Zéro pointé

L’actualité se bouscule, on ne sait plus où donner du blog, alors que ces derniers jours c’était le grand rien ! Oh bien sûr, on pouvait gloser sur la politique… écrire des billets sur la politique politicienne… fumée au vent !  jouez, fifres et tambourins, vous pouvez flûter, tiens ! Non, sérieusement, de vrais sujets de blog, c’est rare, mais en voilà maintenant à la pelle, ça se bouscule, ça bouchonne, allez savoir pourquoi ça fait ça, c’est comme les caisses au SuperMegaBigDiscount.

Bon, il y a la promo du recrutement alternatif de l’ENA… qui échoue au concours. On écrira quelque chose là-dessus, ça le vaut bien, comme dit l’autre. Mais pour le moment, cette perle du Monde-sur-Toile : « Plus de 10 % de morts sur les routes en un an au premier trimestre 2011. » Ben mon colon (et non pas « mon côlon », attention à l’accent, c’est signifiant !), ben mon gars, ça en fait du monde, ça… 10 % de morts… 10 % de la population française ? pas possible, ce serait le fin du Monde… non… voyons voir… 10 % des gens « sur les routes », ceux qui roulent, pardi ! Vous prenez 10 voitures, eh hop, 1 qui part en vrille, tous morts à bord. Affreux, non ? C’est l’hécatombe, la guerre de 14 multipliée par 2.

Ah mais non, le titre était alarmiste, ce n’est pas ce que vous croyez – moi je crois ce que je lis – c’est « plus de 10 % de morts en plus sur les routes », en comparaison glissée, par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Ah bon… donc c’était une ânerie, ce titre… à vrai dire, je m’en doutais un peu… à vrai dire aussi, on aurait pu faire plus simple, par exemple : « Plus 10 % de morts sur les routes en un an au premier trimestre 2011« . Là c’est imprécis, on omet le « au dessus de 10 % », mais l’idée y est… une augmentation de 10 % des tués sur la route. Voyez, entre « plus de 10 % » et « plus 10 % », il y a un gouffre, un abîme.

Et, sur un autre plan, cette nouvelle alarmiste n’en est pas une : c’est du réchauffé, et comment ! car, souvenez-vous, c’est le mois de janvier 2011 qui a pété la barrière statistique, on a déjà largement glosé en haut lieu sur la mauvaise performance de janvier ; donc, tout naturellement, ça se répercute sur le trimestre, c’est mathématique. C’est un scoop d’il y a 3 mois, donc…

Janvier 2011 : verglas, congères, routes-patinoires, DDE impuissantes, plus de sable, de sel, aéroports bloqués par le givre, plus de glycol… la cata ! mais, on vous le dit, le redit, vous êtes – mauvais Français que vous êtes – de mauvais conducteurs, des criminels de la route ! vous auriez dû faire un stage de conduite sur glace, conduire un 4 X 4 équipé de pneus à clous et d’une sableuse sur le pare-choc avant. Inconscients que vous êtes, incorrigibles Français.

Tibert

Logement, saison II – Une blague belge

Vous la connaissez sûrement… « Pourquoi les autobus belges sont-ils plus larges que longs ? – parce que les passagers veulent tous être à côté du chauffeur ! ». Wouaf wouaf (LOL, MDR, rires enregistrés en bruit de fond) certes, elle est bien bonne, mais surtout absurde – et c’est là qu’elle est vraiment drôle – car deux sous de réflexion nous démontrent qu’en largeur aussi bien qu’en longueur, on n’est pas plus « à côté du chauffeur » dans un bus de 10 x 2 mètres que dans un de 2 x 10 m.

… et c’est également vrai quand on passe dans la troisième dimension ! les bus à impériale, façon Rosbif, bien rouges, n’y arrivent pas mieux, et ne passent plus sous les ponts. Mais basta ! cessons d’enfiler la métaphore du bus, et revenons aux dures réalités : on ne fera pas tenir la France entière dans Paris-proche banlieue. Pas moyen, en le faisant en long, en large, en épaisseur. 65 millions d’habitants empilés comme sardines en boîte, pas possible. Ce constat fait, que faire, comme disait Lénine (mais lui le disait en russe, c’est pas pareil !)

Eh bien, on arrête de s’extasier sur Paris (« toi Paris, tu m’as pris dans tes bras »… ), de s’esbaudir de sa « plus belle avenue du monde » – qui n’a même pas de piste cyclable – et l’on admet qu’il y a une vie ailleurs, qu’on peut chanter « Oh Toulouse…« , « Il pleut sur Nantes« , « Il pleut sans cesse sur Brest » (*), « Adieu Venise provençale… » et j’en oublie. On admet que le gâteau et le boulot soient équitablement répartis. On maille le territoire, on relie les voisins, au lieu de s’entêter à la toile d’araignée parigocentriste.

Tenez, un exemple de la connerie ambiante qui nous plombe : les élus locaux – et les entrepreneurs de BTP derrière eux – pleurent tous, quand ils ne l’ont pas, pour avoir enfin une liaison TGV. « Le TGV, viiite !! ou nous mourrons« . La liaison TGV, c’est avec Paris, inutile de l’écrire… et pourtant non, ça ne va pas de soi. Toulouse, Nantes, Clermont-Ferrand… n’ont pas de liaison TGV (vers Paris, bien entendu). Et alors ? à l’heure de l’Internet, des visio-conférences, du mobile vissé à l’oreille, c’est grave, ça ?

Prenez Clermont (…Ferrand, évidemment, what else ? ) : au lieu de gagner 35 minutes sur le trajet vers Paris (400 km) – la belle affaire ! – si l’on gagnait plus d’une heure sur le trajet vers Lyon ? au lieu du TER poussif qui met 2h 30 (pour 200 km) pour gagner les abords de Perrache, si l’on disposait d’une ligne confortable permettant de relier enfin efficacement et fréquemment ces métropoles voisines, en, disons, 1 heure 15 ? ah ça c’est sûr, ça changerait le contexte local !

Et, tenez, si un Parisien et un Clermontois souhaitent se rencontrer, pour signer enfin, par exemple, les fameux contrats de MM. Demesmaeker-Gaston Lagaffe : sachant que les Parigots sont à environ 2 heures de Lyon (et non pas l’inverse, l’inverse je m’en tape, vous suivez ? ), le Clermontois pouvant y aller en 75 minutes, tout ce beau monde  pourrait se retrouver par exemple place des Terreaux devant un pot de Beaujolais – à consommer avec Moderacion – caramba ! Moderacion je l’adore.

Bon eh bien, c’est assez pour cette saison II : musique, générique de fin : DES métropoleS, au pluriel, communiquant entre voisines, voilà la morale de l’histoire ; ça fonctionnerait beaucoup mieux.

Tibert

(*) tout de même, il pleut beaucoup dans l’Ouest, non ?

Où sont les femmes ?

Il paraît que ça chie en Afghanistan- comme d’habitude, d’ailleurs. Ulcérés, semble-t-il, qu’un pasteur états-unien moustachu et islamophobe ait brûlé en public un Coran (comment l’ont-ils appris ? mystère, la radio, internet, les journaux, les images, c’est très très mal vu là-bas en Afghanistan), des milliers d’hommes ont tout fichu à feu et à sang, vu que c’est très très vilain de brûler le Coran (on aurait brûlé l’Evangile, la Bible, la Critique de la Raison Pure, ils auraient applaudi).

On se perd en conjectures, en regardant les photos de ces évènements, celle publiée par le Monde, par exemple : pas une femme ! que des mâles ! comment se reproduisent-ils ? où sont les femmes ? la réponse est claire, connaissant les Afghans : elles sont claquemurées chez elles et sous leur burqa, avec interdiction de sortir ; elles ne pensent rien de la crémation d’un Coran aux USA, pas plus qu’elles ne manifestent, d’ailleurs. La femme afghane ? couchée ! au pied ! pas bouger !

Dans un autre entrefilet sur ce même pays, on pouvait lire ceci :  « Attaque contre une base militaire à Kaboul – Des rebelles afghans dissimulés sous des burqas ont attaqué samedi une base des forces internationales dans l’est de Kaboul (…) les insurgés, équipés de lance-grenades et d’armes à feu, ont péri. » Eh bien, voilà à quoi peuvent servir les burqas : on peut non seulement y planquer des femmes, mais aussi des hommes, des lance-grenades, des flingues… évidemment, ça doit faire une bosse sous la burqa, un lance-grenade… un homme aussi, d’ailleurs. Au total ça fait 2 bosses, oui, mais les bosses n’étant pas à leur place habituelle, on a vite fait de les repérer.

Tibert

L'insoutenable durabilité du développement

Tandis que la pluie martèle les lattes des volets roulants, en ce dernier jour de mars 2011, je suis perplexe, perdu dans des pensées vagabondes. Je viens de lire – dépêche du Fig’machin pompée texto du site Web du Parisien-aujourd’hui en France, c’est ça le journalisme d’auteur – que madame Duflot, Cécile, par ailleurs Secrétaire Nationale des Verts Ecolos Européens, a démissionné de son poste d’adjoint(e) à la mairie de Villeneuve-St-Georges… « elle y était chargée de l’urbanisme, de l’aménagement et du développement soutenable« .

Bon, passons – ou plutôt, tiens, parlons-en ! – sur le fait que cette annonce ne nous dit absolument rien sur les raisons de cette démission. Elle a craqué, madame Duflot ? « burn-outée (épuisée, en français, mais burn-out au lieu d’épuisement, ça le fait mieux, non ? ), burn-outée par les cantonales ? ou bien elle a soudain pris conscience des âneries que la politique politicienne fait faire aux femmes-et-hommes politiques ? par exemple sa copine Voynet, presque aussi verte qu’elle, et qui cumule sans vergogne un poste de sénateur et un poste de maire d’une grande ville ? ou elle a pris conscience de son incapacité à remplir sa mission ? ou elle attend un heureux z’évènement ? ou… bref vous ne le saurez pas, et moi non plus. Tiens, si ça se trouve, elle veut se donner du temps pour préparer sa candidature aux Présidentielles, doubler mâame Joly dans la ligne droite des tribunes ? va savoir !

Mais ce qui est neuf, surprenant, ce sont les termes : le développement n’est plus durable, il est devenu soutenable !! Arrêtons-nous, si vous le voulez bien (parce que vous le valez bien, mais si, mais si…) sur cette terminologie : on en a donc fini avec le durable, ce qui est un aveu d’échec. Il n’y a pas d’amour heureux, disait le poète, et il n’y a pas non plus de développement durable ; en d’autres termes, le développement ne dure pas. Du moins, pas assez, pas longtemps, pas comme on le voudrait (à Villeneuve-St Georges, précisons-le ; ailleurs je ne sais pas). On développe, et zut, ça ne tient pas. Pffffff…

En revanche, on peut le soutenir, le développement, de même qu’on soutient un tas de choses qui en valent la peine, ou pas. On soutient des thèses ridicules, on soutient son équipe… on soutient un développement que je vous dis que ça, vous m’en direz des nouvelles ! dans l’hypothèse contraire, ça devient alors insoutenable, vous en conviendrez. L’insoutenable développement de Villeneuve-St Georges… de quoi craquer, non ? eh ben voilà… elle a craqué  ! c’était pas soutenable.

Tibert

On est choyés

On pense pour nous, on vient au devant de nos besoins, on nous dorlote. La vie devient de plus en plus paisible, sereine, sans stress ni nuisances : nous mourrons bientôt tous en bonne santé.

Tenez, d’ici quelques mois des motos banalisées équipées de radars vous « flasheront » à la volée sur la route, le jour où vous aurez oublié de river un oeil sur la route (des fois que…), un oeil sur les panneaux de signalisation – très importants, les panneaux – et un oeil sur le compteur de vitesse, le plus important de tout. Vous ne pourrez pas dire qu’on ne s’occupe pas de vous.

Tenez, moins de 4.000 tués sur les routes cette année, mais plus de 20.000 dans les accidents domestiques : c’est la prochaine campagne du gouvernement, le permis de bricoler « à points », avec évidemment contraventions pour une mèche de perçeuse qui dérape, « prunes » pour les escabeaux mal calés, et stages payants pour le rattrapage de points.

Elle est pas belle, la vie ? le gaz va augmenter de 5,2 % au 1er avril, ce n’est pas un « poisson », soit plus de 60 % d’augmentation depuis 2005. Sur le marché mondial c’est l’inverse, les prix baissent, mais vous, monsieur Dugenou, avec votre chaudière à gaz, vous avez accès au marché mondial du gaz, vous ? non ? vous vous fournissez chez GDF ? c’est surprenant… ou Antargaz ? Butagaz ? ne cherchez pas,il vous en reste 4 autres à citer, pas un de plus, c’est la « libre concurrence », n’est-ce-pas.

Mais heureusement la municipalité parisienne, qui veille sur vous, chers lecteurs parisiens, et sur vos dépenses énergétiques, ainsi que sur le réchauffement climatique, la biodiversité, les micro-particules, la pollution sonore et j’en oublie, va bientôt interdire aux bistrotiers les chauffages de terrasses  au gaz (les « parapluies »). Les élus écolos en rêvaient, ça les fait marronner que l’on puisse avoir chaud dehors par temps froid, c’est une provocation, c’est contre nature, retour aux vraies valeurs : pull de grosse laine qui sent le suint, casquette fourrée (en fourrure synthétique, évidemment)  et couverture sur les genoux si vous voulez siroter votre cahoua à la terrasse – et en griller une, pour aggraver votre cas. Vous êtes fous ? inconscients ? vous coûtez cher à la collectivité, avec vos proches et probables cancers des poumons (mais combien coûte à la collectivité la survie de nonagénaires atteints de démence sénile et réduits à l’état de légumes, ça…).

La hausse du prix du gaz sera ainsi indolore pour les troquets parisiens, qui n’auront pas de raison d’en consommer : on veille sur nous ! et gageons que cet exemplaire initiative fera tâche d’huile dans les autres municipalités où s’ennuient des écologistes en mal de bonnes idées. Tenez, en voilà une ( bonne idée) : pourquoi ne pas interdire les chasses d’eau, qui sont des aberrations écologiques, et imposer les toilettes sèches, comme dans les parcs naturels aux USA ? gros potentiel pour la filière bois, qui comme chacun sait, est neutre, au plan du bilan carbone. La sciure de bois vendue chez Monop’ et Franprix par sacs de 1 ou 2 kilos, comme la farine… mais attention aux ententes illicites entre producteurs, il paraît que ça se fait.

Dans la farine, peut-être… mais pas dans le gaz, pensez-vous !

Tibert

Qu'est-ce qu'on pourrait bien raconter ?

Le Figues-à-rôts ne sait pas trop quoi aligner sur ses pages électroniques, il faut bien faire de la copie, c’est le cas de le dire, et alors il va pêcher en copié-collé les dépêches de l’AFP, qu’il nous ressert telles quelles, à nous de voir…

Et ça donne ça : « Halliday ne votera jamais pour le FN« . En voilà une information qu’elle est capitale !! on s’en étouffe, on se tape sur les cuisses : Johnny Halliday, ce phare de la pensée politico-sociale, nous désigne le bon choix, ou plutôt celui qu’il ne faut pas faire ! merci monsieur Johnny H., on est maintenant plus lucides, plus forts, avec vous la France ne sombrera pas.

Mais lisez mieux, ou tout simplement, lisez-la, cette dépêche de l’AFP, reproduite brut de fonderie – ce serait fatigant de la paraphraser : vous alliez vous dire, comme moi, que décidément ce malheureux sexagénaire  pathétique dans son déclin ne savait plus quoi inventer pour se faire mousser, pour exister, qu’il ferait mieux de se contenter de chanter ? pas du tout ! tenez :

« Les Français font ce qu’ils veulent mais moi personnellement… »,

« … mais c’est pas à moi de dire aux gens ce qu’ils ont à faire »,

« un artiste n’est pas là pour suggérer politiquement le vote des Français ».

L’AFP, et subséquemment le Figaro, reproduisent ici des extraits d’une entrevue accordée par l’artiste à France-Inter. Monsieur Halliday dit et redit que son avis est personnel, ça ne concerne que lui, il n’est pas habilité à donner des consignes, il est juste un chanteur… mais, tu peux flûter, mon gars, il faut quand même que France-Inter, l’AFP et le Figaro claironnent que Johnny ne votera pas FN, c’est vachement important.

Monsieur Halliday, vous remontez dans mon estime, et votre modestie – normale en l’occurrence – vous honore. Mais que dire de ces scribouilleux à la gomme, qui tartinent ainsi de la copie accrocheuse, abusive, et pour tout dire malhonnête ?

Tibert

…gais ou …guais ?

Faudrait savoir ! Le Monde, au sommaire, ce tôt matin :

« Le premier ministre portuguais sur la sellette« . Ah ? voyons voir, voyons voir… clic… mouline mouline… ça s’affiche… voilàààà…

« Le principal parti d’opposition portugais a annoncé qu’il présenterait, mercredi 23 mars… » : vous voyez ? on se demande vraiment ce que foutent les correcteurs de ce canard. Il est notoire que « g » n’est doux qu’avec « e » et « i » ; avec « a », « o » et « u » il est dur ! dur de dur. Guttural et tout et tout.

Garage, tiens… ça se prononce « guaraje », pas « jaraje »… « guirlande » pour dire « guirlande », pas « jirlande »… « argument », pas « arguument », etc… vous voyez ?

Tiens, une bien triste : Maître Capelo est mort… j’aimais bien maître Capelo. Lui au moins il défendait notre langue (pas lange, langue !), et comment ! un de ses bons trucs:  « un tableau, ça ne s’efface pas, ça se nettoie« . Ou encore – je l’avais dit avant lui – « on ne rentre pas en 6ème, on y entre« . Sûr que lui aurait pointé du doigt les âneries de la page web du Monde, et comment !

Bon, alors c’est clair, c’est « …gais », portugais, pas « …guais ». Et, à propos de « gais », ou pour faire branché, « gays », la société à la pomme mordue, celle qui a des ordinateurs tout blancs, là, a des soucis parce qu’elle a validé une application informatique destinée à remettre les homosexuels dans le droit chemin (comprenez : l’hétérosexualité classique, la normalité, quoi !). Il se trouve qu’un groupe intitulé « Exodus international » a développé un programme qui propose aux homosexuels « de se libérer de l’homosexualité grâce au pouvoir de Jésus« . Jésus en super-héros anti-homos, vous voyez le tableau… il y a décidément des gens qui ont, comme on dit, « un pet au casque », hein ! les groupies de Jésus… le Christ, roi des hétéros… n’importe quoi…

Mais voilà, la maison Apple a donné son imprimatur (*) à cette application – stupide, certes, conne et malintentionnée – et quelle erreur ! quel scandale ! on ose mettre en doute la parfaite normalité de l’homosexualité ! ça pétitionne à tout va, bien évidemment… comment ça, on nous aime pas ? c’est pas possible, pas légal… homophobie… interdiction… censure… procès…

Vous voyez où je veux en venir ? où ça nous mène ? vous aurez sans doute un jour à certifier par écrit et sur l’honneur la pureté et la conformité de vos opinions quant à la sexualité, les races, les ethnies, l’identité nationale, les religions, la délinquance, et tout un tas de sujets qui normalement font débat. Les gardiens du Temple de La Bonne-Expression veillent au respect du dogme. D »ailleurs, Jésus lit dans vos pensées, alors essayez pas de tricher !

Tibert

(*) on a donc peu de chances d’y trouver des bugs, à défaut d’y trouver une pensée cohérente et rationnelle.

Les divisions se multiplient

Nos concitoyens ont encore oublié que la démocratie se fonde sur le droit – et le devoir moral, donc, car un droit qu’on n’exerce pas, ça rouille – de s’exprimer de temps en temps et au coup de sifflet, droit reconnu à chacun de manière arbitrairement égale, agrégé de Droit Public ou caissière chez MolloPrix. Ce droit chèrement acquis, ils s’asseoient dessus, ils boudent l’urne… eh ben quoi, elle est pas belle, mon urne ?

Ben non, elle est pas belle… d’abord les Cantonales on sait pas à quoi ça sert, sinon à désigner qui va organiser le gaspillage du fric du département – nos impôts, donc – dans des ouvrages somptueux et inutiles, des voyages d’études aux Seychelles, des subventions abusives et des allocations mal distribuées.  ? Vous dites ? ah bon, ça sert justement à ça ?

Et puis on nous demande notre avis bien rarement ! heureusement qu’y a les sondages, sinon notre opinion personnelle, y aurait des toiles d’araignées et une bonne couche de poussière dessus. Mais moi les sondages, j’en ai jamais vu, j’ai jamais été sondé, sauf la vessie en 1986. Par contre, tiens, les Suisses, eux, ils le font chauffer, leur droit d’être consulté. On les consulte très régulièrement, et  sur un tas de questions : c’est du sondage, mais grandeur nature, et ça fait fonctionner la démocratie – même si ça aboutit à des conneries, d’ailleurs. On peut le regretter, y a pratiquement jamais de referendum en France, on nous demande pas notre avis. Tiens, Cohn-Bendit en a bien demandé un, de referendum, y a 15 jours, sur le nucléaire : on aurait pu dire ce qu’on en pense… le temps qui se détraque, tout ça. Mais non, notre opinion, y s’en tapent, tu parles.

Et enfin, ça manoeuvre, ça négocie, ça se concerte, y sont fatigants, les politiciens, à grenouiller et se refiler nos votes comme si ça leur appartenait. Mélenchon tire la gueule – fastoche, il a pas à se forcer – parce que les trois autres se réunissent sur une péniche sans l’inviter ; mâame Duflot dit que les Verts, n’est-ce pas… le fils Laurent se souvient, du temps de son père, le rouge… monsieur Fillon aime pas le bleu Marine… tandis que son pote Copé, lui c’est ni bleu ni rose !

Ni gris ni verts, ni gris ni verts

Comme à Ostende et comm’ partout

Quand sur la ville tombe la pluie

Et qu’on s’ demande si c’est utile

Et puis surtout si ça vaut l’ coup

Si ça vaut l’ coup d’ vivre sa vie.

(merci à Jean-Roger Caussimon, ça change agréablement des Cantonales)

Et comme disait le vieux Léo sous sa crinière blanche d’ananar : « Que crèvent les phraseurs, Jean-Roger ! que naissent les chiens fidèles... »

82 % off ? vous aussi ?

Grande nouvelle, c’est la fin de semaine, et il pleut. On va dire que la loi de Murphy, alias « loi de l’emmerdement maximum » est en l’occurrence vérifiée ; sinon on aurait décrété que c’est l’exception qui confirme la règle. Comme ça c’est toujours  conforme aux dictons. D’ailleurs, c’est bien connu, « Qui à la St Joseph perd son fief, à la St Médard marche au radar ! » .

Autre grande nouvelle, le réseau d’ordinateurs zombies « Rustock » a été détruit, ou du moins désactivé. Vous pourrez lire ça, et y découvrir que, si ça se trouve, votre propre bécane servait, à votre insu, à envoyer tous les jours, et plusieurs fois par jour, des tas de messages stupides, frauduleux, mensongers, inutiles, malfaisants, vicieux… à des tas de gens qui n’en avaient que foutre, par exemple toutes ces femmes à qui l’on vantait des offres commerciales pour du Viagra en solde, allant même jusqu’à des réductions ahurissantes, des 80 ou 82 %, n’importe quoi.

Ouvrant ma boîte à lettres électronique, ce matin, je n’y ai trouvé aucune offre de durcisseur de verge, ni de montres d’une grande marque commençant par R… à prix ridiculement bas, ni de diplômes ronflants sans les avoir mérités, bref : rien !! des messages sans intérêt, la SNCF qui veut m’envoyer ailleurs à mes frais, des marchands d’ordinateurs qui m’enjoignent de changer de machine pour la 425 ème fois en 6 mois, un fabricant de GPS qui a les mêmes exigences concernant ses productions… rien d’intéressant.

Au moins, avec les spams, on se marrait un peu. On m’a même, récemment, fait l’honneur d’une tentative d’arnaque à l’héritage, arnaque dite « africaine » – le fric du soi-disant héritier était censé se trouver au Togo, ou en Guinée, j’ai oublié. Le texte savoureux, l’absurdité confondante de cette salade supposée appâter le pigeon m’ont bien diverti pendant quelques minutes… bon, attendons de pied ferme la prochaine vague de spammeurs invasifs et illégaux ; qui sait ? 85 % off ? à ce tarif, j’achète !

Tibert

Japon ? jappons

Un commentaire à mon dernier billet, immédiatement poubellisé car en anglais – ce pourrait être du Paul Auster, du Dickinson, du Woolf, je m’en fous, ce site est « de base » en français – « Japan is in crisis right now » : Le Japon est en crise en ce moment !… le scoupe du mois !… vous le saviez, vous ? les 4 heures de reportages en boucle tous les jours sur le réacteur numéro (au choix, de 2 à 4)  ne vous ont pas permis de prendre la mesure de l’ampleur du problème ? faut-il que ce blog se joigne au concert de commentaires vaseux et approximatifs sur les dangers du nucléaire, sur la neige, le sort qui s’acharne, la hauteur et la puissance des vagues, la détresse des Japonais du Nord-Est ? Oui ? alors : une minute de silence sur ce blog, en témoignage de solidarité avec le Japon, ça le vaut bien.

(……….. une minute…………….)

Bien, passons à autre chose. La Lybie ? ah non, pas la Lybie ! maintenant que les astucieux Russes et Chinois (pétrole, pétrole !), les très très prudents Allemands (pétrole, gaz !!), les machiavéliques Italiens (Berlusconi, ENI), les attentistes-mais-pas-pour-rien Etats-Uniens (mieux vaut un bon dictateur que des va-nu-pieds plus ou moins fondamentalistes et dont on ne sait rien) ont mis des bâtons dans les roues, joué la montre ou traîné les pieds avec assez d’efficacité, maintenant que les « rebelles » n’ont plus que la frontière égyptienne derrière eux, et que les seuls Français et Rosbifs (*)  se sont aventurés en terrain miné et à découvert, quel coup reste-t-il à jouer pour sauver l’honneur ?  comme diraient mes amis québecois – désolé il manque l’accent – :  » ça a point d’allure !« .

Eh bien, chers auditeurs, c’est ici la fin de notre chronique. Il resterait beaucoup à gloser, mais c’est l’heure de mes gouttes.

Tibert

(*) Et les Suisses, donc ! ils ont un vieux et méchant contentieux avec monsieur Kadhafi, et je parie un paquet de cahuètes qu’ils seraient ravis de le voir dégager… mais que faire ? ils sont neutres, irréductiblement neutres.