Con cours russo-états-unien

( Juste un court commentaire sur le tout récent congrès du RN… en fait de RN, c’est manifestement la famille Le Pen qui les tient encore, les RN, les rênes, pour la plus grande satisfaction de Macronious : avec la concurrente qu’on se propose là de lui opposer l’an prochain, ça s’annonce peinard, cool, comme disent les jeunes. )

Mais deux choses : d’abord un superbe concours de connerie – désolé, c’est le terme qui me vient pour ce truc. Un concours à çui qui avalera le plus de hot-dogs, de chiens-chauds, en dix minutes. Record : 7,6 hot-dogs à la minute, soit moins de 8 secondes par chien. Rythme tenu pendant dix minutes (burp) ! L’histoire ne dit pas si le type qui a réussi cette « prouesse » a été autorisé à se fourrer ensuite deux doigts au fond de la gorge, penché sur la lunette des WC. Gageons que le règlement du concours l’interdit : quand on fait des trucs à ce point débiles, on assume.

Et puis, dans une autre dimension, mais de la même veine, la Russie, qui a déjà annexé unilatéralement (*) la Crimée – ça on savait – vient aussi de s’octroyer la Champagne, sans coup férir. Monsieur Poutine a donné son aval à cette modification géographico-politique : dorénavant le pinard nommé Champagne, et produit en France dans la région éponyme selon un procédé précis, long et exigeant, devra être étiqueté en Russie « vin pétillant », tandis que le mousseux russe sera, lui, du « champagne » (j’ai enlevé la majuscule). Ce qui signifie que les AOC, les AOP, les cahiers des charges, les terroirs, les labels ? rien à cirer. Remarquez, il y a des précédents ; le chablis désigne, aux USA, un blanc sec abondamment « boisé » et plutôt à base de chardonnay, mais n’y cherchez pas l’origine dans l’Yonne. Rétorsions à envisager : les cornichons Malossol, la vodka et le caviar russes, les poupées-gigognes… allez hop, c’est chez nous, ça !

Tibert

(*) A y réfléchir, que serait une annexion non unilatérale ?

De vraies rosières

Un article pas mal fichu de Ouest-France fait aujourd’hui le point sur les contraintes vaccinales dans notre pays : on y recense onze (11) vaccins obligatoires. Diphtérie, polio etc. Bien. Par ailleurs, personne ne s’offusque de devoir se taper une vaccination de plus si nécessaire, anti-malaria par exemple, pour voyager (condition sine qua non) là où cette saleté est endémique : c’est le bon sens même ! Bien… Donc, oui, il y a déjà plein de vaccins obligatoires en France… Et, pourquoi cet article de Ouest-France tombe-t-il  à pic ? parce qu’il rappelle ces faits, bien carré, bien clair. Or, vous le savez sûrement, nos Grands Chefs font des tas de simagrées, de mines, de contorsions, histoire soi-disant de nous préparer psychologiquement à l’obligation vaccinale anti-Covid, du moins pour les professions en contact avec la maladie !

On est alors en droit de se demander à quoi ils jouent « là-haut » , marchant sur des oeufs, prenant mille précautions pour susurrer, suggérer… que si les personnels soignants – notamment des Ehpads, vachement en retard – ne se mettent pas enfin résolument à se faire vacciner, il va bien falloir les y contraindre, n’est-ce-pas ? à notre grand regret… nous y réfléchissons… nous allons l’envisager très sérieusement, gnagnagna…  A quoi jouent-ils ? ce sont eux les décideurs, eux qui savent, ou sont supposés savoir, jauger, juger, et prendre les initiatives qui vont bien (*). Avec leurs pudeurs de rosières, là, on va finir par les juger pour ce qu’ils sont : pusillanimes. Holà, un peu de courage, que diable ! Et douze vaccins obligatoires, douze.

Au reste, il se trouvera, soyons-en sûrs, des filières, des combines pour ceux qui, récalcitrants, voudront mordicus échapper à la piquoûze : des toubibs compatissants, des dentistes complices, des vétos anti-vaccin… obligatoire, donc, oui, allons-y puisqu’il le faut. Et ça urge. Mais pas plus naïfs que ça…

Tibert

(*) Avec un gros bémol… tenez, on se demande qui gouverne, en fait ! Lisez ça : « Le Conseil d’Etat donne 9 mois au gouvernement pour prouver son engagement… » : un ultimatum, donc. La république des juges, des juristes ? on y est !

Blanchité sauce barbecue

C’était il y a deux jours, un entrefilet lu sur la Toile me signalait qu’une universitaire-chercheuse états-unienne avait commis à Sciences-Po-Paris une conférence sur la blanchité. « Bonne bouffe et domination raciale blanche » , pourrait-on sous-titrer le topo. Je cite l’article, circonstancié, plus récent – et lisible in extenso, chouette alors ! – du Parigot : Mathilde Cohen présente « l’utilisation de l’alimentation » comme un moyen de « renforcer la blanchité comme identité raciale dominante ». Un extrait-vidéo pirate de ladite conférence, en langue anglaise, nous montre une nana maigre et pâle comme un cachet d’Asprôt, qui se nourrit probablement, vu son teint, selon les préceptes végans et / ou végétaliens – betteraves râpées à cru, arrosées de jus de citron, d’huile de sésame et parsemées de noisettes concassées. Bref, ce bout de vidéo – sous-titré bien entendu en écriture pieusement inclusive, Sciences-Po oblige – nous apprend que ce sont les Français ( « les Français.es » , en langue Sciences-Po), ces racistes Blancs, qui ont érigé leur cuisine comme référence et outil de domination raciale de la blanchité (*). Madame Ségolène aurait dit blanchitude, elle.

Madame Cohen énonce donc, après de longues veillées studieuses – ce qui n’a pas arrangé son teint de navet – que ce sont des Blancs de par chez nous qui ont bâti, construit, écrit leurs habitudes de manger, leur bouffe, leur récit national culinaire. Enorme découverte ! Et, tiens, au Vietnam ce sont des Asiatiques, le croirez-vous ? la domination raciale du bo-bun et du rouleau-de- printemps… Mais madame Cohen, qui n’a lu que Carême et Dodin-Bouffant, et s’imagine que nous nous tapons du lièvre à la Royale, des poulardes demi-deuil et des filets de barbue Dugléré à tous les repas, n’a sans doute rien perçu de notre diversité géographique et donc culinaire, que le maïs règne en Bresse, qu’en Bretagne intérieure c’est, historiquement, du lard, du sarrazin, du lait (où est la domination raciale blanche-bourgeoise là-dedans ?) ; qu’en Provence on fait à l’huile d’olive. Le pan bagnat et la galette de blé noir sont d’ailleurs des antithèses cinglantes à la cuisine savante et « bourgeoise »… A mon avis, madame Cohen ne sait rien du plaisir de manger, ne comprend le mot « racines » que si elles sont râpées à cru. Même sous-titrée en écriture inclusive, elle n’énonce que des truismes, assaisonnés d’un prêchi-prêcha « woke » haineux et prévisible.

Tibert

(*) C’est trop d’honneur. Les autres cuisines « blanches » , disons européennes : italienne, espagnole, flamande, russe, polonaise, lusitanienne… ne sont pas mises en accusation au même titre que la nôtre, l’infâme ! A vrai dire, si j’ai un faible pour la meilleure utilisation des légumes chez les Italiens, je préfère la cuisine de par chez moi. Je sais, c’est raciste…