La morue, et le Reste !

Savoir mettre un nom sur ce qui nous tourmente, c’est déjà aller mieux. Et ça fait du bien de découvrir dans Le Monde du soir et du petit matin que le mec qui a hanté mes déplacements en train pendant des années – tiens encore une grève à la SNCF, je vais devoir prendre ma voiture, et il ne me reste que 5 points sur mon permis, ah non je ne pourrai pas rentrer vendredi soir, eh merde encore une grève, et mon billet pour Taragon-le-Haut que… bref le gus qui me les brisait menues s’appelle Le Reste. Enfin, un des gus, parce que les z’autonomes, les SUD-Rail et j’en passe, tous d’accord pour empêcher l’ « usager » de voyager, bien qu’ils soient censés de par leur métier le lui permettre, notamment quand il a payé son billet.

Eh bien ce type parle du service minimum, et il n’est pas d’accord, bien entendu, on ne va quand même pas lui casser son unique moyen d’expression : empêcher l’ « usager » de voyager.

« USAGER » : nous sommes des usagers. Pour mon coiffeur, que je paye, pour le boulanger, l’hôtelier, le bistrot… bref pour toute transaction commerciale, je suis un CLIENT. Mais quand je paye pour utiliser un train, je ne suis qu’un USAGER !! ce qui justifie qu’on contrarie mes plans quand on veut et comme on veut ; priver le client de ce qu’il a acheté, c’est du vol, mais priver l’USAGER de ce qu’il a acheté, c’est du syndicalisme.

Allez, un truc plus léger pour vous détendre. Le même canard (cherchez l’article) nous entretient de la pêche à la morue en Pologne. Ils en pêchent trop, les Polonais. Bref, ce qui est curieux, c’est que le CABILLAUD, poisson des mers froides, de la famille des Gadidés, en voie d’extinction, et tant pis pour les Portugais, une fois attrapé, tué, éviscéré, mis à plat, salé et / ou séché, ça devient de la MORUE. La transsubstantiation du cabillaud, si vous voulez. Donc, « pêcher la morue », c’est idiot ! Tout ce boulot pour rejeter le poisson salé à la mer et essayer de l’attraper ensuite, ça va encore plus saler l’eau de mer !!

C’est peut-être pour ça que la Mer Morte est si salée : on a dû y pêcher de la morue il y a fort longtemps, et maintenant c’est devenu trop salé. Ah évidemment si on y avait pêché de la morue fraîche (comme on dit dans les restos chics pour cacher que c’est du cabillaud), ça aurait préservé l’environnement. Mais pourquoi diable pêcher le cabillaud dans la Mer Morte ? c’est une mer chaude, ça ! En principe il n’aurait pas dû y avoir de cabillaud ; normalement il n’y a que des touristes.

2 thoughts on “La morue, et le Reste !”

  1. eh oui ,mon cher usagerdans le service public on a encore le droit de grève , autrement dit de rouspéter, ailleurs ils ont juste le droit de la boucler et de balayer devant le  » client  » ça s’ appelle le droit minimum grosses bises

  2. Eh bien Marie, je rêve de syndicalistes du secteur Public (à la limite c’est un pléonasme) qui, lorsqu’ils en ont après leur patron, ne se trompent pas de cible, et ne s’en prennent pas systématiquement aux fameux « usagers », donc aux clients de leur boîte, qui n’y sont pour rien, eux. Par exemple, en laissant les « usagers » voyager gratos, ce qui serait beaucoup plus populaire – et logique, car ça emmerderait la Direction, pas les clients. Mais il est vrai que ça impliquerait que les grévistes travaillent…
    Et puis, honorer un contrat commercial – je paye et j’ai droit en retour à une prestation – ce n’est pas du « balayage » devant le client : c’est juste normal. Aucun abaissement là dedans.

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