ici à l’un des grands mystères de la vie : nous sommes différents !! Quant à insinuer (« NOS » moyens) que les riches vivent sur le dos des moins riches, c’est vrai ici et là, totalement faux ailleurs, et puis globalement la France est LE pays d’Europe qui ponctionne le plus les riches et redistribue le plus – fort mal, d’ailleurs, il s’en perd plein en chemin, mais que voulez-vous, il faut bien faire vivre les  structures administratives et les intermédiaires…

Tibert

(*) Alors pourquoi taper sur ces malheureuses casseroles qui n’en peuvent mais ? à la Fête-Dieu par exemple, on lance tout autour du défilé des tas de pétales de roses : c’est joli, ça sent bon et puis c’est harmonieux.

Casseroles et procrastination

Vous vous souvenez, quand la Suède en 1967 a changé le sens de roulage sur ses routes ? ça s’est fait un dimanche, avec très peu de bobos (*) mais la préparation avait demandé auparavant des mois de boulot acharné. Eh ben, ici c’est pareil : les femmes saoudiennes vont avoir en juin 2018 le droit de conduire la bagnole de leur mari – avec sa permission, ça va de soi, sinon deux baffes. Bon, c’est une grande victoire des droits de la femme saoudienne, vous en conviendrez et vous en réjouirez avec moi, mais il y faut énormément de travail préparatoire, d’où le délai de juin 2018 : neuf mois intenses pour chapitrer les flics locaux – si si, hélas c’est désormais légal, lamentable mais faudra s’y faire, plus de contraventions – et puis modifier les postes de conduite : elles ont juste les yeux qui dépassent du voile, forcément ça gêne, et puis surtout elles n’ont pas de couilles, ça change tout !

Et puis je me suis fort diverti à lire l’article du Monde sur le projet de “casserolades” de monsieur Mélenchon. Voilà un homme qui n’a pas peur du ridicule ni de devenir sourd. Pour corser le tableau, pourquoi, tel Philipullus-le-prophète muni de sa poêle-gong (cf Tintin,  “L’étoile mystérieuse“), ne pas se mettre un drap de lit sur les épaules ? ou un entonnoir sur la tête, façon Michel Debré ? Non, c’est franchement une idée qu’elle est cocasse, les lecteurs du Monde ont joliment apprécié et commenté avec humour. La politique se révèle rafraîchissante, parfois.

Tibert

(*) bobo : petit accident de la vie, pas le bourge parisien aisé mais à gauche, forcément, qui n’achète que du veau bio et qui vote pour madame Hidalgo.

Des rues

(Au fait : il y a des élections sénatoriales aujourd’hui : vous le saviez, hein ? moi non plus. Avouez, ça valait le coup de vous en causer : moment crucial de démocratie !! où le sort de ce pays se joue, entre continuer comme d’hab ou faire comme si de rien n’était).

Mais passons ! J’ai ouï samedi une toute nouvelle anaphore, une assez bien roulée quoique moins somptueuse que l’illustrissime “Moi Président…” : “C’est la rue… c’est la rue… c’est la rue gnagnagna…“. Anaphore mélenchonesque ce coup-ci (couça), qui entendait signifier à Emmac-Les-Rouflaquettes que la rue… la rue, bref, la rue déboulonnait les méchants : les méchants, alias la “chienlit libérale“, claire récupération-citation des illustres termes gaulliens de juin 68. Et de nous citer le dégommage des rois (Louis XVI : couic, et puis Louis-Philippe plus tard), des nazis ( “la rue”, curieuse dénomination pour les combattants russes et alliés, avec l’appui de la Résistance), du plan Juppé en 1995 et du CPE de Villepin en 2006. Le lendemain – hier donc – pour étayer son propos et alourdir le trait, monsieur Mélenchon y ajoutait d’autres prouesses de “la rue”, la création des sections syndicales et la quatrième semaine de congés payés.

En somme, je résume, le propos du Lider Maximo des Insoumis tend à claironner que si Macron tient une toute petiote légitimité des urnes… pas bien vigoureuse… contestable… des pouïèmes de voix en plus de lui, le glorieux arrivé quatrième juste derrière, lui Méluche tient la sienne, de légitimité, et une grosse, de la rue ! la rue qui lui serait donc bien évidemment acquise, tenez, cent-cinquante-mille manifestants comptés à quelques  unités près (trente-cinq mille, selon la Police). Moi, je voudrais juste ajouter ici un petit grain de sel. Car “la rue” fait bien des choses, et des pires ! tenez, le lynchage d’ Alain de Monéys en 1870 : pas beau du tout… et tant d’autres ! la rue mise à sac, où se défoulent les trublions cagoulés des queues de manifs, occupés à casser du flic et des devantures de magasins…

Et puis parlons-en, tiens, du plan Juppé de 1995 ! mis à mort par les syndicats cheminots arc-boutés sur leurs privilèges, prenant tout le pays en otage pour le maintien de leur statut obsolète et inique. “Toussensembleu toussensembleu ouais, ouais !”. Et ouais, “la rue” a gagné en 1995 : la rue corporatiste et arrogante, détestable ; la rue de ceux dont le statut en inox chromé et la position stratégique leur permet de paralyser un pays.

Tibert

Métonymie et compassion

Le Monde a des titres ébouriffants de déplacement d’objet, tel ce “Au procès de la voiture de police incendiée…“. Diable, quel crime a donc commis cette bagnole ? eh non, bien sûr, c’est du procès des agresseurs / incendieurs “antifas” d’une bagnole de police – et de ses occupants, surtout ! – qu’il s’agit. C’est de la métonymie, ne prenez pas les journaleux du Monde pour des bénêts bornés. “Le boulanger est ouvert ? ” c’est, tout le monde le sait – on l’espère ardemment, sinon ce sera pain sec – la boulangerie qui est peut-être ouverte ; le boulanger, lui, on s’en fout.

L’article du canard susnommé laisse songeur : il se centre essentiellement sur les regrets, les remords, la contrition d’un jeune homme de bonne famille – eh oui, encore des jeunes mâles, comme d’hab, comme chez Daech, comme partout et toujours quand il s’agit de violence théorisée et idéalisée. Jeune homme bien propre sur lui, et qui n’a, on le comprend, pas envie de se taper 5,  6 voire 7 ans de taule pour un après-midi de défoulement antif-flics ; alors, faut ce qu’il faut, on est contrit, on regrette, profil bas, j’ai pas bien réfléchi, j’ai pété les plombs, faites excuse… brave petit ! L’empathie du journaliste envers ce violent occasionnel – mais de gauche, attention ! et profondément démocrate – fait chaud au coeur.

Antifa et anti-flics, donc, se revendiquent-ils, ces gens-là… on en déduit aisément que flic = fasciste (*) pour ces esprits cartésiens, équation simple, rustique et carrée, qui nie simplement que toute société, même et surtout démocratique, doit se protéger et pour cela y mettre les moyens. Evidemment on va ressortir, on ressort les violences policières. Certes ! inexcusables, ça va de soi. Mais de nombreuses réactions des lecteurs de cet article le soulignent : il s’en sort bien le p’tit gars péteur de plombs : on est en France ! aux USA, il serait probablement mort le jour de sa prestation, flingué par un flic clairement en état de légitime défense.

Tibert

(*) prononcez “fâchiste”, comme “fâchination” ou “fâchicule”. Cherchez pas pourquoi, ch’est comme cha.

Deux entrefilets saignants

Je lis ce jour que Feu le PS va vendre son futur ex-siège chic et très-très bien situé à Paris 7ème – situation superbe sauf pour acheter sa baguette de pain : faut aller à perpette, mais le petit personnel est là pour faire les courses, ou bien on fait livrer… C’est sans doute pour ça que le PS ne s’est pas auto-détruit après la débâcle de Juin : il fallait bien conserver une structure pour liquider les dépouilles ! quelque cinquante-cinq millions d’euros à espérer de cette vente, ça permettra d’éponger les ardoises. A ce sujet, on peut se demander – pourtant c’était criant – comment une structure politique se proclamant “socialiste” a pu sans vergogne, sans scrupules et sans états d’âme se chercher – et trouver, et y rester – un siège aussi rutilant d’insolence friquée, un tel bras d’honneur à l’image du militantisme “socialiste”. Péter dans la soie tout en caressant verbalement et dans le sens du poil les classes laborieuses, c’est le raccourci savoureux que cela m’inspire. Allez, les Poubelles de l’Histoire ont encore de beaux jours utiles devant elles.

Et puis je lis qu’une femme “Lanceur (lançeuse ?) d’Alerte” est passée en correctionnelle à Toulouse – jugement délibéré à rendre en novembre – pour avoir diffamé une structure de soins où elle avait bossé cinq ans et quelque : elle dénonçait la maltraitance envers des jeunes pensionnaires d’un IME du Gers, un Institut Médico-Educatif. Comme quoi on ne fait pas que des magrets et du foie gras, dans le Gers ! Bref, je vous conseille la lecture éclairante de cet article, qui illustre bien la politique “surtout pas de vagues”, “dormez braves gens, on s’occupe de tout” qui prévaut généralement dans le paysage social. Le “papier” du Monde  cité ici est certes très unilatéral, n’informant en aucune manière sur le point de vue des dirigeants de l’IME mis en cause… et puis, et puis, la “diffamatrice” en question est adhérente, détail affreux, de La France Insoumise ! mais ça fait lourd tout de même : il y avait déjà eu des signalements de maltraitance auparavant, en pure perte pour les pensionnaires de l’IME et pour les signaleuses. Question : quelle dose de masochisme faut-il pour adhérer au mouvement des lanceurs d’alerte ?

Tibert

Chuut, c’est confidentiel !

Il est des articles qui vous laissent perplexes à les lire : ils sont cons, inconscients ou malfaisants ? “ils”, les types qui publient ça… ce qu’écrivant, je me demande si je ne devrais pas moi-même la fermer, vu que je donne de la publicité à des gens qui auraient mieux fait de la boucler…

Mais, tenez : après le récent attentat du subway à Londres, “il importe d’autant plus de rester vigilants“, écrit le Parigot, qui divulgue, je cite, “une note confidentielle de 7 pages rédigée début septembre par la Direction générale de la police nationale que nous avons pu consulter“. Bravo les gars ! Ils ont pu la consulter, et donc aussi sec ils nous la balancent, c’est ça le journalisme coco !

Et ledit canard de nous détailler toutes les idées tordues, les projets criminels pas chers et faisables que Daech suggèrerait aux fêlés qui souhaiteraient suivre ses errements. Bref si vous djihadiste esseulé et en manque de martyre et / ou de massacre aveugle et ignoble vous ne savez pas quoi faire comme tuerie, si vous hésitez, le Parisien vous donne des billes. A vous de jouer, en quelque sorte…

Tibert

J.O. 2024, fuyons !

C’est décidé après un suspense terrible, le barnum olympique va planter ses chapiteaux, étaler ses fastes et ses flonflons à Paris et alentours, en 2024. Pensez, cent ans qu’ils l’attendaient, nos entêtés des J.O. Curieusement, il n’y avait pas d’autre candidat… mais va savoir, avec 100 % de chances de les avoir, si des fois ils ne les avaient pas eus ? une malédiction, un mauvais oeil… mais non, ça y est, on l’a (on l’a dans le baba ! )

Bizarrement, et par un mystérieux effet de siphonnage, les autres villes initialement candidates s’étaient en effet ravisées, même Los Angeles, ces goinfres : “Ben… non, bof… finalement on n’y va pas“. Et Paris de triompher  sans adversaire, et tous les groupies des J.O. 2024 parigots – forcément parigots, qui pourrait imaginer une seconde des J.O. à Lyon ou Bordeaux ? – de s’esbaudir et se congratuler. Pas une voix discordante, sauf la mienne, c’est clair (*).

Ces très-très maigrelettes candidatures aux futurs J.O. préfigurent, espérons-le, la fin des haricots et des J.O. revisités Grand Cirque, car l’enflure, le pognon, les chantiers pharaoniques et les embarras qui vont avec, les énormes ardoises laissées au final et aux contribuables, les compromissions, les bidouilles et magouilles l’auront bientôt achevée, la flamme olympique. On ne se bouscule plus pour s’inscrire, on y va à reculons, et bientôt il faudra désigner les volontaires, leur remonter le moral, allez soyez courageux !

Il y avait déjà au départ un gros bémol, un vrai malentendu à ces Jeux de l’ère moderne : pour Coubertin, “l’essentiel, c’était de participer“, mais la devise clamait tout autre chose, “plus vite, plus haut, plus fort“. Qui fallait-il suivre ? On a suivi l’enflure affairiste, “plus cher, plus gros, plus spectaculaire” – il y a du fric à faire, en effet : si les budgets olympiques sont systématiquement explosés, cet argent que nous, clampins de base, devrons sortir de notre poche pour renflouer les caisses, une fois les lampions éteints, ne sera pas perdu pour tout le monde !

Tibert

(*) Soyons honnêtes, Le Monde (voir le lien plus haut) se montre dubitatif, lui aussi ; l’unanimisme affiché ne le convainc pas, et les commentaires des lecteurs vont grosso-modo dans le même sens.