Patients et grappes

Bon, ne nous grattons pas trop le ciboulot : c’est encore et toujours le Covid n° 19 qui fait le vide rédactionnel autour de lui. Je suppose que les journaleux, un temps heureux d’avoir enfin de la tartine à tartiner dans leurs canards, commencent à trouver que ça commence à bien faire, qu’une compète de foot, un  mariage princier, une star en instance de onzième divorce permettraient de changer un peu d’air. Mais on fait avec ce qu’on a… ah oui, tiens, Macronious est allé, avec son masque, serrer virtuellement la cuiller au professeur Raoult, à Marseille. Et nos scrivaillons de se battre les flancs : que diable cela signifie-t-il, bien chers auditeurs ? et on suppute, on glose, on touille…

Et pendant ce temps-là, on recherche en France le patient zéro. Grossière erreur : si ça se trouve, le numéro zéro n’a pas été un patient ! si ça se trouve, le premier type ou la première nana qui a véhiculé cette saleté virale depuis la Chine chez nous – sans doute atterri depuis Wuhan sur un aéroport du Val d’Oise – n’a rien perçu, rien senti : à l’insu de son plein gré, en quelque sorte ; un porteur asymptomatique, ça s’est vu. Remarquez, c’est juste pour savoir, cette quête du point de départ : c’est trop tard. Mais ça occupe, c’est quasi du roman policier, et puis c’est moins con que de visionner des tas de stupides Youyou-t-entube sur son ordiphone pour tuer le temps confiné.

Mais, allez, un dernier coup de gueule : il y a du cluster dans l’air, et ça m’irrite la glotte. Vingt dieux, le terme anglais cluster signifie précisément grappe ! alors, ne pourrait-on pas lâcher la grappe aux clusters britanniques et  écrire grappe ? c’est trop dur ? ça veut dire EXACTEMENT la même chose, sémantiquement c’est kif-kif, sauf que nos grappes (de raisin) à nous sont sacrément meilleures que leurs clusters (*). Alors ? Si les grappes vous constipent la plume, chers journaleux anglolâtres, donnez-nous du foyer, c’est tout à fait acceptable. Des foyers de contamination… mais si, ça fonctionne. Ce n’est pas anglais, c’est certes dommage, mais ça fonctionne.

Tibert

(*) Il est vrai que les Britanniques font maintenant, réchauffement climatique aidant, un peu de pinard, anecdotique. On fait mieux par chez nous. En contrepartie, admettons que leurs sandwiches rosbif-concombre sont meilleurs que les nôtres, d’autant plus que nous n’en faisons pas.

5 thoughts on “Patients et grappes”

  1. Ah oui, prenez-vous en aux journaleux, cher Tibuche : moi, il y a belles burettes que j’ai rendu mon tablier ! maintenant, j’oeuvre en dilettante, comme ça, pour le plaisir (et pas que le mien, j’espère !) et donc, je ne me sens pas du tout confiné… pardon, concerné, à défaut d’être con-fini.
    Mais y’a tout de même une ou deux prikolles sur lesquelles j’aimerais attirer l’attention de l’honorable assistance publique : le manque total et absolu de préparation de l’Etat à ce qui nous est tombé sur la gueule*, d’une, d’où une improvisation parfaitement calamiteuse ; et de deux l’immense foutoir que tout ça a révélé, et dans tous les domaines. Je pourrais aussi ajouter tout ce qu’on est en train de tramer dans notre dos en matière de législation qu’on signe à tours de bras et en sous-main pendant qu’on amuse le poulailler avec des tours de passe-passe genre fêtes de fin d’année à l’Ecole Libre St Roustatchou de Palavas-les-Flots, jadis amplement illustrée par le regretté Dubout (lui-même de Montpellier)… mais faut en garder pour plus tard.
    Bref : un gouvernement de sinistre imbéciles vaniteux qui n’a absolument rien à envier à notre Etat-Major de 40 (« Il ne manque pas un bouton de guêtre ! ») et une foultitude d’ « experts-en-tout » autoproclamés qui ne font que touiller la chienlit chère à Qui-vous-Savez, histoire d’entendre causer d’eux à la télé (« Viens vite voir, Germaine : ch’passe au 20 heures ..! ») quand c’est pas juss’ sur leur « Ordiphone », comme dirait quéqu’un que ch’connais…
    Et vous savez pas le pire du pire ? (non je ne parle pas des 6 ou 8000 taulards relâchés dans la nature – dont au moins pas loin de 150 fichés « radicalisés » – par l’abominable Belloubet, qu’en a mouillé sa culotte…) Eh ben c’est que partout, on commence à entendre « … Mais attendez que ça soye fini… Y’en a qui vont avoir des comptes à rendre ! »
    Ah bon ? Quels comptes, et à qui ? C’est tout à fait le genre « Retenez-moi ou je fais un malheur..! » qui finira en pétard mouillé, comme d’hab : on r’prend les mêmes et on r’commence.
    Les français sont de veaux ? Même pas : tout juste des bouvillons castrés, trop heureux de retourner brouter tranquillos une fois l’orage passé. Tiens à propos de castration : paraîtrait qu’en plus du reste, le Covidi-Zneuf affecterait les capacités sexuelles des zhommes. ‘Oulez-qu’jous dise ? Si ça peut limiter la proliférations des cons, voire l’arrêter, voilà enfin une nouvelle qu’elle est bonne !
    Ahhlàlà… : on n’est pas sortis du Mac’Do.
    T.O.

    1. Vous êtes remonté comme un coucou contre nos Grands Manitous, dites-donc ! Impréparation, masques absents etc… certes ! mais TOUS les états européens (sans parler des USA, ou Donald T. a tenté d’expliquer que c’était un coup du KGB et des Européens, UK excepté) ont merdé. Plus ou moins. Avec plus ou moins de pot : voir les Portugais, immunisés par la consommation régulière de bacalao, lequel a nettement moins d’effets secondaires indésirables que la chloroquine du bon docteur Raoult, surtout associé à une boutanche de vinho verde. Bref : qu’auraient réussi à faire Normal-Premier, Chi-Chi, Sarko etc… face à ce rouleau compresseur dévastateur ? on découvre là en l’an 2020 une pandémie totalement nouvelle – sauf qu’on avait eu des signes avant-coureurs, avec Ebola, SRAS etc…, signes que personne n’avait envie d’entendre.

  2. Hum… Vot’ Sérénité, la base aérienne de Creil n’est point située dans le val d’Oise, même si l’Oise et ses péniches passent effectivement à Creil. Le lieu relève d’un département picard jusqu’il y a peu : l’Oise… Vous noterez que Creil n’est qu’à 51km de Paris, contre 178 de Lille, l’actuelle capitale régionale. D’où s’explique, peut-être, la confusion à propos du département…

    Prenez soin de votre santé.

    1. Ouais, enfin… la base de Creil n’est qu’une des hypothèses sur le lieu d’atterrissage du Covid. Le fait demeure : Mister Covid a atterri dans ce coin-là. Puis un (ou plusieurs) pieux pèlerin protestant ensemencé là au Covid est allé à Mulhouse participer à un rassemblement évangélique et diffuser la bonne parole le Covid. Vous me direz, ça nous fait une belle jambe…

  3. Ouais : Normal 1er, Chichi, Sarko, un so and… Vous le fêtes (de Pâques) exprès ou kwââh, Tibuche ? Rien que des nuls – excepté Chichi peut-être, avec lequel j’ai – j’avais – une passion partagée : la tête de veau sauce gribiche/pommes à l’huile…
    Mais c’était avant la Vache Folle (Celle qui rit jaune.)
    Non, depuis 1974, on n’a que des calamités gouvernementeuses ; y’en a même au moins une d’increvable qu’y va falloir la noyer pour s’en débarrasser : Giscard des Meldeuses. C’est avec lui qu’a commencé la descente aux enfers ; quand ce faux-cul de première a interdit à l’Etat d’emprunter à la Banque de France au profit de son précédent employeur, si vous voyez qui je veux dire…*
    Vous me direz, Pompon sortait du même sérail ! Ouais, mais le très regretté Georges avait le Grand au-dessus pour lui faire de l’ombre et le calmer, le cas échéant…
    Non, notre seule chance, c’est de profiter de la panpan-et-demie pour faire un grand nettoyage là-haut et repartir sur des bases saines. Mais… faudrait commencer par un joli Frexit, même sans avertissement préalable : après tout, les zengliches y sont bien arrivés, eux. Vous me direz, ils avaient klaxonné suffisamment longtemps à l’avance ; nous, ça urge autrement !!!!!!!!
    Mais-mais, je n’y crois pas trop ; voir la fable de La Fontaine (Il avait tout vu et tout prévu, celui-là !), « Les rats qui partent en guerre » : y’en a des qui sont pas près d’abandonner leur fromage. Ca va saigner, m’est aviss…
    À condition que les franquahouecs aient encore quet’chose dans le calcif ; et là rien n’est moins sûr : à défaut des globaux**, coupez-leur le portable et Hop-là Geiss*** : y’a plus personne !
    Ahlàlà… Oùss que t’es Jeanne la Plucelle, maintenant qu’on a besoin de toi ??? (ou Jeanne Hachette, pisqu’on causait de l’Oise. Ah oui, elle c’était Beauvais, pas Creil ! Ça fait rien, mais quand même : que sont devenues les neiges d’antan ?)

    T.O., qui fait dans la déprime en ce moment.

    (*) Vous connaissez la boutade (de Dijon) de de Gaulle quand le cher vieux Pinay est venu lui présenter l’autre perche-à-haricots comme son éventuel successeur aux Finances ?
    – … Giscard d’Estaing ?
    – Oui mon Général.
    – … Aahhh ! Quel joli nom d’emprunt…

    (**) … J’ous fait un dessin ?

    (***) Comme on dit à Schtrôssbourri…

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