Merputons, oh pardon, permutons !

L’armoire est tombée sur les Italiens : le Cavaliere, le spécialiste des berlusconneries et des boutades débiles, des femmes quasi à poil omniprésentes sur les plateaux télé, y compris les émissions littéraires – quand il en reste – et des encouragements aux sinistrés des tremblements de terre du genre : “ça va vous faire des vacances au camping”… monsieur Berlusconi, qui a très largement l’âge de la retraite, veut revenir en politique. Plaignons l’Italie.

L’armoire est tombée sur les Français : NOTRE Gégé, LE Gégé Depardieu, s’exile à un jet de pierre de la Mère-Patrie, chez les Belges, qui, moins cons, accueillent les “riches” sans les assommer et leur faire la peau. Drame national ! épouvantable nouvelle ! adieu, Gérard, vous nous décevez, le patriotisme économique fout le camp… une grande perte…

Et si Depardieu allait s’exiler en Italie ? là-bas aussi ils sont moins cons, ils ne saignent pas les “riches” à blanc. Objectivement, le climat est tout de même meilleur ; cerise sur le panettone, ils font du bon vin. Et surtout ça épargnerait un épisode lamentable à la politique italienne, car, inversement, on pourrait proposer au Cavaliere Berlusconi de revenir en politique, mais en Belgique ? en voilà une idée qu’elle serait bonne, pour résoudre la crise permanente de ce pauvre pays déchiré entre Flallons et Wamands. Ils se retourneraient tous ensemble contre l’infâme, retrouveraient leur unité perdue. Et puis ça nous ferait une histoire belge.

Tibert

Pouvez répéter la question ?

Une étude “Santé” du Figues-haro nous en donne de bonnes, et paradoxales : les Français picolent, fument, sont stressés, dorment mal… mais se sentent plutôt bien ! comprenne qui pourra.
la même étude conclut par une ode aux fonctionnaires, qui se sentent bien, aussi, merci, mais avec des comportements nettement plus favorables :

87,2 % des fonctionnaires sont satisfaits de leur état de santé. Ainsi, une grande majorité juge son alimentation équilibrée. Mais surtout, 42,9 % n’ont jamais fumé et 11,2 % sont des fumeurs habituels (26 % pour la population générale). 10 % reconnaissent avoir une consommation excessive d’alcool, contre 38 % dans l’enquête générale… À noter cependant que les questions étaient posées différemment” (c’est moi qui mets en gras, mais c’est du bon gras : de l’Omega 3 au moins, voire plus sur l’échelle de Richter).

Eh oui, 11 % de picoleurs chez les fonctionnaires contre 38 % tous publics confondus… et, matheux amateurs, sachant qu’en France on a stricto sangsue 22 % de fonctionnaires, soit 220 fonctionnaires sur 1.000 clampins, 22 fonctionnaires avouent picoler… allez, 23, ça sera plus rond… et au total on a 380 biberonneurs en tout… donc 380 – 22 = 358 non-fonctionnaires qui lichetronnent… voyons voir, voyons voir… 358 / (1000 – 220) = 358 / 780 = 46 % de poivrots dans le Privé, contre 10 % dans le Public ! 4 et demi fois plus ! vous rendez compte ?

Mais les questions ne sont pas posées pareil, vous l’avez lu. Eh oui, c’est bien normal, pas la même population, le même contexte… je vous livre un extrait significatif des deux enquêtes :

– Questionnaire Tous publics : “Vous arrive-t-il de boire à table ?  oui / non”  (oui –> buveur excessif)

– Questionnaire Fonctionnaires : “Si l’on vous donnait à choisir – c’est juste une supposition – entre renoncer à l’emploi à vie (réponse 1) et renoncer à l’alcool (réponse 2), que choisiriez-vous ?” (réponse 1 : picoleur excessif).

En fait sur cette question ils ont dû remonter la note, comme au Bac : 3 % ça fait pas crédible, rien qu’à compter les pots de départ, de mutation, de promotion…

Tibert

Pour Noël, serez-vous quatre geais raidis ?

Les vitrines se poudrent de farine, les guirlandes fleurissent et clignotent, les files d’attente s’allongent au long des files d’attente aux caisses chez Barty, à la Fnaque, aux Galeries Lafillette… c’est bientôt Noël !  au cas où vous l’ignoreriez… en principe c’est censé célébrer la naissance, par insémination artificielle du Saint-Esprit, du sauveur des Chrétiens. Pauvre de chez Pauvre, se les pelant comme ça peut peler la nuit en Cisjordanie, coincé entre un boeuf et un âne, avec les odeurs d’étable, la vierge Marie qui était lessivée et sur le flanc, Joseph qui se demandait comment ils allaient pouvoir trouver des langes et de l’eau bouillie… rien de marrant, du stress, de la débine et de l’improvisation. Et on fête ça…

On fête ça, et comment ! vous avez 400 à 600 euros à foutre en l’air pour fêter le Petit Jésus ? un des 4 z’opérateurs de téléphonie mobile de l’Hexagone vous le claironne : “Et vous, pour Noël, serez-vous 4G-Ready ? ” avec une joulie photo d’un smartfone rutilant et assurément 4G-Ready, et tout plein d’icônes, sauf celle de la Vierge.

Meuh non, on sera pas “4G ready“, anglomanes à la noix, pas “prêts pour la 4G“, en français… je vais vous l’avouer, on est même pas 2G raidis, là où je crêche, 1 virgule 5 au grand maximum ; pour téléphoner avec son mobile il faut monter au grenier sur un escabeau, ça peut passer à la rigueur… ou bien enquiller le sentier qui grimpe vers la droite sur le flanc de la maison au dessus du lavoir : là ça passe nickel au bout de 100-150 mètres de chemin. Alors la 4G, pffft, de la science-fiction ! Et quand il pleut et que ça caille et qu’il fait nuit, c’est un grand moment, le sentier au dessus du lavoir. Privilégiez les bottes de caoutchouc… oubliez pas la lampe de poche non plus.

Et quand bien même serions-nous en mesure de la capter, votre super 4G, cher opérateur de téléphonie mobile, vous êtes en l’occurrence un marchand de soupe parmi de trop nombreux autres. Ce n’est pas de gadgets rutilants dont nous avons besoin, c’est qu’on nous fiche la paix pour qu’on puisse fêter Noël comme ça se doit d’être  : une fête familiale, intime, même si on est que des mécréants. Zéro virgule deux G, ça suffira largement : ce soir-là j’éteindrai mon mobile – mon cellulaire si vous préférez.

Tibert

De l'intérêt de faire court

Le mariage “pour tous” (j’adore cette expression, d’une hypocrisie magnifique, digne de politiciens chevronnés) fait problème, on le sait – c’est la remise en cause de la structure familiale, rien que ça – et nonobstant les protestations véhémentes de moult associations, mouvements, groupes de citoyens, le gouvernement, le nez dans le guidon, “ne veut pas le savoir” : la loi passera, par la porte ou par la fenêtre, c’est une promesse de campagne de Normal-Moi, donc y a qu’à faut qu’on, et pas de discussion. Ayraultport à Notre-Dame-des-Landes, mariage pour tous, exécution.

On aurait pu faire un référendum, sortir le référendum de la naphtaline, mais je t’en fiche, le résultat était couru d’avance, donc courageusement, sur ce sujet de société assez majeur tout de même, nos Chefs en chef ont préféré la voix parlementaire, ça ça roule tout seul.

Mais ça ne passe pas comme ça, ça fait tout de même des vagues. On a vu les manif’s la fin de semaine dernière… et je veux vous entretenir ici, estimés lecteurs, de la manif  “proche de l’Extrême-Droite” (affreux, forcément affreux  !) initiée par Civitas,  et de l’irruption des meufs du mouvement Femen. Cette manif’ a vu intervenir, avec force fumigènes blancs baptisés “saint sperme”, c’est amusant, des nanas dépoitraillées, en culottes noires, avec ou sans porte-jarretelles, coiffées de cornettes de nonnes, etc. Intervention évidemment non planifiée, qui provoqua pas mal de désordre, et l’on vit partir des baffes, des marrons, et il y eut des bleus aux fesses, des contusions, tout ça.

Figurez-vous, cette intervention était drôle, mais les manifestants n’avaient pas d’humour. La journaleuse Caroline Fourest, sur les lieux pour couvrir l’évènement, et qui a pris au passage quelques gnons, parlait justement, à propos des Femen, de slogans humoristiques. Tenez, un échantillon de slogan humoristique : “Fuck God“, peint sur l’estomac d’une contre-manifestante. Je traduis : “Dieu, va te faire foutre“. D’une concision remarquable : en français ça ne tenait pas sur l’estomac, ou alors il aurait fallu écrire plus petit, moins lisible, ou il aurait fallu une Femen plus large, plus enveloppée : donc en anglais, allez hop, d’ailleurs tous les Français comprennent l’anglais, bien évidemment, et se foutent de leur langue.

Fuck God” : avouez, c’est hilarant. Tellement marrant que dans certains pays ça vaudrait la peine de mort par décapitation, ou la lapidation, ce genre de traitement… mais en France, ce n’est pas la décapitation, ce sont juste des gnons. En effet, rappelons-le, le délit de blasphème des religions n’existe pas chez nous. C’est très bien comme ça, la liberté de critique est essentielle à la démocratie. On a parfaitement le droit de s’écrire sur le ventre “Fuck God“, bien que ça n’ait aucun intérêt si on ne le montre pas à quelqu’un (j’ignore en revanche si on a le droit de se promener les seins à l’air dans les rues). Mais qu’on ne vienne pas, ensuite, la bouche enfarinée, 1° prétendre que c’était “humoristique”, 2° s’étonner que ça mette en rogne les gens d’en face. On est supposé(es) avoir un peu de jugeotte, tout de même.

Tibert

Autre planète sur camaïeu

A l’occasion de ce billet, nous allons procéder aux funérailles de “rapporter”, qui décidément est quasiment foutu, tant “ramener” la ramène et lui bouffe son oxygène. Un mot au lieu de deux, c’est, vous pensez bien, d’un intérêt certain, plus simple, plus rustique, et l’horizon des 800 mots grand maximum est en vue : courage, amis journaleux !

Tiens, à propos de richesse du langage – il y a peu, j’achetais deux baguettes de pain à la boulangerie Z. dans la bonne ville de X… la première, bien cuite ; mais devant son aspect décidément très foncé, j’en réclame une un peu moins cuite… la vendeuse, jeune et souriante, commente : “ça vous fera un camaïeu de bruns“. Certes, le camaïeu s’applique en principe à la peinture, mais bon, le camaïeu était tout à fait en situation. Et, je vous l’affirme, il n’est pas dans la liste des 800 mots. Mes compliments et mon meilleur souvenir à la jeune vendeuse de chez Z.

Mais venons-en au sujet, chers amis… je traite de cet article, cet entrefilet du Fig’machin, qui nous conte une histoire à dormir debout : un chauffeur de taxi de Singapour a trouvé une enveloppe oubliée sur sa banquette par les passagers d’un précédent trajet. L’enveloppe contient l’équivalent de 700.000 euros en liquide et en monnaie locale ! bref, vous lirez ou pas l’article en question, mais…

– on se pince pour vérifier qu’on ne rêve pas. Par chez nous ça tiendrait de la fable : le chauffeur a rapporté l’enveloppe de fric au siège de sa compagnie ! chez nous on l’aurait traité de con, de blaireau, de…

– re-je me pince : la compagnie de taxis a transmis le fric aux flics, lesquels en ont retrouvé les propriétaires. Mais l’histoire ne dit pas si la cellule Tracfin, la brigade de répression du banditisme financier, le GIGN local etc… les ont, ou non, longuement cuisinés façon “allez, tu vas cracher le morceau, oui ? d’où y vient ce fric ? ” (bruit de baffes).

– l’histoire ne dit pas non plus si le chauffeur de taxi a ramené (rapporté, en français) les 1,1 millions de dollars en leur donnant la main… de même, “ le butin [ a été] ramené (rapporté, en français) au service des objets perdus” dixit le Figaro. Terme impropre, derechef… on persiste dans l’erreur… mais, me dira-t-on au Figaro, c’est pas not’ faute, c’est une dépêche de l’AFP. Ah bon, alors pas de problème.

Tibert

Y a plus de gaieté (*)

Nous avons un tribun charismatique en diable et ne le savions pas ! Notre Ayrault national, qui, de sa voix sans timbre ni expressivité, détaillait avant-hier les décisions prises par son équipe pour renflouer sans tarder, en 2014, va savoir ?  la compétitivité des entreprises. Du style : je commence par t’assommer et puis je te passe une lingette sur le front. La gauche de la Gauche (ou inversement) hurle aux cadeaux Bônnux aux entreprises, et les entrepreneurs prennent ça comme ça vient, toujours ça de pris, ça sera ça de plus en moins (ou inversement).

Ce faisant, – mais non, pas ce faisan ! – le Premier des Ministres actuels nous a régalés à cette occasion d’un lapsus de chez Lapsus :  “renforcer l’innovation et la spéculation… euh pardon la spécialisation…” qui pourra concourir au GPL, le Grand Prix des Lapsus, après tant d’autres savoureuses saillies, fellation pour inflation etc.

Bon, c’est pas tout ça, mais je voulais vous causer d’un truc que le titre il est écrit pour. Les canards, tiens, ils en sont pleins, c’est la folie journalistique, gay par ci, gay par là. Le mariage gay, gay gay marions-les.

Moi je vous pose la question : comment va-t-on pouvoir dire, écrire, désormais, qu’un type,  normal, comme l’autre, là… Normal, celui qui fait équipe officieuse avec une Trierweiler – est gai, gai c’est-à-dire d’humeur  enjouée, d’esprit primesautier, souriant, bref GAI, le contraire de triste ? on ne pourra plus, on devra employer des synonymes, sauf à le voir soupçonner de moeurs pas normales(**). Vous allez me dire, je vous entends déjà : “ouais mais gay, y a un Ygrec à gay, c’est pas gai, c’est gay”.

D’accord, mais comment le prononcez-vous ? hein ? “gai”. Et voilà… vous n’allez pas nous donner du ga-ygrec ? déjà que l’autre, là, Dassault, il dit que c’est à cause de la gayté que la décadence s’est abattue sur la Grèce, comme les sauterelles sur les plaies d’Egypte. Alors, par pitié, journaleuses, journaleux, mes amis, ne tuez pas la gaieté : donnez nous de l’homo, de l’homo tant que vous voulez, homo sapiens, tiens, pour qualifier les homosexuels érudits, façon de traiter du gai savoir.

Et puis, tenez, “si t’es gai, ris donc“, cet inamovible pilier des astuces vaseuses, ça n’a plus aucune gueule, avec un Ygrec.

Tibert

(*) ou gaîté, puisque l’un et l’autre s’écrit, ou s’écrivent.

(**) la normalité étant ici entendue au sens statistique : l’item de loin le plus fréquent. N’y vois, cher lecteur, aucune ostracisation ni stigmatisation, comme de bien entendu.

La Gastro en ses rites

Les naïfs qui cherchent sur la Toile une bonne adresse de bouffe dans tel genre et tel quartier ressortiront plus lucides de la lecture de ce blog. On n’a encore, hélas, rien trouvé de mieux que le bouche à oreille, en la matière, car comme dans la chanson, la chronique gastronomique, nique nique !

On pourra lire, en effet, sur le blog sus-indiqué, que le Directeur Général Délégué (ça ronfle bien, ça en jette, Directeur Général Délégué) de “Marie-Claire”, célèbre périodique de la presse féminine,  souhaitait se faire inviter  – et donc bouffer à l’oeil, et accompagné – “Chez Vivant”, estimable restau parisien, aux fins de “tester et échanger“, écrivait-il, sur la carte dudit restau. En contrepartie, l’heureux cuistot sélectionné, monsieur Jancou en l’occurrence, aurait le bonheur de figurer au sommaire de la future livraison de “Marie-Claire” – photos alléchantes et reportage laudatif, bien évidemment, ça va de soi.

Mais monsieur Jancou a refusé de jouer à ce petit jeu – vous pourrez d’ailleurs savourer l’acidité des échanges de mails à ce propos. On l’a traité de radin – mais qui est le radin, là-dedans, quand un magazine prétendûment célèbre n’est même pas foutu d’imputer en note de frais professionnels un repas payé normalement – et incognito, de préférence – aux fins de “tester et échanger” ?

Bref : “Chez Vivant” est peut-être un bon restau, ou pas, je n’en sais rien, je n’y ai jamais mis les pieds, mais son patron me botte !  j’ignore si sa cuisine a du caractère, mais lui en a. Et voilà qui donne un éclairage cru et sans fard sur les pratiques pas franchement claires de certains en matière de “critique gastronomique”. Le “bidon” est partout, décidément, et à qui se fier, je vous le demande ?

Continuez à vous occuper de mode ce sera mieux pour tout le monde” concluait monsieur Jancou. Excellente recommandation.

Tibert

Bricoles

Faute de gros sujet juteux à tartiner sous la plume de l’ordi, j’aligne des bricoles ( “bricole” : partie du harnais d’un cheval qui se plaque sur son poitrail). Tenez, celle-là…

Hier dans le train, qui fut Corail-Téoz mais vit désormais sa fin de vie en Intercités – ça change tout  : voix-off de la préposée à la vente ambulante, café viennoiseries etc. “…. service de vente ambulante… gnagnagna… dans toutes les voitures de pemière et seconde classe“. Bon, et les autres voitures alors ? ben y en a pas. Donc, “dans toutes les voitures“, point-barre, ça doit le faire, non ? ouais, mais bon, c’est pas assez… c’est pas… c’est trop court !

Enflure, enflure. Tenez, autre chose : le Figues à rôts nous régale d’un :
Fantastique time-lapse du dernier voyage d’Endeavour
ça oui, ça le fait, et comment, le time-lapse ! l’intervalle de temps, en langue banale et pas assez ronflante. En fait, en français, le déroulement, ou mieux, le moment : “fantastique moment du dernier voyage… ” ; mais aussi, plus concis, aussi clair et plus élégant, “fantastique dernier voyage…” (*) ; mais non, ça ne ronfle pas assez, il faut du jargon amerloque, du time-lapse.

Enflure toujours… et pour finir, tenez, cette affiche pirate et féministe sur les murs de Paris, commise par le NPA, alias le DALCR, le Dernier Avatar de la LCR trotskyste :

Notre corps est à nous !

Contraception et avortement libre et gratuit.

Certes leur corps leur appartient. Certes la liberté de contraception et le choix d’avorter ou pas sont des conquêtes de la démocratie, qu’il faut défendre. “Libre”, j’abonde donc, je suis d’accord. Quant à suivre le NPA sur le reste, j’hésite. Car suivons cette logique :

– Mon uterus m’appartient, donc je dois pouvoir avorter gratuitement.

– Mon estomac m’appartient, donc je dois pouvoir me nourrir à l’oeil.

Tiens j’ai une petite faim… si j’allais bouffer chez Laurent, en bas des Champs-Elysées (Paris 8ème), il y a de la salade de mâche aux truffes blanches, c’est gratoche.

Tibert

(*) il s’agissait de la dernière parade de la navette avant de partir à la casse, dans les rues de Los Angeles.

Petites et grosses canailles, bis

La découverte d’un vaste réseau familial d’enrichissement illégal via des membres installés au Maroc (producteur de cannabis), à Paris (royaume des consommateurs de cannabis) et à Genève (fief des blanchisseurs de fric) me laisse à penser qu’on a trouvé là le paradigme de l’hypocrisie sociétale qui entoure cette question. Le paradigme : la forme cristallisée de la connerie qui règne sur le problème du cannabis.

On ignore si l’élue Verte – verte comme la couleur des feuilles de cannabis – du 13ème arrondisssement de Paris, membre de cette “famille”, a démissionné, va démissionner, a démenti ou va démentir avoir démissionné. On ignore également si les 400.000 euros en liquide trouvés chez elle derrière le pot de crème de nuit sont venus chez elle à pied, n’y sont pas venus mais si, mais non, mais si, s’ils se trouvaient là à l’insu de son plein gré, si c’était pour faire les courses au Franprix du coin. Ce qu’on sait et qu’on voit c’est que le microcosme Rose-Vert est en émoi, ciel ! mon Dieu ! c’est affreux ! abasourdis, meurtris, tout ça : on les plaint (*).

On comprend mieux ainsi pourquoi on s’obstine en haut lieu à maintenir le cannabis dans la classe des drogues dures, cocaïne, crack, héroïne, amphétamines et j’en passe : l’illégalité permet certes aux petits malins, guetteurs, dealers, fourmis approvisionneuses, de se faire des fins de mois confortables ; mais elle permet aussi et surtout aux gros malins de se faire des couilles en or.

Qu’on en finisse avec ce cache-cache : le cannabis est dangereux, c’est évident, oui, certes, j’en suis bien d’accord. Pas plus, et plutôt moins que l’alcool, pas beaucoup plus que le tabac, du même tonneau que les anxiolytiques que l’on prescrit à tours de bras en France (sans parler du tandem anxio-alcool, waouhh !). Mais le cannabis est la cause d’une grande confusion dans la répression anti-drogue, complique inutilement le travail de la police, encombre inutilement les tribunaux. Qu’on réprime donc plus efficacement la vente et l’usage des drogues dures, et qu’on organise le marché légal du cannabis – avec les mêmes contraintes et les mêmes préventions que pour l’alcool, bien évidemment. Ce sera au gouvernement de se faire des couilles en or, mais ça il a l’habitude, et puis c’est plutôt une bonne nouvelle, ce sera autant qu’il n’ira pas chercher dans nos poches (on peut toujours rêver…).

Tibert

(*) Il y a pourtant des Verts, et même des Roses lucides, ça existe, tenez, le Ministre de l’Educ’Nat’, par exemple, et qui ont compris pourquoi le cannabis doit être légalisé, au moins en ce qui concerne la consommation personnelle.

Tournantes à 14 : à la queue, comme tout le monde !

On le sait, on le voit tous les jours, la Justice française est complètement naufragée. Naufrage chronique, d’ailleurs, qui n’inquiète plus personne – sauf moi. Abominablement lente, empêtrée dans des textes devenus inextricables, incapable de faire appliquer les peines, par faute de manque de places en taule, ou de solutions alternatives efficaces, et affligée de surcroît d’une propension dommageable à la sollicitude envers l’agresseur, le pauvre !  avant la victime.

Tenez, le procès des “tournantes” sur 2 filles, tout récent : il y a 13 ans maintenant que ça a commencé. Treize ans : une paille ! le temps de l’oubli, de la page tournée, le temps de trouver que ma foi ces braves gens sont tout à fait, dans l’ensemble, de braves gens, et de les acquitter assez massivement, faute de preuves suffisantes.

Il eût fallu que les victimes stockent froidement les divers échantillons de sperme, prennent des enregistrements audio voire video, planquent un huissier sous le charbon dans la cave, des photos de leurs stigmates, etc… là, évidemment, on aurait eu des arguments à charge, tandis que là, que voulez-vous, 13 ans après… “elles étaient consentantes“, et hop, la bonne excuse.

Moi je vous pose la question : qu’est-ce que c’est que cette image des femmes quand elles sont réputées capables de “consentir” à se faire enfiler à la queue-leu-leu par 14 types, dans les caves des cités, de manière habituelle, répétitive, pendant des mois, des années ? et quelle image des hommes, capables de s’insérer sans états d’âme dans ce genre de file d’attente ? où est le bonheur là-dedans ? l’amour ?

L’amour… allez, arrêtons de proférer des grossièretés.

Tibert