Bâtir du charnel et peigner la girafe

( On va laisser de côté – d’autres que moi ont exprimé leur juste point de vue sur le sujet – les vociférations groupusculaires des furieux et furieuses qui entendent soumettre la liberté d’expression à leurs diktats ou leurs vétos, dans les facs, au cinéma, à la télé. Apothéose et acmé censurielle, la fac de Lille a vu un autodafé de la production livresque de la Pensée-Hollande, après le sabotage de la conférence de l’ex-président en question : quand la connerie et l’obtusité rejoignent la violence, donnant ainsi une petite idée de la société, forcément meilleure, que ces jeunes gens souhaitent imposer… )

Mais reprenons, doucement, le fil de ce blog… je lis que le candidat possiblement officiel d’En Marche à la mairie de Paris, monsieur Griveaux, fait les yeux doux à Paname et aux Panamiens : « Moi, je suis en train de bâtir une relation charnelle avec les Parisiens« . Gaffe ! le harcèlement n’est pas loin, sinon la plainte pour viol. Avant l’édification de ladite relation charnelle il faut avoir demandé la permission et démontré la pureté de ses intentions. Outre que bâtir n’évoque rien de bien charnel, il est permis de se demander si l’ambition politique justifie tout et n’importe quoi, comme de proférer des propos d’un ridicule quasi obscène. Monsieur Griveaux fut, ne l’oublions pas, communicateur de l’Elysée : avec de telles lourdes envolées dragueuses, il n’est guère étonnant qu’on ait jugé opportun, en haut lieu, de l’envoyer sur d’autres fronts. Sa remplaçante a brillamment repris le poste ; tenez, ce scoop, qui du coup n’en est plus un, c’est elle : les Français mangent plus souvent des kebabs que du homard.

Tibert

One thought on “Bâtir du charnel et peigner la girafe”

  1. Heureux de vous revoir, Tibuche !
    « Moi, je suis en train de bâtir une relation charnelle avec les Parisiens »…
    Ben au moins, en voilà au moins un qu’a pas peur d’annoncer la couleur dès le départ !!! : « Ahahahhhahhh ! Je vais tous les baiser, hommes, femmes, enfants et mouquères, voilées ou pas ! »
    Vous voilà fixés sur vos lendemains, les parigots ! Et z’avez remarqué le côté « inclusif » de la chose : pas de distinction de sexe ni d’âge ! et moins encore de « religion » : dans le con-con, tout est bon !
    N’empêche… va lui falloir un sacré tempérament, au Grivois… pardon, au Griveaux ! Y’en a combien de millions, des parisiens au jour d’à ç’t’heure ?
    Bon, pour le reste, l’obstruction faite par les « étudiants » de la fac de Lille à ce cher Flamby, ajoutée à l’autodafé de ses œuvres, me rappellent singulièrement – et fort désagréablement ! – certain 10 mai 1933, où l’on fit de joyeuses flambées de nombre d’ouvrages – et pas des moindres ! – qui n’avaient qu’un seul défaut : ne pas être exactement en résonance avec l’idéologie en train de se mettre en place. Pas que je sois particulièrement en phase ni en accord avec les « concepts » défendus par Moi-Président 1er… mais la seule justification inaliénable de la « démocratie », c’est de permettre à tout-un-chacun de penser ce qu’il veut… et de le proclamer, haut et fort si besoin est ! J’ai toujours admiré Voltaire pour l’une de ses déclarations (mais pas forcément pour tout le reste !) ; de mémoire :
    « Monsieur,
    Je ne suis pas forcément d’accord avec votre point de vue… mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le défendre ! »
    Bon, OK : il y a un précipice entre l’auteur de « Candide » et/ou le défenseur de Callas et une chiure de mouche du style du Môssieur* ci-dessus cité – ou pire encore, de sa remplaçante hyper-chevelue ! –.
    Mais à qui la faute ?
    T.O.

    (*) Je parle de l’ex-porte-voix étatique, làààà… pas de Tonton François, désormais reconverti en animateur pour noces-zet-banquets et fête de nos Grands Anciens en maisons-de-retraite. Faut dire aussi qu’avec la misère qu’on lui alloue au titre d’ancien combattant de les Lysées…

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