Egales, égaux

Les référendums, en France, servent une fois tous les 25 ans, sauf à invoquer les initiatives européennes.  En effet :

1° Premio – il est oiseux de demander aux “Françaises-et-aux-Français” (bref : aux Français) leur avis sur des sujets aussi futiles que le mariage homo  (*) ou le droit de vote des étrangers aux élections locales. Pourquoi pas un référendum sur le datage de la cueillette des abricots, hein ?

2° Secundo – On sait à l’avance le résultat : ce sera NON. Qu’est ce que vous voulez, ils sont obtus, attardés, vieux jeu, indécrottables : faut leur forcer la main. Donc pour redresser la France il importe de ne surtout pas demander leur avis aux Français. Avec les parlementaires, en revanche, dociles et habitués qu’ils sont à voter pour les copains en cas d’absence, ça passera comme sur du velours.

Donc conformément aux promesses électorales de Normal 1er, on va nous légaliser par voie parlementaire le mariage homo : Madame Taubira parle d’égalité pour tous. Et dans la foulée, s’agissant de la procréation assistée, égalité pour tous, y a pas de raison, on va aussi élargir ça aux homos.

Sauf que… sauf que, là,  y a pas égalité. Sauf erreur de ma part, si inséminer artificiellement une femme devrait pouvoir le faire, s’agissant des hommes, en revanche, j’ai des doutes. Pas si égaux que ça, en définitive.

Tibert

(*) j’ai horreur du mot “gay” pour désigner les homosexuels. D’abord c’est du Rosbif ; ensuite ce n’est surtout pas gai, je ne vois pas où est la gaieté là-dedans. Et c’est discriminatoire : pour être complet il faut y ajouter les lesbiennes, les bi-sexuels, les trans-sexuels, les… : c’est trop long, sauf à vexer une catégorie. Donc “homo” me paraît à la fois concis, précis et assez dans notre langue : je vote pour.

Engagez-vous, qu'y disaient

Encore un futur-ex métier d’avenir : “médiateur de bus“.

Il y a eu, j’ai connu ça, les receveurs sur la plate-forme, avec leur casquette RATP et leur petit appareil à manivelle sur l’estomac  pour composter les tickets de bus. On n’y coupait pas, pas de resquille, un tour de manivelle et hop on était en règle. Et puis la modernité le rendement la performance les ratios ont balayé tout ça, le conducteur est maintenant bien seul dans sa cabine de bus…

Je fus il y a quelque temps dans un bus marseillais direction Les Calanques : le conducteur, bien seul, donc, ne voyait rien que sa route, surtout pas ce qui se passait derrière son dos : ça clopait dans le bus… les godasses sur les banquettes d’en face… ça montait par l’arrière, évidemment sans ticket. Clientèle très “diverse”, direction la douce cité sensible de La Cayolle, au pied des Calanques. On compatissait, on le plaignait, le conducteur, vu qu’il aurait risqué gros à prétendre faire respecter le Règlement, Don Quichotte des Transports en Commun de la Ville de Marseille.

Désormais on remet du monde dans les bus, pas les bus qui croisent dans les bourgeoises rues des arrondissements parquets-moulures-cheminées, non, ceux des banlieues Cité Thorez Cité Cachin Cité Machin. On y remet, non plus des receveurs, mais des “médiateurs”. Pour arrondir les angles, éviter les conflits avec les gentils passagers , tout ça…

Mais au vu du fait divers dont je vous file gentiment le lien un peu plus loin, à Grigny (91) et autres lieux idylliques, Cité des Roses et Cité des Glaïeuls, les médiateurs de bus ne sont pas les bienvenus. On agresse les médiateurs de bus, si bien qu’il va falloir songer à mettre en place des médiateurs de médiateurs de bus. Pourquoi agresser les médiateurs de bus ? pour que la peur règne, pour emmerder la Loi, pour signifier que les caïds sont maîtres des lieux, parce que la nuit appartient aux trafics – pas au trafic des bus, évidemment.

Médiater ne donne pas, semble-t-il, entière satisfaction – à personne, en fait. On ne peut plus faire respecter le règlement  des bus, on ne peut même plus faire en sorte que ce règlement soit violé dans le calme et sans violences. Une suggestion ?

Tibert

Joyeuses Pâques, Mazel Tov et heureuse laïcité !

On le sait, et si vous ne le saviez pas vous allez le savoir sous peu, on va vous le claironner aux JT de 13 heures ET de 20 heures, c’est la fin du Ramadan. Je vais pouvoir de nouveau passer dans la rue en grignotant ma baguette de pain tout frais du matin sans rougir ni devoir me cacher derrière une porte cochère. Grande nouvelle, qui mérite une abondante presse, urbi et orbi, quasiment. D’ailleurs Moi-Président ne s’y trompe pas, et se sachant abondamment élu par les Musulmans de France, il y va de ses bons voeux “de bonheur, de santé et de réussite”.

On attend fébrilement, dans les milieux calottins, la même sollicitude de Normal-Moi pour fêter le Petit-Jésus ; chez les Juifs, pour, disons, le Kippour. Lui resterait, à notre Très Normal Président, tant qu’à faire, à envoyer un petit coucou aux Sikhs, aux Boudhistes, aux Shintoïstes, etc. Ca va friser le surmenage.

Mais le voilà-t-y pas, dans le même discours, le voilà donc qui entonne une ode à la laïcité !  : “Il a, au passage, souligné le caractère «indéfectible» de la laïcité, «qui assure la liberté de conscience comme elle garantit la liberté religieuse». Les bras m’en tombent. Holà de la Présidence, ce serait tout de même plus logique que la République RESTE NEUTRE (quoique bienveillante) vis à vis des religions, foute la paix aux Musulmans, aux Chrétiens, aux Juifs, aux Boudhistes etc… ; en conséquence, que notre Président s’abstienne de passer la main  dans le dos d’une religion, même s’il la chérit tout particulièrement.

Et réciproquement, j’insiste, réciproquement, que les Pieux de toutes confessions restent neutres et bienveillants…

– 1) envers les Pieux d’autres obédiences,

– 2) envers les laïcs purs et durs, agnostiques, mécréants et sceptiques invétérés,

– 3) envers la République.

Aaa-men !

Folles aoûtiennes

Il est, ce 15 août (c’était il y a 2 jours, je sais, je suis à la bourre), des mobilisations qui interpellent, telle cette “prière pour la famille” que l’Eglise catholique a diffusée à cette occasion. Il est clair que cette initiative vise à contester (*) le “progrès” figurant au programme électoral de Normal-Moi : “progrès” consistant à légaliser le mariage homo, et l’adoption par de tels couples… bon, on peut être d’accord ou pas (**), ça se discute – d’ailleurs on en discute – mais passons.

Oui, passons ! car le truc qui me pousse à écrire ici et maintenant, c’est que le mouvement Act’Up, très clairement subversif des ressorts traditionnels de la société, saute sur l’occasion pour se foutre ouvertement de la gueule de l’Eglise catho. Dans une vidéo style Youyou-le-tube,  un jeune éphèbe revisite à sa façon – chochotteries verbales et gestuelles façon grande folle, sous-titres ridiculisant le texte – cette fameuse “prière pour la famille”. On l’aura  compris, Act’Up tourne la Calotte en ridicule, méchamment.

Mais si la Calotte est contre le mariage homo, il est en est de même pour TOUTES les religions dites  “du Livre” : que ce soit chez les Juifs les Chrétiens ou les Musulmans, le mariage est hétéro ou n’est point. Et tiens, chez les Musulmans par exemple, l’homosexualité, alors là, ma pauvre dame, je vous dis pas ! aff-ffreux ! Il est même un pays dont le Président en exercice affirme qu’il n’y a pas d’homos chez lui – remarquez, ça simplifie les choses, sans matière à débattre le débat n’a pas lieu d’être. Et donc, chers act’Upiens, puisque vous êtes si pleins d’humour féroce et virulent, de verve anti-religieuse, pourquoi que vous ne nous régaleriez pas aussi d’une petite marrade ironique, crue et parodique à propos des positions des Musulmans contre l’union homosexuelle ? allez, chiche ?

Tibert

(*) “tacler“, diraient les journaleux, qui sont tous fous de foot. Hier j’ai entendu “tacler un peu”  à la radio… amis footballeurs, vous apprécierez ; taclez, un peu.

(**) Personnellement je me fous qu’un contrat civil nommé “mariage” ou tout autre vocable idoine puisse lier Pierre et Paulette, Pierrette et Paulette, Pierre et Paul, une sauterelle et un clébard, c’est affaire de convenances personnelles et de législation ; en revanche s’agissant d’une “famille”, avec des gosses, je persiste, pour les faire y a pas mieux qu’un homme, une femme, et pour les élever ensuite, ça tombe sous le sens.

NC1e35+0e34

C’est quoi ça NC1e35+0e34 ? C’est la dernière ligne d’un message-texte (un SMS, en chinois) que je viens de recevoir :

« Rappel : nouveau message pour le 06289xxxx, durée 27 secondes : composez le 3998, code 2701. merci de le conserver – nosms:stop

NC1e35+0e34 »

C’est pas beau, ça ? Sachant que le téléphone mobile grouille de salopards et d’escrocs (ou les deux) qui essayent de vous soutirer du fric malgré vous, je me suis renseigné…

D’abord, impossible de trouver une liste à jour des « numéros courts » 39XX. J’ai trouvé celle-là, assez complète… mais le 3998 n’y figure pas, figurez-vous. Donc, le brouillard, quoi, démerdez-vous, astérisques-z-et-périls.

Et sur la Toile ?… voyons voir la Toile : 3998, il est question d’arnaque… et effectivement le 3998 est référencé pour de la voyance ! Pensez si j’y crois, moi, à la voyance ! J’y croirai le jour où un / une voyante me donnera les vrais futurs numéros gagnants de l’Euromillion, moyennant partage fifty-fifty. Et voilà, tout s’éclaire : ce mystérieux NC1e35+0e34, ça signifie NC (Nouvelle Communication, un truc comme ça) 1 euro 35, + 0,34 euros par minute. Bon sang mais c’est bien sûr ! (et bien juteux !)

Résumons-nous : le 3998 n’est pas référencé dans les listes de numéros courts ; le tarif doit en principe être OBLIGATOIREMENT affiché : il l’est, mais est devenu NC1e35+0e34, comprenne qui pourra. De plus, on nous demande de conserver le message : « nosms:stop », de ne pas répondre STOP pour nous désinscrire de ce machin pourri.

Moralité deux : la boîte gouvernementale qui attribue ces numéros 39XX courts et vicieux, l’ARCEP, ferait mieux d’aller voir l’usage qui en est fait, de ces numéros pourris. Ce 3998 a été attribué, finalement on finit par le savoir sur le site de l’ARCEP, en 2010 à COMPLETEL, chouette entreprise ! Qui a pour clients des gens sans doute honorables, genre Primagaz, mais aussi des escrocs, par exemple les émetteurs du fameux NC1e35+0e34. Ohé du Completel, vous êtes au courant ? Non, bien entendu ?

Tibert

Désespoirs routiers

En ces temps où les merdiques banlieues concoctées dans les années 60-70 par les urbanistes les plus nuls de la Planète sont sinistrement vides, juste animées par les incessantes rondes des cyclos trafiqués façon “mouches à merde”, en ces temps de vacuité des cages d’escalier, les petits vieux se jettent par les fenêtres ou se flinguent, histoire d’abréger le rodéo, façon de ne plus le subir, de quitter le cirque dignement.

Il est vrai que l’exaltante perspective de voir augmenter rétroactivement les factures de gaz et préventivement les impôts et taxes divers, d’abord et essentiellement pour préserver le niveau de vie des élus et les dividendes des actionnaires, ça ne motive pas des masses à poursuivre. Il est donc des banlieues où les vieux se suicident en ce bel été 2012. Euthanasie vachement active, les enfants n’auront pas à se préoccuper d’une maison de retraite, l’équilibre budgétaire des caisses-retraite s’en trouvera amélioré : le self-cocotier, en quelque sorte, rien que du bon !… .

Parallèlement, ce terrible juillet 2012 a vu 13 personnes de plus mourir sur les routes françaises ; 13 de plus par rapport à juillet de l’an dernier ! terrible bilan (*),  qui comptabilise entre autres et bien évidemment les 2 piétonnes fauchées par un d’jeune désargenté mais lourdement chargé au volant d’une BMW (alcool + cannabis) sur la rue de Flandres, à Paris. Reste à en énumérer 11 autres, donc ?

Facile : les “séniors” ! tiens, les suicides de vieux, quoi… pour laisser la place proprement, le choix entre les veines des poignets dans la baignoire, la corde au lustre du living, les barbituriques à la louche, le grand saut dans le bac à sable et aux crottes de chiens de la “résidence” depuis le 7ème étage ? ou, pourquoi pas, le sprint rageur en ligne droite dans la Citron C3 modèle 2006, pied au plancher en 5ème, la main dans la main avec mémé pour se donner le courage, vers le virage prochain et le platane qui s’y profile ? si ça se trouve, au lieu d’assassins de la route, il s’agit de départs, sans au revoir ceux-là, la dernière ligne droite…

Et s’il s’y trouve un radar, dans la dernière ligne droite, pour sanctionner la survitesse létale du pépé… le flash, on l’envoie aux héritiers, bien évidemment. Il faut redresser le pays, ne l ‘oublions pas.

Tibert

(*) mais pendant ce même temps un nombre bien plus important s’est noyé, a dévissé de son rocher, s’est électrocuté avec la perçeuse, tombé du toit… vite, des radars de toits !

Délicats équilibres

Tâchons d’échapper à la glose sur les JeuxZolympiques, ça nous évitera de brasser encore et encore les mêmes informations fatigantes, qu’on lit et entend partout. Oui on a plein de médailles, oui c’est fantastique, bravo, on passe à autre chose.

J’ai lu avec effarement l’entrefilet (pas un filet mignon, celui-là) que le “Monde” et tous les autres titres majeurs de la Toile nous ont balancé sur cette mosquée profanée à Montauban, par des abrutis qui y ont déposé deux têtes de porcs et quelques litres de sang. Bien évidemment c’est d’abord débile, et puis c’est répréhensible et condamnable. Donc, le Monde condamne, l “Observatoire National contre l’Islamophobie” condamne, le CFCM condamne, etc. Recrudescence des actes islamophobes, mises en garde, tout ça, c’est chaque fois la même levée de protestations et d’indignations.

Bon, mais je constate que si la presse régionale – la Dépêche du Midi, les Dernières Nouvelles d’Alsace, etc… – se fait l’écho des profanations anti-chrétiennes, elle est peu relayée au niveau national. Que telle église d’Avignon – l’église Saint-Jean, pour être plus précis – se retrouve avec de la merde sur les murs et un début d’incendie, qu’on “taggue” pour la croisade de l’Islam une église de Strasbourg, et autres incivilités, comme on dit maintenant, événements qui n’émeuvent pas nos gros titres parisiens.

Curieux, je suis allé voir les statistiques sur les “profanations anti-religieuses” ; le défunt France-Soir nous donne ces chiffres pour l’an dernier : de janvier à fin octobre 2011, 509 profanations.

– anti-chrétiennes : 434

– anti-juives : 34

– anti-musulmanes : 41.

Bon, aux JeuxZolympiques de la profanation anti-religieuse, comme on dit, “y a pas photo“, la Médaille d’Or les doigts dans le nez !  souhaitons donc au “Monde”, à “Libé” etc… la même dose d’indignation et le même traitement médiatique de tous les côtés, ça ferait semblant de faire plus objectif.

Tibert

Claudine Dupont-Royal

Madame Ségolène, jamais à l’abri d’une phrase brutale mais profondément juste – juste mais brutale – nous rappelle que la “discrimination positive” ça existe, et comment, et chez les Roses, donc ! car telle ministre nommée Najat Vallaud-Belkacem n’aurait probablement pas obtenu le chouette poste qu’elle occupe, si par malheur et hasard des naissances elle s’était appelée Claudine Dupont (et, ajoutons le, a fortiori si elle était mâle). On pourrait en dire autant de Rachida, Rama, et d’autres.

Madame Ségolène dit ici les choses crûment, sans prendre de gants, et ma foi c’est un trait de sa personnalité qui me plaît. Dans la même veine, je voudrais prolonger sa remarque par ce parallèle : si Ségolène Royal s’était nommée Josette Durand, le destin de ladite personne en aurait été changé, elle  n’aurait jamais été candidate à la Présidence de la république, n’aurait pas chanté Charentes-Poitou, Charentes-Poitou, pas visité la Muraille de Chine avec le buzz que nous savons (la bravitude, etc…) . Car “Ségolène” ça rivalise avec Najat tous les jours au hit-parade ; quant à Royal, alors là, Royal !! au pays qui a réinventé la République, ça le fait, et comment !

Mais, prolongeons, prolongeons, des problèmes qu’engendre le fait de s’appeler Roger Dugland si l’on fait de la politique, ça  fait un bout de temps que je réfléchis à un truc sur le malheur de s’appeler SARKOZY. Ce malheur qui a fait que de nombreux Français normalement posés, pondérés, réfléchis, au lieu d’approuver diversement, modérément, peu, voire pas du tout les initiatives et la politique de cet homme, se sont pris d’une HAINE insensée, extravagante à son égard. J’ai vu des gens péter littéralement les plombs à la seule évocation de ce nom, j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire. Et je vous propose ici des pistes d’explication : pourquoi ?

Je vais vous dire, le nom n’est pas du tout neutre dans cette affaire. Il eût mieux valu à monsieur Nicolas S. qu’il se nommât Paul Dugenou. D’abord Sarkozy c’est hongrois. On groit que ça n’a pas d’importance, mon oeil !  encore un “estranger”… mais, plus fort, dans Sarkozy on peut entendre Sarc-asme, et puis il y a KO, et ce catastrophique K qui sonne cassant, dur comme tout.

Donc, SARKasme, bien évidemment, et, cerise sur le gâteau, tenez vous bien, SARC(ôme de kap)OZI. Quoi ? le Sarcôme de Kapozy, affreuse affection opportuniste  “invitée” du SIDA, constatée dès les premiers cas de cette épidémie naissante, à la fin  des années 80. Relisez vos notes, enfin quoi.

Bon, ça n’explique pas tout. Mais il y a de ça, je vous assure. Le nom n’est pas neutre. Ceci étant, je lui avais dit, dans un billet, à Nicolas, de passer la main pour 2012, que son image était désastreuse, qu’il avait toute la meute bavante de la journalisterie rose aux fesses. Je t’en fous, il a voulu y aller quand même, il m’a pas écouté  – avec le résultat que l’on  sait. Normal, normal…

Tibert

Ensablements et berceuses

Le Fig’Machin de ce matin tôt titre  “Un bateau italien attaqué au Niger“. Tiens, me dis-je en moi-même, ce doit être une blague, pourtant nous ne sommes pas le 1er avril ??  le Niger, steppique contrée enfouie au plus profond des terres africaines… serait-ce l’attaque d’une barcasse remontant le fleuve éponyme ? voyons voir, voyons voir… en développant l’article, on découvre qu’il s’agit du Nigeria !! ah bon. Effectivement, au Nigeria il y a des ports, de la mer, donc matière à piraterie maritime. Bof, me direz-vous, Niger, Nigeria, y a pas grande différence, c’est kif-kif, qu’est-ce que ça peut vous foutre ? hein ?

Effectivement, qu’est-ce que ça peut foutre ? on s’en fout, des dépêches rédigées à la va-comme-je-te-pousse par un scrivaillon ignare. Il y a bien plus important, c’est les Jeuzolympiques, mon gars, tout le reste on s’en tape ! On va pouvoir s’éclater à la Kro et aux pizzas surgelées sur le canapé devant la téloche. Heu-reux ! La planète peut bien péter, on a une chance de merdaille au bobsleigh sans les mains par équipes.

Bon, c’est pas tout ça, faut que j’aille m’échauffer, moi. Y a un programme chargé aujourd’hui.

Tibert

Faveurs

Question de vocabulaire… à propos d’un meurtre à la BMW – deux piétonnes, une femme et sa fille, tuées ce wikinde sur l’Avenue de Flandres, à Paris, au passage rugissant d’une bagnole – on nous rapporte que le conducteur de la grosse allemande a été appréhendé, peu de temps après avoir pris la fuite : il se trouve qu’il était “défavorablement connu des services de Police“.

Bien… on comprend là que la Police avait déjà eu l’occasion de rencontrer ce monsieur – appelons-le monsieur Z. –  et dans des circonstances où il n’était pas “blanc-bleu”, c’est ça ? on avait eu des motifs de reproches à son égard, donc… on avait noté quelque part des remarques négatives sur monsieur Z.  Bon. Mais, juste une question :  supposons qu’à l’inverse, la Police puisse noter combien notre conduite est exemplaire, citoyenne, c’est le mot à la mode, la tarte à la crème – nous ne crachons pas par terre dans la rue, ne jetons pas nos mégots ou des papiers gras sur le trottoir, ne bousillons pas les rétroviseurs des bagnoles garées dans le coin aux seules fins de nous défouler, n’arrachons pas les sacs à main des petites vieilles, ramassons les crocrottes de nos chienchiens… bref on est bien !

Et alors ? alors, rien, justement ! on n’est pas connu favorablement des services de Police ! Ils s’en foutent, les services de Police, si vous faites tout bon. Ils s’en tapent, ils ne notent rien sur leurs carnets. Il n’y a pas de connaissance favorable… les journaleux pourraient nous épargner le “défavorablement”, ça marcherait tout pareil.

Je résume : soit la Police vous connaît, et alors ne vous bilez pas, c’est défavorablement ! défavorablement, obligatoire. Ou alors elle ne vous connaît pas. A la réflexion, c’est peut-être mieux comme ça.

Tibert