Levetau contre Couchetar, saison VI

Bonne nouvelle : la 5G téléphonique mobile arrive, si si ! des débits ébouriffants, dans le périmètre Défense-Etoile-Champ-de-mars, à Paris. Dans les cambrousses françaises, la 2G rampe comme elle peut, quand elle passe, veinards ! Mais ils s’en foutent, là-haut.

Et puis j’en ai un peu marre de constater que la France est le pays des innombrables lois biscornues dont beaucoup “pour de rire”, “en l’air”, lettres mortes et mortes-nées (orthographe non garantie), genre “pas suivre un autre véhicule à moins de deux secondes d’écart“, “affichage interdit, loi du 12 Nivôse An IV“, etc. Autre chose, donc…

Positivons, comme on dit chez Carrouf’ quand ils ne bradent pas… leurs magasins : j’ai lu une info excellente, enfin, prometteuse. On va peut-être enfin supprimer le changement d’heure bi-annuel, pour rester à un raisonnable GMT+1, comme c’était avant. Pourquoi GMT+1, alors que le méridien de Greenwich des perfides Anglais passe en plein par chez nous, ce qui pourrait justifier un strict GMT tout court ? oui mais pour les Allemands les Italiens les Belges les Hollandais les Suisses… c’est GMT+1, alors va pour un continental GMT+1 de l’Europe de l’Ouest.

Je sais, les couche-tard vont râler, ouais mais le soir y fera nuit plus tôt en été, c’est nul… pétanque vespérale aux néons… apéros tardifs à la bougie… certes, mais les lève-tôt vont retrouver les matins d’été d’avant cette funeste initiative, justement, quand on pointe le nez dehors sur le coup de cinq heures, quand potron-minet montre sa papatte, quand la rosée perle encore sur les prés, quand les chauves-souris ivres zigzaguent erratiquement vers leur nid, et puis surtout quand les petits oiseaux gazouillent à qui mieux-mieux pour saluer le jour : à GMT+2 on a loupé le concert, les petits oiseaux ne connaissent pas GMT+2, on leur a pas expliqué.

Voilà… bien évidemment ce débat GMT +1 ou +2 dépasse largement un anecdotique décalage horaire : c’est en fait la lutte à mort, implacable des couche-tard contre les lève-tôt. J’ai choisi mon camp, et les Saintes Ecritures sont avec moi ! L’avenir appartient etc etc ; et puis tenez, en anglais, The early bird catches the worm ; en allemand, Morgen Stund’ hat Gold im Mound ; en italien, Le ore del mattino hanno l’oro in bocca ; en espagnol ? ils dînent tellement tard…

Tibert

Petits bricolages sans conséquences

On ne va pas gloser sur la neige, non ? elle était annoncée deux jours avant, avec du froid, elle est arrivée bien ponctuelle : sur les grands axes non payants – les autoroutes à péage, je ne sais pas –  c’était le grand bazar (bien ponctuel lui aussi) et les services d’entretien des routes de lever les bras au ciel : “Ah c’est bien malheureux, qu’est-ce qu’on peut y faire ? “… faites rien, les gars, faites rien, de toutes façons c’est trop tard. Il y a des pays où ils sablent préventivement, ils salent, ils déneigent, ils mettent des pneus d’hiver… chez nous on n’a pas besoin de ça, pensez !

Mais je voulais ici mettre l’accent sur une info qu’elle est passée un peu à la trappe, et je trouve que c’est pas juste : en inversant les rôles, ça aurait déclenché de graves émeutes dans les cités. Voilà : sur la départementale 3, à Salles, en Gironde, un gendarme chargé de contrôle de vitesse veut arrêter un motard de 15 ans chevauchant un “cyclomoteur” “de cross”. Bizarre, un cyclomoteur (cylindrée maximale 49,9999 cm3) ça roule en principe à 45 km/h maxi, c’est la loi : pas de quoi verbaliser, en principe. Alors il n’avait pas de casque, le motard ? on ignore. Ce qui figure dans le canard local, Sud-Ouest, et qu’on ne trouve pas ailleurs dans la presse, c’est que la bécane était bruyante, et kitée, customisée, bref modifiée avec une cylindrée de 88 cm3, largement plus que le maximum légal. Il existe des tas de boutiques qui vendent ce genre d’adaptations, soi-disant pour rouler “sur circuit”, mais ça ne trompe personne. Vous entrez “kit Peugeot 103” par exemple sur votre butineur préféré, vous trouverez. En tous cas cette meule “n’était pas homologuée pour circuler sur la voie publique“. Qu’en pensent les parents du djeune ? bof, il faut bien qu’il s’amuse, quoi.

Bref un petit gars roulant là où il n’a pas le droit avec un “cyclomoteur” qui n’a plus rien d’un cyclomoteur… ce genre de machine améliorée atteint sans problème les 90 km/h en faisant un bruit d’avion (le plus souvent, on trafique aussi le pot d’échappement pour augmenter les perfs et réveiller le quartier), soit le double de ce qui est stipulé dans les textes réglementaires. On veut l’arrêter ? non mais sans blague ! il fonce sur le gendarme, le percute, se blesse lui-même un peu d’ailleurs, pas de pot. Le gendarme, lui, en est mort. Le djeune a dû se croire devant sa console de jeu…

Moralité, comme dans les fables : Il est patent, connu, de notoriété publique que les “cyclomoteurs” des djeunes sont très largement modifiés et trafiqués, et dangereux, en plus de faire un boucan insupportable. C’est clairement illégal, mais tout le monde s’en fout, là-haut : la loi elle est là, c’est l’essentiel, le législateur a fait son boulot, dém… faites ce que vous en voulez. Eh non, les lois on les promulgue, et on les fait respecter – et on s’en donne les moyens. Sinon c’est du vent, et on est des charlots, des bouffons, comme ils disent.

Tibert

Cherche boulot mais pas vraiment

Huit-cent-vingt-six  (826) réactions de lecteurs au moment où je vais mettre le point final à ce billet : non ça ne traite pas de la promo pharamineuse que la chaîne  Enterre-Marché annonce sur les boîtes de sardines en escabèche par lots de quatre-vingt-seize. Il s’agit du Marronnier des marronniers, the sujet, le seul, le vrai, celui qui chavire le coeur des foules : “Garder ou ôter son voile, le dilemme des jeunes musulmanes en recherche d’emploi“. On peut dire que c’est un très gros succès ! bravo Le Monde, décidément bien dans sa ligne politico-éditoriale.

Extrait : “Dans le huis clos de l’entretien d’embauche, les femmes voilées ressentent durement l’obstacle invisible qui leur est réservé sur la voie de l’emploi salarié“. Sans doute, mais qui d’abord a disposé sur sa chevelure un obstacle bien visible et significatif ? J’image mon propos : si vos règles de vie vous obligent à vous mouvoir chaussé de semelles plombées de scaphandrier, pas la peine de courir le cent mètres plat… j’en ai lu plein, des réactions des lecteurs patentés du Monde… si je puis donner une tendance “à la grosse” (il faudrait un boulot de fou pour être exhaustif sur plus de 800 interventions), la voici : elles cherchent vraiment du travail ? la recherche de travail requiert des accommodements avec la réalité des entreprises.

Effectivement, l’entretien d’embauche n’est pas précisément un moment marrant ; mais il faut en passer par là, et les recruteurs étant ce qu’ils sont, il faut éviter de faire désordre : il me souvient avoir souvent ciré mes pompes noires, enfilé un costard et m’être étranglé d’une cravate, tout ça pour aider à suggérer au type assis en face de moi que j’étais bien l’homme de la situation : j’avais VRAIMENT besoin de trouver du travail.

Bon, certes, les recruteurs sont des ballots, ils sont craintifs, ah la la ! et pleins de préjugés contradictoires : ils vous veulent jeunes mais pleins d’expérience, dynamiques mais prudents, loyaux mais débrouillards… et surtout ils ne veulent pas se gourer ! Alors devinez qui ils choisissent entre deux nanas de qualités voisines, dont l’une est lisse dans sa mise tandis que l’autre agite son étendard ? et que vient proclamer l’appartenance religieuse dans une entreprise ? c’est tout simplement incongru.

Mais on assiste à de drôles de trucs, et les lecteurs du Monde l’ont bien vu : dans le même temps, en Iran, des femmes courageuses osent maintenant, au risque de finir en taule, ôter le voile que les mâles leur imposent manu militari depuis des décennies. Curieux télescopage !

Tibert

Bon à benner

Deux député(e)s de la majorité macronienne, mesdames Bergé et Descamps, viennent de pondre un rapport sur les problèmes et les perspectives des rapports enseignants-parents d’élèves : malheureusement je n’ai pas pu vous trouver ce petit bijou sur la Toile. En revanche on croule sous les lazzi éreintant ce rapport, sur ce site par exemple…

J’ai pu y piquer quelques perles… ceci notamment, qui donne à réfléchir : “Lorsqu’ils [ les professeurs, NDLR] sont affectés dans des quartiers difficiles, ils n’en sont le plus souvent pas originaires, ils n’en connaissent pas les spécificités et vivent de moins en moins là où ils enseignent“. C’est un constat, et aussi une piste : bon sang, c’est bien sûr, si les profs de Mouloud, Moussa et Malika s’appelaient Hocine, Rachid… et non Robert ou Patrick, le communautarisme galopant vers lequel on nous mène droit dans le mur serait battu en brèche, ça tombe sous le sens  😉  Exigence, effort, culture, savoir, universalité ? ras des pâquerettes, complaisance et démission, répondit l’écho.

Mais bon… je voulais vous entretenir de cet article, là, sur la machine à laver “increvable“, hélas en projet, prototype, hypothétique produit réparable par tout un chacun. Enfin une idée qu’elle est bonne ! J’ai moi-même pu affronter l’obsolescence accélérée et voulue à au moins deux occasions : la première fois ce fut un sèche-linge Wh…. qui refusa de sécher après cinq ans et 2 mois ; coincé par les lieux et le temps, j’ai dû faire ce qu’il ne faut surtout pas faire : le bazarder et en acheter un autre. La carte-programmateur était cuite, ça coûtait plus cher de faire réparer que d’acheter du neuf (pas de la même marque, zut quoi !). La deuxième fois, ce fut un congèle Fau… au bout de trois ans et deux mois ! là j’avais du temps devant moi, de la place pour bosser, pas de stress… c’était, le croirez-vous, la carte-programmateur qui était naze ! et que j’ai commandée sur la Toile (quatre-vingt-dix euros tout de même), installée (pas simple ! ) et roule ma poule, il est reparti – pour trois ans, qui sait ?

C’est évidemment une chose dont les industriels ont horreur, le facilement réparable : banalisation des pièces et des techniques… juteuses interventions de techniciens patentés désormais inutiles… remplacement des machines plus rare… manque à gagner ! alors je tire mon chapeau aux deux téméraires qui se sont lancés dans ce projet, et je leur souhaite d’aboutir. Et puis de soigner la documentation pour l’entretien et les réparations : ça nous changerait des laconiques torche-balles de deux pages mal traduits qu’on trouve habituellement au fond de l’emballage.

Tibert

Quand FissaPizza fournit des certificats de domicile

(Juste un mot d’abord : les Défèque-Niouzes, en V.O. les Fake News chères à Donald T., sont devenues quasiment une marque de fabrique, aussi incontournable que le Frigibaire ou la Fermeture Eglair… ce sera bien entendu l’an prochain dans le dico Lafrousse : et UN anglicisme de plus, un !  merci à nos zélés journaleux. De fait, si l’on traitait de bobards, ou mieux, c’est pile-poil le bon terme, d’intox, ça ne ferait pas sérieux ; tandis que les Fake News, c’est en anglais, c’est du vrai faux ! )

Voilà…. ça ne changera rien à l’invasion anglo-américaine avec l’active et servile participation des journaux français, mais ça soulage.

J’ai suivi cet épisode épique d’un squat en banlieue parisienne : Robert (*), alerté par la police, découvre qu’une baraque lui appartenant et qu’il n’habite plus est squattée par tout un tas de Roms. La loi française à ce sujet est débile, et on se demande quel est le stupide législateur qui a pondu ça : dans les 48 heures – pas plus – de l’invasion illégale, la police est fondée à déloger les coucous sans autre forme de procès. Après ? oh là là, douucement, y a paas l’feuu, plainte, requête, huissier, trêve hivernale, avocat, gnagnagna… bref si vous récupérez votre bien dans les six mois vous avez du pot.

Et vous savez quoi ? le propriétaire légitime s’est vu mettre sous le nez par les occupants illégaux un ticket-reçu de livraison de pizza datant de plus de 48 heures, bisque-bisque-ra-geu ! comme quoi FissaPizza délivre des certificats de domiciles tachés de sauce tomate et d’huile pimentée, mais aussi valables que l’EDF ou la Compagnie des Zoos. Comprenne qui pourra… et la police ne peut rien faire, bien évidemment : La Loi, ma pauvre dame ! Donc, vous partez en houiquinde prolongé à Pâques et vous trouvez des squatteurs chez vous au retour ? c’est pas de pot ! bon courage mon pauvre ami.

Epilogue heureux, la cité voisine s’est mobilisée, vu que Robert avait des sympathies dans le coin : en nombre supérieur et déterminés, les Djeunes ont délogé les squatteurs. Moralité ? il n’y en a pas : tout est anormal dans cette affaire, tout choque le bon sens. Ah, j’oubliais : les Roms occupants, voyant la masse de djeunes venus les déloger, ont appelé la police. Y a que chez nous qu’on voit ça.

Tibert

(*) Pour des raisons de sécurité, le prénom de Youssef a été changé.

Péages, meubles jetables et pâte à tartiner

Sombre lundi… le fondateur d’Ikea, le tueur de l’armoire normande de famille (*), vient de mourir, et son cercueil “Billy” ne sera sans doute pas fabriqué en kit avec des panneaux de particules bas de gamme usinés en Chine – et puis une notice de montage à base de croquis. L’inventeur du meuble qu’on jette dès qu’il faut déménager n’ayant désormais plus à déménager, ça lui enlève un souci…

C’est bien dans la nature des produits actuels, IKEA : ça part en cou… en brioche ? on jette, on remplace ! obsolescence programmée du mobilier, en quelque sorte. Mais tenez, Nutella, la pâte à tartiner à la noisette, à l’huile de palme et au sucre bien sucré, que des émeutiers se sont arrachée de haute lutte dans des mêlées sanglantes, pour la revendre 2 euros plus cher le pot sur www.leboncoup.fr : si la vente à perte est interdite, ce pot revient donc au plus à “prix coûtant” à l’enseigne Intermarbré 1,41 € les 950 grammes (soit 1,48 le kilo) ; ils le vendent d’ordinaire 4,70 €, soit une marge de 3,29 / pot, ce qui fait du 230 % de marge : pas mal !  On rejoint là les modes actuels de vente, à base de “coups” ponctuels et pas chers par-ci par-là dans des océans de marges excessives. Une suggestion : pourquoi ne pas proposer toutes l’année des prix basés sur des marges stables et raisonnables ?  – parce qu’on nous prend pour des neu-neus  ! (**)

Autre suggestion stupide : pourquoi ne pas fabriquer des pâtes à tartiner moins nocives pour le consommateur, sans huile de palme et moins sucrées ?

Mais les tarifs des autoroutes non gratuites vont ENCORE augmenter : merci l’état qui a refilé la tirelire aux sociétés privées. Vous me direz, z’avez qu’à prendre les nationales (farcies de ronds-points idiots et de ralentisseurs, de zones 50-30-50-70-30-50-70 etc…) ou les départementales (limitées à 80, que ce soit du large billard rectiligne ou des raidillons étroits et tortueux). Certes… mais la mortalité sur les routes étant ce qu’elle est, et si l’on veut scrogneugneu la faire baisser, il serait judicieux de tarifer les autoroutes assez bas, comme ça les gens les prendraient plus volontiers, et on sauverait des vies, ces vies si précieuses qu’on songe déjà à nous faire rouler au pas – comme si on suivait un corbillard.

Tibert

(*) D’autres tueurs : les promoteurs français qui, nonobstant l’augmentation sensible de la taille moyenne des humains, ont décidé que 2 mètres cinquante de hauteur de plafond ça suffit bien, et tant pis pour ceux qui sont pas contents, ils ont qu’à habiter dans de l’ancien : L’armoire normande y entre sans problème.

(**) Et puis il faut bien que les markéteux justifient leurs salaires et leur inutilité.

Quand ça ne fonctionne pas, on continue !

Je rebondis malgré mes vieilles ankyloses sur cet édito du Monde, qui pointe la pusillanimité de nos Chefs sur le sujet du cannabis, pour “plusser” (affreux néologisme pour abonder dans le sens de…) les nombreux lecteurs de cet article qui critiquent la co… bref l’obstination stupide dans la politique pénale actuelle du cannabis et dérivés. Certes le gouvernement réfléchit à remplacer cette répression irréaliste et inopérante par des contraventions… certes… c’est moins idiot que le traitement actuel – quasi jamais appliqué, comme tant d’autres – mais c’est terriblement timoré, petit joueur.

Bref : ce gouvernement supposé moderne, actif et incisif se comporte face au problème des drogues dites “douces” comme une assemblée de chaisières. Allez, un peu de courage, que diable !

Quant à défendre le système actuel théoriquement-répressif-mais-en-fait-pas-du-tout, en invoquant l’indispensable maintien de l’économie parallèle du deal qui fait vivre des tas de cités… autant justifier a posteriori la prohibition aux States dans les années 30 par la bonne santé financière des bandes de gangsters et des distilleries clandestines ! ou bien, plus près de chez nous, remettre en route le projet inutile de l’aéroport NDDL : si si c’est utile, ça va faire des tas d’emplois, ça fera tourner le BTP ! c’est bon, ça, coco, tiens, il y a même un adage pour ça : quand le BTP va…

Tibert

 

Délicieux services des impôts.ru

Les Impôts, les vrais, m’ont gentiment averti ce matin de la mise en ligne du plaisant document nommé “Premier Tiers Provisionnel”… bon, merci d’avoir pensé à moi  😉

Quelques heures plus tard, je reçois dans ma boîte à lettres-sur-Toile le prévenant message suivant recopié sic et texto, de la part de Impots Gouv Fr, c’est-à-dire <gouv.frimpots@mail.ru>, et intitulé “Chèr (e) Client (e) // Service DGI 2018” :

Chèr (e) Client (e)
La direction générale des Impôts tien à vous informe que vous bénéficiez
d’un sur les trois premiers trimestres.
Veuillez télécharger le Document Ci-joint.

DG IMPÔTS

(Ci-après attaché, évidemment, un mignon document Bidule-Truc.pdf que je vous déconseille d’ouvrir). Au fait, mettre illico le message à la benne serait, selon moi, l’action la plus pertinente à envisager.

J’ai appris, à cette occasion, que nos puissants et redoutables services des Impôts avaient leur adresse électronique chez mail.ru, la banlieue de Moscou, quoi… et puis ce délicieux et incongru “Chèr (e) client (e)” : on se croirait chez Barty ou Carrouf. Enfin, cerise sur le Paris-Brest-(Litovsk), payer son premier tiers provisionnel, ça se dit plus clairement “bénéficier d’un sur les trois premiers trimestres“. Bon sang, mais c’est bien sûr !

Tibert

PS – Je lis que Appeul, LA marque à la pom-pom, lance enfin son enceinte portable et connectée, évidemment mais nécessairement – Appeul oblige –  bien plus chère que la concurrence. Détail des caractéristiques, entre autres la reconnaissance vocale : “…Contrairement à la concurrence, elle ne peut pas reconnaître plusieurs voix pour fournir des réponses spécifiques à chaque membre de la famille…” : j’ai entrevu là l’enfer que doivent connaître les familles “branchées”, entre le Deep Purple du pépé et le rap haineux du gamin boutonneux. Et LE SILENCE, vous connaissez ? le bienheureux silence…

 

Macédoine de salmigondis

C’est un truc assez ringard et vieille cuisine, genre pour fourrer un cornet de jambon blanc avec de la mayo : la macédoine est un mélange de bouts de légumes divers et (a)variés ; ça permet : 1) aux industriels ou aux industrieux de récupérer des raclures de fonds de frigos ; 2) de justifier la fabrication et la dégustation d’une mayonnaise pour faire passer tout ça sans trop de mal. Bref…

  • Il semble que les flottes de vélos en libre service dans les grandes villes de France et de Belgique, ça ne fonctionne pas très bien. Le problème, c’est que par exemple vous mettez 400 vélos neufs-neufs à disposition du chaland sur la chaussée, pensant aller dans le sens de l’Histoire et faire de bonnes affaires, 50 centimes les 30 minutes de biclo… trois mois plus tard, 380 de vos 400 vélos étant foutus – volés, jetés à l’eau, roues tordues ou pneus tailladés, cadres sciés, selles disparues etc… vous n’avez plus qu’à jeter l’éponge. Moralité : à Singapour, à Osaka, à Berne ça pourrait le faire, mais pas chez nous. Vous en tirerez les conclusion qui s’imposent : comme on dit par doux euphémisme, on est des Latins, pas vrai ? Idem, les “Autolib” parisiennes ont bien de la misère, car les portières n’étant pas blindées, les SDF de certains quartiers y dorment, fument, bouffent et biberonnent, les drogués s’y droguent etc… imaginez l’allure et l’odeur des bagnoles-poubelles après ces traitements délicats. Bon, je n’insiste pas, il paraît qu’on peut rien y faire ! à Singapour ils savent comment y faire, mais pas nous… c’est comme ça, on est des Latins, quoi…

 

  • Mais aussi, le Sénat a enfin la bonne idée de montrer qu’il remue encore : il va lancer une étude contradictoire sur la prochaine limitation stupide à 80 km/h sur les routes “dangereuses”, et elles le sont toutes, paraît-il ! Comme quoi il va y avoir peut-être enfin quelqu’un qui va découvrir ce que tous les conducteurs qui conduisent savent d’expérience : les limitations ne briment que ceux qui les respectent ; les accidents graves sont la plupart du temps le fait de gens qui se contrefoutent du code de la route et des limitations, que ce soit de vitesse ou d’alcoolémie.

 

  • Enfin, pour la bonne bouche, nous avons des hommes politiques – les femmes, je ne sais pas – qui regardent l’heure à leur montre française, cocorico ! tenez, monsieur Macron, c’est une discrète info mais bien placée pour caresser notre fibre patriotique dans le sens du poil, monsieur Macron, cet homme de bon goût, a une montre MERCI française, référence LMM01, eh oui, et, dites un prix ? à moins de 400 euros !! en fait 399 €, vous connaissez l’astuce, c’est largement moins de 400 euros 😉  Bon, c’est une mécanique suisse qui tic-taque dedans, nobody’s perfect… on est infoutus de faire des mécanismes qui fonctionnent, mais l’habillage est français, tout de même. Pour l’habillage, ou dans l’autre sens, nous les Français on est champions. On est des Latins, quoi…

Tibert

Fallait l’oser

je l’apprends tout frais tout neuf : l’abandon du futur super-méga-aéroport du “Grand Ouest”. Le titre ci-dessus résume ma réaction : c’est, paradoxalement, courageux ! courageux d’admettre que les zélus, les zénarques, les zélés bétonneurs ont porté un dossier mal foutu.

Ce n’est pas gagné pour autant, les “pour” vont essayer que cette décision soit invalidée. C’est vrai qu’à Nantes les avions atterrissent en survolant la ville plutôt bas, c’est dérangeant – comme dans tant d’autres endroits sur la planète (*). Saisine en justice, manifs, pétitions… ce n’est pas fini. Mais on est enfin arrivés à une borne : non, le bétonnage n’est pas inéluctable, non les gros-mahousses-rouleaux compresseurs ne sont pas une fatalité.

Les “pour” sont rouges de colère et crient à l’infamie, c’est bien normal : de toutes façons toute décision aurait déclenché des protestations. C’était un projet d’affrontement, un symbole de lutte à mort entre les “aménageurs-bétonneurs” et les agro-anarcho-écologistes. Là ce sont les aménageurs qui rouspètent… sinon ça serait les autres.

J’ai écrit des tas de billets pour expliquer que ce projet était idiot : obsolète, pas pertinent, surcalibré, trop cher, mal foutu. Adios NDDL-sur-tarmac, et au diable les toupies à béton. Ou plutôt nettement plus au Nord, un aéroport bien breton, tiens ! à Rennes par exemple, où les élus ont maintenant une excellente raison d’entreprendre de moderniser et dynamiser, si nécessaire, LEUR aéroport à eux, puisque Nantes-Atlantique, loin-loin au sud de la Loire, ne leur convient pas.

(Au fait : il y a un aéroport peinard de chez Peinard, près d’Angers : ça roupille doucement là-bas… celui-là n’a pas échappé aux bétonneurs, mais les racines de pissenlits poussent pour crever le tarmac).

Tibert

(*) Il est des nuisances non aéroportuaires, sévères, pénibles, qu’on pourrait éradiquer si on en avait la volonté, là-haut : tous ces deux-roues aux pots trafiqués qui divaguent dans les villes, accompagnés de leur épouvantable vacarme. Evidemment, s’attaquer à ce fléau est moins sexy que de déménager un aéroport…