Recentrage sur les fondamentaux

On m’a offert il y a un an – c’est ma faute, ça me tentait – un abonnement au Monde-sur-Toile. Deux motivations à cela : je lis volontiers les réactions des lecteurs sur les sujets qui m’interpellent, et y assister passif du bord de la piste me frustrait ; et puis on pouvait y ouvrir un blog, que j’imaginais consultable Urbi et t’Orbi…

Concernant le blog estampillé « Le Monde », je dirai que j’ai eu, en 12 mois, UNE réaction : la mienne, qui disait, au début, que, voilà, j’ouvrais ce blog, copie conforme de mon blog d’origine. Ensuite, zéro. Rien. Planqué au fin fond des options de lecture, derrière un tas de vieux débris, autant dire que, faute d’avoir pile-poil l’adresse d’accès, on ne risquait pas de tomber dessus. Requiem donc pour le blog, enterrement incognito en fosse commune façon Mozart.

Des réactions de lecteurs, auxquelles j’ai eu le droit de participer, je dirai deux choses :

un, j’avais déposé un pseudo, « TibertLeChat », comme de juste, dûment référencé dans mon profil perso. Mais « Le Monde » s’est obstiné, pendant 12 mois, à me pré-remplir le cadre « Réagissez à cet article » avec mon Nom-Prénom. Pas moyen d’y déroger : chaque fois que je voulais mettre un commentaire, je devais remplacer « à la mano » mon Nom-Prénom par mon pseudo (il m’est arrivé d’oublier de le faire, évidemment, la fatigue…) : éreintant ! et impossible, dès lors, de suivre l’historique de mes interventions, perdues dans la masse. Mais sur certains sujets à intervention libre, genre « posts de blogs », là en revanche j’étais connu d’office comme TibertLeChat. Comprenne qui pourra…

Deux, la censure ! à pleurer. D’abord la censure temporelle : je fus un temps au Canada, moins 7 heures de décalage horaire. Quand j’écrivais vers 16-17 heures, en France les censeurs dormaient ou presque : donc mes commentaires ? poubelle, hors plage horaire ! et puis si j’avais le bonheur de « poster » dans les limites temporelles, alors l’esprit Télérama + Bien-Pensançe-SARL + le crédo PS + les Belles-Ames-Réunies me tombaient sur le râble. Allez hop, poubelle, pour la plupart des réactions pas dans la ligne du Parti. Pas tout le temps ; parfois ça passait, le châtreur était distrait, ou fatigué, ou bizarrement bien disposé…

Bref ? bref, cette année je ne poursuivrai pas cette expérience décevante. Mes amis, je n’ai qu’un modeste blog à mon nom, j’y écris mes fredaines ici et là, et basta. Nul n’est irremplaçable, surtout si c’est pour croupir dans les tréfonds des vieux tiroirs d’un journal électronique dont la ligne rédactionnello-politique fut jadis respectable et respectée.

Tibert