Rayon de soleil dans la purée

Alleluïa alleluïa : l’élu officiel « testé et approuvé » de la Fort-Belle-Alliance entre la Carpe Réformatrice, le Lapin Vert et le Plésiosaure Presque Rouge, issu de la Primaire aux petits oignons, Benoît « Burn-out » Hamon,  voit ses divers étais foutre le camp.  Monsieur Mélenchon annonce, prophétique, qu’on vient d’assister « en direct » (en live, pour faire du rosbif) à l’éclatement du PS… c’est bien fait ! c’est un juste retour de bâton, vu que celui qui proteste à cor et à cri qu’on le trahit, est un des trois ou quatre qui n’ont cessé de piétiner la loyauté supposée des parlementaires socialistes envers leur camp et les initiatives de leurs chefs aux manivelles. « Pas assez à gauche », « à gauche nom de diou » clamaient-ils, les frondeurs : eh bien, les voilà bien calés à gauche, comme ils le souhaitent ; larguez les amarres, et bon vent, babord toute !

Ainsi va la vie politique, un prêté pour un rendu, et qui sait, qui sait ? peut-être qu’un jour enfin des « femmes et des hommes » (des hommes, quoi) seront capables, dans ce pays, de penser autrement qu’en termes d’appareils, de pouvoir, de fromages et de chasses gardées. La mort du PS, cette machine à accaparer le terrain – en particulier sur le plan idéologique – serait une excellente nouvelle : je boirai bien un coup pour fêter ça. En attendant que la Droite fasse à son tour son grand ménage de printemps.

De cette campagne présidentielle chaotique et archi-pourrie par des malveillants et des sournois sortira peut-être enfin du bon, du neuf, du frais, du propre. Ce qui nous changerait bigrement, convenez-en.

Tibert

5 thoughts on “Rayon de soleil dans la purée”

  1. Même si je suis assez en accord avec votre point de vue, cher Tibert, ne mélangez pas tout ! Les gens aujourd’hui en place se sont accaparés l’appellation « socialiste » (marque mal déposée) de la même façon que les Le Pen et cons-sorts se sont offert celle de « Front National », piquée à la Résistance ; un « rapt » qui leur a valu quelques problèmes juridiques il fut un temps…
    Je proteste pour une bonne raison : la partie « maternelle » de ma famille a incarné, à Roubaix au tout début du siècle dernier, le « socialisme » du temps que l’appellation avait encore un sens et laissé pas mal de choses – comme par exemple l’Hôpital de la Fraternité, nombre de crèches ouvrières, boulangerie coopérative ouvrière (« L’indépendante »), écoles publiques et autres collèges techniques – uniquement dédiées au bien-être et à la sauvegarde et l’émulation de « la classe ouvrière » : il y a, à Roubaix, des rues et au moins une salle d’un musée pour en témoigner. Cette branche de la famille est aussi à l’origine, entre autres, de la scission du parti en deux branches – dont la SFIO – après le célèbre Congrès de Tours de 1920 et, ultérieurement, à celle du « Front Populaire » : j’ai, dans mes archives, quelques courriers échangés entre mon grand oncle Achille et Jean Jaurès qui toutes débutent par un « Cher Camarade… » et utilisent le tutoiement de rigueur à l’époque, pour ne citer que ça.
    Le tout pour souligner combien il a fallu à ces « combattants » d’abnégation, de foi, de dévouement et d’énergie pour conquérir de haute lutte au coeur même de la « Citadelle du Patronat Français » des « avantages » sociaux que tous les régimes qui ont suivi n’ont eu de cesse de détricoter (sauf peut-être le gaullisme, du temps du Conseil de la Résistance ?) et dont beaucoup d’entre nous bénéficient aujourd’hui encore sans avoir la moindre idée de ceux à qui ils les doivent et de ce que ceux-là ont pu endurer pour les acquérir…
    Voilà : Rendons à César ce qui est à César, S.V.P. ; et si je ne regretterai certes pas moi non plus le sabordage de cette périssoire façon « Radeau de la Méduse » qu’est devenu le « P.S. » d’aujourd’hui, je ne peux tout de même pas m’empêcher d’entendre retentir à mes oreilles l’ordre donné, sur son lit de mort, par mon grand oncle Achille déjà cité à sa descendance réunie autour de lui ; « Je vous INTERDIS formellement à vous tous, à vos enfants, vos petits enfants etc… de faire de la politique pendant CINQ générations ! J’en ai assez souffert pour tous ceux qui viennent… »
    Amicalement vôtre !
    T.O.

    1. Mais, nous sommes d’accord sur le rôle historique du socialisme du début 20 ème. Les maîtres de forge ont eu affaire à des militants valeureux, et les progrès ont été indéniables, et légitimes. Ceci étant, je parle du PS issu des années Mitterand, de ses « courants », de ses très-très contestables « avancées », les 35 heures notamment, mais pas que, le délicieux « sentiment d’insécurité » (allez sortir ça aux Guyanais !), le laxisme / laisser-faire généralisé, la déconstruction de l’école et de la Nation. Aux poubelles, le PS de 2017 !
      Au fait, vous avez déjà passé les 5 générations, alors ?

  2. 73 printemps aux prochaines cerises… et n’était-ce un gros problème cardiaque il y a un an et demi – dont j’ai une peine du diable à émerger… – tout va bien, merci !
    J’avais 8 ans lorsque l’oncle Achille est décédé (1952) mais je n’oublierai jamais la scène dont je vous ai parlé ci-dessus et à laquelle j’ai assisté alors que je n’étais pas plus haut que trois pommes ! Mais à l’époque j’étais le seul héritier mâle de la branche de ma mômon, sa nièce… ça compte, des trucs comme ça ! Ah oui, encore à propos des réalisations dans lesquelles ma famille a trempé : le « Parc Barbieux » ( aussi dénommé « L’beau Jardin »), du nom du conseiller municipal qui a porté un projet, à l’époque amplement soutenu par l’oncle Achille et qui visait à offrir aux roubaisiens un espace vert vallonné de plusieurs hectares avec la possibilité d’un bon « bol d’air » en famille à une époque où la tuberculose faisait rage…
    On a abandonné pour ça un chantier important et ses difficultés techniques majeures : un canal industriel débuté dans le dernier tiers du XIXème, qui devait relier celui de Roubaix à la Deule et à la Marquette par leurs propres voies d’eau, en partie souterraines, afin de relier Lille directement à la mer du Nord.
    Là encore, la bagarre fut sévère, mais le résultat était – est toujours ! – tellement réussi qu’une Exposition Universelle y fut organisée en 1911 (soit un an avant l’inauguration de l’Hôpital de la Fraternité ; laquelle exposition avait encore laissé un souvenir impérissable dans la mémoire des vieux roubaisiens jusque dans les années 70), puis une autre du même acabit en 1939… prématurément interrompue pour les raisons qu’on imagine !
    Ouahlà-ouahlà-ouahlà… Les « socialistes » anémiés et pâlichons, plus ou moins libéraux en sous-main, qui courtisent la République aujourd’hui peuvent toujours en prendre de la graine !

  3. … Un autre rayon de soleil – du Béarn, celui-là… mais pas Bayrou ! – pour nous changer un peu de l’indigestion de Hamond-Fillon-Mélanchon et autres Macron (vous avez remarqué ? Tous riment avec « con ». Quel curieux zazard…)
    Ici : https://www.koreus.com/video/jean-lassalle-histoire-enterrement.html
    J’en ai pleuré de rire. J’avoue que je ne connaissais pas ce « micro-candidat » et que je ne savais pas pour qui voter au premier tour (et je ne suis sans doute pas le seul…), mais là, j’ai trouvé !!! Car comme disait Lulu (Jacques Lumalé, mon regretté prof de philo en terminale à Van der Meersch » ; petit hommage à lui en passant…) : « Il faut savoir récompenser la vertu ! »
    Aditias !

    1. Merci du moment de détente. Vidéo salubre, en effet. Ceci dit, Jean Lassalle est un candidat – j’ai pu suivre ses initiatives – certes recommandable : béarnais, probablement honnête, raisonnable et gonflé, mais si vous cherchez le prochain président, ne pariez pas votre chemise sur lui.

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