Three billboards outside Garat, Charente

C’est un billet pour cinéphiles – pas cynophiles ; les klebs, plus tard ! On a peut-être vu ce film réjouissant avec Frances McDormand dans le rôle-vedette, « Three billboards outside Ebbing, Missouri » ( Trois panneaux d’affichage à la sortie de Ebbing, Missouri). Une femme dont la fille a été violée et tuée, excédée de l’inertie de la Police, loue ces grands panneaux quatre-par-trois pour dénoncer, justement, l’inertie, l’inefficacité des reherches. Eh bien on l’a fait en France ; ici c’est à la sortie de Garat dans le un-six, la Charente.

Le Parigot-en-France vous en parle, bien que Garat ne soit pas de sa sphère géographique : un plombier retraité passe au tribunal pour avoir affiché, lui, ses avis tranchés sur Hollande, Valls, Fillon, Cahuzac… « Hollande, le plus grand menteur de France« , clamait-il. Et c’est là que le bât blesse : le plus grand menteur de France ? c’est douteux… y a-t-il eu de plus grands menteurs que Pépère-Normal ? difficile à dire, tant ça se bousculait – ça se bouscule, encore –  au portillon ! « les yeux dans les yeux, je n’ai jamais eu de compte en Suisse« , ç’en était un de compétition, celui-là, par exemple.

Mais bref, notre accusateur sur panneaux routiers s’est vu proposer un « stage de citoyenneté », pour apprendre qu’il y a des choses qui ne s’écrivent pas impunément au bord des routes. On peut louer, encenser ; pas de problème ! critiquer ? avec des pincettes, en termes soigneusement édulcorés et châtiés – pardon, châtrés. Il a refusé ! obstiné qu’il est… à ce sujet, combien ça coûte un stage de citoyenneté ? deux-cents euros. Pas cher : pour le prix de deux-trois gueuletons, on apprend qu’il est des constats qu’il est prudent de garder pour soi.

Tibert