Tranches mûr(e)s et précis(es)

Je parcours les journaux ce matin, et que vois-je ? que lis-je ? ceci : « Addict au sexe, un homme de 26 ans a été condamné à trois ans de prison et cinq ans de suivi-socio judiciaire pour une cinquantaine d’exhibitions et agressions sexuelles commis [c’est moi qui mets en gras, NDLR] en 2 ans entre 2014 et 2016, rapporte Ouest-France. Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. »

Passons sur la coquille suivi-socio judiciaire, c’est bien évidemment un tiret mal placé. Suivi socio-judiciaire, broutille que cela.

Mais tout d’abord : commises, zeux ! exhibitions, féminin, plus agressions, féminin : tout est féminin, donc le participe passé s’accorde au féminin. Commises.

Ensuite, « Ses cibles ? Des femmes âgées de 57 à 90 ans. » Eh non, probablement pas. Ses victimes, oui, de 57 à 90 ans. Quant à ses cibles, pourquoi diantre à partir de 57 ans et pas 54 ? tenez, il est des sexagénaires qui font 10 ans de moins… il les agressait ou pas ? et pourquoi snober les nonagénaires avancées ? très probablement, il s’intéressait compulsivement, ce jeune homme, à des femmes d’âge mûr, des femmes visiblement assez âgées : ses cibles.

Mais qui a commis cette imprécision et cette faute d’orthographe ? eh bien je n’en sais rien, n’ayant pu retrouver l’article originel de Ouest-France. Alors soit le Figaro caviarde la prose ouest-française d’erreurs, soit il recopie servilement (Ctrl-c + Ctrl-v) lesdites erreurs… ou toute combinaison entre ces deux extrêmes. Bref il a faux, de toute façon ! (de toutes façons si vous y tenez, mais vous avez tort !)

Ah oui j’oubliais : addict ! c’est de l’anglais… +1 dans le compteur d’erreurs. En français on dirait académiquement dépendant, ou plus familièrement accro. Accro au sexe… non mais vous imaginez…

Tibert

4 thoughts on “Tranches mûr(e)s et précis(es)”

  1. … « Lorsque l’enclume se met à voler vers le plafond, le sage ne crie pas au miracle ; c’est lui qui marche sur la tête… »
    Ca me rappelle « Gare au Gorille », du regretté Tonton Georges : « … qu’on puisse encore me désirer à mon âge… » soupire la centenaire.
    Las, le gorille, ce grand pervers, lui préféra le juge en robe noire…
    Pourquoi l’enclume vers le plafond ? Parce que refuser une occasion de s’envoyer en l’air avec un vigoureux jeune homme de 26 printemps quand on frise dangereusement le siècle, ça s’appelle…
    Au fait, comment ça s’appelle ?
    Vous voulez mon avis ? L’art de vivre se perd. Et si y’avait que ça !
    Y’en a une autre que j’aime bien aussi : un jeune homme bien de sa personne se jette sur une vieille dame qui passait dans une ruelle obscure et se met à la palper vigoureusement de partout en grognant  » … ton pognon… ton pognon… ton pognon… »
    Et la vieille dame de soupirer : « Désolée, jeune homme : je n’ai rien sur moi ! Mais si vous continuez, je peux vous faire un chèque ? »
    Je vous dis : l’art de vivre, etc. etc.
    allez, @ + !

    1. Mmmmmmouaiiiiisss… pour vous paraphraser. Une agression reste une agression, même sexuelle, jeune et vigoureuse. ce qui motivait ce billet, c’était, non la teneur de l’info – ce type a besoin d’être remis dans le droit chemin et de se faire soigner, c’est clair – mais sa présentation, pour le moins mal foutue.

  2. … Perdriez-vous votre sens de l’humour, cher Tibert ??? Pour le reste, merci de la petite mise au point : j’avais bien compris ! Mais tenez, regardez donc d’un peu près les « dépêches » de notre nationale Agence France-Presse – qui servent généralement de base à tout ce que nous lisons dans nos quotidiens et ailleurs – et vous ferez une ample moisson des âneries que vous dénoncez ! Sans parler des indispensables photos d’illustration qui, soit n’ont aucun rapport avec le sujet ; soit sont des photos d’archives qui datent de trois à quatre ans minima et sont là uniquement « pour faire joli ». Et je ne parle pas des adresses-net qui tout à coup vous renvoient à un tout autre propos que celui qu’elles sont censées exposer…
    Du temps que mon père « exerçait », il y avait dans sa Sté une « salle des télex » (c’était bien avant Internet !) où crépitaient de jour comme de nuit une bonne demi-douzaine de ces diplodocus bruyantissimes cracheurs-de-papier (on les enfermait sous des capots de plexiglass insonorisés pour en diminuer les nuisance sonores, mais c’était un pis-aller..) qui transmettaient en permanence les dépêches de toutes les agences du monde (y compris « Tass », l’agence soviétique).
    A l’époque, mon père préférait de loin Reuter à l’AFP et ne faisait confiance à cette dernière que lorsque ses « scoops » avaient été confirmés par Reuter…
    Ok, c’était un autre temps. Pardonnez-moi s’il m’arrive de le regretter…
    Quant au « Figaro », il ne me souvient pas avoir entendu autant vouer aux gémonies aucun autre canard que celui-là, qui était cependant le plus proche des « opinions » de mon cher papa…

  3. … ah, et j’oubliais la méfiance affichée – toujours par mon père – à propos du « Monde », que j’aurais pourtant cru plus proche de l’objectivité de sa « pensée politique » que le Firago : c’était le seul quotidien étranger que l’on trouvait alors en vente libre partout en URSS… Un symptôme qui ne trompait pas, selon lui !

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