Vitrines et prosélytisme

( On appréciera l’argumentation délicate de Donald T. « Casque d’Or » concernant la plainte pour viol qu’une nana vient – assez tardivement – de déposer contre lui : « C’est pas vrai ! c’est pas du tout mon genre de femme« . En somme, 1°) non mais vous avez vu ce boudin ? ; 2°) en revanche si elle m’avait botté, là, bon, je dis pas… Ce type est un vrai gentleman ! )

Mais au fait ! vous n’ignorez pas qu’à la piscine il faut une tenue correcte, et puis hygiénique (pas de vêtements flottants, de boxer etc : un maillot sur la peau, un bonnet de bain, et basta. Et puis se laver avant le bain. Personne n’aime l’idée de faire trempette dans un bouillon de culture. Mais ça fait un bout de temps que d’aucun.e.s  😉 essayent de faire entrer l’islam vestimentaire féminin radical à la piscine, en opposition aux règlements. Dernièrement à Grenoble (la ville « verte » vitrine des écolos, bon courage les amis ! ) un commando féminin en burkini a investi une piscine – avec convocation de la presse, faut que ça mousse – évidemment dans le but de faire évoluer l’état des choses et des normes.

Le burkini, cet oxymore de la baignade ! On pourra s’interroger sur l’hygiène d’un vêtement aussi copieux, plein de plis et à peu près impossible à laver correctement sous une douche de piscine – et clairement en infraction avec les règlements. Et puis sur les déclarations-professions de foi du commando – je cite l’article : elles estiment n’enfreindre aucune règle d’hygiène ou de sécurité et expliquent agir « sans aucune conviction religieuse », mais pour défendre la « liberté de toutes les femmes ». Bien évidemment qu’elles enfreignent les règles (sinon, pourquoi un commando ?) , et bien sûr qu’elles agissent pour pousser les pions de leur chapelle !

Le B-A-BA de la liberté en société c’est que ma liberté ne consiste pas à faire ce que je veux quand je veux où je veux, jouer du tuba à deux heures du matin fenêtres ouvertes, pisser contre la porte de ma voisine de palier… il faut des règles pour que ça puisse fonctionner, pour que mes semblables ne souffrent pas de MA liberté abusive ! Et puis, le burkini pour la liberté de toutes les femmes ? vraiment ? quid de la liberté des Saoudiennes, des Iraniennes, des soudanaises, des Afghanes, des… de toutes ces femmes qui n’ont tout simplement pas la liberté – entre autres – de laisser leurs cheveux libres, justement ? sans omettre celles-z’et ceux qui ne peuvent pas vivre leur religion, si ce n’est pas la « bonne » ?

Je laisse la conclusion à l’un des lecteurs ayant commenté l’article du Monde que je cite plus haut ; il résume bien les choses : « Et si on va dans une mosquée en string pour protester contre des pratiques discriminatoires ? »

Tibert

6 thoughts on “Vitrines et prosélytisme”

  1. … « Et si on va dans une mosquée en string pour protester contre des pratiques discriminatoires ? »
    C’est âxactement la pensée qui m’était venue à l’esprit en lisant ce papier (pas hygiénique) du Monde : et si l’on autorisait la burka dans les camps de naturistes*, où qu’c’est-y qu’on irait ? Oulez qu’j’ous dise ? (je vais me faire plein de copines…) : Les bonnes femmes qui sont à l’origine de ce genre de manifestations anachroniques, la burka, elles s’en foutent comme de leur première brassière ; non, pour ces emmerdeuses, ce qui compte c’est de montrer qu’elles existent, et pour ça, tout ce qui peut faire chier le monde sera à revendiquer ! Leur petit Ego ne supporte pas qu’on l’ignore et tout bois fait flèche pour sortir de cet insupportable anonymat ! Et ne croyez surtout pas que mes propos soient antiféministes ou machos le moins du monde : la réaction (hum…) de Donald citée par Tibert en début de son post est EXACTEMENT du même ordre. Ce mec ne supporte pas qu’on l’ignore, jusqu’à faire graver en lettre d’or son patronyme sur les contremarches de l’escaïer de son jet personnel d’avant que les Yankees, pris d’un coup de folie, ne lui dédicace « Airforce Number One ». Pourtant, comme ça à chaque enjambée, il piétinait son propre nom. L’orgueil a toujours été le pire ennemi de l’amour-propre.
    Vous l’avez certainement déjà vu en train de signer un décret dans le bureau aux whales** ? Bientôt, son paraphe prendra plus de place que le décret lui-même et quand il a fini, il fait admirer le résultat à tout le monde à la ronde pour qu’on sache qu’il sait écrire. Encore que cet espèce de séismogramme géant en dent de poisson-scie pourrait être n’importe quoi sauf une signature…
    Nous voilà revenus aux « c’est assez » : la boucle est bouclée.
    Et moi, je vais faire pisser Juju, qu’insiste sous mon bureau. Profitons-en pendant que la canicule fait relâche.
    T.O.

    (*) Il y a fort longtemps de ça, j’avais été invité par des amis dans un camp de nudistes de la région biterroise ; comme c’était assez étendu, le facteur y faisait sa tournée des bengalows (?) à bicyclette… et à poil, avec juste sa casquette pour qu’on sache à qui on avait affaire. J’avais trouvé qu’il faisait preuve d’une belle conscience professionnelle ; du genre qui manque de plus en plus à notre époque. Et pas que chez les facteurs.
    (**) Ou « aux baleines », si vous préférez en version sous-titrée.

    1. Voilà… le courrier des lecteurs du Monde sur l’article « burkinis à Grenoble » me rassérène : la grosse majorité y voit comme vous z’et moi une manip tendant à pousser les pions islamistes face à la supposée paire laïcité-hygiène des piscines. Quant au maire de la ville, il apparaît très à la remorque, tiré par l’actualité… pas vraiment un leader, en somme. Voir son délicieux thouïtt « La ville d’hier était faite pour l’homme blanc pressé…« . grâce à lui, Grenoble sera la ville des femmes bronzées et nonchalantes !

  2. … Et pisqu’on en est à l’urbanisme politisé, une dernière minute : Onc’ Donald se fout des Européens ; il l’a proclamé bien haut et bien fort pour ceux qui en douteraient encore. Mais il ne se fout pas des Israéliens – tiens-tiens… – et notamment de leur premier ministre, pour le moment indécrochable malgré toutes les casseroles qu’il a au cul ; lequel cul est chemise avec ledit Président des Zétazunis, comme chacun sait. Alors pour célébrer cette entente cordiale (une affaire de famille, somme toute…) et la reconnaissance par les Yankees de Yéroshaleim comme seule et unique capitale d’Israël, on a décidé de rebaptiser l’une des plus vieilles artères de la vieille ville arabe,* la « Rue du chat Qui Pète », désormais devenue « l’Avenue Méthane-Miaou »…
    (‘Tain !!! après une comme ça, j’ai bien gagné un bon verre de jaja bien frais ! Il va être 8 heures des soirs et y fait encore 32° dehors… Tandis que quant à lui, mon jaja ne fait que 13°5 ; qu’il pleuve qu’il neige ou qu’il vente. Et je ne vous dis rien des canicules !)
    T.O… hic !!

    (*) … Presque aussi chère au cœur de ses commensaux que la Via Dolorosa, elle-même grande pourvoyeuse de revenus touristiques toutes religions confondues !

    1. La « vieille amitié » israélo-états-unienne est bien connue, et veille à torpiller toute tentative de trouver enfin une paix juste dans ce coin de la Planète. c’est comme ça et pas près de changer, semble-t-il, en tout cas pas avec Donald. Ceci étant, commensaux : rebelote ! c’est quand on est à table ensemble, avec ou sans jaja. Concitoyens, peut-être ? ou coréligionnaires ? la voie douloureuse de l’étymologie…

  3. Par « commensaux », je voulais dire « riverains », – le mot m’est revenu entre-temps -, mais comme il s’agissait de se partager la galette des touristes, j’ai trouve que l’idée de se mettre à la même table n’était pas absolument dépourvue d’appropriation ici. C’était sans compter avec notre incorruptible Cerbère…
    Mais après tout, c’est dans ce coin même qu’a eu lieu la dernière cène, non ? (J’ai par ailleurs, qq part dans mes archives, un grand tableau naïf de la chose, naïf, très coloré et acheté il y a fort longtemps sur un marché de Dakar ; tous les protagonistes, Xst compris, y sont noirs – et Judas noir et roux, comme il se doit – ; l’ensemble intitulé « La Dernière Seine ». Notre-Dame-La-Réchappée-du-Feu appréciera, j’en suis sûr !)
    @ + !
    T.O.

    1. Les riverains ? les voisins, quoi, qui s’invitent à votre table, et vous donnent du « tu » en vous tapant sur le ventre et sifflant votre pastis. La convivialité proverbiale des riverains de la Via Dolorosa…
      Il y a aussi la dernière senne, pour le petit poisson qui s’y fait coincer. mais nous voilà fort loin des burkinis militants « Ma liberté à moi ici, mais l’inverse ailleurs, pas question ! »

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