J'ai pas tout compris

On sait que le monde judiciaire est en ébullition, les tribunaux de petite, moyenne ou assez grande Instance, les cours d’appels, de rappels… quasi paralysés par une révolte contre le Petit Nicolas, qui a eu le culot de prétendre que dans l’affaire Laetitia – cette jeune fille présumément assassinée par un multi-récidiviste qu’on aurait dû surveiller comme le lait sur le feu – si des conn… erreurs avaient été commises il y aurait des sanctions.

Moi personnellement je n’en sais rien, donc, soit, attendons le rapport de la commission ad hoc. Effectivement ça me paraît assez sain comme principe de fonctionnement : on a bon, on mérite des images en récompense, on fait une faute, on se prend un coup de règle sur les doigts – du moins c’est comme ça que ça fonctionnait de mon temps. Mais apparemment les magistrats estiment carrément impensable qu’il y ait pu avoir faute, et au demeurant, même si faute il y a, disent-ils – improbable, vachement improbable – c’est la faute au manque d’effectifs, argument que l’on peut servir à toutes les sauces, et que tout fonctionnaire sort si on l’emmerde.

On attend donc le rapport de la commission idoine… qui pointe le bout du nez, quelques révélations en avant-première. Et je lis : “le 9 mars 2001, le principal suspect (…) est condamné par la cour d’assises des mineurs de Loire-Atlantique à cinq ans d’emprisonnement ainsi qu’à une mise à l’épreuve. Le juge qui lui notifie ses obligations se trompe sur la durée de la mesure, deux ans au lieu de trois...”.

Attendez les gars…  condamné à 5 ans, ça veut dire 3 ? mais en fait on a écrit 2. Le rapport ne dit rien d’ailleurs sur le temps effectif de réclusion ; si ça trouve c’est encore un autre chiffre ?

Tibert

Roulant carrosse

Un cruel dilemme secoue la classe parisiano-parisienne, opposant les “pros” et les “cons” (comme on dirait outre-Atlantique, sans malice, d’ailleurs) : il paraît que le stade de tennis de Roland-Garros est trop pitit, rikiki pour un tournoi de l’importance qu’il a ; très important, Roland-Garros ! Durant 2 semaines, vous vous rendez compte, 2 semaines sur 52, il FAUT un grand, un énorme court de tennis (pas le court, il a des dimensions normalisées ; non, les gradins autour, pour tous les invités gratoche et les autres, les malchanceux qui payent et se dévissent le cou pendant des heures pour suivre des yeux la baballe jaune).

Objection, qu’ils-elles disent à côté, du côté justement des serres tropicales qui jouxtent Roland-Garros (le stade, pas le bonhomme, il est mort à la guerre de 14). Vous devrez nous passer sur le corps, allez donc voir plus loin, ici ce sont des serres tropicales exceptionnelles, pas question  d’y toucher !

Et d’évoquer de “lointains” horizons, le 9-3, évidemment, mais les joueurs vont se faire braquer leur raquette ; le 9-4, le 9-5, bref un tas de banlieues plus moroses ou grisâtres les unes que les autres. Le tournoi de Roland-Garros à Bondoufle, à la Garenne-Bezons, à Bécon-les-Bruyères ? et pourquoi pas, qu’ils disent, les Parisiens raisonnables…

Et pourquoi pas dans les Ardennes, où est mort justement M. Roland Garros ? ou dans l’île de la Réunion, puisque M. Roland Garros y est né ? ou à Sablé (Sarthe), Chambéry (Savoie), La Couvertoirade,  Quimper, Saulieu, Figeac ? hein, pourquoi pas Figeac ? charmante bourgade du Lot… un tournoi de tennis du “Grand Chelem” (rien à voir avec le Bridge, faut suivre !) à Figeac, tiens ça ça aurait de la gueule. Il y a justement de la place tout plein près du champ de foire.

Incapables de décoller de l’horizon des lignes de métro, au mieux du RER… ah ils sont chouettes, tiens ! bande d’aménageurs du Territoire de mes deux !

Tibert

L'homme pot-de-yaourt

On le tait en haut lieu, ça ne se sait donc pas, et cet indispensable blog va une fois encore devoir accomplir sa mission d’information vis à vis des populations ignorantes : il n’existe pas de norme en matière de hauteur sous plafond dans les logements actuels.

Vous vous en foutez sans doute, mais pas les promoteurs, les architectes payés au plan-mètre-cube, les fournisseurs de béton armé et d’ascenseurs, etc. Eux, en revanche, se foutent que la taille moyenne du français lambda standard ait cru (du verbe croître, que conjuguent en boucle les corbeaux : je croa, tu croa…) ait cru, donc, de plus de 10 cm en l’espace d’un siècle. Et plus précisément 6 cm en 30 ans, soit entre 1960 et 1990.

Mais si, me direz-vous, elle existe, cette norme : c’est 2,5 mètres, 2 mètres cinquante. Tous les immeubles neufs ont une hauteur sous plafond de 250 cm, c’est la norme… objection votre Honneur !! c’est la sale habitude qu’ont prise les architectes besogneux, sous la pression des promoteurs, de limiter cette hauteur à 250 cm, pour empiler, entasser plus de clampins sur la même surface. Sale habitude, et entente non-dite entre professionnels du bâtiment : la norme du maximum de fric dans le minimum d’espace vital.

Les immeubles haussmaniens se tapaient des hauteurs de 2,80 – 2,90 à l’aise, eux, pour des gens qui ne dépassaient guère les 1,70 m. De nos jours, les grandes perches de 1,85 m. sont courantes, mais on leur a raboté le plafond de 35 cm, soit au total plus de 40 cm de perdus en espace vital, en oxygène, en possibilité de se mouvoir. Incidemment, on peut suspecter là un complot contre les fabricants d’escabeaux, puisqu’il est quasiment possible de s’en passer désormais pour changer une ampoule.

Vous connaissez sûrement la parabole du pot de yaourt, dont le fond se hausse tandis que le niveau de remplissage diminue , de sorte que bientôt le fond du pot sera plus haut que sa surface ? eh bien voilà… quand vous ramperez dans vos logements, peut-être sera-t-il temps d’émettre vers messieurs les constructeurs une timide réclamation ?

Tibert

Prohibition, piègàc'

Dans la même veine que les lois anti-alcool aux USA dans les années 1919-1933, et dans la même logique anti-drogue, monsieur Attali, Jacques, dans sa dernière livraison bloguière (blogueuse ? bloguale ? ) plaide ardemment pour l’interdiction pure et simple du tabac. Sa dernière livraison… enfin, “dernière”… avant la prochaine, hein, ne vous méprenez pas ! Il serait dommage d’enterrer une plume de ce calibre.

Mais je le proclame haut (tout en haut : c’est le titre) et fort, c’est encore de la prohibition ! donc marché parallèle, fabrication et trafic clandestins, prix à la tête du client – furtif, le client ! aucun risque de le voir claironner “une cartouche de Philippe-Maurice s’il te plaît Jeannot”  en jetant un billet de 60 sur le comptoir (*). Blanchiment de fric, criminalité, vol à la tire, à la roulotte…

En contrepartie, c’est clair, prohibant l’herbe à Nicot, nous serions délivrés des innombrables tracasseries liées à la conso de tabac, le SDF ou le zonard ou le punk ou le malheureux qui veut vous taxer d’une clope – désolé je fume pas ; le mec qui en grille une juste à côté de vous sur le trottoir à l’arrêt de bus – faut se reculer de 6 pas, tout ça. Notez, on a maintenant plus d’excuse pour ne pas entrer dans les troquets, ça pue plus le tabac froid, on marche plus sur un tapis de mégots (reste encore à obtenir des prix décents et le sourire, c’est pas gagné). Mais c’est vrai qu’il reste pas mal de nuisances du tabac, et puis, comme le rappelle monsieur Attali, mortalité, coût social, gnagnagna…

Ben non ! car prohibition = marché noir (**). C’est évident. A moins, bien entendu, que la totalité des plantations de tabac de la planète soient anéanties, mais là, hein, on a le temps de voir venir ! Donc, comme pour le cannabis, la Marie-Jeanne, les fumettes, le simple bon sens veut, selon moi, qu’on libéralise ces marchés, non qu’on les prohibe. Au grand jour, ça se surveille, ça se canalise, ça se contrôle, ça rapporte ; au noir, tous les coups sont permis ; et puis, hein, le goût de l’interdit, ça fonctionne bigrement aussi.

Bref : certes, monsieur Attali, le clope bousille les bronches, durcit les coronaires, provoque la peste et le choléra ; mais lui, à la différence du Mediator, lui est ludique, socialement convivial, il occupe la bouche et la main, c’est en même temps la tototte et le hochet, et tout plein d’adultes ont encore besoin de leur tototte, de s’occuper les mains. Non seulement ce serait une co… bêtise de l’interdire, mais de plus faut élargir. La fumette aussi ! contrôlée, ce sera la mort du petit trafic, du petit deal ; les branleurs de banlieue vont devoir aller bosser, c’est ça la révolution !

Tibert

(*) je ne fume jamais de Philippe-Maurice, mais à vue de pif ça vaut plus de 5 balles le paquet, donc avec un bifton de 50 ça le fait pas, faut la taille au dessus. Putain, ça coûte un max ces trucs !

(**) Je vous causerai un jour (je l’ai déjà fait, mais une petite piquoûse de rappel ça fait pas de mal) de l’aberration logique et sémantique qu’il y a à écrire par exemple “grosse bouffe = indigestion”. Pas “=”, mais “–>” . Vous suivez pas ? on reverra ça. De fait, le signe “=” est en mathématiques un pur scandale, ambigu, bivalent (c’est pareil), mal foutu…

De la hauteur des gratte-ciel en termes de religion

Un excellent point de vue, signé de M. daniel Sibony, psychanalyste, “Il faut lever les tabous sur l’Islam“, et dont je vous recommande chaudement la lecture, m’a appris aujourd’hui qu’en terre d’Islam, aucun bâtiment ne doit dépasser en hauteur celle du minaret de la mosquée la plus haute – du moins c’est ce que j’ai cru comprendre. Et monsieur Sibony, expert en non-dit, laisse entendre que si nous sommes réticents, en terre d’Europe, à la construction de mosquées (avec minarets, évidemment) mais prêts à accepter la présence de “salles de prières”, c’est qu’inconsciemment ou non, nous trouvons aberrante cette pieuse limitation de hauteur – elle l’est, de mon point de vue.

Reste à se demander si Dubaï, avec sa tour de 828 mètres de haut, vit à l’ombre d’un minaret de 829 mètres ?   ou bien c’est que Dubaï n’est pas régie par les lois et coutumes d’Islam ? Comme quoi – et heureusement, thank God comme ils disent – le bon sens et le sens du commerce l’emportent sur la bigoterie. Encore qu’une tour de 828 mètres de haut, est-ce de bon sens ?

Mais trêve de considérations oiseuses : le texte de M. Sibony est utile, c’est le moins qu’on puisse dire. Allez-y voir ; la référence que je cite sur la Toile n’est point de celles que je fréquente de coutume, mais hélas la page du “Monde” où j’ai pêché ce texte est réservée aux abonnés, ce qui n’est pas le cas du lien ci-dessus, que je vous ai  donc gracieusement indiqué. Si si, gracieusement !

Tibert

Le Marais ou le 9-3

Un titre de l’Hibernation m’a interpellé : “Ils occupent les archives depuis 124 nuits“. Ah ? qui sont-ce ? et l’article étant clair comme du jus de boudin, nul de chez Nul en termes journalistiques, et n’ayant ainsi pas plus éclairé ma lanterne, voulant en avoir le coeur Net, je suis parti à la pêche avec le Filet (la Toile, en fait, c’est un filet : une toile très très ajourée !). Et je suis ainsi arrivé aux conclusions suivantes :

Les Archives Nationales sont logées dans le Marais à Paris, non pas avec les moustiques, la malaria, les pieds dans la vase, mais dans des bâtiments qui n’ont jamais été conçus pour y stocker des archives : de superbes hôtels particuliers, des monuments historiques ! L’Hôtel de Soubise, tout ça…

Mais le Petit Nicolas, qui porte en lui depuis longtemps ce projet de “Maison de l’Histoire de France”, a tranché. Difficile, car le lieu choisi était en concurrence avec 6 autres emplacements, je cite : “le château de Fontainebleau (écarté par le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand), l’hôtel des Invalides (qui faisait l’objet d’une opposition forcenée des militaires), l’hôtel de la Marine, le Musée des arts et traditions populaires, l’île Seguin (qui nécessitait la construction d’un bâtiment) et le château de Vincennes“. Il a tranché : ce serait l’Hôtel de Soubise !  et toc.

Notons au passage que nulle part il n’est fait mention, dans la citation ci-dessus, des municipalités où se situent ces monuments. L’hôtel de la Marine, à Brest ? tout faux, c’est à Paris. L’hôtel des Invalides, à Verdun ? eh non, c’est à Paris. TOUT ça est à Paris ou juste à côté, évidemment. Sauf Fontainebleau.

(Au fait, justement, pourquoi le ministre de la Culture ne voulait-il pas aller à Fontainebleau ? parce que ça l’obligeait à prendre un train de banlieue.)

Et comme, bien évidemment, le lieu choisi par notre vénéré Président est déjà occupé, on annonce aux fonctionnaires qui travaillent là (faisons-leur la grâce de supposer qu’ils travaillent, vu qu’on les paye avec nos sous) qu’il va falloir dégager. Bouge de là ! et tiens, y a de la place à Pierrefitte-sur-Seine, dans le 9-3, c’est cool là-bas, on y va en RER, des bâtiments exprès pour vous, vous y serez comme des coqs en pâte.

Pas du tout d’accord, les fonctionnaires ! ils y tiennent, à l’hôtel de Soubise, ils ne veulent pas en bouger. Les envoyer dans le 9-3, non mais ça va pas ?  et paf, ils occupent les lieux, faudra leur passer sur le corps et toutes ces sortes de choses.

Moralité : un musée de plus à Paris, on en manquait ! moi j’aurais bien vu Soissons (le vase), Vichy (1940), Poitiers (Charles Martel), Reims (la Pucelle), Niort (avec les mutuelles, et pour y mettre un poil d’animation). Mais non : Paris, y a pas moyen, P-A-R-I-S, un Paris, sinon rien.

Et puis on aurait pu installer les fonctionnaires de l’hôtel de Soubise et leurs archives nationales dans un coin plus plaisant, comme Gap, Bayonne, Lorient, Bourges, que sais-je ? qualité de vie gnagnagna, fini le métro, air pur, plus d’embouteillages à Fleury-en-Bière, moins de queues, logements enfin de taille décente… ben non : le 9-3 ! la punef’, quoi !

Résumons-nous : en matière d’aménagement du Territoire, on en est encore à l’ère napoléonienne, voire néolithique. La grosse verrue ventrue et hypertrophiée dans son Bassin très Parisien, ça va probablement durer encore un peu. Bon courage et patience, les amis.

Tibert

Discrimination positive ?

Un peu marre de tenir la plume, ou l’occasion qui fait le larron ? un peu des deux, une lectrice auvergnate m’a fait parvenir ce billet – en français, est-il besoin de le préciser ? – et ma foi, le sujet vaut la peine qu’on lui ouvre la diffusion qu’a ce petit et modeste blog. Ni censuré, ni réécrit, tel quel, copié-collé, le texte reçu… mais c’est moi qui ai ajouté le titre : il n’y en avait pas. Cette rédactrice a signé Alice. Alice, c’est à vous !

Tibert

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Samedi 15 janvier, dans le train TEOZ 5966, à Clermont-Ferrand s’installent sur un espace de six places deux jeunes-filles époustouflantes de vulgarité tant dans leurs vêtements, leur maquillage que leurs propos qu’elles tiennent haut et fort. Je me rassure en voyant qu’elles n’ont pas de bagage. Sans doute vont-elles descendre à Riom, Vichy ou Moulins. Inutile donc que je change de place pour être au calme.

Un contrôleur se présente. Elles n’ont pas de billet. Elles vont à Paris. Il s’assied près d’elles, discute à voix basse, sort son appareil de contrôle. Il parle très longuement avec elles, s’en va et s’en revient deux fois. J’observe la scène avec curiosité : va-t-il avoir le courage de les verbaliser vu le charme qu’elles déploient… mais j’aperçois une pièce d’identité.

Lorsqu’ il est reparti, l’une des jeunes-filles prend son téléphone mobile pour appeler la mère de sa copine, et reprenant le ton de voix qui lui est habituel raconte à la cantonade : « On voulait prendre un covoiturage mais ça n’a pas marché. Alors on a pris le train sans billet. Mais, c’est super, le contrôleur était un arabe (sous-entendu – comme nous -), alors il ne nous a fait payer que 5 euros + 1 euro… heu 11 euros. Il nous a dit qu’il était obligé parce qu’il y avait du monde autour sinon il nous aurait laissées passer comme ça » .

Moralité : pourquoi payer un billet plein pot et même à tarif réduit ? Il suffit d’être « arabe » (sic), de rencontrer un contrôleur lui-même arabe (re-sic) et le tour est joué !

– PS – ça ne marche pas dans l’autre sens : peu après un monsieur assis tout proche a dû sortir sa carte bancaire pour un billet de train qui n’était plus valide. Comme il avait un comportement normal je n’ai pas su combien il avait dû payer, mais certainement pas 5 €. Pourtant le contrôleur était de type européen et le monsieur aussi !

Alice

Grosse Commission

Une bourde ? vraiment ? Incidemment, écoutant une émission radiodiffusée hier, j’entendis dire que la Commission Européenne avait diffusé à plus de 3 millions d’exemplaires un “calendrier” européen” qui mentionnait un tas de fêtes laïques, mais aussi confessionnelles, Sikh, musulmanes… mais pas les fêtes chrétiennes. Aucune fête chrétienne !

Bon, je veux bien que fêter la montée de la Sainte Vierge en ascenseur (Roux-Combaluzier ? Otis ? )le 15 Août soit un peu kitsch, mais si l’on veut trouver du kitsch dans les autres religions, il n’y a qu’à se baisser ! On trouvera aussi con chez les voisins, et aisément, tant les religions – toutes les religions- sont niaiseuses et imprégnées de niaiseries.

L’Europe a des racines chrétiennes ; le nier est débile et malfaisant. Donc, messieurs-dames de la Commission, soit on cite les religions (toutes, et en premier la chrétienté, précisément à cause de cet héritage), soit on explique que l’Europe est basée sur la laïcité, et on zappe toutes les religions, et pas seulement la chrétienté. C’est logique, non ?

La Commission a reconnu une “bourde”, et promis de corriger. Mais le mal est fait, en tout cas mon opinion est faite sur les zozos qui ont commis ça : des malfaisants. Dans une entreprise, ça vaudrait la Faute Lourde, et à la lourde !

Tibert

Le café, les cafés

Je suis allé à la pêche aux humeurs matinales sur la Toile, et j’en ai rapporté ça… et ça car la dérive du discours y est limpide, exemplaire, et mérite qu’on l’extraie sous forme cristallisée.

Tenez, le premier lien, qui m’avait été soufflé par une accroche du Figaro “Les Américains (*) n’aiment pas le café parisien“. Ah ? parcourant l’article en question – rédigé en anglais, mais ça ne me rebute pas – je constate qu’il s’agit de la qualité du café : le niveau gustatif du breuvage servi dans les rades de Paname ! pas du tout de la qualité des rades eux-mêmes. Le titre du Figaro est donc en l’occurrence précis et résume bien cet article.

Il se trouve que je suis globalement d’accord avec les Etats-Uniens en question : si le Robusta n’est quasiment plus utilisé, car âcre et peu parfumé, il est vrai qu’à Paris (et ailleurs en France, pour être juste !) les grains sont trop torréfiés, voire brûlés, que la fraîcheur du produit est sujette à caution, que la machine à café débite beaucoup et sans rinçage des porte-filtres, et qu’au final le liquide noirâtre servi tiède ou trop chaud a souvent un goût âcre, voire amer, plat, bref est loin de mériter des éloges.

L’article états-unien signale d’ailleurs plusieurs adresses parisiennes où le divin breuvage est de bonne qualité ; tant mieux ! Notons au passage que ni les tisanes brunes servies là-bas outre-Atlantique au décalitre sous le nom de “coffee”  (aucun goût, de la lavasse) ni les gobelets de carton surdosés  proposés par les Starbucks et autre Coffee Beans ne trouvent grâce à mes yeux. Mais bon, pour être honnête, je dérivais inconsciemment vers l’interprétation suivante : “Les Américains n’aiment pas les cafés parisiens“. Pluriel qui change tout ! il s’agit bien d’autre chose…

Sans que le pluriel soit employé, c’est bien des troquets parisiens, pas du breuvage, qu’il est question dans le second lien que je vous ai indiqué : “Un café à paris – Guide express du café parisien“. Article plaisant, présenté sous forme de BD, et avec lequel je suis pleinement d’accord. Mais on est très loin, là, du goût du café, dont il n’est d’ailleurs pas du tout question.

Café, cafés : dérive du discours – au total, le goût du “petit noir” à 2,80 euros servi sur un minuscule guéridon, avec réticence, en ronchonnant, avec plein de commentaires désobligeants, et sans le verre d’eau plate demandé… quand bien même serait-il délicieux, un pur nectar, ce petit noir, il est quelque part extrêmement désagréable.

Tibert

(*) abus de langage : les Etats-uniens, pas les Américains. Mexicains, Canadiens, Panaméens etc… apprécieront.

Démagogie, fanatisme et Jacobinisme

Hier on m’a resservi un bobard, une rumeur, un hoax, un canular : ILS (ils c’est là-haut, il s’agit de nos Maîtres, ceux qui décident entre autres des augmentations du 1er janvier, jamais des diminutions) étudient l’interdiction “des vieux Diesel et des 4 x 4” dans les grandes agglomérations. On me rapportait ça, au bord d’une Nationale légèrement enneigée, luisante de sel, de sable et de givre. Et ça menaçait de remettre ça, c’est à dire de neiger de nouveau, et – conduisant ce jour-là un véhicule casher, donc à 2 roues motrices seulement – je me suis dépêché de rentrer chez moi, avant que ça glisse trop. Evidemment, si j’avais disposé d’un 4 x 4 avec 4 pneus “neige”, j’aurais été plus serein !

Je me suis donc renseigné, ai repris ces bobards sur la Toile… eh bien, notre NKM de ministre de l’Ecologie, main dans la main avec le célèbre Baupin de la Mairie de Paris (où Polytechnique rejoint Centrale dans le flou et l’irrationnel), semblent en effet étudier la mesure. Madame NKM nous balance ceci : “C’est un enjeu de santé publique : la pollution de l’air diminue l’espérance de vie de 9 mois pour chaque Français“.

Disons-le : démagogie et Jacobinisme. Fanatisme, je ne suis pas sûr, mais si, j’en connais, des verts de chez Vert qui sortent leur couteau pour crever les pneus des 4 x 4. Des qui n’ont jamais affronté les routes hivernales ou les chemins boueux pour sortir de chez eux.

On pourra utilement rappeler ce qui suit aux éminent(e)s diplômé(e)s de Grandes Ecoles qui nous gouvernent :

–  La pollution atmosphérique n’est pas la même rue de Rivoli (Paris 1er) et sur le Causse de Sauveterre, par exemple. Chaque Français n’en ressent pas les effets de la même manière, et les “9 mois d’espérance de vie” perdus pour “chaque Français“, c’est du pur pipeau, du très très grossier comme image. Parisiens, gardez vos statistiques pour vous.

– Les 4 x 4 ont les mêmes moteurs que les autres bagnoles, le saviez-vous ? ils ont même, la plupart du temps, un mécanisme qui permet d’enclencher au choix 4 roues motrices, ou 2 seulement, si la route est sans difficulté. Certains poussent même, c’est dingue, la provocation jusqu’à disposer d’un filtre à particules (un FAP, comme on dit). En gros et en résumé : ils polluent comme les autres bagnoles modernes, ni plus ni moins, et ils payent aussi les malus écologiques, comme les copains. Leur seul crime ? les 4 roues motrices ne servent à rien rue de Rivoli (Paris 1er), c’est vrai.

– Ne disposant pas d’une flotte de véhicules de fonction, les bouseux ou les mauvais Français qui ont eu l’initiative – malheureuse, disons-le, maladroite, anti-écologique – d’acheter un 4 x 4 pour pouvoir circuler autour de chez eux devront donc aller à pied une fois rendus aux portes des agglomérations. Ils pourront ainsi respirer par exemple, Boulevard St Marcel à Paris (5ème et 13ème) le bon air des embouteillages chroniques, permanents, absurdes des bagnoles 2 x 4 que leur ont concoctés les élus Verts de la capitale, pour le bienfait de leurs poumons et de leur espérance de vie.

Tibert