Et un rapport, un !

La compétitivité des entreprises ? voyons voir… la compétitivité des entreprises… ah oui c’est sûr, on a là un gros problème. Monsieur Gallois,  vous qui êtes un sage, un puits de science et un expert en entreprises, pondez-nous donc un rapport sur les mesures à prendre.

Que faire pour restaurer la compétitivité des entreprises ? euh… attendez le rapport Gallois, attendez…

… et le Rapport Gallois Nouveau est arrivé !

Le rapport Gallois ? mauvais. Pas dans le bon sens. “Réduction massive des dépenses publiques” ? non mais ça va pas, non ? n’importe quoi… allez, on passe à aut’ chose.

Voyons voir… ah oui… salauds de Français, vous gaspillez autour de 30 à 40 kg de bouffe par an. Va falloir nous rectifier ça. Une taxe, tiens, ça serait pas mal.

Tibert

Bricoles

Faute de gros sujet juteux à tartiner sous la plume de l’ordi, j’aligne des bricoles ( “bricole” : partie du harnais d’un cheval qui se plaque sur son poitrail). Tenez, celle-là…

Hier dans le train, qui fut Corail-Téoz mais vit désormais sa fin de vie en Intercités – ça change tout  : voix-off de la préposée à la vente ambulante, café viennoiseries etc. “…. service de vente ambulante… gnagnagna… dans toutes les voitures de pemière et seconde classe“. Bon, et les autres voitures alors ? ben y en a pas. Donc, “dans toutes les voitures“, point-barre, ça doit le faire, non ? ouais, mais bon, c’est pas assez… c’est pas… c’est trop court !

Enflure, enflure. Tenez, autre chose : le Figues à rôts nous régale d’un :
Fantastique time-lapse du dernier voyage d’Endeavour
ça oui, ça le fait, et comment, le time-lapse ! l’intervalle de temps, en langue banale et pas assez ronflante. En fait, en français, le déroulement, ou mieux, le moment : “fantastique moment du dernier voyage… ” ; mais aussi, plus concis, aussi clair et plus élégant, “fantastique dernier voyage…” (*) ; mais non, ça ne ronfle pas assez, il faut du jargon amerloque, du time-lapse.

Enflure toujours… et pour finir, tenez, cette affiche pirate et féministe sur les murs de Paris, commise par le NPA, alias le DALCR, le Dernier Avatar de la LCR trotskyste :

Notre corps est à nous !

Contraception et avortement libre et gratuit.

Certes leur corps leur appartient. Certes la liberté de contraception et le choix d’avorter ou pas sont des conquêtes de la démocratie, qu’il faut défendre. “Libre”, j’abonde donc, je suis d’accord. Quant à suivre le NPA sur le reste, j’hésite. Car suivons cette logique :

– Mon uterus m’appartient, donc je dois pouvoir avorter gratuitement.

– Mon estomac m’appartient, donc je dois pouvoir me nourrir à l’oeil.

Tiens j’ai une petite faim… si j’allais bouffer chez Laurent, en bas des Champs-Elysées (Paris 8ème), il y a de la salade de mâche aux truffes blanches, c’est gratoche.

Tibert

(*) il s’agissait de la dernière parade de la navette avant de partir à la casse, dans les rues de Los Angeles.

Du flot impétueux des lois en devenir

Allez, avant les sujets qui fâchent, les sujets légers. Je lis, un peu de tout, les emballages de biscuits, les dépliants publicitaires, les romans lisibles, les… bref je lis, et j’ai souvent l’occasion de relever des perles. Releveur de perles, ça c’est un métier qu’il est bien ! tenez, c’est un polar suédois qui se passe en Scanie (la Côte d’Azur de là-bas), et c’est traduit en français, oeuf corse, je n’entends que couic au suédois méridional. Le commissaire Velet vient de prendre une prune sur son pare-brise…

(…) Le procureur Annette Brölin [une belle jeune femme, NDLR] sera obligée de venir au tribunal me rappeler à mes devoirs.

Il jeta le papillon dans la boîte à gants et se dit de nouveau qu’elle était très belle. Belle et séduisante. Puis il pensa au petit pain…

Superbe et fascinante boîte à gants… ça fait au moins deux fois que le commissaire s’excite sur sa beauté, sa séduction.

Bon, c’est pas tout ça, mais après la culture, le coup de gueule. Notre ministresse du Grand Paris, la Très Verte Duflot,  veut une loi. Une loi pour cadrer les opérations de la zone dite de “La Défense”, parce que, paraît-il, ça yoyotte là-bas, il y a des embrouilles, etc.

Et si la concierge de l’immeuble voisin sort les poubelles en faisant du raffut sous sa fenêtre à l’heure où elle [Mâame Duflot, NDLR] roupille encore, il va falloir une loi. Quand on est ministre, on fait des lois, non mais.

Puis-je humblement rappeler à notre ministre de la Grande Ville Verte (verte, la ministresse, pas la ville, ah là là !) que les lois, moins il y en a, plus c’est lisible, efficace et pérenne, que c’est censé être d’intérêt général, donc le nouveau rond-point à la sortie sud-ouest de Villevieille-les-Gonesse  n’a pas besoin d’une loi. Nous croulons sous des monceaux de lois, raturées et amendées, qui plus est, des centaines de lois sont obsolètes et / ou jamais appliquées, bref la production massive de lois ineptes, inutiles ou les deux, est une tare de notre démocratie. Les lois, c’est comme les trous dans le gruyère : moins il y en a, meilleur c’est.

Tibert

Petites et grosses canailles, bis

La découverte d’un vaste réseau familial d’enrichissement illégal via des membres installés au Maroc (producteur de cannabis), à Paris (royaume des consommateurs de cannabis) et à Genève (fief des blanchisseurs de fric) me laisse à penser qu’on a trouvé là le paradigme de l’hypocrisie sociétale qui entoure cette question. Le paradigme : la forme cristallisée de la connerie qui règne sur le problème du cannabis.

On ignore si l’élue Verte – verte comme la couleur des feuilles de cannabis – du 13ème arrondisssement de Paris, membre de cette “famille”, a démissionné, va démissionner, a démenti ou va démentir avoir démissionné. On ignore également si les 400.000 euros en liquide trouvés chez elle derrière le pot de crème de nuit sont venus chez elle à pied, n’y sont pas venus mais si, mais non, mais si, s’ils se trouvaient là à l’insu de son plein gré, si c’était pour faire les courses au Franprix du coin. Ce qu’on sait et qu’on voit c’est que le microcosme Rose-Vert est en émoi, ciel ! mon Dieu ! c’est affreux ! abasourdis, meurtris, tout ça : on les plaint (*).

On comprend mieux ainsi pourquoi on s’obstine en haut lieu à maintenir le cannabis dans la classe des drogues dures, cocaïne, crack, héroïne, amphétamines et j’en passe : l’illégalité permet certes aux petits malins, guetteurs, dealers, fourmis approvisionneuses, de se faire des fins de mois confortables ; mais elle permet aussi et surtout aux gros malins de se faire des couilles en or.

Qu’on en finisse avec ce cache-cache : le cannabis est dangereux, c’est évident, oui, certes, j’en suis bien d’accord. Pas plus, et plutôt moins que l’alcool, pas beaucoup plus que le tabac, du même tonneau que les anxiolytiques que l’on prescrit à tours de bras en France (sans parler du tandem anxio-alcool, waouhh !). Mais le cannabis est la cause d’une grande confusion dans la répression anti-drogue, complique inutilement le travail de la police, encombre inutilement les tribunaux. Qu’on réprime donc plus efficacement la vente et l’usage des drogues dures, et qu’on organise le marché légal du cannabis – avec les mêmes contraintes et les mêmes préventions que pour l’alcool, bien évidemment. Ce sera au gouvernement de se faire des couilles en or, mais ça il a l’habitude, et puis c’est plutôt une bonne nouvelle, ce sera autant qu’il n’ira pas chercher dans nos poches (on peut toujours rêver…).

Tibert

(*) Il y a pourtant des Verts, et même des Roses lucides, ça existe, tenez, le Ministre de l’Educ’Nat’, par exemple, et qui ont compris pourquoi le cannabis doit être légalisé, au moins en ce qui concerne la consommation personnelle.

Tournantes à 14 : à la queue, comme tout le monde !

On le sait, on le voit tous les jours, la Justice française est complètement naufragée. Naufrage chronique, d’ailleurs, qui n’inquiète plus personne – sauf moi. Abominablement lente, empêtrée dans des textes devenus inextricables, incapable de faire appliquer les peines, par faute de manque de places en taule, ou de solutions alternatives efficaces, et affligée de surcroît d’une propension dommageable à la sollicitude envers l’agresseur, le pauvre !  avant la victime.

Tenez, le procès des “tournantes” sur 2 filles, tout récent : il y a 13 ans maintenant que ça a commencé. Treize ans : une paille ! le temps de l’oubli, de la page tournée, le temps de trouver que ma foi ces braves gens sont tout à fait, dans l’ensemble, de braves gens, et de les acquitter assez massivement, faute de preuves suffisantes.

Il eût fallu que les victimes stockent froidement les divers échantillons de sperme, prennent des enregistrements audio voire video, planquent un huissier sous le charbon dans la cave, des photos de leurs stigmates, etc… là, évidemment, on aurait eu des arguments à charge, tandis que là, que voulez-vous, 13 ans après… “elles étaient consentantes“, et hop, la bonne excuse.

Moi je vous pose la question : qu’est-ce que c’est que cette image des femmes quand elles sont réputées capables de “consentir” à se faire enfiler à la queue-leu-leu par 14 types, dans les caves des cités, de manière habituelle, répétitive, pendant des mois, des années ? et quelle image des hommes, capables de s’insérer sans états d’âme dans ce genre de file d’attente ? où est le bonheur là-dedans ? l’amour ?

L’amour… allez, arrêtons de proférer des grossièretés.

Tibert

Exercice de logique DSK-ienne

J’ai entendu et lu des extraits de réponses de monsieur DSK, alias Straus-Kahn, à des journaleux qui le pourchassaient de leurs micros et de leurs questions jusqu’en Corée (du Sud, la Corée, ça va de soi).

a) ” Je ne fais aucun commentaire sur la politique actuelle de la France“.

b) ” Quand quelque chose est bien, je le dis“.

Exercice : partant des assertions a) et b), explicitez l’opinion de monsieur DSK concernant la politique actuelle de la France. Je ramasse les copies dans 3 minutes.

pcc, le logicien fou.

Croissant pur beurre, suite

On me dit, on me dit… bien des choses sur mon précédent billet : l’affaire du pain au chocolat. Des inepties, des anathèmes, mais aussi des remarques pertinentes. Comme celle-ci : certes, monsieur Copé cite des faits réels, un exemple peut-être vécu : un gosse s’est fait piquer son pain au choco parce que des musulmans abusifs et agressifs ont estimé que LEUR Ramadan s’imposait à tout le monde. Mais, objecte-t-on (…taine et tonton),  pourquoi monsieur Copé cite-t-il ça, précisément ça, au lieu de citer autre chose, que sais-je ?  les pratiques scandaleuses des centrales d’achat de chez Carrouf’, MaMoutte, AuxPrés etc ?  hein ? ça aussi c’est un sujet de préoccupation. Les salades achetées 24 centimes au maraîcher de St Julien de Concelles, et qu’on retrouve à 1 euro 35 sur les gondoles des supermarchés… allez-y donc manger 5 légumes par jour, pour voir…

Et l’on me rebat les oreilles de la stigmatisation – la tarte à la crème du moment, la stigmatisation, ça stigmatise à tout va -,  de la course après le FN, de la dérive droitière de l’UMP.

D’abord, dérive droitière ? je ne vois pas où l’UMP a pu être perçue comme ancrée à gauche. Ou alors elle a levé l’ancre depuis jolie lurette. L’UMP est à droite, et c’est très bien comme ça, il faut des repères dans la vie. Si tous les partis étaient du même bord, la barque républicaine chavirerait.

La course après le FN ? certes… poids électoral intéressant, le FN. Je dirais… des appels du pied. Et alors ? le PS a bien fait des risettes aux Verts Ayatollahs, le Centre a caressé le PS dans le sens du poil : c’est le jeu des alliances et des renvois d’ascenseurs, rien que de très normal, s’agissant de partis.

Quant à la stigmatisation, alors là, les stigmates c’est une marque déposée Jésus-Le-Fils-de-Dieu. Le roi des stigmates, c’est lui, même qu’il les a fait toucher à Thomas, cet incrédule : “et des stigmates comme ça, hein, t’en as déjà vu, des comme ça ? “. Mais qu’est-ce, la stigmatisation ? un stigmate c’est une plaie en voie de cicatrisation, ou une cicatrice. Stigmatiser, c’est le fait de marquer pour, justement, laisser une cicatrice. Eh bien, si une entité a des travers condamnables et qu’elle s’obstine – par exemple, un groupe religieux décidément intolérant et conquérant –  je la marque négativement, et ça me paraît bien normal. Donc je la stigmatise ? si vous voulez… vous préféreriez que je la tacle ? ça vous plairait, “Copé tacle le vol du pain au chocolat ?” oui ? vous avez des dispositions pour le journalisme.

Tibert

De l'orientation politique du pain au chocolat

Ouh là là, mes amis, les voyages sans téléphone ni Internet c’est aff-ffreux ! Obligé de se taper des cafés dans les cafés où l’on trouve, miracle, un accès wi-fi (prononcer houaïe-faïe) gratoche. Forcément, ça énerve… mais bon, on a survécu.

Je reviens, et que vois-je ? qu’entends-je ? c’est ex-ac-te-ment pareil qu’avant mon voyage. Normal-Moi est normal, le PS continue de planifier le siphonnage systématique des poches des contribuables, nous avons toujours des armées mexicaines de parlementaires, de conseillers régionaux et généraux, de jardiniers, de mécanos et de cuistots fonctionnaires, fonctions régaliennes s’il en est. Mais bon… peut-être un jour, qui sait, une première-ministresse, ménagère avisée, s’avisera qu’on devrait fonctionner plus modestement, c’est-à-dire au niveau de nos moyens (nos moyens : ceux des contribuables, pas ceux des élus, je précise !).

Mais je lis aussi, et quelles vagues cela ne suscite-t-il pas, que monsieur Copé a embouché la trompette du racisme anti-gaulois, anti-“souchien”, anti-blanc. Et il récidive, le bougre, via l’exemple du pain au chocolat arraché des mains du pauvre enfant qui n’aura pas eu son goûter pour cause de Ramadan obligatoire. Et je me dis que monsieur Copé, contrairement à ce qui se dit, n’a pas forcé son trait. Car quel tollé aurait-ce été s’il avait cité, non un pain au chocolat, mais une tartine de rillettes pur porc ? hein ? l’horreur totale, on l’a échappé belle.

Donc, relativisons, ça aurait pu être plus pire, comme on dit à Montréal. Il m’est d’ailleurs revenu que l’an dernier, se promenant tout en mangeant une viennoiserie, une jeune femme assez métissée blanc-antillais, bref un peu foncée de peau, s’est vue apostropher en arabe, puis, devant son incompréhension, en français, car elle violait le jeûne du Ramadan. Elle répondit assez vertement et on en resta là. Personnellement, je m’abstiens de manger quand je traverse, les jours de Ramadan, les rues fréquentées par les Maghrébins : c’est de l’autocensure ? non, de la prudence.

Mais je vous pose la question : en quoi le pain au chocolat confisqué par un musulman zélé et abusif  tient-il du discours de droite-droite ? tenez, je vous cite, sous Louis XIV, après l’abrogation de l’Edit de Nantes, le cas –  scandaleux, évidemment scandaleux – des curés catholiques qui faisaient l’appel à la messe du dimanche, et gare aux paroissiens qui ne pointaient pas ! qu’en dites vous ? que c’était scandaleux, je vous l’ai soufflé plus haut, une inadmissible atteinte à la liberté de culte, etc. Vous avez raison. Donc, fustigeons la tyrannie de la Calotte, ça c’est valable ; quant aux abus symétriques des musulmans trop pieux, il convient, et ça c’est de gauche, de s’en accommoder, c’est ça ? j’ai bon, là ?

Tibert

Lôcoste a encore frappé

La SNCF, dans un esprit d’équité, continue à traiter comme citoyens de seconde zone ses “usagers” (clients, en français) non té-gé-vé-isés, qui se tapent les restes des Coraux (? les coraux ? les trains Corail, quoi, soupirail corail vantail etc…) qui fonctionnent encore à coups de papier collant et de bouts de ficelles. En 2025, qui sait, les Arvernes, les Massifs-Centraliens auront peut-être l’insigne honneur de rallier en Tégévé la Ville-Lumière que le Monde nous envie, sans laquelle n’existeraient ni le Paris-Beurre ni le Paris-Brest ni le filet de boeuf à 35 euros le kilo.

Pendant ce temps le TGV, le train que le Monde nous envie, bénéficie de toute la sollicitude 1°) de ses exploitants 2°) des journaleux. Tenez, le Figues-Haro nous régale ce matin d’un “TGV low-cost lancé au premier semestre 2013“. Le principe : vous achetez votre billet en ligne (tant pis pour vous, bouseux qui n’avez pas l’ADSL, le 3G+ ou la fibre optique) sur la Toile, vous vous coltinez vos bagages à pied jusqu’au au fin fond de la gare de banlieue de Bécon-les-Chevreuse, et vous poussez pour démarrer le train. Des éclairages individuels sont disponibles en y insérant 4 piles alcalines AAA. On peut apporter son manger.

Mais ce qui est remarquable, et ce pourquoi ce billet a été écrit, c’est encore low-cost-le-retour. Les journaleux du Figues-Haro a-do-rent les anglicismes. Le ou la Fashion Week, le ou la Street Food, tout ça… que voulez-vous, la promotion du Rosbif a ses exigences. J’ai déjà fait remarquer que ce n’est pas bas-coût, mais bas-prix : les coûts bas ? on n’en sait absolument rien, et on s’en fout – seul le prix à payer et le service rendu importent aux usagers (aux clients).

Hélas le français (tout comme l’italien) ne dispose pas de “cheap” (5 lettres), billig” (6 lettres), et autres “barato” (6 lettres), qui, c’est merveilleux, expriment “bon marché” en un seul mot. Ah si l’on pouvait tout exprimer en mots simples, courts, quel bonheur pour les journaux. Le rapport images/ texte s’en trouverait grandement amélioré. Je ferai juste remarquer que “low cost” (7 lettres) ne fait pas mieux que “pas cher”, qui, vous me l’accorderez, a exactement le même sens que “bon marché” (9 lettres, interminable !). “Un TGV pas cher lancé au premier semestre 2013“, aurait pu titrer le Fig’Machin. Hélas, ça ne le fait pas, c’est juste du français.

Et puis, tiens, à propos de trains… Low-low-Cost, hein, ça la fout mal.

Tibert

Salmigondis blasphématoire

Un cheval, une alouette : la recette du pâté d’alouette.

Henri Bauchau est mort… avant-hier. A Louveciennes, banlieue parigote. Ecrivain Belge, comme Amélie Nous-tombe, mais sans chapeaux destinés à relever la fadasse et maigre soupe littéraire. A tenter de trouver des échos de cette mort dans les canards, on perdrait son temps : Bauchau ? connaît pas. Tant pis pour eux.

L’Assemblée des Départements tenait congrès… “Les départements cherchent un sens à leur existence“, titre L’Hibernation. Quel sens ? le sens de la sortie, on l’espère ! pouvoir aller à cheval en un jour, pas plus, à la Préfecture… allez, du balai les départements, si l’on passait au 21ème siècle ? la Région fera farpaitement l’affaire, ça amincira les structures de gouvernement, leur donnera plus de réactivité. Amincir ça fait du bien – voyez Normal Premier, comme il est plus alerte depuis qu’il a minci.

Le blasphème est partout. Maintenant on veut traîner en justice (civile,laïque, hein, justice laïque !) ceux qui “blasphèment” une religion, les accusant de mettre en danger la vie d’autrui. En somme, plutôt que de s’opposer aux enragés et aux excités, on s’attaque à ceux qui risquent de contrarier les enragés. Chuuut ! faut pas les réveiller, ça les rend désagréables.

Notez bien, le blasphème c’est l’injure envers son Dieu – le sien, ou à la rigueur ses représentants patentés. Bien entendu, dans un état qui se réclame et s’inspire d’une religion obligatoire, le blasphème est un délit… tenez, en France, en 1766, le Chevalier de la Barre, qui avait omis de saluer une procession (catholique, what else ? ), eut le poing droit coupé, la langue arrachée, et fut décapité avant qu’on brûle son corps (insigne clémence obtenue en appel, car “normalement” le programme des réjouissances prévoyait le bûcher sans décapitation). Qui c’est qui veut pas saluer la procession, maintenant ? hein ? non mais…

Personnellement je doute fort que les gars qui caricaturent Machin ou Truc y croient, à Machin ou Truc : il ne s’agit donc pas, en ce qui les concerne, de blasphème : ce sont des entités abstraites qui ne leur sont rien, on ne blasphème pas rien. Et dans un état laïc, le blasphème ne dérange que les religions concernées ; la Justice n’a pas à en connaître. Que les grands Mamamouchis offensés les excommunient donc, ou équivalent, ça leur fera les pieds, aux caricaturistes.

Tibert