Noël au clairon, pas qu’au …

… pas qu’au… Pâques aux… allez, trouvez-moi une rime en -on, et pas grossière siouplait, c’est pour Noël.

Oui, Noël ça se prépare de plus en plus tôt, grosse affaire, et cette année les éboueurs sont passés me taxer d’un biffeton vers la Toussaint – mais c’était pour leurs petits souliers de Noël, qu’ils m’ont dit, dame faut anticiper – et le facteur leur a emboîté le pas deux jours plus tard ! manque plus que les pompiers, à la bourre finalement, quoique 6-7 semaines avant la supposée naissance du Petit Jésus dans sa cré-crêche.

Hier madame Kidman, Nicole, blonde et maquillée façon drague-couine, a inauguré devant les badauds et les télés du monde entier la vitrine de Noël du grand magasin Le Printemps, à Paris, boulevard Hausmann (pouvez pas le louper, c’est juste en face le derrière de l’Opéra Garnier). Ce fut beau, on se serait cru à Cannes au festival, les marches en moins, dixit le Parigot. Mais il y eut des râleurs, celui-ci, tenez : « Dommage que cela présente des produits et pas assez de jolis sapins. Ce n’est pas assez l¹esprit de Noël ». Voilà, « y a trop de produits« , soi-disant ! non mais, y a toujours des grincheux pour gâcher la fête au tiroir-caisse. D’abord y en a pas, des sapins, à Bethléem, c’est des oliviers.

Pour l’esprit de Noël bien avant l’Armistice (le 11 novembre, celui de 14-18, the Boucherie avec un Grand B majuscule), voyez les forains ! les forains qui bloquent Paris, vu que la maire Hidalgo veut plus du marché de Noël. Trop de produits ? évidemment que oui, des bougies farpumées et des  sapins-pain d’épices, des foies gras made in PRC et des bonnets en laine blanc-rouge fabriqués aussi là-bas, très très loin, mais venus pile-poil au bon moment par porte-containers… eh bien la maire de Paris elle en veut plus, de ces guignoleries à claquer du fric connement (remarquez, le prétexte c’est comme d’hab « pour votre sécurité« , bien entendu). Alors forcément, les forains ça leur fait du manque à gagner ! on peut plus faire la fête nom de diou ! et donc ils bloquent tout le monde, c’est bien normal.

Voilà, comme on dit (soupir…), c’est bientôt Noël, pfffft…, et vivement qu’on ait passé l’Epiphanie et la galette à la frangipane, c’est d’un pénible, toutes ces fêtes !

Tibert

Une orange et un couteau de poche

Je l’entends à la radio, je le lis sur les canards, sur Toile ou sur papier pur papier : les Français, et même, tiens, les Européens – allons-y, carrément – vont se serrer les cordons de la bourse (des bourses, c’est idiot et ça fait mal) pour Noël. Tenez, j’en ai la preuve : ce lien.

Eh bien, c’est non seulement normal en ces temps de débine, mais ça devrait toujours être comme ça. Je sais que je vais me mettre à dos tous les rouages de la Distribution, les hypers-supers-moins supers et les petits commerces, mais tant pis. Noël c’est une fête chrétienne. Ah bon ? eh oui. Ah zut, ça change tout.

C’est une fête entre nous, en famille, tranquille ; si l’on croit au Petit Jésus on peut à la rigueur aller le lui dire, mais en tout cas ce n’est pas la fête des chéquiers. Les athées militants, les mécréants,  les Juifs (les Juifs, attendez donc Hanouka), les Musulmans, les agnostiques, ceux qui ne croient à rien, sauf au fait que rien ne mérite qu’on y croie, profitez de la trêve, ça n’engage justement à rien.  Faîtes-vous une petite bouffe, une soirée pizza-télé, etc, ad libitum. Mais au diable les crêpières électriques, les casseroles à fond spécial induction, les vaporisateurs de parfum, les gadgets stupides mais empaquetés pour faire jouli.

Si vous y tenez, une orange – une bonne, pour une fois ; un couteau de poche – robuste et qui servira, pas un truc à piles avec des femmes à poil ou qui joue la Cucaracha – ou un truc dont on a vraiment besoin, et basta. Et pour les gosses ? ben oui, faut marquer le coup… c’est Noël ; mais pas à coups de bidules en plastique à la con, et en plus avec des piles ! faut les désintoxiquer, ces petits.

Et tiens, pendant que j’y pense : pas de pub’ dans ma boîte à lettres, merci.

Tibert