Clausus à la campagne

Vous en penserez ce que vous voudrez, mais moi je vais vous écrire ce que j’en pense. D’abord le Figues-à-rôts nous apprend qu’on relève le numerus clausus des études de médecine à 8.000. Mon dieu ils sont fous, c’est trop ! et les pontes de s’étrangler, il va pas y avoir assez de place dans les amphis des fac’s de Médecine. Vous voyez la logique imparable du raisonnement : je veux monter un mur de 1 mètre 50, il me faudra 3 mètres-cubes de ciment… ah mais me dit le maçon, on a pas de bétonneuse, on a qu’une brouette, ça va pas le faire ! … ah bon, réponds-je, conviens-je, ah bon, alors on va juste construire un muret de 30 cm.

Elle est pas belle, ma parabole ? c’est exactement ça, on justifie le numerus clausus par l’exiguïté des salles de fac’s. Alors que, tout le monde le sait, le numerus clausus, il est là uniquement parce que les médecins, et leurs chefs en tête, tiennent à rester un produit rare, et cher ! cher… et ce, depuis des lustres. Résultat, on est bien soigné à Nice, Cannes, Bormes-les-Mimosas, Toulon, Cassis, Bandol, au Cap-d’Ail, mais à la campagne on essaye de se trouver tant bien que mal des Roumains, des Marocains, des Libanais, des Polonais, des… qui, eux, sont passés par des fac’s où il y avait de la place, eh oui.

Mais pour ne pas trop casser le métier, pour espérer encore attirer des vocations de toubibs, la médecine est devenue plus humaine, entendez, moins difficile pour les pauvres et rares médecins. Du temps de mes parents et de mes jeunes années, le docteur se levait à 2 h, se relevait à 5 h au besoin, si on l’appelait au secours. Maintenant, c’est (répondeur, voix enregistrée) : la nuit ?  “le cabinet du docteur LaRotule est fermé jusqu’au… appelez le 15”. Le week-end ? appelez le 15. Ou allez aux urgences à l’hôpital le plus proche. Vous pouvez pas vous déplacer ? appelez le 15.

On est bien soignés, je vous dis… une de mes connaissances a eu dernièrement un gros ennui au côlon, à proximité de l’anus. Opération… le toubib lui présente un choix de “poches” qu’on pourra lui installer – pour faire caca, ou quelque chose d’équivalent, vous comprenez bien. Charmante perspective, et la dame, effondrée, de lui dire tout de go : “si vous me mettez un truc comme ça, je vous le dis, je me jette par la fenêtre. Je ne supporterai pas”. Que croyez-vous qu’il arriva ? ah bon… bon, alors on va vous opérer. Et on l’a opérée, et sans poche, et ça fonctionne très bien. Moralité ? si elle n’avait pas protesté véhémentement, elle l’aurait, sa poche à caca : c’est plus facile, et c’est moins cher.

Tibert

Pointeur

Un pointeur, en programmation, c’est juste une adresse qu’on note dans un endroit sûr,  pour être sûr, justement, de retrouver un truc dont on aura besoin par la suite. Par exemple, “Ma paire de rollers de figures libres : dans le placard d’entrée, en bas à droite“. Je cherche mes rollers ? hop, un petit coup de pointeur, et on y est. Du coup, au lieu de dire “les freins de ma paire de rollers de figures libres“, on peut dire “les freins du truc qui est en bas à droite dans le placard d’entrée” : ça fonctionne aussi bien. Quel intérêt ? c’est quasiment aussi long, m’objecterez-vous…  certes, mais si la paire de rollers de figures libres est, disons, en case B12, ça devient “les freins du contenu de la case B12“, ou, par métonymie, en assimilant hardiment le contenant au contenu, “les freins de B12″ : là, c’est plus court, non ? putain c’est super, la programmation, avec Métonimi et son pointeur.

Mais pas le temps de gloser là-dessus aujourd’hui : si vous suivez ce pointeur, donc, vous devriez trouver un billet de blog que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Ca s’appelle : “Blouse, uniforme et vêtement commun : réflexions sur la liberté“. On n’est pas seul, non Jeff t’es pas tout seul. Il y en a d’autres qui trouvent que ça ne tourne pas très rond dans l’Educ’ Nat’, et qui proposent des pistes de réflexion.

Et tant que vous y êtes, les commentaires des lecteurs, eux aussi, valent le coup d’oeil. Allez, à plus, j’ai pas le temps, j’ai du lait sur le feu.

Tibert

Petits boulots

Les USA sont champions des petits boulots. Par chez nous, pays marqués (France, Italie) par les restes encroûtés de l’idéologie marxiste, état-providence, tous fonctionnaires, tout ça, le “droit au travail” a dérivé – faute de travail considéré comme digne de ce nom, et même de travail tout court – vers un “droit aux indemnités” diverses et variées, chômage, RSA et autres compensations pour nous consoler de ne point travailler. Ce n’est pas chez nous que les supermarchés restent ouverts 7 / 7, 24 / 24, et il n’y a personne au cul des tapis de caisse pour emballer gracieusement les denrées dans des sacs en papier kraft. Ici faut tout faire soi-même, la caissière et l’emballeur. Les retraités états-uniens aux revenus chiches sont livreurs de pizzas, distributeurs de journaux, dames-pipi, vigiles de supermarchés… bref là-bas on bosse, car l’état-providence ne providencie pas grand-chose.

Un petit boulot très prisé aux USA, mais hélas exclusivement masculin – mesdames, ce n’est pas du sexisme, c’est simplement physiologique – c’est donneur de sperme. Chez nous la branlette dans l’éprouvette est gratuite, bénévole, et l’on ne bénéficie même pas d’un sandwich pour se requinquer de cette épreuve éprouvante. Chez eux, c’est de 50 à 100 dollars, de quoi se payer une bonne bouffe – mais ils sont peu doués de ce côté là. Là-bas aux “States” des hommes en vivent, non comme dans les films X, au titre de “hardeurs” pleins d’ardeur, mais comme donneurs de beaux et vigoureux spermatozoïdes. Et, tenez, vous le verrez dans cet article, c’est au point que moult chères petites têtes blondes issues d’inséminations artificielles états-uniennes se ressemblent bigrement, ça va friser bientôt la consanguinité : les “receveuses” veulent toutes qu’il soit grand, blond, et aux yeux bleus (riche, très intelligent et en bonne santé, si possible aussi, mais bon…).

Voilà de quoi inspirer nos employés de chez Popaul, alias Pâle-Emploi : “donneur de sperme”, ça le ferait, comme boulot, si la législation suivait. “Donneur”, d’ailleurs, serait inapproprié, puisque ce serait un don rémunéré : disons 60 euros la giclée, 10 fois par mois, ça ne vaut pas un Smic, mais ça permet de vivre dignement et rester propre. Et dans nos contrées, pays marqués par les restes encroûtés etc etc …( voir le début de ce billet) on se refusera toujours, et heureusement, y a pas de raison, à payer 40 euros le petit brun aux yeux marron et 80 le grand blond aux yeux clairs. Le même prix pour tous ! c’est en revanche, hélas, on l’a déjà constaté, assez inaccessible aux femmes, et ça risque de ne pas changer à court terme. Faisons confiance à nos inventifs technocrates pour concocter en conséquence une “indemnité féminine compensatoire de don du sperme” calée sur l’assiette de l’indice des loyers en région parisienne, et pondérée du quotient familial divisé par l’âge du capitaine, ça va sans dire.

Tibert

Un tyran reste au quai

(Non, ce n’est pas un commentaire sur Kadhafi ou Néron, c’est un contrepet : je vous aide ? allez… “mesdames-messieurs… rester propre… une petite pièce, un tick…”)

Bon, on y va ? attachez vos ceintures.

Monsieur Wauquiez, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche – vous savez ce que je pense de cet assemblage Enseignement /Recherche :  c’est 75 % bidon, mais ne le répétez surtout pas – estime qu “ ‘être payé quand on est malade, ce n’est pas très responsabilisant“. Certes ! d’ailleurs dès que je peux choper au voisinage d’une personne visiblement enrhumée, souffreteuse, malade, un de ses virus vicieux et violemment contagieux, par exemple en lui léchant discrètement les mains, je m’empresse de le faire, et toc, ça me fait un arrêt maladie aux petits oignons, au fond du lit, malaaade, fiévreux, mal en point mais quel bonheur ! quel agréable sentiment d’irresponsabilité ! Puis-je ajouter que les fonctionnaires, à comparer les quotas de jours de carence, ont un sentiment d’irresponsabilité 4 fois plus important que les salariés du “privé” ; il faudra remédier à cela, monsieur le Ministre.

Monsieur Wauquiez en a, et comment, des lumières, sur le sentiment d’irresponsabilité : on vient d’apprendre que le désamiantage du campus universitaire de Jussieu (à Paris, forcément, sinon je vous dirais où c’est) aura coûté (NOUS aura coûté) 1,85 milliard d’euros, au lieu des 183 millions estimés au départ. Evidemment, un chantier 10 fois plus coûteux que prévu, ça interpelle quelque part au niveau de la feuille d’impôts… et donc, notre ministre de déclarer qu’il a … ““l’intention de tirer les enseignements des erreurs qui ont pu se produire pour continuer d’améliorer les procédures de gestion des projets immobiliers par une organisation efficace, transparente et irréprochable”. Mon commentaire : n’en restez pas aux intentions, monsieur le Ministre ! si par hasard, inadvertance, malchance, des erreurs ont pu se produire (vachement peu probable, nous en convenons tous), et si 1,7 milliard d’euros ont pu s’évaporer vers les caisses des entreprises de désamiantage ou vers je ne sais quelle fuite dans un tuyau d’euros, nous sommes intéressés à ce que vous “continuiez d’améliorer les procédures“, il y a largement de quoi faire.

Bon, autre chose : vous avez compris pourquoi, quand on veut vendre des pull-overs, il faut montrer une photo du pape roulant une pelle au grand mufti ? ils ont même pas de pull-overs… c’est nul, comme pub’. Benetton, à la benne, j’irai acheter mes pull-overs ailleurs.

Enfin : des Cathos intégristes rouspètent et perturbent une pièce à Toulouse (à Toulouse, cong !) intitulée “Golgotha picnic‘”. Il paraît que c’est blasphématoire. Et les organisations de Gauche, LDH CGT NPA PCF etc etc… de s’étrangler(*), et de clamer “Non aux intégristes, liberté d’expression !”. Vous admettrez qu’il y a là un superbe paradoxe, un oxymore logique, un sujet de dissertation philosophique : si  la liberté d’expression est un droit intangible, pourquoi les intégristes doivent-ils fermer leur gueule ?

Tibert

(*) il me souvient qu’au NPA, partie prenante des protestations “de gauche” à Toulouse contre les cathos intégristes, on avait présenté une candidate musulmane et voilée, et voilà…  cet intégrisme-là, en revanche, ne les défrise pas plus que ça, au NPA.

Deux Droits de droit

Il existe en France 2 classes dans les trains, 2 versions d’andouilles : celle de Vire et celle de Guéméné, et 2 droits du travail. L’Etat est en effet un employeur qui a les moyens – avec nos impôts, merci – de faire travailler ses employés selon SON droit, qui n’est pas le droit des clampins qui bossent pour Pierre Paul ou Jacques. Il y a donc des salariés à 2 vitesses, ceux qui en cas de maladie se voyaient jusqu’à présent  retirer 3 jours de salaire (jours de “carence”) et ceux qui n’étaient pas pénalisés du tout, zéro carence, mais restez donc chez vous ma bonne dame, soignez vous, ça ne vous coûtera rien : les fonctionnaires.

Cette situation bizarre suscitait bien des blagues plus ou moins drôles – celle des 2 nanas dans leur bureau paysager  bavassant derrière leurs ordinateurs : “et toi, tu les a pris, tes congés de maladie ? ” – et donc le gouvernement, soudain conscient qu’un être humain du “privé” est en principe malade de la même manière et pour les mêmes raisons qu’un fonctionnaire (*), a rectifié le tir, vers plus de justice et d’égalité (Egalité : une des trois papattes de notre devise). Dorénavant, donc, ce sera QUATRE  jours de carence pour  le “privé”, et UN jour pour les fonctionnaires, et toc. C’est nettement plus égalitaire, en maths on pourrait calculer que ça fait maintenant un rapport de 4 fois plus de carence seulement pour le “privé”, alors qu’auparavant c’était infiniment plus !

On progresse, on progresse !

Tibert

(*) Notez, vu que les salariés du “privé” n’ont pas l’emploi à vie – autre petit avantage supplémentaire – ils peuvent en ressentir une certaine fragilité, une plus grande sensibilité aux germes, microbes, virus… et donc on peut être fondé à penser qu’ils sont susceptibles de tomber plus souvent malades. Avec 4 jours de carence au lieu de 3, ça va certainement leur remonter le moral, et les dissuader de forcer sur les arrêts de maladie.

" Il n'y a de Dieu que le mien…

.. le tien c’est de la grosse daube”. Voilà en gros ce que depuis plus de 2.000 ans nous entendons, nous et ceux qui au fil des siècles et des étripages inter-religieux nous ont précédés. C’est idiot, n’est-ce pas, puisque par définition si Dieu existe, il est assez grand – il est même Très Grand, paraît-il – pour intervenir et nous prouver qu’il est lui, et pas un autre. Mais bernique, il se garde bien de le dire, et je pense savoir pourquoi – ou alors je suis sourd ?

Donc, soyons clairs : croyez à ce que vous voulez, même aux Martiens, tiens, mais souffrez, admettez que moi je n’y croie pas, et c’est là mon droit le plus strict, tant que vous n’aurez pas d’autre argument à me déballer que votre ignorance des origines de l’Univers, et d’autre motivation que de survivre quelque part à votre mort.

Mais bon, on pourrait à la rigueur admettre que l’idée de Dieu touche à l’ineffable, au transcendantal, bref au divin  – c’est du truisme pur beurre que je vous sers là – et donc ce serait “sacré”, et donc pas-touche, il serait interdit de se foutre de la gueule de Dieu et de ses prophètes, ses prêtres, ses rabbins ou ses muftis… on pourrait l’admettre. Sauf que… sauf qu’il se trouve que certaines religions – qui sont en principe des affaires privées, c’est bien connu – prétendent régenter nos vies et nos comportements, et de manière coercitive. Alors là, c’est intrusif, abusif, et ça justifie les critiques, et comment ! et sur tous les tons, y compris sur le mode humoristique  façon Charlie-Hebdo.

Un certain nombre de principes de vie en société sont essentiels, et aucune religion ne peut prétendre à les nier. Entre autres, une femme = un homme, et donc un ménage c’est UNE femme et un homme ; on ne pratique pas les châtiments corporels (*) ; on respecte le droit à la contraception ; la capote anglaise – bien qu’anglaise, personne n’est parfait – a droit de cité ; on a des frigos et des inspecteurs sanitaires pour s’assurer que la viande de porc, elle aussi, est saine et comestible. Et on a le droit d’en manger, je veux ! et aussi de ne pas en manger, oeuf corse. Mais vous avez tort.

Tibert

(*) sauf le plus méchant, la peine de mort, ici ou là… on n’est pas encore tout à fait sortis de la barbarie.

Oxymore and more

Je fais dans les billets courts, ces temps-ci, question d’humeur. Alors faisons court.

Un titre du Figues-à-rôts de ce matin : “La Lybie sur le chemin d’une démocratie musulmane“. Gageons qu’en chemin, sur sa route,  elle va paumer sa démocratie, ou sa musulmanitude, car je vois mal les contours de ce nouveau concept assez nouveau, la “démocratie musulmane”. Peut-être ce sémillant ex-jeune philosophe à chemise blanche ouverte au col et cheveux en soigneux désordre pourra-t-il éclairer notre lanterne ?

Il me semble en effet qu’en démocratie un citoyen sur deux environ est une citoyenne, dotée exactement des mêmes droits que l’autre moitié des citoyens. C’est mal barré, ou je me fourre le doigt dans l’oeil. Vu que la polygamie va être reconnue, mesdames, vous pourrez désormais vous constituer symétriquement à la maison  un petit nid de mâles, c’est la démocratie islamique qui vous y autorise. Et mettez-leur donc un chapeau assez couvrant sur la tête, des vêtements vagues, afin qu’ils n’excitent pas la concupiscence de vos voisines.

Kadhafi est au trou, on ne va pas pleurer sur lui, certes. On pourrait même dire, comme les Québecois, “mais r’gard’ bien, c’est pas plus pire”. Re-certes. Mais j’ai des doutes.

Tibert

Charognards

La vie n’est plus une longue plage tranquille sur les rivages Nord du Kenya. La proximité relative de la frontière Sud-somalienne y est pour quelque chose, et les pirates venus par bateau prendre violemment possession de madame Dedieu, Marie, qui prétendait apaiser sa tétraplégie et son cancer sur ce petit coin de Paradis, ont ainsi proclamé que les frontières, eux, ils s’en foutent. Ils s’en foutent sauf qu’ils sont allés dare-dare se replier “chez eux”, en Somalie.

C’est une banale histoire de rançon et de piraterie ? on pourrait le dire, le cynisme et le “commerce” fonctionnent ainsi de nos jours. Mais là où c’est très moche, c’est que cette femme en est morte, faute de soins très probablement. Et là où l’on trouve que l’ignoble le dispute au cynique, c’est que les ravisseurs prétendent troquer la dépouille de Marie Dedieu contre quelques sacs de billets. A défaut de rançonner une femme – une occidentale, évidemment, on va pas tirer trois thunes d’un autochtone ! –  on rançonne un cadavre, y a pas de petit profit.

C’est assez noir, comme ça, non ?

Tibert

Mateurs anglomanes

Notre ministre de l’Intérieur et des Cultes vient d’obtenir, et largement, la suppression sur la Toile de quelques pages litigieuses d’un site dénommé “copwatch” (“surveillons les flics”, en argot anglais). Largement, car l’hébergeur dudit site, plutôt que de se faire ch… à caviarder quelques pages, a préféré faire simple, et sabrer tout le site.

Le hic, c’est qu’avec la Toile, plus on interdit, plus il y a de monde à y aller voir, même si c’est neu-neu et soporifique. On peut donc s’attendre à ce que naissent un peu partout des sites “miroirs” de copwatch, hébergés aux Galapagos ou aux Iles Vierges, hors de portée de voix de notre ministre.

Mais tout ceci m’inspire deux remarques :

– Premio, ce n’est pas dans la culture latine de balancer, de cafter, de rapporter. Les Etats-uniens font ça très bien, mais chez nous ça a du mal à passer. Alors, “balancer” les flics qui ne sont pas toujours blancs-bleus, nickel et irréprochables, si c’est du civisme, pourquoi pas ?  mais dans la foulée, mais alors, pourquoi s’en tenir là ?

Le ziva qui deale au bas de votre immeuble,

Le fonctionnaire qui coince la bulle devant sa pile de dossiers en souffrance et inentamée,

Le collègue qui se fait faire une note de frais de complaisance,

L’automobiliste qui brûle le feu rouge au coin de la rue,

La préfète qui confond logement de fonction et logement personnel,

etc… etc…

Donc, à ne “balancer” que les flics, on s’expose à des soupçons : ça ressemble bigrement à de la haine anti-autorité, à de l’idéologie tendance Tarnac, façon Black Blocks et j’en passe. La pureté des intentions des gestionnaires de ce site… j’ai des doutes.

– Deuxièmo, secondo, ensuite : copwatch, encore de la terminologie lèche-bottes des anglophones, de la Rosbif-mania regrettable, ridicule. Car en français ça l’aurait fait largement aussi bien – de mon point de vue, nettement mieux.

Keufoscope,

RegardsSurLaTourPointue (ou LaTourPointuePrendsGarde),

Flicorama,

Mate-poulets.

Ce n’est, bien entendu, qu’un bref échantillon, un bon remue-méninges en produirait sans doute de superbes. Mais toujours aussi douteux, quant aux motivations profondes des initiateurs.

Tibert

Marathon à Persépolis

De “débile” (irresponsable, inconscient, criminel, stupide…) à “dangereux” (inquiétant, grave, criminel..), une revue de presse autour de la lettre “d”.

Une maman états-unienne accouche après un marathon ! le même jour, si si. Le petit lardon, très (et très longtemps) secoué mais vivant, n’a pas fait de commentaire sur la performance de sa mère en matière de débilité. Et d’autres, aussi cons : les médecins qui “n’avaient formulé aucune objection à ce qu’elle coure le marathon“. Dans quel monde vivons-nous, grands dieux ?

… dans un monde où, justement, Dieu est prétexte au défoulement de la haine la plus obtuse. On a connu l’intolérance et l’arriération religieuse sous nos latitudes, et ça continue. Il paraît – selon les théories des salafistes tunisiens – qu’il n’y a qu’un Dieu, le leur bien entendu ! les autres versions divines ne seraient que du bidon, sans parler de la négation de Dieu – d’ailleurs il n’y a qu’à les croire et faire comme eux, c’est simple, non ? et il serait strictement interdit de le représenter, ce Dieu (le leur) même si on doute fortement de la “réalité” divine et des fables à dormir debout qui étayent les croyances religieuses, quelles qu’elles soient. Et donc la diffusion en Tunisie du film “Persépolis“, où l’on peut voir une image “humaine”, supposée, de Dieu, a fourni aux islamistes locaux un prétexte pour montrer leur violence, leur intolérance et leur volonté de tuer la démocratie. Il paraît qu’on élit une Assemblée Constituante ce mois-ci en Tunisie, vous voyez le topo ?

Il y a du souci à se faire, l’humanité a encore quelques faiblesses, semble-t-il.

Tibert