Toi vouloir dire quoi ?

Je lis ça, ce matin, dans un canard sur toile que son nom commence par F et finit par o, en 6 lettres, et que si vous trouvez la réponse bonne je vous paye un coup ; c’est sous le titre “Les fraudeurs dans le viseur de la SNCF” :

Les infractions, dont le coût pour la SNCF est estimé à 300 millions d’euros annuels, sera l’une des priorités de la compagnie pour l’année 2014-2015.”

Les infractions sera… toi le journaleux dont le métier c’est de scribouiller correctement et clairement, toi y en a avoir appris le français dans une pochette-surprise achetée chez  SuperHardMégaPrixBas ?

Les infractions […] sera l’une des priorités de la compagnie… : belle mentalité ! apologie de la fraude… un organisme d’utilité publique, en plus, qui se fait une priorité des infractions.

Bref : au canard nommé F…o, ils pourraient se relire, non ? avant de publier des c…, euh des âneries. D’accord, c’est gratuit, mais quand même.

Tibert

Pom, pom pom pomme

Le Figues-haro du mercredi matin 10 septembre 2014 est une immense page de réclame – de pub’, si vous préférez – pour la maison Appeul. Et le Aïe-faune-6 par ci, et la Aïe-ouatche par là, et que je te tartine de l’Appeul en long en large et en travers. Combien is payent, chez Appeul, pour avoir une belle page de pub’ comme ça dans le Figues-à-rôts ?

Bon, vous en ferez ce que vous voudrez, mais moi les gugusses pervers qui conçoivent des connecteurs exprès pas compatibles avec les autres je tire la chasse dessus. C’est prendre le client pour un gogo, une vache à lait – bref, un con. Mépris pour mépris, donc : j’achète aut’ chose, y a justement d’excellents produits ailleurs.

Autre chose : comment vous faites, vous, pour rémunérer votre femme de ménage ? les chèques-emploi-service, l’URSSAF… c’est emmerdant mais ça se fait. Un peu de paperasse, quelques dizaines de minutes tous les mois sur internet… que l’emploi au noir vous épargnerait, mais bon, c’est immoral, et illégal, et dangereux. Quant à l’ex-super-météoritique secrétaire d’état Thévenoud, lui, il a une solution simplissime et élégante : il monte une boîte ! hop on crée une société, rien de plus facile, surtout en France. La “Maria-VousFerezLesCuivres” SARL, 2 salariés : le patron et l’employée. URSSAF, bulletins de salaire, cotisations patronales, salariales, RTT, retraites, tout le tremblement.

Au fait, à propos du même individu, comment vous faites, vous, également, pour ne pas déclarer vos impôts pendant 3 ans ? moi je cherche, ça m’intéresserait. Mais macache : ils me connaissent, mes chers trésors (publics), ils m’écrivent régulièrement, m’envoient des “factures”, des avis, des échéances… comment se faire tout petit et passer à travers les mailles du filet fiscal ? vous avez une idée ?

Tibert, contribuable nolens volens.

PS – Je lis ce matin que le sieur Thévenoud était atteint de “phobie administrative“, grave maladie mentale, qui est plus commune, hélas, qu’on ne le croit. Phobique administratif, ceci explique qu’il ait créé la Maria-VousFerezLesCuivres SARL, inscrite au Registre des Sociétés, aux Impôts, à l’URSSAF, à la Sécu, au… : moyen radical d’éviter la paperasserie, comme vous pouvez le constater.

De la crucifixion des fraudeurs

Je ne l’ai pas cru, c’était louche : “il se crucifie pour protester contre l’administration qui lui réclame 1,5 million”… comment peut-on se crucifier soi-même ?

Bon, vous vous trouvez un marteau costaud, quatre gros clous, une croix, vous vous installez peinard dans votre garage, dans la lingerie… vous vous plantez, toujours calmement, deux clous dans les pieds (aïe !) ; vous êtes droitier, supposons, donc vous empoignez derechef votre marteau et vous vous clouez la paume gauche, à gauche. Attention à  tenir le clou bien droit avec la main gauche pour les premiers coups de marteau.

Et maintenant, malin, comment vous faites pour vous clouer la main droite avec le marteau dans la main droite ? hein ? un miracle, peut-être ?

Donc, c’est bidon, ou il y a un truc, ou un complice, ou vous avez programmé une machine-outil, bref : c’est impossible tout seul.

Remarquez, le Thomas Thevenoud, le météoritique secrétaire d’état qui avait “oublié” de déclarer ses revenus, lui a très bien compris qu’il ne pourrait pas se crucifier tout seul le jour où il recevrait son avis de redressement fiscal : il a donc abandonné cette idée sottte et grenue – et maso, disons-le !

Non, lui n’est pas maso, et considère que si oublier de déclarer ses revenus c’est négligent, certes, il regrette, si si, il regrette, et si ça mérite, bon, soit, à la rigueur, de se faire foutre dehors du gouvernement, en revanche ça ne justifie pas du tout de démissionner d’un vrai beau mandat de député.

En gros donc, député c’est moins exigeant que ministre : la morale de député est moins dure, plus élastique que celle de ministre. Faites ce que je dis, pas ce que je fais, c’est encore plus vrai si on est député. Non mais, pourquoi que je démissionnerais, nous dit monsieur Thevenoud ? ministre je peux plus, soit, ils m’ont foutu dehors, mais député, j’ai le droit, nananè-reu.

( Et n’oublions pas que la morale, c’est toujours la morale des autres )

Tibert.

Casse toi pov' édenté

C’est super, le sujet tout trouvé. Aucun problème d’inspiration, aujourd’hui. Merci pour ce “sans-dents”, chère Valérie T.

Je me suis longtemps interrogé sur le sens caché, supposé humoristique, dudit “sans-dents” (orthographe discutable, dûe à la plume vitriolée de l’acerbe Valérie ; il serait plus logique d’écrire “sans dent” au singulier, vu qu’il n’y en a pas, de dent). Qu’est-ce à dire ? où est l’astuce ? connaissant l’aptitude et le goût du Président pour l’humour de première pression à froid – que j’apprécie et pratique moi-même – je cherchais un contrepet, des inversions de syllabes… dansants ? idiot. Bref, je sèchais, rien ne venait. Alors c’est juste “sans-dents”, sans doute, et basta.

Ou alors elle aura mal entendu ? il articulait mal ? avec son accent corrézien,  aussi, va comprendre… les sondants ? les bandants ? les mandants ? les… les fendants ? c’est nul… sûrement rien de tout ça.

Ah, les sans dons ? ouais, peut-être, mais c’est presque aussi pire. Sans dons, c’est violent, mais sans dent, alors là c’est affreux. Qui c’est qui peut se payer des pivots, des implants, des couronnes en céramique ? les pauvres ? si la Sécu remboursait correctement les soins dentaires, hein, on n’en serait pas là.

Bon, alors, c’est “sans dent”… pas possible, c’est trop cruel. Méprisant, carrément. Si c’est vrai… est-ce vrai ? tenez, le quotidien économique Les Echos s’interroge :

” Ces mots, rapportés par une femme, ont-ils vraiment été prononcés, dans quel contexte, avec humour ou sérieusement ?”

Ah, nous y voilà : ces mots, rapportés par une femme !“. Je ne leur fais pas dire… hautement douteux, donc. D’ailleurs je ne puis imaginer le sympathique Normal-Moi, un socialiste, qui plus est, faisant de l’humour, même à froid, sur les pauvres. C’est donc sérieusement, gravement, bien sûr, qu’il l’aura proférée, cette horreur. Il a dû constater que les nécessiteux ont souvent des absences de dents, et alors il aura compati…

Eh oui, bien sûr, Valérie T. aura inversé les termes de la saillie (sic) présidentielle : au lieu de traiter les pauvres de “sans dents”, il aura dit, rencontrant des personnes nécessiteuses et en partie édentées : “ils sont sans dents…. les pauvres !”  C’est forcément ça. Et c’est plutôt gentil, comme remarque.

Tibert

PS : Et le contexte ? dans quel contexte ? important, essentiel. Tenez, ces deux phrases… bien malin qui peut dire, hors contexte, laquelle j’ai proférée :

1° Les poules étaient sorties du poulailler dès qu’on avait ouvert la porte.

2° Les poules étaient sorties du poulailler, des cons avaient ouvert la porte.

Claudine Dupont et l'entreprise

Il y a des claques qui se perdent, tous azimuts. Oui, je sais, on ne doit plus donner de claque, c’est une violence intolérable, etc etc. Mais quand même…

Mais quand je vois la nouvelle ministesse de l’Educ’ Nat’, NVB, Najat Vallaud-Belkacem – qui remplace fissa-fissa le météoritique Benoît Hamon – lequel a joué le mauvais cheval, Montebourg dans la troisième, et qui a coulé avec – qui doit se battre pour affirmer qu’elle ne s’appelle pas Claudine Dupont, et doit faire face à une campagne lamentable de bêtise, les bras m’en tombent.

On n’a que ça, comme argument politique contre NVB ? des râclures de carte d’identité bidon ? ses capacités ministérielles ramenées à sa chute de reins ?  franchement, c’est nul, racisme, sexisme… minable. Si la droite n’a que ça pour se battre sur le plan des idées, tirons la chasse sur la droite aussi. Le débat politique mérite mieux, et notamment les complaisances de la très très féministe NVB envers le très tendance lobby du “genre”, de tous les genres.

Allez, un coup de pied au cul de l’autre côté, maintenant : les frondeurs socialos de La rochelle, qui sifflaient monsieur Valls lors de son discours de fin de congrès du PS… ils sifflaient le terme “entreprise”. Pas beau, réac, l’entreprise, pas de gauche…

Le taille-crayon est-il de gauche ? et la clé à molette ? étymologiquement, au pied de la lettre, entreprendre, c’est bigrement utile, nécessaire – je dirais même vital. Si la gauche vrai de vrai, la gauche à gauche, voit du mal à entreprendre, imaginez qu’on lui laisse les manivelles du pays… il y a du souci à se faire.

Tibert

Pénélope et Diafoirus

En ces jours fiévreux, que fait le gouvernement ? il détricote. C’est Pénélope, le gouvernement : avant de détricoter, il a tricoté, forcément. Pénélope qui aurait bien besoin d’Ariane et de son fil, pour ne pas avoir trop l’air d’errer dans le labyrinthe de ses initiatives hasardeuses, stupides ou contre-productives – ou les trois.  Nos grands chefs fonctionnent en fait comme ça : ils s’engagent dans une direction, ça plante ; ils font machine arrière, en ouvrent une autre, ça re-plante ; machine arrière, etc… en espérant qu’un truc finira par fonctionner. C’est très très empirique, tout ça, pas vraiment construit, mais bon, ils sont comme ça, nos princes, pas tout à fait poulets sans tête, mais pas loin.

Prenez la loi Alur, qui n’a vraiment point d’allure, comme on dit à Québec. Loi “Duflot”, en fait, du nom de sa géniale initiatrice : eh bien, on est en train de la détricoter. Elle était chouette, la loi Duflot, bien rose-rouge, proclamée authentiquement de gauche. De gauche, si ça vous fait plaisir, mais authentiquement, concrètement contre-productive.

Moraliser le bâtiment ? on l’a peut-être moralisé, suivant les canons de la Gauche, la vraie, la pure. Et le voilà surtout plus mort, atone, languissant, exsangue. La loi Alur, c’est le remède de madame Duflot-Diafoirus, qui tue le malade pour le soigner.

Alors, là-haut, forcément, il va falloir détricoter… essayer autre chose…

Tibert

Très con, trop cool

Une n-ième ânerie venue des USA et de Fesse-bouc fait fureur sur la Toile, sur les “réseaux sociaux”, etc. Même la télé en parle, c’est vous dire. Le IBC, le Ice Bucket Challenge, en français le défi du seau d’eau glacée, a débarqué. Chiche que…

1° vous êtes pas cap’ de vous verser un seau rempli d’eau et de glaçons sur la tête, comme ça, allez hop. Trop cool, c’est le cas de le dire !

2° vous DEVEZ filmer l’exploit avec votre mobile, et le diffuser sur la Toile, sinon ça vaut pas. Astuce : il est difficile et risqué de tenir son mobile d’une main tout en se versant le seau d’eau très très froide sur la tête… il vaut donc mieux déléguer la prise de vue à un tiers, le mobile restera ainsi au sec.

3° consécutivement, le défi vous oblige à raquer quelque chose pour une noble cause, normalement la recherche sur une maladie rare et coriace dont vous n’avez jamais entendu parler. C’est du téléthon à contenu enrichi, ludique, en quelque sorte.

Mouillé, gelé, filmé, dépouillé. Ah ah ah, c’est amusant. On comprend l’engouement.

D’autres défis ont fait des flops, eux :

– “à l’eau ou au resto” : plusieurs morts par noyade, des radins qui ne voulaient pas payer à bouffer et qui ne savaient pas nager. Désopilant, mais trop de deuils.

– Le cock in a sock : le zizi en chaussette. Je ne vous décris pas l’opération, c’est assez clair. Non mortel, celui-là, mais le défi interdisait de filmer l’opération d’enfilage, ç’eût été porno… on pouvait juste diffuser la photo du résultat : à poil, forcément, avec Popaul niché, fier ou ratatiné, dans sa chaussette colorée, et longue, de préférence, ça couvre mieux et ça avantage. Très fin et de bon goût, mais ça a fait un bide, un four, la France fesse-bouquienne n’a pas suivi. La raison ? les femmes ont boycotté le truc, incapables qu’elles étaient de réaliser l’exploit.

Reste au Téléthon, le vrai, le seul, à se moderniser, se fesse-bouquiser, migrer vers ce type de montage défi-film-don. Si vous avez une idée bien stupide…

Tibert

Montebourg, l'arène

Sur les dernières photos, il a un vague air de Clooney – Georges “what else ? “, vous savez ? le commercial “en charge de” (*) vendre du café en capsules hors de prix. Un vague air de Clooney, une certaine ressemblance, mais c’est lui, Arnaud : Montebourg pour l’état civil. Il fait des vagues, en ce moment. Des vagues à l’âme. Des risettes aux gauchos du PS, les Hamon and co… des sourires aux écolos, des gouzigouzis aux… et des grimaces aux 2 duettistes en chef, le Hollande et le Valls.

Vous le lirez ici si vous voulez, monsieur Montebourg fait des vagues, fait mine d’agiter le cocotier, et l’entourage de Manuel Valls – il ne s’exprime pas lui même, monsieur Valls, il a un “entourage”, le Premier Ministre est très entouré, vous pensez bien, et puis c’est moins fatigant, ça le dispense des tâches subalternes – son dévoué entourage, donc, a décrété que «une ligne jaune a été franchie“. Ils sont peu renseignés, les entoureurs de monsieur Valls, ils prennent rarement leurs voitures. Les chauffeurs doivent les en dispenser, comme ça ils peuvent librement penser, sur les sièges arrière, à ce qu’ils pourraient bien déclarer au nom du Premier Ministre… et s’ils passaient leur permis, les entouragistes de Premier Ministre, ils prendraient une veste : les lignes jaunes, eh bien, les lignes jaunes… elles sont blanches !

Eeehh non, elles ne sont pas roses non plus. Mais ça viendra, qui sait ?

Tibert

(*) “en charge de” (in charge of), bien plus classieux, forcément, cet anglicisme distingué, que “chargé de” ; ça enfle nettement mieux, on sent la responsabilité écrasante, noble, et tout et tout.

Encore un bouchon !!?

Hier samedi les bouchons d’été ont à nouveau fleuri sur les routes-et-autoroutes, comme de bien entendu, Frisson Buté l’avait d’ailleurs annoncé et claironné, et c’était pré-vu, ré-glé, nor-mal ! Sauf que, sauf que, la grande majorité des bouchons annoncés et communiqués par les radios dédiées (*), genre 107 FM, étaient des bouchons de péage ! En somme, ce sont les entreprises qui vous louent leur bitume en principe rapide et sûr qui, à la fin, vous bloquent pendant des demi-heures, car il faut passer le péage, il faut payer, et là c’est la Bérésina.

Des guichets fermés qui devraient être ouverts, des bouts successifs d’autoroutes à 1 euro 50 ou 2 euros 50 où chaque fois il faut lanterner, queuer et raquer, des tarifs fixes et sans surprise mais pas annoncés à l’avance, des monnayeurs antédiluviens où il faut mettre laborieusement ses 6  piécettes une à une – encore heureux si l’une ne tombe pas sur le bitume, sous la voiture de préférence !

Il me souvient d’avoir vu et passé le péage – injuste, ce péage, scandaleux, mais bon… – entre Halifax et sa banlieue, Dartmouth – en Nouvelle-Ecosse, au Canada : sur un pont… on vous annonce 90 cents bien lisiblement à l’avance ; il y a un grand panier côté conducteur, celui-ci peut y jeter ses pièces en vrac, ça prend 2 secondes, si le compte y est la barrrière se lève, ça va très vite. Pourquoi en France il n’y a pas de paniers comme ça ? on ne sait pas faire ? on est plus nuls que les Canadiens anglophones ?

Des idées…

– Et si on instituait la gratuité des autoroutes les samedis de Juillet et Août ? plus de bouchons ! (ça va pas, non ? il est malade, celui-la ?)

– La grande majorité (80-90 %) des automobilistes savent, en entrant sur l’autoroute, où ils vont sortir… et, tenez-vous bien, il y en a même qui savent à l’avance, 1-2 jours avant, ou plus, où ils vont aller prendre l’autoroute et où ils vont la quittter ! confondant, non ?  tenez, moi, tel jour bientôt, je prends le viaduc de Millau, sûr de sûr. Pourquoi ne pourrait-on pas payer à l’entrée, ou, mieux, réserver / payer son trajet à l’avance ? avec une carte bancaire et une imprimante… et juste montrer ce bout de papier, genre code-barre-billet-SNCF au lecteur laser ad hoc à la barrière ? ce serait trop simple ?

– Pourquoi faut-il payer pour avoir l’abonnement “Pass” qui permet le passage au péage au ralenti, sans s’arrêter ? il faudrait au contraire primer ceux qui s’en servent, car ils contribuent à une meilleure fluidité, et économisent des postes de péage, voire du personnel !

Economiser du personnel ? en voilà une idée qu’elle est bonne ! ça ça va les faire bicher, les Vinci, Area and Co, ils n’ont plus qu’à me verser des royalties.

Tibert

(*) En revanche, si ce sont des bouchons sur un axe gratuit, alors là tout le monde s’en fout ! la traversée d’Arles sur la 2 x 2 voies ce dernier samedi ? aucun problème, no comment, vu que c’était un énorme, immense, gigantesque bouchon, oui, mais gratuit !

Assomption, mornes bouchons

C’est le 15 août, Marie est montée au Ciel, puisqu’on vous le dit. Il a plu, ou il a fait beau, c’est selon. Il a plus plu kilnafébo. Et le samedi qui suit le 15 Août c’est, pour Fison Buté, notre Grand Sachem des bouchons cons : rouge dans les deux sens (la France ne serait donc pas isotrope? Y a que deux sens en France ?) et surtout noir de noir du côté de la Méditerranée. Aïe aïe aïe ! Samedi de détresse en vue.

Nous aurons donc, ce soir, si nous avons la télé et la regardons, faute de mieux, nous aurons droit au rituel reportage « marronnier d’été » sur la route, ou plus précisément sur une aire de repos d’autoroute : des conducteurs fatigués et énervés mais néanmoins souriants devant la caméra nous expliqueront que, bon, c’est chiant, ils sont partis à 4h30 et ça fait 12h45 qu’ils bouchonnent, mais bah, on est en vacances, alors cool, on a le temps…

Les loueurs, que voulez-vous, sont toujours aussi obstinés et rapiats, et persistent à louer leur ravissant studio-cabine – avec vue sur le camping des Blots Fleus – du samedi au samedi… il y a des tas de gens qui s’en foutent, du samedi, le samedi n’est pas impératif, des gens qui pourraient venir un jeudi et repartir un mardi, payer X jours multipliés par Y euros = tant, mais non ! Le SAMEDI !! donc tout le monde sur la route le samedi, au coup de sifflet.

Et pourquoi ? Parce que sinon ça fait des trous dans le planning. D’insupportables trous dans le planning de location. Des trous, donc, dans la rentrée des sous : 3 jours vides, on va perdre 180 euros, mémé ! 180 euros que le fisc n’en aurait pas vu la couleur…

Bon, moi ce que j’en dis, si votre baraque est chouette, votre vue sur le camping des Fleux Blots agréable, vos tarifs raisonnables, vous le remplirez, votre planning de location, votre objectif de rentrée de fric au noir. De toutes façons, maintenant il y a vraiment de la concurrence, on voit même des loueurs qui font grise mine, leurs semaines ne se louent pas : c’est que le bouche à oreille fonctionne, les adresses pourries avec vue imprenable sur la voie ferrée, les chiottes bouchées et le compteur qui saute quand on allume le four ET la lampe nue au plafond de l’entrée, ça se dit, ça traîne sur Internet. Le vacancier totalement gogo c’est fini, ou presque, ou bientôt. Et tant mieux.

Reste, chers compatriotes, à vous désincarcérer du samedi.

Tibert