Divine addiction

C’est ce qu’on appelle une « perle ». Pas une « perlouze », non, une « perle » :

« Dieu a choisi le mauvais cheval en pariant sur l’humain« .

A rapprocher du célébrissime « Dieu ne joue pas aux dés » proféré un jour de mauvaise digestion par Albert Einstein, fâché qu’on ne puisse calculer précisément la vitesse ET la position d’une particule – son pote Heisenberg venait d’énoncer péremptoirement que si l’on était précis sur la vitesse, alors la position demeurait floue, et inversement.

A quoi Niels Bohr, autre pointure de la physique, aurait répliqué, car il était pieux, lui, et à cheval sur les principes d’incertitude : « Albert  – vous permettez que je vous appelle Albert ? – cessez de dire à Dieu ce qu’il doit faire !« .

On remarquera aisément, si l’on ne s’est pas endormi sur l’écran blême de son ordinateur, que les 2 premières citations se contredisent. Car si Dieu joue au PMU (« … a parié sur le mauvais cheval« ) c’est qu’il est adepte des jeux de hasard, et claque bêtement le fric de sa paye au lieu de le rapporter à sa femme pour faire bouillir la marmite. Tandis que le grand Albert E. professe, lui, que Dieu n’a pas du tout ce genre de vice, qu’il a un minimum de principes, qu’il ne joue pas l’apéro au 421 avec le Saint-Esprit sur le comptoir du Zanzi-bar en bouffant un oeuf dur écalé et saupoudré de sel,  tout en éclusant un ballon de Sauvignon bien frais.

Cher lecteur (je m’adresse ici à l’humain, le Genre Humain : le mauvais cheval, donc, suivant la citation liminaire de ce billet, et du coup ça me dispense de me fendre d’un « chère lectrice, cher lecteur », fatigante manie verbale des politiciens), cher lecteur, donc, je vais vous le donner, moi, MON point de vue sur l’intéressante polémique qui oppose Albert Einstein, Niels Bohr et le quidam inconnu qui a commis la phrase sur Dieu et le mauvais cheval :  non seulement Dieu joue aux dés, au PMU, au Black Jack, au bandit manchot, au Poker menteur… mais de plus il est infoutu de prévoir ce qui va sortir. Et c’est tant mieux : il n’y a rien de plus barbant que ces jeux de hasard où l’on connaît le tirage à l’avance, c’est plus du jeu !

(à moins que Dieu n’existe pas ? alors là… mais bon, ça dépasse le cadre de ce blog)

Tibert

PS – d’où sort cette « perle » ? où l’ai-je pêchée ? eh bien, je jouais les pêcheurs de perles sur le Filet  : le « Net » (il faudra un jour qu’on cause sur la traduction de « net »  : filet, par « Toile », ça va loin ! ) et je suis tombé sur un affreux fait divers ! une femme de 31 ans avait abandonné le soir tard, dans la rue, sa fillette de 7 ans afin d’aller faire la fête. On a pu recueillir la fillette désemparée, et après quelques recherches, retrouver la mère en pleine nuit, bourrée comme un coing, et au volant de sa voiture, jouant à griller des feux rouges aux croisements. C’est le courrier des lecteurs qui m’a livré la matière première de ce billet : merci, courrier des lecteurs !

2 thoughts on “Divine addiction”

  1. Juste une remarque : « saupoudré de sel » c’est comme monter en haut, c’est redondant, c’est un pléonasme. « Sau… » c’est saler, saunerie, saumâtre, etc. Saupoudrer = poudrer de sel. Un détail, mais bon…

  2. Houlà, ça va loin. Bon, je reprends ma phrase : « … un oeuf dur écalé et poudré de sel, tout en éclusant… »
    Au fait, le Sauvignon, j’ai bon, là ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *