Occuper, meubler…

( Un article édifiant sur la misère des structures sportives à Paris… qui encourage la bidouille, le marché noir, les combines, les sous-sous-locations de salles, les effectifs bidon, et les copinages auprès des instances de la Mairie chargées (*) des attributions de structures. Voyez les chiffres : « 1,4 complexe sportif pour 1 000 habitants, là où la moyenne nationale se situe à 4,6 structures sportives pour 1 000 habitants » , énonce Le Parigot. En fait la disparité est pire, vu que la « moyenne nationale » englobe justement Paris, le plus gros morceau, et le plus minable. Mais attendez, va y avoir les J.O. : ça va tout changer, pendant 2 mois. Sportif, Paris ! )

Et puis cette amende astronomique de 1,84 milliard d’euros infligée par l’U.E. à Appeul, convaincu de se garder abusivement son pré carré de la zizique en ligne. Il existe des plate-formes moins chères qu’Appeul (rien de très étonnant, vu les prix élitistes pratiqués par la Pomme-Entamée) mais Appeul fait en sorte que rien ne permette au « consommateur » de zizique de le savoir ; c’est en substance ce qui est reproché à cette boîte. Gageons que la peine infligée n’ébranlera pas la solidité financière de cette entreprise, qui a les reins solides – sans moi : je ne lui ai jamais versé le moindre centime, vu sa politique de « bande à part » et ses prix, abusifs à mes yeux. Mais c’est un point de vue tout personnel, j’en suis bien conscient.

Ce qui me donne par ailleurs à songer, croisant ou côtoyant dans la rue, les transports, un peu partout, des gens aux oreilles garnies d’écouteurs BlouTousse, et cachant sans doute dans une poche l’indispensable cellulaire branché sur un quelconque robinet à « musique » du Houèbe. Parfois on entend clairement les boum-boum-boum, lancinant et pénible tempo, dont on profite nolens-volens : les basses passent facilement à l’extérieur, tandis que le consommateur de sons se détruit les tympans. Et de me demander où est ce besoin de non-disponibilité ? pourquoi faut-il se saturer les oreilles ? Mais quand on traite d’une augmentation dramatique du nombre d’obèses chez nous, c’est en quelque sorte du même ordre : la malbouffe évidemment, des frites-mayonnaise, des trucs industriels trop lisses, des machins trop sucrés, et ces échoppes à bouffe toute prête un peu partout, pour se caler-meubler l’estomac, éviter le moindre creux. Bref, l’individu actuel, bien au chaud dans son enveloppe, supporte de plus en plus mal la vacuité.

Tibert

(*) « chargées de » et non « en charge de » : la première expression est française, et plus concise ; l’autre, devinez.

« Sentiment » de propriété

( Un correspondant m’envoie la photo d’une étiquette de fromage… ça vient de chez Lideulle… de la fourme d’Ambert AOP, comme il se doit sous sa fo(u)rme habituelle (*), une très épaisse galette ronde, couleur crème marbrée de bleu. On a droit au ronflant label « Saveurs de nos régions » , miam… et puis on y lit un peu plus loin que c’est fabriqué, hélas, avec du lait pasteurisé ; poursuivant la lecture, c’est du « lait origine France » (forcément, c’est à Ambert, alors ?…) et puis « fabriqué par les Fromageries Occitanes, à Saint-Flour » … ah ? pourtant Saint-Flour et Ambert ? le Livradois et le Cantal ? ça fait 120 km, bon, admettons. Mais on a aussi l’identité de l’entreprise qui a fait le boulot (quel boulot ?) : FR 31.582.001, soit l’entreprise n° 1 de la commune répertoriée 31.582, traduction Villefranche-de-Lauragais, dans le 3-1, la Haute-Garonne. Ce patelin est à 400 km d’Ambert. Là, franchement… certes on peut cuisiner une choucroute à Saint-Brieuc, une fondue savoyarde à Biarritz, mais zut quoi, là c’est de l’AOP, du protégé, fabriqué local-de-chez-Local, en principe. Bref : si c’est ça l’AOP… autant acheter du camembert du Gâtinais, ou du gruyère breton. )

Et puis cette histoire de 2 types « patibulaires, mais presque » qui vivent en caravane à la lisière d’un bled du 3-5, en Bretagne, et considèrent que le chemin communal qui passe devant leur terrain est privé, à eux ! Le maire a bien tenté de leur expliquer que c’est communal : collectif, allez quoi, soyez sympas… peine perdue. Les gens qui passent devant serrent les fesses, intimidations, menaces… se lassent, changent de parcours : ça marche, l’intimidation ! Les gendarmes, alertés : « meuhh non ils sont pas méchants » . Le traditionnel « sentiment d’insécurité » , donc… pas grave, hein ? alors on subit, on endure… mais voilà : un mort à coups de batte de base-ball, et un blessé, les imprudents passagers d’une voiture qui a osé emprunter la voie « communale-privative » et klaxonné !

Mais il y a une morale : force reste à la Loi de la République, que nul n’est censé ignorer. On les a coffrés, finalement, les deux « propriétaires » abusifs et violents, non mais… ! Comme quoi un simple homicide suffit à ce qu’on l’applique, sans crainte, avec fermeté.

Tibert

(*) Un peu de culture ne nuit pas. Là où la grosse majorité de nos voisins utilisent le « caseum » latin, cheese, kaese, kaas, queso, queijo… nous autres franco-italiens avons la forme (le moule où l’on coule et laisse égoutter le caillé) qui donne fourme, formaggio, fromage… ah ! merci maître Capellaut !

Flonflons et confettis

( Monsieur Poutine agite ses marionnettes à Tiraspol, en Moldavie-Transnistrie : « Attention, ne m’obligez pas à venir au secours de mes chers amis Transnistriens persécutés par les méchants Moldaves » . Le coup des Sudètes de 1938, donc, rejoué en 2024. Nous le savons clairement, ce type est un danger pour la Planète ; mais notez, le Munich de la même époque n’est pas loin non plus, « tout plutôt que la guerre en Europe » : voyez toutes ces réactions horrifiées à la déclaration Macronienne sur l’éventuel engagement de nos soldats pour aider l’Ukraine… et noircissons le tableau : Ponce-Pilate-Trump se profile à l’horizon. S’il prend les manivelles début 2005, il laissera tomber l’Europe comme une vielle chaussette : faites, cher Vladimir ! ce ne sont pas mes oignons. )

Et puis après avoir panthéonisé un certain nombre de « pointures » à grands renforts de discours, défilés, parades, le Service des Fêtes de l’Elysée se gratte la tête : comment poursuivre ? occuper le bon peuple, lui faire oublier les rudes réalités, les caisses vides, le déficit, la dette, l’insécurité, les prix de l’énergie, les gangs de la drogue à l’air libre, les services publics en peau de chagrin ? une autre commémoration, un truc symboliquement fort… l’abbé Pierre, peut-être ?

Bon sang, mais c’est bien sûr : l’IVG, faire entrer le droit à l’IVG au Panthéon – ooups, dans la Constitution ! Aucune personne lucide en France (*) ne remet ce droit (acquis depuis 48 ans) en cause, et à supposer que d’aucuns tentent de le faire, ce serait un beau charivari. Mais dans la Constitution, ça ferait jouli, paraît-il… comme ça, ce serait comme qui dirait gravé dans le marbre… sauf que a) le marbre, ça casse, et les constitutions ça se modifie – la preuve, pour y inscrire l’IVG, comment on fait ? ; b) – soyons logiques, il faut aussi y mettre le droit imprescriptible à la ligature des trompes, à l’hystérectomie, au refus des rapports sexuels – à la vasectomie, tiens, pour les mâles… le droit au condom…

Je vais vous dire : la Constitution, c’est notre Règlement Intérieur, pour interagir en harmonie, nos principes du vivre-ensemble. Essentiel, clair, carré, sans digressions. On n’y cherche pas les bonnes pratiques du brossage des dents, ou comment soulever une caisse sans se faire un lumbago : c’est très utile, pertinent et tout, mais là c’est hors sujet.

Tibert

(*) à CNews, un zozo a déclaré, dans une émission confessionnelle du dimanche, que la première cause de mortalité dans le monde, c’était les avortements ! Ils ont rétropédalé, évidemment, c’était assez énorme comme ânerie, et je reste poli. Il y a en effet des groupes, en France, archi minoritaires, qui contestent ce droit des femmes sur leur propre corps. Je ne les vois pas nous ramener à ces dogmes d’un autre âge.

Capsules et capots

Les affaires ronflent, en ce moment. Le PIB (*) gonfle, gonfle, que ç’en est réjouissant. Je lis dans Le Parigot que LaChouetteEncoignure, le site Houèbe où l’on trouve de tout, même des trucs volés, regorge de capots et pare-chocs de Renaud-Cliôt. Si vous en cherchez un… par exemple le vôtre, qu’on vous aura hélas piqué nuitamment : ce sera parfait, pile-poil la bonne couleur. A ce propos, QUI peut bien avoir des capots de voiture récents à vendre sur les sites de bonnes affaires ? hein ? vous avez bien 3-4 capots de voitures chez vous, au grenier, comme tout le monde, non ? non ? bizarre. Quoi de plus normal que de vendre des capots de voitures, c’est d’un banal…

Mais ce n’est pas tout. J’y lis aussi, dans ce même canard – décidément une mine de bons coups – qu’on peut trouver sans ordonnance des tas de pilules, capsules, cachets… normalement fournis sur ordonnance, justement. Il faut aller à Paris, forcément, what else ? vers la Gare du Nord – prendre l’InterCités, s’il fonctionne – et puis zoner du côté de Barbès, Château-Rouge, Stalingrad… par là, quoi. Des cigarettes aussi, détaxées. Des Marl’Baurôts états-uniennes fabriquées dans le 9-3 et dans une cave avec du tabac importé de Bulgarie. Mais là c’est pour le plaisir, pas pour se soigner. D’ailleurs ça donne le cancer, c’est écrit sur le paquet, si la contrefaçon est correctement fausse.

Le cancer, justement : vous avez idée du prix d’une dose de médication anti-cancer ? c’est fou : le Keytruda, 2.400 euros les 4 ml, soit 45.000 euros la bouteille 75 cl millésimée. Enfoncée, la Romanée-Conti ! Pulvérisés, Pétrus et Montrachet. Eh bien vous pourrez peut-être vous procurer, outre un capot de Cliôt, ce super médoc sur votre site de chalandise favori. On en a volé pour 2 millions d’euros récemment, carrément une palette. J’espère qu’elle était assurée contre le vol, ladite palette, vu le prix des flacons. La pharmacie centrale des hôpitaux d’Ile de France ne se doutait pas qu’elle avait un tel trésor ; d’autres, si.

Evidemment c’est un peu plus délicat à refourguer, on n’achète pas sa dose de Keytruda comme un cachet d’extasy, mais il doit bien exister des débouchés, des acheteurs… sinon quel intérêt à piquer ça ? pour sa consommation personnelle ? peu probable. Comme dit le proverbe, « à quoi bon tuer l’ours si l’on n’a pas vendu sa peau ? » .

Tibert

(*) Mesure de « prospérité » stupide. Tenez : vous faites creuser un énorme trou, genre méga-bassine, par une entreprise de terrassement ; grondé-vitupéré par les Soulèvements Délétères, qui n’aiment pas ça du tout, vous prenez peur et vous embauchez une deuxième boîte pour le reboucher, ce trou… bien propre, qu’on ne voie pas la différence… eh bien vous avez superbement augmenté le PIB ! En revanche, richesse créée = zéro. Pire, vos entreprises, là, avec leurs grosses pelleteuses au mazout « GNR » détaxé, auront pollué un max et dérangé les petits oiseaux.

SOB et autres noms d’oiseaux

( J’ai lu ça dans un canard, membre de la DBP, la Doxa de la Bonne-Pensée : l’idée qu’on va dissuader les « migrants » de venir chez nous, et notamment les Comoriens à Mayotte, en y supprimant le Droit du Sol, est… « chimérique, parce que ce que la France a à offrir à ceux qui veulent la rejoindre ne se limite pas à un document d’état civil. Un étranger sur le sol de France jouit de droits qui n’existent pas dans les deux tiers des pays de la planète » . C’est assez clair, on ne le leur fait pas dire. Mais ceci m’inspire cette réflexion de type « yaka-fôkon » : mais que n’instituent-ils pas les mêmes lois, les mêmes droits chez eux ? à domicile, en quelque sorte ? ce serait quand même plus logique, ça éviterait des déplacements coûteux, voire pénibles ; qui plus est, ça lèverait toute inquiétude concernant ces arrivages délicats à gérer. )

Et puis il semble que monsieur Biden, l’actuel Président des States, souffrirait soit de franchise brutale, soit du syndrome de Tourette – aligner des grossièretés à tout bout de champ. Il a tout récemment qualifié monsieur Poutine de S O B, soit, par chez eux, Son of a Bitch = fils de pute (*). Hier soir, sur la chaîne 26, une entrevue intéressante voyait deux protagonistes décortiquer les efforts de la Russie pour déstabiliser l’Europe, nous abreuver de bobards, pourrir l’ambiance, etc… : l’interviouvé énonçait que Poutine était en fait « un tueur » . Je vais abonder, je dirai même plus : les deux, mon capitaine. Et par delà les noms d’oiseaux, ne perdons pas de vue que l’Europe, face à une tendance au repli isolationniste chez les Etats-uniens – qui s’aggravera encore si Trump revient aux manivelles – risque fort de se retrouver toute seule face à cette menace, que nous serions bien naïfs de sous-estimer, munis de notre modeste parapluie franco-français.

Tibert

PS – On se suicide beaucoup chez le Tsar : tenez, un blogueur russe – de la droite-droite, paraît-il – s’est tué lui-même, cédant aux pressions amicales d’amis proches. Il avait avancé des chiffres excessifs sur les pertes militaires de son côté ; ça lui aura sans doute rongé les sangs…

(*) Cocasse commentaire du Parigot : « …insulte traduisible en français par salopard, connard, voire fils de pute » : tu l’as dit, bouffi. C’est la troisième option. A défaut, les deux premières pourraient faire l’affaire.

Comptable castrateur

Le Conseil d’Etat, aiguillonné par une officine de journaleux assez orientée politiquement (RSF, du « bon » côté), vient de remonter les bretelles à l’ARCOM, le gendarme des médias radio-télé : « Arrêtez de roupiller, faites votre boulot, comptabilisez finement les temps de parole, et sévissez, nom d’une pipe ! » (plus concrètement, il s’agit de sévir contre CNews, convaincu-suspecté d’être, non une chaîne d’information (au pluriel ?), mais d’opinion (au singulier de droite). Comme quoi il faut donner des informations, pas son opinion. Les faits, rien que les faits !

Exemple russe : « le prisonnier Navalny, qui purgeait une peine de 19 ans pour rébellion, a été retrouvé mort au pénitencier de MachinTruc » . C’est de l’information. Mais encore ? « Il faisait -18°5 à l’extérieur » . Et ??  » … et le degré d’hygrométrie était de 68 % » . Bon, OK mais… « ah, désolé, après, ce sont des opinions » . Je ne sais pas comment on va meubler le temps d’antenne ; de la pub ? de la musique d’ascenseur ? « veuillez nous excuser de l’arrêt inopiné de notre interlude » ?

Voilà donc l’ARCOM, munie (muni-e : c’est une autorité, féminine donc), munie de son chrono, pointant le temps de parole du bien connu Paul Dugenou. D’abord, d’où il cause ? de BFM, de LCI, de CNews, de la 2, de France-Culture ? c’est déjà une première indication… la case oùsque l’on va le comptabiliser. Et de quoi il cause ? de la pluie sur le Vexin ? des inquiétants chiffres des homicides à l’arme blanche ? mais comment aborde-t-il le sujet ? en informant, ou en opinionnant ? et est-il classé, Dugenou ? la case de droite, de gauche ? au milieu ? vous voyez la complexité du truc !

Je vous prends un exemple sur le vif : Macronious, avant-hier, interrogé par l’Humanité, canard d’information 😉 parlait des partis… c’était de l’opinion, j’en suis quasiment sûr. Quoique… Enfin bref, figurez-vous que (je cite un papier du Figaro, mais c’est pareil) : « pour Emmanuel Macron, le RN ou Reconquête, ainsi que «certaines personnes de La France insoumise», sortent de l’arc républicain parce qu’elles en combattraient les valeurs » . Donc : il est à gauche ! il cogne sur le RN ; ah oui mais il fustige des membres de LFI. Alors à droite ? extrême , forcément ? Où le situer, nom d’un chien ? (*). Mais arrêtez donc de bouger, enfin…

C’est une magnifique usine à gaz, c’est mission impossible, cette injonction à l’ARCOM. Le plus rigolo, c’est que pour faire semblant de jouer proprement le jeu, il va falloir aussi visionner, écouter, décortiquer, cataloguer, additionner toutes les émissions des chaînes nationales et de leurs sous-officines régionales ; traduire Arte quand ça cause allemand sur les sujets de politique française, pour voir de quel côté ça penche…. et où ranger monsieur Aphatie ? ah, c’est dur, je sèche… madame Aram ? monsieur Demorand ? arrêtez, j’y arrive plus.

Tibert

(*) C’est assez ça… il me fait penser, Macronibus, au jeu de la goutte de mercure, qu’on tente de faire entrer dans une alvéole, en inclinant le sous-verre qui l’emprisonne.

L’Olympe du gréviste

( A Chessy, dans le 9-4 et le voisinage de Mickey-Château, la gare RER est un eldorado pour les voleurs à la tire : des floppées de touristes peu au fait de nos us et coutumes se laissent naïvement dévaliser. Spécialistes pointues : des jeunes filles en bandes, mineures ou pas, d’origine de l’Est souvent, Roumanie, Bulgarie, Moldavie… elles se font régulièrement gauler, bien entendu – c’est un métier à risques – mais chaque fois on les retrouve le lendemain à la gare à guetter les pigeons…. un flic pugnace les emm… bêtait particulièrement (bref, il faisait bien son boulot) : elles ont identifié son épouse et se sont mises à quatre pour lui casser la figure, en représailles et par procuration… moralité : les 2 majeures du groupe viennent d’être condamnées ! comme quoi, quand on insiste suffisamment, monsieur le juge, on finit par y arriver. Mais il faut insister ! )

Et puis madame Panot, des Insoumises, rebondit, comme c’était prévisible, sur la très moche grève des contrôleurs SNCF, pile-poil au début des vacances – pur hasard du calendrier 😉 Au fait : pas une année sans grève depuis 1947 à la SNCF ; c’est pas beau, ça ? Bref, on le sait, la SNCF nous prend massivement en otages une bonne poignée de fois par an ; c’est devenu une tradition, une donnée de base, un héritage culturel, façon Falaises d’Etretat.

L’antienne de madame Panot, on pouvait l’anticiper, la voilà : puisque les J.O. vont monopoliser le pays en juillet-août, puisque l’image de la France sera hautement sous les projecteurs, puisque nos Chefs vont croiser les doigts et serrer les fesses et vice-versa, « pourvu que ça se passe bien ! » … ce sera LE moment que ça se passe mal ! brandir la grève ! menacer, coincer, prendre à la gorge tous ceux, et celles avec, susceptibles de lâcher du lest, des augmentations, des primes et des avantages, d’acheter la paix sociale. Tous ceux-là, et puis les très nombreux touristes, et nous autres par la même occasion. Je prendrais presque des paris.

Tibert

Haro, sus et autres taïaut

Cet article savoureux de Courrier International : les Israéliens fumeurs d’herbe, de résine etc… vont devoir faire ceinture ! par solidarité avec les Palestiniens, les furtives fournitures en provenance du Maroc sont coupées. Et paf ! ça c’est de la mesure de rétorsion ! Va falloir se rabattre sur les Afghans ; ce n’est pas gagné.

Et puis la Grosse Bertha idéologique de Télérama tonne contre CNews, à propos de la campagne de RSF pour qu’on serre le kiki à cette chaîne qui détonne (*) dans le paysage lisse de la Bonne-Pensée et du Service Public : « la liberté d’expression des racistes, des xénophobes, des identitaires, des intégristes, des zemmouristes, des lepénistes… » . Certes, on y voit monsieur Zemmour, madame Pina, des tas d’autres, des pointures de divers horizons – du RN aussi, tout aussi légitimes que monsieur Bompard ou madame Obono – et puis des xénophobes, oui sans nul doute, des racistes peut-être. On y voit des trombines, rarissimes voire bannies des écrans de France-Télévision et les ondes de la Radio-qui-va-bien. Et donc, Téléramage s’insurge contre cette liberté d’expression… ben il a tort, de mon point de vue. Il faudrait donc les faire taire ? c’est ça ? qu’on n’entende plus, dans nos campagnes, que les thuriféraires du Bien-Penser ? les antiennes du Wôke, les litanies de la repentance, de l’imprescriptible culpabilité du Blanc mâle et vice-versa, et autres machines à s’auto-piétiner ?

C’est clair pour moi : je supporte stoïquement – d’ailleurs ça alimente ma chronique – les ternes prêches de monsieur Faure, les doctes guimauves de monsieur Hollande, les imprécations de madame Panot, les irruptions provocatrices de madame Rousseau… j’arrête là. Ils ont le droit ! J’endure, c’est la diversité démocratique, les vociférations de la radicalité gauchiste, les élucubrations des complotistes, etc etc. C’est la liberté d’expression, mesdames-messieurs ! Bien fichue, d’ailleurs : il existe des lois – certaines absurdes, mais bon… – pour poursuivre et punir l’expression des racismes, des appels à la violence, de l’anti-judaïsme, et j’en oublie : on est donc bordés. On peut s’exprimer, on en a le droit, mais c’est bordé. Pas assez, selon Télé-brama : il faudrait que soit empêchée l’expression de toute idée de droite, assez de droite, beaucoup, très, excessivement… Et pour les besoins du discours, on appelle ça « extrême-droite » , allez hop, pas de détail. « Si ce n’est toi, c’est donc ton frère » . Simple, non ?

Ah zut, j’avais prévu de causer d’autre chose. Ce sera pour le prochain coup.

Tibert

PS – Une pub vante le superbe cellulaire dernier cri de chez Sam Soungue : 1.499, 99 euros. Soyez heureux, c’est peu cher : songez qu’on vous rendra 1 centime sur les 1.500 euros déboursés pour ce machin qui, si ça se trouve, vous sera fauché dans 8 jours, ou tombera dans le grille-pain.

(*) Voir mon billet précédent, « Quotas » . A propos de quotas, maître Capellôt : Télérama tonne, avec 2 n, « le canon tonne » , mais CNews détonne (n’est pas dans le ton), et non détone (boum !). Voir n’importe quel dico sérieux. Ah le français… c’est difficile, parfois illogique, mais ça entretient les neurones.

Quotas

( Un argument de plus pour réclamer le remboursement du cellulaire par la Sécu : Le Parigot nous l’annonce, « Fini la hantise d’oublier « ses papiers » : le permis de conduire dématérialisé est généralisé » . Comment ? évidemment en le stockant sur votre outil palmaire, votre compagnon de toute heure, votre smartphone – infect vocable. Ce que ne dit pas Le Parigot, c’est ce qui va se passer lorsque vous aurez oublié votre bidule, là… je vais vous avouer, je m’en passe très bien, et je vis mieux comme ça. Qu’on nous oblige, à l’avenir, à trimballer ces 200 grammes encombrants en permanence – et ça se vole en 2 secondes, suffit de l’arracher et de courir vite – me navre. Sans oublier ces putains de QR-Codes ! )

Et puis on cause quotas. Tenez, à Mayotte, les habitants n’en peuvent plus, réclament urgemment la suppression du Droit du Sol : il se dit que la moitié de la population est étrangère à ce département. Cela prouve au moins une chose : c’est que la notion de submersion, d’envahissement, de trop, de plus possible, a du sens, du concret ! Le Grand Remplacement en marche, chimère dénoncée un peu partout par nos Bonnes-âmes, c’est là-bas et de nos jours. A ce propos, je m’interroge : comment a-t-on pu, à Mayotte, mesurer 50 % ? c’est en principe interdit, de compter… pas bien, très vilain. Surtout ne comptez pas ! ça peut entraîner des conséquences désagréables.

Autres quotas… les militants de RSF, Reporters Sans Frontières, rouspètent car selon eux l’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel, ne marque pas assez la chaîne CNews à la culotte : selon RSF, cette chaîne (détestable, donc ?) ne respecterait pas le pluralisme requis, l’équilibre, la balance des sensibilités… disons le tout net : elle serait d’extrême-droite ! Mais, suite du feuilleton… aux yeux de RSF, l’ARCOM ne réagit pas assez vigoureusement ! ne vitupère pas, ne sévit pas (réaction espérée) contre CNews ! Du coup, on monte d’un cran : RSF se tourne carrément vers le Conseil d’Etat pour se plaindre de l’inaction de l’ARCOM. Vous suivez ? Aux dernières nouvelles, CNews (en l’occurrence, monsieur Praud) a invité le Grand Chef de RSF, monsieur Deloire, à venir en débattre sur son plateau… ce dernier a, courageusement, accepté de s’y rendre.

Dommage, à l’heure où je mets sous presse (un peu avant 10 heures), le débat CNews-Deloire se termine, sur des paroles peu amènes (« stratégie du putois »…) et un constat de différences de points de vue. Je vais vous dire : c’est très bien comme ça ! qu’on ait des points de vue différents, et surtout qu’ils puissent s’exprimer. C’est le pluralisme, ça, coco. La 2, France-Inter… c’est à vous !

Tibert

Hambourgeois-aligot ?

( Sur l’autoroute en projet, la A69 Toulouse-Castres : la jeune Thunberg, la pasionaria suédoise de la décroissance, n’a pas autre chose à faire que de venir – à pied, certainement : par voilier ça ne fonctionnait pas – faire la mouche du coche sur le chantier contesté ? on n’a pas de tribuns (féminin : tribunes) de calibre suffisant, chez les écolos français ? mais voyez cet excellent papier du Figaro sur le sujet, complet, nuancé et tout et tout. Vous voulez mon avis ? il en est des projets routiers comme des monuments informatiques, genre Paye-des-Enseignants ou Inventaire-des-Musées-Nationaux : on passe 10-15 ans à projeter, concevoir, élaborer, on s’échine dessus, et puis quand ça commence à vaguement prendre forme c’est déjà obsolète ! ça coûte un bras (aux contribuables), ça part à la poubelle, où bien l’on met ça dans un coin, des fois que… Voilà mon sentiment sur le sujet : la RN 126, une vraie Route à nous, Nationale (= pour le pays tout entier), élargie, détournée des patelins, sécurisée, débarrassée de ses 4.826 ronds-points moches, inutiles et ruineux, devrait suffire ; mais on persiste Là-Haut, dans l’erreur, à doublonner les voies de communication, à refiler nos rubans de bitume à des boîtes privées pour qu’elles fassent du fric. Evidemment, tous les ZADistes professionnels du désordre sont venus ajouter leurs bras et leurs coquetels incendiaires aux protestataires ; ça va derechef dégrader, castagner, bloquer, détruire… quel gâchis ! )

Et puis hier, dans la bonne ville de T., attendant dans ma voiture à un carrefour que le feu de trafic veuille bien virer au vert, carrefour qui abrite depuis l’épidémie Covid l’épave d’un ex-resto portugais et sa terrasse ombragée d’une glycine – enfin, en été… – je me suis aperçu que l’enseigne avait changé. Non plus « O bacalao » mais « Fissa-food » ; non plus le vinho verde sur des sardinhas grillées ou sur la morue « a braz » etc, mais, je cite le calicot de la devanture : « Burger Pizza Kebab » ou toute permutation de ces trois termes. Le nul de la bouffe, quoi… ou comment la mondialisation nous met, littéralement, dans la ragougnasse, pour rester poli.

D’accord la rapido-bouffe ça se mange vite ; on sait à quoi on s’attend, pas de découverte fabuleuse, mais on est rarement déçu 😉 ; ce n’est pas très cher ; et puis les vrais restos se font rares, le plus souvent on y assemble désormais, dans des cuisines sans âme, des sauces-poivre « Mais-trop » en bidons de 5 litres et des biftecks (steaks, pavés, faux-filets, entrecôtes…) précalibrés livrés sous vide et sous plastique, avec des frites sorties du congèle ; la touche chic c’est le petit brin de salade, qu’on réutilise pour le client suivant s’il a survécu (le brin de salade, pas le client … quoique ! ). Mais je noircis le tableau, là… ce n’est pas ma tasse de thé, mais c’est sûrement très bien fait, ces kébabs turcs authentiques, ces succulentes pizzas napolitaines de chez la mamma, ces hamburgers qu’on se croirait à Manhattan, le tout amoureusement cuisiné par un sans-papier guinéen dans une gargote auvergnate. Et pour consulter le menu ? mais y a qu’à scanner le QR-Code, là… avec votre smartphone… enfin, quoi.

Tibert