Salomon et les frais de bouche(s)

Notez bien, amis lecteurs, que “frais de bouche” donne des contrepêts intéressants :

– Boue (ou bout ?) de Frêche  (les Montpelliérins et leurs super-impôts locaux apprécieront)

– Brêche de fou.

– C’est à vous, si vous en trouvez d’autres.

Mais bon, je vous entretiens ici du duel féminin qui oppose madame Nathalie Kos… bon, NKM, quoi, et madame Anne Hidalgo. Des critiques acerbes et assassines fusent de part et d’autre. Et, tenez, madame NKM –  ça va plus vite comme ça, décidément – se verrait bien les supprimer, les “frais de bouche” à la Mairie de Paris. On lira avec intérêt l’article des “Décodeurs” du Monde, équipe dont l’impartialité fait plaisir à voir, pour une fois qu’on peut le noter – et qui, ici, ne déconnent pas. Non, les “frais de bouche”, erreur madame NKM, c’était chez les, et du temps des Chirac / Mairie de Paris, et chez les Chirac ça douillait ferme, les frais de bouche !

Mais il s’agit ici des cumuls de pensions, indemnités, retraites, salaires… divers et variés, des deux côtés, si je puis dire, et ces cumuls d’émoluments ne sont, ma foi, pas insignifiants du tout, si l’on veut bien additionner.

Tenez, le jugement de Salomon – pas Salomé, Salomon ! – siéra bien à nos deux candidates à la magistrature suprême et parisienne : renvoyons les, ces dames, dos à dos, à travers deux commentaires des lecteurs des “décodeurs” sus-cités :

– “visiblement, cela ne dérange personne qu’Anne Hidalgo ait cumulé pendant si longtemps son traitement d’inspectrice du travail avec son activité de première adjointe à la Mairie de Paris et de conseillère régionale. Je note par ailleurs qu’elle a fait valoir ses droits à la retraite de l’inspection du travail à …51 ans. Sans que cela n’étonne personne, ni n’intéresse aucun journaliste…”

NKM a été, députée + maire + conseillère régionale ; députée + maire ; Secrétaire d’Etat + maire ; Secrétaire d’Etat + maire + conseillere régionale. Elle a été contrainte de démissionner du conseil régionale d’Ile de France car son absentéisme a été dénoncé publiquement avec un taux d’absence relevé de 75%. Bien sûr, pendant ce temps, elle a cumulé les indemnités…”

Il y a encore du pain sur la planche, amis lecteurs, pour faire évoluer les moeurs quelque peu dispendieuses de nos élues et élus. Moeurs dispendieuses, hélas, à nos frais –  de bouche, entre autres.

Tibert

Les journalistes sont mieux informés…

..que les ministres !

Voyez cette pauvre madame Taubira, quand Le Monde, Le Canard Ligoté, Mediapart, et j’en oublie, nous bombardent de scoops-violations-du-secret-de -l’instruction, elle, elle ne savait pas. Non non, je vous assure, et elle vous l’assène, la Garde des Sceaux en savait moins que les gratte-papiers des journaux. Encore heureux qu’on a les journaux pour nous renseigner !

Et le Ministre de l’Intérieur ? lui aussi il faut qu’il lise dans le Canard Entravé qu’il était au courant des écoutes, sinon, non non, pas du tout, il était pas au courant.

Remarquez, monsieur le Premier M., notre Ayrault, là, lui il savait, finalement. Au début, avant-hier, il savait pas, il tombait de l’armoire. “Sarko sur écoutes ? ah bon ! vous êtes sûr ? ah tiens… béh non, je savais pas”  ; et puis ça lui est revenu. Bon sang, où avais-je la tête ? si si, on me l’avait dit, effectivement. Mais vous savez, on me dit tellement de trucs, ça entre par une oreille, ça sort par l’autre.

Au fait, que je vous dise, monsieur Pujadas“, ajoute le Premier M. dans un extrait vidéo rigolo, “dans le cadre de la circulaire gnagnagna… fait nouveau… trafic d’influence… la Garde des Sceaux était au courant, et moi itou, depuis le 26 février.”

On nous prend vraiment pour des pommes !

Tibert

Si ma tante en avait deux,

… ce serait tès grave. Vous vous rendez compte ?

Je cite : “Si ces faits étaient avérés, il y aurait alors des choses extrêmement graves qui se seraient passées », a estimé hier sur BFMTV Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, à propos des soupçons de trafic d’influence qui pèsent sur Nicolas [Sarkozy] (et le reste de l’article du Parisien, il faut payer pour le lire, je passe mon tour).

Voilà : on a des soupçons ! des soupçons, forcément, sur Sarkozy l’infâme, la Bête Noire des juges et des journalistes (ça fait beaucoup). Déjà que c’est lui qui a dégotté ce Buisson, là,  c’est forcément sa faute si on l’enregistre à son insu. Non content de se faire espionner par ses collaborateurs, on lui a trouvé une autre possible casserole – si ces faits étaient avérés, bien entendu : trafic d’influence et violation du secret de l’instruction. Si les faits étaient avérés, on pourrait  lui imputer la bande à Bonnot.

La violation du secret de l’instruction, chers amis journaleux du Monde, du Parisien et d’ailleurs, vous y pataugez gaiement en l’occurrence. Qui c’est qui crie à tous les vents et sans aucune preuve ce que les juges sont seuls censés échafauder, supputer ?

Tenez, le comble de la tartufferie, “Le Monde” nous régale d’une video sur ces croustillantes et supputatoires fuites d’enquête :  et on nous balance des conditionnels accusateurs à tout-va, on lâche les chiens, mais le journaleux-enquêteur répète à qui mieux-mieux “il faut rester très prudent“… “si les faits sont avérés”… “c’est une piste d’enquête“. Admirable. Comment montrer d’un doigt accusateur d’un air faussement interrogatif.

Bref : cette “vaste affaire de violation du secret de l’instruction et de trafic d’influence” arrive à point nommé pour masquer un bide dans la recherche assidue, obstinée, de financements de campagne par Kadhafi. Que dalle, on n’a rien trouvé, hélas, reste donc à nous exhiber triomphalement, histoire de ne pas revenir bredouille, ce supposé, va savoir, peut-être, si c’était avéré… cet hypothétique “trafic d’influence” gravissime et qui ébranle la République, ce souhait d’un copain de Sarkozy de se voir muter à Monaco – ce qui ne s’est pas fait. “Si les faits sont avérés”, le Petit Nicolas n’a pas le bras si long qu’on le dit.

Mais que ceux qui n’ont jamais tenté – du temps où c’était encore possible – de faire sauter un PV par le beau-père de leur coiffeur lèvent le doigt, ils auront gagné toute mon estime.

Tibert

PS : Je viens de le capter sur ma parabole perso, c’est un scoop, cet échange téléphonique révélateur :

– Allo c’est toi Brice ?” (ou Claude, ou…, j’ai mal entendu)

– Ouais, salut Nico. Dis-moi, combien il t’a refilé, déjà, Mouammar, pour ta campagne 2007 ? je me souviens plus le chiffre…”

– Ouhlalahh, ça va chercher dans les… attends voir… boucoup, ça oui. Et en paquets de 50.000 dollars dans des sacs de toile banalisés, tu penses bien.”

– Ah OK merci du tuyau, c’est pour mes statistiques. Salut, à plus !”.

Mais chuuut, c’est le secret de l’instruction.

L'art de lâcher les boules puantes

D’ici la fin du mois nous aurons changé – ou pas – nos équipes municipales. Travail herculéen pour ce pays qui détient le record absolu du nombre de communes : 36.000, soit moins de 1.700 habitants par commune, en moyenne. Situation conne, ridicule, coûteuse, invalidante, mais c’est comme ça, y a pas moyen de changer ça, il faut des élus partout, et jusque sous le lit.

Mais ce billet vient ici saluer la fine stratégie destructrice de nos amis Socialistes, ou proclamés tels. Chacun sait que les sondages sont en berne pour FH, l’homme au scooter furtif de l’aube, et JMA le factotum, les célèbres duettistes de là-haut. Popularité au ras des pâquerettes, vote-sanction gnagnagna… les Municipales fleurent bon la cata et la Berezina pour ces messieurs-dames. Mais, mais…

Mais il y a les affaires, Dieu soit loué. Faute d’être bons, montrons que les autres sont mauvais. Et voici notre Copé-UMP avec son croc-en-jambe financier, une sombre affaire assez ancienne de boîte et de chiffres bidouillés ; et voilà l’équipe sarkozienne avec son chausse-trape Buisson, enregistrements croustillants et gênants etc. On y découvre des révélations décoiffantes, ébouriffantes : “Ah celle-là, quel boulet ! – ah ça c’est sûr, tu peux le dire, ah la la, tiens passe-moi le sel“.

Bon, ce qu’on dit off the records (en aparté) et le discours officiel, chacun sait que ce sont deux choses bien différentes. Que Machine est une conne, et Schmoldu un raseur, bon, paroles, paroles, bons mots… mais ici off the records est malencontreusement enregistré – et étalé au grand jour.

Mais QUI a piqué, stocké, armé ces pièges ? car le Buisson, le malfaisant qui a 1° enregistré, 2° conservé ces enregistrements, 3° les a laissé traîner, a terminé de sévir en mai 2012 ; ça fait maintenant bientôt 2 ans que son dictaphone  ne produit plus de vacheries confidentielles. Pendant 21 mois, donc,  “on” a gardé ça bien au chaud, en prévision de, attendu le bon moment, et balancé la purée… juste avant les Municipales.

Vous ne me ferez pas croire que tout ça vient “comme ça vient”.  Monsieur Désir, Harlem, a raison : il faut une commission d’enquête parlementaire, il faut que nous sachions, il faut que la Justice passe, et sec. Quelle est la teneur complète de ces enregistrements “dans la nature” ? quels secrets-défense ont été interceptés ? le code de la bombe A, peut-être ? qui est mouillé ? jusqu’où ? au bénéfice de qui ? c’est une trop grosse boule puante, celle-là.

Tibert

Et un casque à pointe, on peut ?

La FIFA, la fédération internationale de foot l’a décidé : les joueuses, joueurs, Lesbien-Gay-Bi-Trans (et j’en oublie sûrement) joueurs/euses de football pourront désormais porter un couvre-chef, confessionnel ou pas, pendant le jeu.

Les Sikhs : un turban – et la barbe, évidemment – mais le turban devra résister aux chocs des coups de tête, et ne comporter aucun dispositif à ressort ni matière dure.

Les musulmanes, musulwoumanes etc : un voile islamique. La burqa reste toutefois interdite, on se prend les pieds dedans, et c’est trop chaud. Attention : un voile non fixé par des épingles, broches… ce qui serait dangereux. Je suggère un peu de colle forte, si Allah n’y voit pas d’inconvénient.

Les juifs pieux et juives pieuses : pour les jours de la semaine, la kippa ou la perruque sont des incontournables, sans épingles ni broches, évidemment. Pour les plus pieux des pieux et les samedi, le “shtraïmel“, ce chapeau-carton à chapeau bien cylindrique et richement bordé de fourrure fauve est indispensable – bonne nouvelle, ça amortira les chocs du ballon dans le jeu aérien. Remarquez, Hiahwé ayant expressément interdit de jouer au foot les jours de shabbat, le shtraïmel ne devrait pas trop se rencontrer sur les terrains. Pensez, un sikh à turban et un juif pieux à shtraïmel se disputant un ballon haut…

En contrepartie, et pour équilibrer, ces stupides chrétiens n’ayant aucun interdit vestimentaire ou alimentaire pour emm… le reste de la population, je conseille vivement aux footeux chrétiens démonstratifs et évangéliques de se mettre une croix en tissu sur la tête, avec ou sans le Christ dessus, mais sans les clous, évidemment. Y a pas de  raison,  zut, quoi.

On va bien rigoler : les équipes de foot étant de plus en plus multicolores et multi-culturelles, ça va cacophoner dur sur les terrains, côté couvre-chefs. D’ici que ça finisse en guerres de religions…

Tibert

Pffft, cinq fruits et légumes !

Eh non, désolé, il n’y aura que deux fruits-et-légumes aujourd’hui, je n’ai pas le courage, le temps et l’inspiration à traiter 5 sujets. Je sais, je vais me faire gronder, les gros yeux, mauvais Français, et les 45 minutes de marche, et “pour ma sécurité”, et fumer dans les toilettes peut porter atteinte aux détecteurs de fumée, etc.

Premio : Monsieur Valls, dans le demi-cercle (l’hémicycle, en grec, mais revenons aux fondamentaux) apostrophant M. Goasguen, suite à une question de ce dernier sur la casse à Nantes :”… vous en venez, vous, de l’extrême-droite“. Certes, certes ! Il n’est que de lire les pages wiki sur monsieur Goasguen, c’est indiqué assez clairement, il a été jeune et d’extrême-droite (*).

Ce qui est rigolo, c’est de survoler les curriculi vitae de nombre de ces messieurs du PS qui de nos jours rondifient du bide derrière le gilet de leur costard 3 pièces. On y découvrira moult anciens (?) trotskistes, plus rarement maos, anars… eh oui, ils ont été jeunes et d’extrême-gauche (*).

Ce n’est pas pareil ? non, sauf que ça se vaut en matière de prétentions : foutre en l’air la démocratie. Et que ça se vaut aussi en bilan de malheurs, atrocités, cadavres, là où ça a fonctionné. Un partout, la baballe au centre, monsieur Valls, il faut combattre tous les extrêmes, sans distinction de latéralité.

Deuxio, Je lis ça :

La CSG non déductible ! le hold-up fiscal à l’état cristallisé, qui refait surface, après la première mouture façon Rocard, sous Tonton. On veut donc nous refaire ce coup dégueulasse, des fois que, besoin de fric, vous comprenez…

Attends que je t’explique, ami pigeon  à a plumer : tu payes la CSG, bien forcé : civisme, effort collectif gnagnagna, mais ça n’est pas décompté de ta déclaration de revenus ! comme si tu ne t’en étais pas privé, de cette putain de CSG. Et donc tu payes des impôts, entre autres, sur le montant de la CSG qu’on t’a prélevée. La double peine, quoi. C’est pas beau, ça ? moral ? social ? socialiste, à tout le moins.

Tibert

(*) Tout le monde peut se tromper, soupirait le hérisson mâle en descendant, dépité, d’une brosse à chaussures.

Comment prendre ses congés-maladie

Je vous entretiens ici des champions de l’absentéisme non planifié (quoique…) chez les fonctionnaires municipaux. Un site nous en parle, relayé par Le Figaro et Le Point, forcément, pour nuire, vous pensez bien, et nous donne le palmarès des villes où les employés municipaux sont les plus transparents, absents, indisponibles, pas à leur poste – en dehors de leurs congés légaux, évidemment.

Palme d’or : Montpellier – 39,16 jours d’absence par an, loin devant Grenoble, médaille d’argent avec 35,45 ; puis Strasbourg (31,96).

Cuillère de bois : Besançon – 14,16 jours d’absence par an “seulement”.

Voilà… bien entendu ceci ne comprend pas les congés payés, soit 5 semaines, plus les jours fériés légaux, genre 14 Juillet, Ascension etc. A la grosse, donc, à Montpellier ça fait 39 + 25 + 4 = 68 jours ouvrés d’absence du boulot par an, sur 261 jours ouvrés théoriques maxi (52 fois 5 jours +1) dans l’année : il en reste 193, 193 jours à travailler, tout de même, c’est pas rien.

Il n’est pas inutile de remarquer, ceci expliquant cela, ou hasard fortuit, que Montpellier est une des toutes premières villes pour le palmarès des taxes locales, foncière, habitation… qui y matraquent très lourdement les malheureux habitants. Des esprits malveillants pourraient avancer que les effectifs des fonctionnaires territoriaux sont peut-être abusivement gonflés, d’où des taxes insupportables. Mais ce sont de mauvais esprits.

Dans la vertueuse Besançon, au contraire, on travaille 25 jours de plus par an qu’à Montpellier, soit largement 2 jours de plus par mois. Hélas, Lille, Amiens, Nice, Marseille ne figurent pas au palmarès, ces villes n’ont pas de chiffres, ou inexploitables…

Et pourquoi je vous raconte ça ? parce que ça signifie que les mairies de Montpellier, Grenoble, etc… sont incompétentes à gèrer leurs employés communaux, et qu’il serait justifié de virer les DRH (*) de ces villes. Car, de deux choses l’une :

– ou bien les conditions de travail y sont absolument infâmes, décimant les valeureux travailleurs, qui tombent comme des mouches,

– ou bien ces mêmes employés abusent et profitent impunément du  laisser-faire de leurs édiles.

Dans les deux cas, il est urgent de faire quelque chose, ça va mal. L’IFRAP, l’organisme qui a pondu ces chiffres, nous dit : “Un fort taux d’absentéisme révèle un problème de gestion d’équipe ou de motivation au travail. A Montpellier, certains agents semblent par exemple avoir un double travail» (**)

Rassurons-nous, munis de ces précieuses mises en garde, les élus de nos villes soi-disant mal gérées sauront redresser la barre, et rapidement : aux Municipales de Mars, tout le monde sera beau et gentil.

Tibert

(*) DRH, les Directeurs des Ressources Humaines, ou les Chefs du Personnel, en langage clair.

(**) Comme vous voyez, c’est juste un problème de motivation.

Tous cocus

Le “Monde”, cet ex-prestigieux canard qui snobait les photos et cultivait le ton sobre et neutre de l’observateur objectif, le Monde, donc, nous régale, sur la Toile – et c’est gratoche, pas besoin d’être abonné – d’un long article très fouillé intitulé “A l’Elysée, la nuit où Closer est paru“. Dépêchez-vous de le lire in extenso avant qu’il passe à la trappe ou devienne payant, ce brillant exercice de journalisme. On dirait presque que l’auteure y était, dans le bureau fatal, planquée sous le tapis ou derrière un paravent.

Au fait, que cela ne vous empêche pas de vous tenir informés des médailles olympiques des Français à Sotchi, c’est super-important ! et puis s’il vous reste 5 minutes, de parcourir les échos de ce qui se passe à Kiev, en Ukraine, mais bon, c’est moins motivant, et c’est loin, et il n’y a pas de médailles tricolores à Kiev.

Mais revenons à notre article élyséen, à cette tranche de nuit, la nuit blanche, paraît-il, où Normal-Premier se rend compte, malgré la tripatouillée de conseillers de haut vol qui l’entourent, le bichonnent et tentent de faire semblant de lui trouver une solution, histoire de justifier leurs émoluments mirobolants, virgule, on respire – où il se rend compte, donc, que ça va se savoir partout, plus moyen d’acheter tous les exemplaires de Closer dans les kiosques, comme on sait le faire en haut lieu à Levallois-Perret pour des trucs de moindre envergure.

Bon, je ne vous en dis pas plus, ou pas beaucoup plus, lisez donc ce long et circonstancié monument de journalisme bien renseigné – et il y a de belles illustrations, genre gros plan sur une moulure d’un bureau du Mobilier National “Retour d’Egypte”, etc. Vous y découvrirez que, non, Valérie T., pauvre femme, n’est pas la seule à plaindre dans son infortune. Nous aussi, nous aussi ! nous les cocus de l’anaphore, et les cochons de payants, rançonnés pour entretenir des petits marquis tourbillonnants et superflus, même pas capables de, je ne sais pas, moi… dynamiter une imprimerie, détourner et prendre possession du ou des semi-remorques qui trimballent les liasses d’exemplaires de Closer, ou prendre la patronne de ce magazine de ragots glauques en otage, par exemple.

Erreur de casting ! c’est Blueberry ou Rambo qu’il fallait embaucher, cette nuit blanche-là, monsieur le Président.

Tibert

L'apéro ne serait-il pas seulement de droite ?

Je suis ça depuis un bout de temps : cette histoire d’un candidat du Parti de Gauche (le PG) pour les Municipales à Périgueux, jeté de la liste par ses Chefs car il avait trinqué – on l’avait vu trinquer – lors d’un pot à la mairie, avec un ancien ministre gaulliste du coin, Yves Guéna. Horreur et putréfaction.

Ils sont décidément sérieusement tarés, au PG ! Ils n’ont pas le moindre bout de jugeotte, à chercher des poux dans la tête à l’un des leurs, pour s’être compromis avec l’ “ennemi de classe”, ennemi en l’occurrence courtois, nonéganaire et retiré des voitures depuis longtemps, et qui ne puait pas du bec.

Eh bien je suis ravi de constater , tenez, lisez ça, qu’au PG il reste des gens sensés, pas sectaires, humains – pas seulement des machines à mordre l’ “ennemi de classe”, des gens pour qui – et pour moi aussi – cette sanction est révoltante. Du coup le PG remonte dans mon estime – il revient de loin, je dois vous dire.

Monsieur Mélenchon, le Lider Maximo du PG – qu’on reconnaît à son écharpe rouge façon Tonton, mais il n’a pas osé plagier le bitos – s’en fout, des militants qui claquent la porte : “Si des gens sont mal à l’aise, mais qu’ils aillent à un autre parti, je ne leur en veux pas “, déclare-t-il. Vous voyez, il ne leur en veut pas. Lui non plus, finalement n’est pas seulement une machine à mordre. Ça vous étonne, hein ?

Tibert

Du gel du cliquet

Monsieur un ministre, j’ai oublié lequel, évoquait tout récemment l’idée de geler l’avancement des fonctionnaires.

Et puis il s’est rétracté :  meuh non je n’ai pas dit ça, mais…

Et puis le Premier Ayrault a embrayé, mais non mais non, quelle idée sotte et grenue, on ne va pas geler gnagnagna…

Et c’est tout simplement saisissant, ce débat gel-ou-pas-gel – en tout cas moi ça me saisit : c’est la photo grandeur nature de la France à deux statuts, à deux vitesses, à deux Droits du travail. La France de l’Egalité, comme ils disaient.

Car normalement un salarié capable, qui bosse bien, on le promeut, on l’augmente, on lui fait grimper l’échelle – jusqu’à ce qu’il ait atteint son niveau d’incompétence, selon la thèse de monsieur Peter, mais c’est un autre débat.

Inversement, un salarié cossard, tire-au-flanc, sans initiative, calamiteux, contre-productif, on le sanctionne, voire, on le vire, dans les cas graves.

Chez les fonctionnaires, pour peu qu’on fasse juste le minimum syndical, qu’on se fonde dans la masse, qu’on n’agresse pas physiquement le Chef, eh bien on avance ! Le cliquet, quoi : un cran en avant, jamais en arrière. C’est-y-pas chouette ?

Hélas, monsieur le ministre, quoi que vous fassiez ou pas, toute mesure ou non-mesure sera injuste :

Si l’on gèle, ce sera pain bénit et bien fait pour tous les bras-cassés de la fonction publique, les abonnés aux arrêts-maladie-voyage-en-Croatie, mais ce seront les fonctionnaires efficaces et travailleurs qui seront punis. A quoi ça servirait qu’il se décarcassent ?

Si l’on laisse aller sans geler, tourner le cliquet comme ça fonctionne depuis 1945, et puisque notre brillant humoriste Normal-Moi continue d’embaucher des fonctionnaires, au lieu de sous-traiter ce qui peut l’être, c’est droit dans le mur budgétaire qu’on va tous, sauf à inventer de nouveaux impôts, de nouvelles taxes, etc etc, nous connaissons, nous avons une pratique confirmée.

Il y aurait bien une mesure qu’elle serait juste : ni gel ni pas gel, on remet les statuts à plat, et le plan de carrière automatique à la poubelle ! On promeut ceux qui bossent bien, on sacque ceux qui se liment les ongles, et c’est tout. C’est idiot, injuste, soviétique, un plan de carrière automatique.

Et alors ? et alors ce serait l’égalité des salariés , de tous les salariés. L’Egalité, quoi. Le deuxième mot, au milieu, là, sur la devanture de la mairie.

Tibert