Levetau contre Couchetar, saison VI

Bonne nouvelle : la 5G téléphonique mobile arrive, si si ! des débits ébouriffants, dans le périmètre Défense-Etoile-Champ-de-mars, à Paris. Dans les cambrousses françaises, la 2G rampe comme elle peut, quand elle passe, veinards ! Mais ils s’en foutent, là-haut.

Et puis j’en ai un peu marre de constater que la France est le pays des innombrables lois biscornues dont beaucoup « pour de rire », « en l’air », lettres mortes et mortes-nées (orthographe non garantie), genre « pas suivre un autre véhicule à moins de deux secondes d’écart« , « affichage interdit, loi du 12 Nivôse An IV« , etc. Autre chose, donc…

Positivons, comme on dit chez Carrouf’ quand ils ne bradent pas… leurs magasins : j’ai lu une info excellente, enfin, prometteuse. On va peut-être enfin supprimer le changement d’heure bi-annuel, pour rester à un raisonnable GMT+1, comme c’était avant. Pourquoi GMT+1, alors que le méridien de Greenwich des perfides Anglais passe en plein par chez nous, ce qui pourrait justifier un strict GMT tout court ? oui mais pour les Allemands les Italiens les Belges les Hollandais les Suisses… c’est GMT+1, alors va pour un continental GMT+1 de l’Europe de l’Ouest.

Je sais, les couche-tard vont râler, ouais mais le soir y fera nuit plus tôt en été, c’est nul… pétanque vespérale aux néons… apéros tardifs à la bougie… certes, mais les lève-tôt vont retrouver les matins d’été d’avant cette funeste initiative, justement, quand on pointe le nez dehors sur le coup de cinq heures, quand potron-minet montre sa papatte, quand la rosée perle encore sur les prés, quand les chauves-souris ivres zigzaguent erratiquement vers leur nid, et puis surtout quand les petits oiseaux gazouillent à qui mieux-mieux pour saluer le jour : à GMT+2 on a loupé le concert, les petits oiseaux ne connaissent pas GMT+2, on leur a pas expliqué.

Voilà… bien évidemment ce débat GMT +1 ou +2 dépasse largement un anecdotique décalage horaire : c’est en fait la lutte à mort, implacable des couche-tard contre les lève-tôt. J’ai choisi mon camp, et les Saintes Ecritures sont avec moi ! L’avenir appartient etc etc ; et puis tenez, en anglais, The early bird catches the worm ; en allemand, Morgen Stund’ hat Gold im Mound ; en italien, Le ore del mattino hanno l’oro in bocca ; en espagnol ? ils dînent tellement tard…

Tibert

5 thoughts on “Levetau contre Couchetar, saison VI”

  1. … Mouais. Ca me rappelle que l’air de rien, solairement parlant, il y a plus d’une heure de décalage entre Strasbourg et Brest. Si fait que du temps que j’habitais Overnä*, à trois heures du mat en été il faisait plein jour et le concert des zwâzos, je vous dis pas ! à plus pouvoir fermer l’oeil jusqu’au n’tit kawouah du matin, quatre heures plus tard. Ca faisait de courtes nuitées… et inversement le swär : au moment du changement d’heure vers l’hiver, à la sortie du boulot on passait d’un jour à l’autre et d’un seul coup d’un seul du crépuscule à la pleine nuit…
    Quant aux économies d’énergie que c’était sensé (ou censé ?) apporter, là j’ai jamais bien compris…
    Et pis je vais vous dire : les poules, a s’en foutaient complètement, heure d’été ou heure d’hiver. Alors moi, vous savez…

    (*) Obernai. Un endroit délicieux ; avant que comme Riquewihr, ça ne devienne un St Trop-am-Rhein ; avec de pleins A 380 ou Boïnges 747 de touristes japonais bennés en vrac sur tous les trottwârs. Pov’ pèlerins ! la choucroute avec des baguettes, c’est quand même pas facile, pour la graille. Surtout les knacks ; avec la moutarde, ça dérape !

    1. Effectivement il y a un décalage solaire d’une heure environ pour 1.000 km d’est en ouest sous nos latitudes. Vous voulez qu’on ait une heure de Colmar et une heure de Plogoff ? et la République Une et Indivisible, alors ?
      Et puis je vais vous dire, il y a trop de géraniums aux fenêtres en Alsace, ça semble louche. Où est-ce qu’ils les mettent en hiver, hein ?

  2. … Z’avez quet’chose contre les géraniae*, Tibert. Si-si : je l’sens bien !

    (*) pluriel de géranium, en latin. Du moins pour le souvenir que j’en ai… De toute façon, je préfère les asperges (Asparagus. De Lampertheim : c’est pas aussi décoratif, mais au moins on peut les bouffer !)

    1. C’est superbe les geraniums à la belle saison (pl. gerania, selon mon vieux pote Gaffiot) mais en hiver quand il faut les stocker dans les houatères et sous le guéridon du salon ça encombre. Et puis l’odeur en est désagréable, du moins à mon nez.

      1. Et zut pour Gaffiot : quand j’étais en 6ème (classique, latin-grec), j’ai échappé de peu à la scoliose à cause de son poids dans mon cartable. Quant aux gérania (si vous y tenez…), je vous conseille pas d’en bouffer : ça fait roter désagréable. Et pour (vous) achever, la plante que nous appelons aujourd’hui « géranium » n’en serait pas un mais plus botaniquement parlant, un « pelargonium ». Ouais Môôôssieur ! Ce qui change tooooooooouuuuuuuut, mais n’est pas plus agréable sur le plan gastronomique. Si.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *