Mort chronique annoncée

Il paraît que Radio-France est en grève, bien qu’elle émette. Je m’en doutais un peu, ayant zappé sur mon transistor Radialo-La-Voix de Son-Être  : « en raison d’un mouvement d’une catégorie de personnel« , on connaît l’antienne. En principe ils nous passent dans ces cas-là ( c’est très fréquent : des gens très susceptibles ! ) du sirop-zizique prédécoupé par un automate ; mais là, sur deux essais en deux jours, je suis chaque fois tombé sur La Voix de La CGT et du PCF (hier soir s’exprimait sans aucun débat Yann Brossat, Chef-en-chef des reliefs du PCF ; avant-hier c’était les raisons de la colère de la CGT du coin, dans la même absence de contradicteurs. C’est simple, je zappe… halte au masochisme ! à très faible dose, passe encore, mais là non, sans façon.

Et puis les grévistes en ayant marre de faire grève, font une pause de grève pendant février (dame, va y avoir les vacances d’hiver, faut s’y préparer). Un bon mouvement ? En fait, lisez l’article afférent du Monde : 70 personnes réunies en AG (sur plus de 4.700 salariés) ont décidé ladite pause ; 25 pour, 16 contre, 29 abstentions, soit 70 présents.

Ce sont les « larges masses » de grévistes qui se sont ainsi prononcées là, et qui pèsent d’une pression dingue sur les tentatives d’assainir et restructurer cette pétaudière ; qui font un beau geste pour vous rouvrir un moment le robinet Radio-France, chers auditeurs qui êtes allés écouter autre chose ailleurs sur des radios qui ne sont pas en grève – et il y a du choix.

Bref, c’est clair, on vit très bien sans Radio-France ; dommage que d’aucuns au sein de cet organisme « public » fassent tout ce qu’ils peuvent pour lui faire hara-kiri, sciant du même coup, consciencieusement et ce faisant, la branche audiovisuelle sur laquelle ils prospèrent (et yop-la-boum).

Tibert

One thought on “Mort chronique annoncée”

  1. … Est-ce que la radio, c’est comme le pinard : ça s’améliore en vieillissant ?
    Pass’ qu’il y a qqs jours, en rangeant mon boui-boui, je suis tombé sur un gisement de K7 datant du début des années 70, que j’enregistrais alors pour mes longs trajets de nuit entre Strasbourg ou Besançon et Roubaix, en partie le long de la frontière belge. Essentiellement France-Musique (qui ne s’appelait plus « France IV » depuis qqs années seulement) et France-Culture (Idem, voir plus haut) dont les émissions s’achevaient à minuit pile sur une triomphale Marseillaise (dans l’orchestration de Berlioz) et alors que j’avais encore plusieurs heures de roulage devant moi. Heureusement, mon auto-radio était « kassetivore ». Le progrès…
    No comment. Notamment à propos d’une règle du service poubellic qui voulait « Jamais plus de 3 minutes de blabla sans musique… » et « On ne shunte pas les morceaux ; on ne bavarde pas dessus et tant que possible, on passe les œuvres INTÉGRALES. »
    Ben les émissions de cette époque me font penser, en regard de celles d’aujourd’hui, à un whisky Grand-Cru 50 ans d’âge en face d’un Cadana-Draï de la dernière averse : la dégringolade est VER-GI-TI-NEUSE !!!
    M’enfin, comme le souligne plusieurs fois par jour le slogan (le plus tartignole que j’ai jamais entendu à l’antenne) : « France-Musique ? Vous allez LA-DO-RÉ… »
    Je suppose que le trouduc qu’a déniché ça doit avoir eu droit à une incapacité de travail d’au moins huit jours pour un début de fibrillation des méninges, nââân ??
    Tant qu’à faire, je l’aurais collé à la retraite anticipée. Avec même peut-être une médaille de Grand Invalide du Travail, qui sait ? Il ne l’aurait pas volée. Mais on l’a soigneusement sauvegardé dans un bienheureux anonymat… Peur des représailles ?
    En tous cas, R.I.P : on se passera très bien de lui à l’avenir !
    T.O.

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