Sexisme oral

Le Parigot titre sur « Macron rattrapé par l’insécurité », mais à part le titre et la photo de l’article, qui ne sont pas floutés, vous n’avez accès – sauf à être abonné à ce canard très « Paris + foot » – qu’à rien du tout. Ceci étant, c’est une évidence, les problèmes de délinquance et d’insécurité sont devenus depuis pas mal de temps archi-préoccupants ; Macron ? certes, inefficace voire nul sur ce chapitre, à part quelques moulinets ; mais Macron a bon dos : aucune de nos équipes gouvernementales depuis 30 ans n’a pris ce problème au sérieux. Songez pourtant au violent sursaut chiraquien sur la sécurité routière, qui a réduit la mortalité annuelle de 14.000 à 4.000 ; on peut agir, donc. Moult pays pourtant démocratiques sont efficaces en matière de sécurité ; il y en a où les flics se déplacent pour des tapages nocturnes, des vols à la tire ou un mari violent ; où l’on relève les empreintes quand il y a eu cambriolage, où les contrevenants sont effectivement sanctionnés…

Ecrivant cela, je ne perds pas de vue cette embarrassante réalité : « poursuivre », c’est le travail de la Police ; « sanctionner », c’est le travail de la Justice. Et vu que la Justice – pour de pieuses et spécieuses raisons (*) liées au souci d’impartialité – joue sa partition dans son coin et en toute « indépendance » (et avec un budget minable), on n’est pas sortis de l’auberge !

Mais le titre, me direz-vous ? quel rapport ? c’est cochon ? ah oui mais non, j’avais prévu autre chose. Je pensais en fait, initialement, gloser sur cet article, qui s’étonne de la plus grande proportion de femmes admises à de prestigieux concours dont l’oral a été supprimé pour cause de pandémie. Je vous laisse y réfléchir…

Et puis, bon sang, il faudrait que je change le titre. Pas le temps, on verra ça sous peu.

Tibert

(*) Oui, la Police pour poursuivre, et la Justice pour sanctionner, en toute indépendance vis à vis de l’Exécutif… chouette formule, qu’il faut pourtant questionner, remettre à plat, tout simplement parce que ça ne fonctionne pas ! ça merde, passez-moi l’expression, et ça se voit à l’oeil nu. Sauf si on se met des peaux d’sauss devant les yeux, comme disent les Lyonnais.

5 thoughts on “Sexisme oral”

  1. … Nah. Und ? comme on dit outre-Rhin : « Oui. Et alors ? »
    Y’a juste une nuance qui a apparemment échappé à nos chers gouvernants, si-tellement préoccupés de leur humanisme clément hérité de Badinter & C°…
    Si-si-si… Mais la clémence, c’est ou c’était possible du temps où il n’y avait que des gens civilisés en lice. Depuis qu’on a – sous prétexte d’humanité, là encore… – ouvert grand toutes nos frontières à des hordes barbares, nous en payons – et nous en paierons de plus en plus ! – le prix ! Quelle différence y-a-t-il entre les Tchétchènes d’aujourd’hui et les Huns de jadis ? Aucune, à part l’époque et… les réseaux sociaux !
    Alors, jusqu’où faudra-t-il qu’on nous pille, qu’on nous massacre et qu’on nous méprise pour que nous nous réveillions (et pas de Noël…) ?
    Ces gens ne connaissent qu’une loi, ou plutôt deux principes : la force et la violence. Mais c’est très vilain de le dire ! Alors, contentons-nous de nous laisser massacrer – et nos chevaux avec ! – comme des moutons. Jusqu’au jour où la violence changera de camp, et là, je ne donne pas cher de nos gouvernements d’eunuques et de leurs beaux sentiments. Et comme d’hab, on les entendra pleurnicher « … on pouvait pas savoir… ». La belle excuse ! Pas savoir ? Ah bon ? Et 1789 ? et 1848 ? et la Commune, pour ne citer que celles-là et ne pas remonter jusqu’aux Jacqueries ? ?
    Mais c’est une constante de l’espèce humaine : toute révolution doit trouver sa légitimation dans le sang.
    Jusqu’à la prochaine.
    Soupîîîîrr…
    T.O. (Heureusement : aujourd’hui, y pleute !!!)

    1. Effectivement, il pleut. Chic, pas besoin d’arroser.
      Mais si, « ils » savent, là-haut, ils savent (on leur a expliqué) la violence en liberté, mais c’est un problème qui les dépasse, désormais. Entre la Bonne-Pensée castratrice, la démission des magistrats à faire leur devoir – quand ce n’est pas carrément l’application d’un credo politique – et le désenchantement des flics qui rament beaucoup pour pas grand-chose, nous voilà dans de beaux draps.

  2. … Mais alors, s’ils « savent » et ne font rien comme vous le soulignez à juste titre, cher Tibuche, ça devient ni plus ni moins que de la complicité, nââân ??? Et c’est un crime, ça, de l’ordre de la « non-assistance à personne en danger », me semble-t-il ?
    Parlons d’autre chose : je sens que je m’échauffe.
    Quoique-quoique. Depuis presqu’un mois, les nouveaux propriétaires de la villa d’ici en face déchiffrent… pardon, défrichent leur nouvelle acquisition. Et c’est tant mieux, parce qu’on voyait plus la maison derrière les broussailles ! Quel rapport ? Ben depuis un mois, pas un jour sans ronflement, rugissement, tac-à-tac d’outils « de jardin » tous plus mécaniques les uns que les autres ; au point d’être obligé de fermer les fenêtres de ce côté-là pour ne pas être assourdi. Quel rapport, une fois encore ? Ben outre l’incivilité, il me souvient avoir vécu qqs mois pour mon employeur de l’époque à Kyoto, l’ex-capitale du Japon. Un pa-ra-dis : les plus somptueux jardins que j’aie jamais vus et pratiqués et la neige des cerisiers ! « Eden-Eden-Eden » comme si vous y étiez. Et pourquoi je vous en cause ? J’ai logé pendant mon séjour chez un vieux couple qui occupait un pavillon (bois & papier…) au milieu l’un de ces jardins, peut-être même le plus beau ! Mais pendant tout le temps que j’étais là , le matin en partant au taf, je les voyais souvent en train de s’occuper de leur jardin dès l’aurore. Et bien PAS UNE SEULE FOIS je ne les ai vus utiliser un outil motorisé ou électrique : TOUT À LA MAIN! Et y’avait de l’espace, je puis vous l’assurer !
    J’en ai discuté un jour avec eux – non, je cause pas nippon ; on a fait ça en anglais, à mon grand regret… –
    Le monsieur, à qui j’expliquais « l’art du jardin à-la-française » façon « Monsieur Bricolage », a éclairé ma lanterne (japonaise…) : Presque partout dans le monde, entretenir un parc ou un jardin reste de l’ordre de la corvée.
    Mais pas dans le Shintoïsme : Là, l’art du jardin, c’est littéralement la matérialisation de la projection de votre âme dans l’Univers ; une sorte de prolongement dont dépend non seulement VOTRE achèvement sur cette terre, mais aussi et surtout l’achèvement et la perfection de l’Univers lui-même, qui reste la part et la raison majeures de notre passage en ce bas monde…
    L’air de rien, ça m’a rapproché des religions occidentales – notamment la « Genèse » dans le Judaïsme* -, où l’Homme a été mis sur terre pour  » nommer » l’Univers, pas moins.
    Bon, c’était mon quart d’heure philosophico-religieux. Pardon pour le hors-sujet… Et pour me prouver que j’ai raison, il y a un fragment de l’Univers sous sa forme canine qu’est en train de manifester sous ma chaise : l’heure de la gamelle est passée !!! Intervention urgente exigée…
    @ + !
    T.O.
    (*) P.S. / Pour les ceusses qui ne connaîtraient pas, je vous recommande chaudement la lecture de la « Genèse » revue et expliquée par Oscard Wilde… à hurler de rire ! Notamment lors des interventions d’Ève, qui aboutissent à ce que le tigre ne se nourrisse plus que de fraises, par exemple… Du nanan.

    1. Laissons donc les Nippons shintoïstes jardiner à la mimine, c’est un autre sujet.
      Mais il n’y a pas incivilité à faire vrombir des outils de jardin à des heures normales en semaine… juste peut-être un manque de civilité. Nuance ! Mais le dimanche il est un peu partout admis – parfois édicté par la mairie – que l’on doive foutre la paix sonore aux voisins : il y a là peut-être un espoir pour demain ?

  3. … Ouais. Ben ici, c’est pas un lotissement et si j’ai choisi d’habiter dans ce « trou-du-cul » du monde, c’est qu’il y a 20 ans, c’était le désert ; avec juste un cheval (« Cochise », DCD depuis longtemps) et trois vaches (dont j’occupe l’ancienne étable, par ailleurs…).
    Aujourd’hui, ce sont les gosses qui gueulent jusqu’au milieu de la nuit et des cabots teigneux qu’aboient pendant des heures avec des voix de crécelles ; au grand dam du Juju qui, lui, ne l’ouvre… que pour bouffer et signaler brièvement un intrus ou un danger, si nécessaire. D’où la petite annonce de mon récent post… toujours valable ! M’enfin, ce soir je dîne avec le maire de Vinça (66) : y’a peut-être espoir de ce côté-là ?
    Bon véquende…
    T.O.

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