Du rosbif, sinon rien

M’apprêtant à écrire ce billet, j’aperçois sur mon dashboard à droite le bouton « Save Draft« . A vrai dire, j’utilise un logiciel non francisé, tant pis pour moi.D’ailleurs la plupart des logiciels ne sont plus francisés, c’est fatigant. Donc, soit on a recours aux pictogrammes, façon IKEA, soit c’est le Rosbif, le mono-linguisme.

Le ministre de l’Educ’Nat’ – ou plutôt de ce qu’il en reste, la barbarie aura bientôt eu sa peau – propose d’organiser l’apprentissage de l’anglais dès l’âge de 3 ans ! avec des enseignantes bien de chez nous, je suppose… déjà que l’enseignement du français, hein, à voir les résultats…  on causera anglais, en Maternelle, presque aussi bien que français. Super !

Hier dimanche – en Belgique on manifeste le dimanche, ils n’ont pas les 35 heures et les RTT – des tas de Belges, des 2 bords linguistiques, ont organisé une Marche de la Honte. Ils en ont marre, et je les comprends, de leurs politiciens, infoutus de former un gouvernement bilingue qui tienne plus de 3 jours. Donc ils défilent dans les rues de Bruxelles, une fois, avec en tête, bien lisible, une gigantesque banderole où l’on peut lire SHAME.

J’ignore comment on écrit « honte » en flamand ; probablement le mot néerlandais schande, variante de l’allemand Scham, toujours la même racine saxonne, comme shame. Mais j’ai honte pour les Belges ; ce « shame » est minable ! bilingue, ce pays ? alors on écrit « Schande / Honte » sur le calicot, ou « Honte / Schande »…. bon sang, mais c’est bien sûr !! Ils n’ont pas été foutus de se mettre d’accord sur l’ordre des 2 mots. Alors ils en ont pris un troisième, qui n’avait rien à faire là. Du rosbif, forcément !

Tibert

L'hôpital et la charité

Un petit additif à mon pénultième billet (le précédent, si vous y tenez) ; en effet, parcourant la presse, je retombai il y a quelques minutes sur l’article de Libé qui avait inspiré ma plume hier. Un détail (de l’Histoire) m’avait échappé.

On rapportait dans l’article en question les propos de Pierre Laurent, Grand Chef Sioux du PCF, du moins de ce qu’il en reste, allié objectif  et consentant de M. Mélenchon. Pierre Laurent  déplorait «l’amalgame humiliant fait entre Jean-Luc Mélenchon, dont l’engagement contre l’extrême droite est incontestable, et l’héritière du trône du FN».

Cocasse, non ? qui est Pierre Laurent ? le fiston de Paul Laurent, un des 3 ou 4 apparatchiks – avec Roland Leroy, Georges Marchais, André Lajoinie… – qui ont piloté (droit dans le mur, d’ailleurs) le Grand Parti des Travailleurs pendant des années.

Le fils de son papa du PCF qui vitupère l’ « héritière du trône du FN » : ma parole ! c’est la marmite qui se moque du chaudron.

Tibert

Un peu de géométrie plane

Monsieur Plantu, caricaturiste, a vexé M. Mélenchon, lider maximo du Front de Gauche : sur une de ses récentes planches, on y voit Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, côte à côte, haranguant leurs groupies respectifs avec le même texte intitulé « Tous pourris ! » , les 2 textes-papyrus se rejoignant d’ailleurs à la base !

Commentaire de Jean-Luc M. : « «Stupide politiquement, ce dessin amalgame deux programmes et traditions politiques diamétralement opposés». Et toc ?? ben non, pas vraiment. Car, revoyons un peu nos fondamentaux en géométrie… si le programme du FN (les Politiquement Corrects bien éduqués écrivent « F-Haine » : c’est spirituel mais cocasse, cette haine des gens réputés haineux), si donc ce programme est excessif, délirant, détestable, traçons un diamètre FN-FG du cercle politique Grand-R de notre beau pays Grand-F, et prenons le point FG diamétralement opposé au point FN… vous y êtes ? que trouve-t-on ? un programme excessif, délirant, détestable.

CQFD, Tibert

Populismes diamétralement opposés

Le Marais ou le 9-3

Un titre de l’Hibernation m’a interpellé : « Ils occupent les archives depuis 124 nuits« . Ah ? qui sont-ce ? et l’article étant clair comme du jus de boudin, nul de chez Nul en termes journalistiques, et n’ayant ainsi pas plus éclairé ma lanterne, voulant en avoir le coeur Net, je suis parti à la pêche avec le Filet (la Toile, en fait, c’est un filet : une toile très très ajourée !). Et je suis ainsi arrivé aux conclusions suivantes :

Les Archives Nationales sont logées dans le Marais à Paris, non pas avec les moustiques, la malaria, les pieds dans la vase, mais dans des bâtiments qui n’ont jamais été conçus pour y stocker des archives : de superbes hôtels particuliers, des monuments historiques ! L’Hôtel de Soubise, tout ça…

Mais le Petit Nicolas, qui porte en lui depuis longtemps ce projet de « Maison de l’Histoire de France », a tranché. Difficile, car le lieu choisi était en concurrence avec 6 autres emplacements, je cite : « le château de Fontainebleau (écarté par le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand), l’hôtel des Invalides (qui faisait l’objet d’une opposition forcenée des militaires), l’hôtel de la Marine, le Musée des arts et traditions populaires, l’île Seguin (qui nécessitait la construction d’un bâtiment) et le château de Vincennes« . Il a tranché : ce serait l’Hôtel de Soubise !  et toc.

Notons au passage que nulle part il n’est fait mention, dans la citation ci-dessus, des municipalités où se situent ces monuments. L’hôtel de la Marine, à Brest ? tout faux, c’est à Paris. L’hôtel des Invalides, à Verdun ? eh non, c’est à Paris. TOUT ça est à Paris ou juste à côté, évidemment. Sauf Fontainebleau.

(Au fait, justement, pourquoi le ministre de la Culture ne voulait-il pas aller à Fontainebleau ? parce que ça l’obligeait à prendre un train de banlieue.)

Et comme, bien évidemment, le lieu choisi par notre vénéré Président est déjà occupé, on annonce aux fonctionnaires qui travaillent là (faisons-leur la grâce de supposer qu’ils travaillent, vu qu’on les paye avec nos sous) qu’il va falloir dégager. Bouge de là ! et tiens, y a de la place à Pierrefitte-sur-Seine, dans le 9-3, c’est cool là-bas, on y va en RER, des bâtiments exprès pour vous, vous y serez comme des coqs en pâte.

Pas du tout d’accord, les fonctionnaires ! ils y tiennent, à l’hôtel de Soubise, ils ne veulent pas en bouger. Les envoyer dans le 9-3, non mais ça va pas ?  et paf, ils occupent les lieux, faudra leur passer sur le corps et toutes ces sortes de choses.

Moralité : un musée de plus à Paris, on en manquait ! moi j’aurais bien vu Soissons (le vase), Vichy (1940), Poitiers (Charles Martel), Reims (la Pucelle), Niort (avec les mutuelles, et pour y mettre un poil d’animation). Mais non : Paris, y a pas moyen, P-A-R-I-S, un Paris, sinon rien.

Et puis on aurait pu installer les fonctionnaires de l’hôtel de Soubise et leurs archives nationales dans un coin plus plaisant, comme Gap, Bayonne, Lorient, Bourges, que sais-je ? qualité de vie gnagnagna, fini le métro, air pur, plus d’embouteillages à Fleury-en-Bière, moins de queues, logements enfin de taille décente… ben non : le 9-3 ! la punef’, quoi !

Résumons-nous : en matière d’aménagement du Territoire, on en est encore à l’ère napoléonienne, voire néolithique. La grosse verrue ventrue et hypertrophiée dans son Bassin très Parisien, ça va probablement durer encore un peu. Bon courage et patience, les amis.

Tibert

Divine addiction

C’est ce qu’on appelle une « perle ». Pas une « perlouze », non, une « perle » :

« Dieu a choisi le mauvais cheval en pariant sur l’humain« .

A rapprocher du célébrissime « Dieu ne joue pas aux dés » proféré un jour de mauvaise digestion par Albert Einstein, fâché qu’on ne puisse calculer précisément la vitesse ET la position d’une particule – son pote Heisenberg venait d’énoncer péremptoirement que si l’on était précis sur la vitesse, alors la position demeurait floue, et inversement.

A quoi Niels Bohr, autre pointure de la physique, aurait répliqué, car il était pieux, lui, et à cheval sur les principes d’incertitude : « Albert  – vous permettez que je vous appelle Albert ? – cessez de dire à Dieu ce qu’il doit faire !« .

On remarquera aisément, si l’on ne s’est pas endormi sur l’écran blême de son ordinateur, que les 2 premières citations se contredisent. Car si Dieu joue au PMU (« … a parié sur le mauvais cheval« ) c’est qu’il est adepte des jeux de hasard, et claque bêtement le fric de sa paye au lieu de le rapporter à sa femme pour faire bouillir la marmite. Tandis que le grand Albert E. professe, lui, que Dieu n’a pas du tout ce genre de vice, qu’il a un minimum de principes, qu’il ne joue pas l’apéro au 421 avec le Saint-Esprit sur le comptoir du Zanzi-bar en bouffant un oeuf dur écalé et saupoudré de sel,  tout en éclusant un ballon de Sauvignon bien frais.

Cher lecteur (je m’adresse ici à l’humain, le Genre Humain : le mauvais cheval, donc, suivant la citation liminaire de ce billet, et du coup ça me dispense de me fendre d’un « chère lectrice, cher lecteur », fatigante manie verbale des politiciens), cher lecteur, donc, je vais vous le donner, moi, MON point de vue sur l’intéressante polémique qui oppose Albert Einstein, Niels Bohr et le quidam inconnu qui a commis la phrase sur Dieu et le mauvais cheval :  non seulement Dieu joue aux dés, au PMU, au Black Jack, au bandit manchot, au Poker menteur… mais de plus il est infoutu de prévoir ce qui va sortir. Et c’est tant mieux : il n’y a rien de plus barbant que ces jeux de hasard où l’on connaît le tirage à l’avance, c’est plus du jeu !

(à moins que Dieu n’existe pas ? alors là… mais bon, ça dépasse le cadre de ce blog)

Tibert

PS – d’où sort cette « perle » ? où l’ai-je pêchée ? eh bien, je jouais les pêcheurs de perles sur le Filet  : le « Net » (il faudra un jour qu’on cause sur la traduction de « net »  : filet, par « Toile », ça va loin ! ) et je suis tombé sur un affreux fait divers ! une femme de 31 ans avait abandonné le soir tard, dans la rue, sa fillette de 7 ans afin d’aller faire la fête. On a pu recueillir la fillette désemparée, et après quelques recherches, retrouver la mère en pleine nuit, bourrée comme un coing, et au volant de sa voiture, jouant à griller des feux rouges aux croisements. C’est le courrier des lecteurs qui m’a livré la matière première de ce billet : merci, courrier des lecteurs !

Discrimination positive ?

Un peu marre de tenir la plume, ou l’occasion qui fait le larron ? un peu des deux, une lectrice auvergnate m’a fait parvenir ce billet – en français, est-il besoin de le préciser ? – et ma foi, le sujet vaut la peine qu’on lui ouvre la diffusion qu’a ce petit et modeste blog. Ni censuré, ni réécrit, tel quel, copié-collé, le texte reçu… mais c’est moi qui ai ajouté le titre : il n’y en avait pas. Cette rédactrice a signé Alice. Alice, c’est à vous !

Tibert

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Samedi 15 janvier, dans le train TEOZ 5966, à Clermont-Ferrand s’installent sur un espace de six places deux jeunes-filles époustouflantes de vulgarité tant dans leurs vêtements, leur maquillage que leurs propos qu’elles tiennent haut et fort. Je me rassure en voyant qu’elles n’ont pas de bagage. Sans doute vont-elles descendre à Riom, Vichy ou Moulins. Inutile donc que je change de place pour être au calme.

Un contrôleur se présente. Elles n’ont pas de billet. Elles vont à Paris. Il s’assied près d’elles, discute à voix basse, sort son appareil de contrôle. Il parle très longuement avec elles, s’en va et s’en revient deux fois. J’observe la scène avec curiosité : va-t-il avoir le courage de les verbaliser vu le charme qu’elles déploient… mais j’aperçois une pièce d’identité.

Lorsqu’ il est reparti, l’une des jeunes-filles prend son téléphone mobile pour appeler la mère de sa copine, et reprenant le ton de voix qui lui est habituel raconte à la cantonade : « On voulait prendre un covoiturage mais ça n’a pas marché. Alors on a pris le train sans billet. Mais, c’est super, le contrôleur était un arabe (sous-entendu – comme nous -), alors il ne nous a fait payer que 5 euros + 1 euro… heu 11 euros. Il nous a dit qu’il était obligé parce qu’il y avait du monde autour sinon il nous aurait laissées passer comme ça » .

Moralité : pourquoi payer un billet plein pot et même à tarif réduit ? Il suffit d’être « arabe » (sic), de rencontrer un contrôleur lui-même arabe (re-sic) et le tour est joué !

– PS – ça ne marche pas dans l’autre sens : peu après un monsieur assis tout proche a dû sortir sa carte bancaire pour un billet de train qui n’était plus valide. Comme il avait un comportement normal je n’ai pas su combien il avait dû payer, mais certainement pas 5 €. Pourtant le contrôleur était de type européen et le monsieur aussi !

Alice

Grosse Commission

Une bourde ? vraiment ? Incidemment, écoutant une émission radiodiffusée hier, j’entendis dire que la Commission Européenne avait diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires un « calendrier » européen » qui mentionnait un tas de fêtes laïques, mais aussi confessionnelles, Sikh, musulmanes… mais pas les fêtes chrétiennes. Aucune fête chrétienne !

Bon, je veux bien que fêter la montée de la Sainte Vierge en ascenseur (Roux-Combaluzier ? Otis ? )le 15 Août soit un peu kitsch, mais si l’on veut trouver du kitsch dans les autres religions, il n’y a qu’à se baisser ! On trouvera aussi con chez les voisins, et aisément, tant les religions – toutes les religions- sont niaiseuses et imprégnées de niaiseries.

L’Europe a des racines chrétiennes ; le nier est débile et malfaisant. Donc, messieurs-dames de la Commission, soit on cite les religions (toutes, et en premier la chrétienté, précisément à cause de cet héritage), soit on explique que l’Europe est basée sur la laïcité, et on zappe toutes les religions, et pas seulement la chrétienté. C’est logique, non ?

La Commission a reconnu une « bourde », et promis de corriger. Mais le mal est fait, en tout cas mon opinion est faite sur les zozos qui ont commis ça : des malfaisants. Dans une entreprise, ça vaudrait la Faute Lourde, et à la lourde !

Tibert

(Almost) only for french-speaking / writing people

Hello, this is the Great Administrator of this blog writing – for a small warning : I often find comments on my posts, comments in english. To be honest, more comments in english than in french.

I’m not trying to get the biggest number of comments on my blog ; I don’t give a damn for that. Moreover, I will discard systematically all comments written in english.

Why ?

– first, english sounds weird to my ears. It’s almost impossible to ear the « r », the « w » is uttered like a mashmallow betweeen the cheeks… hard to listen, hard to speak, not to mention our « ze » where we should say « the ».

– second, this is a french blog, and I like my language, I like it very much, and I’m proud of it.

To sum up : if your comments are written in french, OK… otherwise –> right-clic –> delete !

English-writing Tibert

Ville-musées

On le sait, ça se dit volontiers dans les milieux bien introduits, les musées de Province sont ringards, pauvres, alignent trois croûtes miteuses et poussiéreuses sur leurs murs. Il n’est de musée que de Paris, très chère. Certes… mais voilà que le Monde, oui, Le Monde, le journal, se plaint que  (c’est le titre de l’article) « les musées de la capitale [ soient ] déconnectés de la vie parisienne » !   Et de se poser – et nous poser – gravement la question « Les musées de la ville de Paris sont-ils adaptés au mode de vie des Parisiens ?  » ah ah… horaires de rombières provinciales – 17 heures : « on feeerme !  »  – , pas de nocturnes sauf par ci par là de temps en temps, sans oublier les grè-grèves chroniques.

Notons toutefois qu’il est un domaine où les musées parisiens se montrent très très parisiens : on y fait la queue tout à loisir !! activité typiquement parigote de la queue : la queue chez le boulanger à 11h 45 – il n’est pas parisien du tout d’aller chercher sa baguette avant 11 heures – , la queue devant le distributeur de billets, devant le cinéma, la queue pour aller s’asseoir dans un resto, la queue pour sortir du métro, la queue aux guichets des musées, avant de se retrouver à une trentaine entassés devant chacun des objets exposés.

Disons-le : Paris monopolise abusivement les musées et leur contenu, au mépris de tout équilibre territorial. Chaque nouveau musée – les Arts Primitifs, la future Maison de l’Histoire – se doit, selon nos Maîtres, d’être situé à Paris ; pas à Lyon, ni à Grenoble, encore moins à Bordeaux, à Rennes… non, bien évidemment à Paris ! On peut certes déplorer que certains musées ne puissent tout simplement pas être parisiens ; par exemple, tenez, ce plouc d’Arthur (Rimbaud) a eu la mauvaise idée de naître et vivre à Charleville-Mézière :  forcément, sa maison natale… à Charleville, eh oui, que voulez-vous.

Bref, pour prolonger l’article du Monde, qui a de bien grosses oeillères : les musées parisiens ne sont pas, de facto, destinés aux seuls Parisiens, mais aussi bien, puisqu’on les y force, aux Provinciaux. Eh oui, il est des Provinciaux qui prennent le train pour aller voir des expos à Paris, le croiriez-vous ? car, contrairement aux chanteurs populaires qui font la tournée des métropoles provinciales, les expos parisiennes, elles, ne se déplacent pas. Remarquez, ça permet de goûter aux délices du métro et des queues très parisiennes, et de se faire jeter des musées à 17h 12.

Tibert

Le café, les cafés

Je suis allé à la pêche aux humeurs matinales sur la Toile, et j’en ai rapporté ça… et ça car la dérive du discours y est limpide, exemplaire, et mérite qu’on l’extraie sous forme cristallisée.

Tenez, le premier lien, qui m’avait été soufflé par une accroche du Figaro « Les Américains (*) n’aiment pas le café parisien« . Ah ? parcourant l’article en question – rédigé en anglais, mais ça ne me rebute pas – je constate qu’il s’agit de la qualité du café : le niveau gustatif du breuvage servi dans les rades de Paname ! pas du tout de la qualité des rades eux-mêmes. Le titre du Figaro est donc en l’occurrence précis et résume bien cet article.

Il se trouve que je suis globalement d’accord avec les Etats-Uniens en question : si le Robusta n’est quasiment plus utilisé, car âcre et peu parfumé, il est vrai qu’à Paris (et ailleurs en France, pour être juste !) les grains sont trop torréfiés, voire brûlés, que la fraîcheur du produit est sujette à caution, que la machine à café débite beaucoup et sans rinçage des porte-filtres, et qu’au final le liquide noirâtre servi tiède ou trop chaud a souvent un goût âcre, voire amer, plat, bref est loin de mériter des éloges.

L’article états-unien signale d’ailleurs plusieurs adresses parisiennes où le divin breuvage est de bonne qualité ; tant mieux ! Notons au passage que ni les tisanes brunes servies là-bas outre-Atlantique au décalitre sous le nom de « coffee »  (aucun goût, de la lavasse) ni les gobelets de carton surdosés  proposés par les Starbucks et autre Coffee Beans ne trouvent grâce à mes yeux. Mais bon, pour être honnête, je dérivais inconsciemment vers l’interprétation suivante : « Les Américains n’aiment pas les cafés parisiens« . Pluriel qui change tout ! il s’agit bien d’autre chose…

Sans que le pluriel soit employé, c’est bien des troquets parisiens, pas du breuvage, qu’il est question dans le second lien que je vous ai indiqué : « Un café à paris – Guide express du café parisien« . Article plaisant, présenté sous forme de BD, et avec lequel je suis pleinement d’accord. Mais on est très loin, là, du goût du café, dont il n’est d’ailleurs pas du tout question.

Café, cafés : dérive du discours – au total, le goût du « petit noir » à 2,80 euros servi sur un minuscule guéridon, avec réticence, en ronchonnant, avec plein de commentaires désobligeants, et sans le verre d’eau plate demandé… quand bien même serait-il délicieux, un pur nectar, ce petit noir, il est quelque part extrêmement désagréable.

Tibert

(*) abus de langage : les Etats-uniens, pas les Américains. Mexicains, Canadiens, Panaméens etc… apprécieront.