Amusez vous, footez-vous d’tout…

C’est une chanson délicieuse qu’Albert Préjean chantait au temps béni du non-Covid, chanson reprise en choeur dans la scène finale d’un film – avant 1961, si je ne m’abuse, et en noir et blanc – par les passagers de la plate-forme arrière d’un autobus parigot de l’époque… si je me souviens bien, Maurice Biraud dit “Bibi” y était, sur cette plate-forme ! et sans masque. Vous réalisez, la fantastique liberté ? la respiration ? … Ah, au fait, je vous serais reconnaissant de me communiquer, si vous le connaissez, le titre de ce film, que je peine à retrouver : les moteurs de recherche y échouent.

Mais ce ne sont là que vieux souvenirs. Il se trouve, c’est fantastique, extraordinaire, que les vingt et quelque jeunes mercenaires argentins, brésiliens, ivoiriens… et français, entraînés par un Allemand et employés par une boîte du Quatar, payés à prix d’or pour taper du pied, de la tête et de la poitrine dans un ballon de cuir sur une pelouse de la banlieue parisienne, ont gagné leur dernier match de foot, et voilà qu’à Paris c’est l’extase, la ferveur, la foule en liesse et en délire, et au diable le masque, la distance, la Loi et la propriété privée, puisqu’il est à cette occasion possible de casser et dévaliser quelques boutiques avant que les CRS y mettent le holà et arrêtent les saccages (au passage, halte aux violences policières, bien entendu, etc etc…).

On est au fond, là. L’abrutissement à l’état cristallin… C’est ce genre d’évènement qui fait se pâmer les foules ? plus cons que ça on meurt. On mourra de toutes façons, certes, mais les débiles mentaux qui se sont entre-covidés sans souci à cette occasion footeuse n’en mourront pour le moment que très peu, eux : ils sont généralement jeunes et solides. Ils refileront ça aux anciens pour qu’ils claquent plus vite… on dit merci qui ?

Tibert

Couleur et torsion

Un article qui m’a interpellé quelque part au niveau du… au niveau de… bref, qui m’a fait m’exclamer “ Ciel !  que lis-je ?! ” . En effet, figurez-vous qu’à Yale, université états-unienne des plus huppées, renommées et chères (la Ivy League, la ligue de lierre, huit campus très élitistes, avec Harvard, Columbia, Cornell, Princeton…), à Yale, donc, il est nettement plus favorable d’être Noir pour y être admis que Blanc ou Asiatique. Y être admis : très sélectif, difficile (et cher !), et pour tout dire un superbe tremplin pour une vie professionnelle bien emmanchée. Disons qu’en chiffres, c’est quatre à dix fois plus difficile d’y entrer pour un Blanc ou un Asiatique que pour un Noir.

Yale n’est pas seule à discriminer ++ , à pratiquer la discrimination positive. Le même constat avait été fait à Harvard ; une plainte avait été déposée contre cette politique de recrutement, plainte qui n’a pas abouti. Les critères de choix, a-t-il été justifié, ne sont pas seulement liés à la diversité ethnique – certes prise en compte – mais aux personnalités des étudiants, etc.

Voilà… n’en tirons pas des conclusions polémiques, mais la Discrimination Positive Zélée et le Politiquement Correct Pieusement Décliné mènent à tout aux USA, entre autres au racisme à rebours. Je ne sais plus si c’est Lénine qui professait que pour redresser une barre tordue, il fallait la tordre dans l’autre sens ? ce type était nul en métallurgie.

Tibert

D’jeunisme et putasserie

La Covid (sic !  c’est une virus, donc LA, comprenne qui pourra (*)) galope de nouveau. Ils meurent de moins en moins, les vieux, vu que la première vague virale a sérieusement éclairci les rangs des plus fragiles ; ne restent que les costauds, les solides, c’est pas un petit virus de mes deux qui va les avoir. Cependant c’est loin d’être inoffensif, une Covid bien emmanchée. Et vous savez quoi ? ce sont les jeunes qui font les imbéciles, qui refusent les gestes-barrières : c’est l’été, la playa, les fest-noz, les beuveries, dragues, virées nocturnes etc. Alors ? alors il faut leur expliquer, aux jeunes, bêtas et irresponsables comme ils sont, qu’ils font des co… âneries, et ça donne ça : “Pour les sensibiliser sans les brusquer, les agences régionales de santé tentent d’innover.»  Pauvres choux… faut pas les brusquer ! Une prune de 135 euros à un homme mûr pour un masque oublié, mais un prudent prêchi-prêcha au d’jeune qui “s’en bat les couilles, de cette daube».

A grand renfort d’anglicismes inutiles (l’inévitable cluster au lieu du foyer (**)), on lui caresse la nuque dans le sens du poil débile, au d’jeune : beach-party, check-list, Vous êtes plutôt #TeamCheckCoude ou #TeamCheckPied ?

Eh oui, je vous pose la question : vous pratiquez plutôt l’accolade du coude, ou du pied, vous ? du coude ? alors vous êtes TeamCheckCoude. Avouez, ça vous a tout de suite une autre gueule.

Vrai, je crois qu’on s’enfonce, là, dans la crasse et la lâcheté. Comme dit le proverbe : “A touché le fond, mais creuse encore».

Tibert

(*) L’Académie françouaise en a décidé ainsi, confondant l’agent pathogène (le virus, donc masculin) et la maladie (féminin) qui s’ensuit parfois. C’est idiot.

(**) il doit exister une directive secrète de sabotage chez les journaleux pour tuer le foyer et promouvoir l’avènement de la grappe anglaise, la glorieuse cluster. Ben quoi, y a pas de genre chez les Anglais : qui vous dit que c’est UN cluster ? c’est UNE grappe.

Causse toujours

Pas grand-chose à gloser dessus, ces temps-ci, en dehors des marronniers d’été (canicule, baignades, prix des légumes…) et du Covid. Je ferais peut-être mieux de décréter la pause estivale, accrocher la pancarte “En congés pour cause de vacances”, ou “Je reviens de suite” sur ma page de blog… Mais bon, il y a un petit no-nos à ronger avec cette rave-party ( en français : teuf sauvage ) qui s’est tenue – se tient encore, semble-t-il – sur le Causse Méjean, en Lozère, département chéri des 4 X 4 “ludiques” rugissants, des quads intrusifs et vrombissants, des motos tout-terrains pétaradantes, et autres engins propres à pourrir la vie et défoncer les chemins et sentiers. La Lozère n’avait pas besoin de teuffeurs en plus, ça c’est sûr ! Il se dit que trois  déménagements valent un incendie… mais une teuf comme ça vaut bien trois-cents quads livrés à leurs ébats vains, coûteux, nauséabonds et destructeurs, sans oublier le casque anti-bruit à se visser sur les oreilles.

Les agriculteurs du coin – pas tous vertueux, il doit y en avoir un paquet qui phyto-sanitairent et stabulationnent sans vergogne – au vu des dégâts prévisibles, se sont mis en rogne et ont entamé des représailles. A mon humble avis, quelques tonnes de lisier bien noir et puant, judicieusement répandues sur les aires de danse (*), auraient suffi à débander les fêtards. Mais le truc à retenir, dans cette histoire, c’est qu’une fois de plus tout ce qui est illégal est permis, pourvu qu’on sache exploiter la passivité et le laisser-faire de nos institutions. Rassemblement illégal ? bof… mais, surtout pas de bavure ! Le Mélenchon’s Band pourrait en tirer parti. Les gendarmes ? ils filtrent les sorties. Les masques, les gestes-barrière… vous rigolez ? Il reste juste à propager, 1) le virus un peu partout, de préférence sur les vieux, plus fragiles ; 2) les mauvais exemples “je fais ce que je veux”, mais ça, on savait déjà.

Tibert

(*) “danses”, c’est un bien grand mot. Il s’agit en fait de se dandiner le plus longtemps possible sur ses pieds au rythme des boum-boum qui font vibrer la peau du ventre et les intestins. Les amateurs de mélodies, d’entrechats et de tango chaloupé repasseront.

La marine moldave

( Donald T., alias Casque d’Or, espère sauver sa peau présidentielle et rempiler pour quatre grandioses nouvelles années   😉   avec un vaccin anti-Covid annoncé avant les élections. Vous verrez que ce sera grâce à lui, si si, qu’on va en disposer. Alors, ce vaccin, ça vient, oui ou merde… ?  les gars, sans Donald, qu’est-ce qu’on deviendrait ?)

Mais vous connaissez la marine moldave ? non ? pourtant, regardez bien la carte géographique de ce beau pays aux nombreux ports prospères  😉  C’est un cargo moldave – ça existe – qui a jadis acheminé et déchargé à Beyrouth, Liban, plus de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium. Pourquoi moldave ? probité, transparence, efficacité. Pourquoi six ans de dépôt sans rien en faire, rien décider ? euh… et pourquoi du nitrate d’ammonium, et pas du talc, du tourteau de soja, du ciment, du charbon, des… ? et destiné à quoi, cette cargaison ? vastes questions…

Tout ça pour dire que les marines marchandes ont, comme le reste d’ailleurs, besoin d’un sérieux coup de balai. Des pavillons de complaisance ubuesques, des montages financiers tordus, des bakchiches, des bidouilles… ça fait une ville quasiment rasée. Et ce n’est pas drôle du tout.

Tibert

PS – Rime riche : le cargo moldave était… pourave ! il devait voguer vers le Mozambique avec son nitrate, mais trop en loques, l’escale de Beyrouth fut sa dernière : on l’a coulé depuis, c’était une quasi-épave. Le nitrate ? débarqué là où s’arrêta le navire (on aurait été bien inspiré de le couler avec). Il y en a des, à Beyrouth, qui à partir de là ont merdé “quelque part”, ça c’est sûr.

Enfin, quoi, y a qu’à…

( je circulais hélas, hier samedi 1er août,  en bagnole, et en France – pas le choix. Outre que comme d’hab’ les locations c’est toujours sinistrement du samedi au samedi, bien qu’on soit au 21 ème siècle, j’ai pu constater, évitant comme il se doit les autoroutes surchargées et scandaleusement chères, la véritable haine anti-voitures qui sévit et se répand quasiment partout. Tout ce qui peut faire ch… l’automobiliste et l’empêcher de rouler est mis en oeuvre maintenant dans le moindre modeste hameau, du rond-point inutile et ridiculement tarabiscoté aux ralentisseurs – souvent illégaux car trop hauts – en passant par les chicanes, les voies rétrécies à dessein, les menaces de radars et les panneaux comminatoires. Un calvaire… on ne veut pas que nous puissions nous déplacer ? bon… ah, et puis il faudrait qu’on se dépêche d’acheter des voitures neuves et propres ? et que les commerçants aient plein de clients de passage ? ben voyons… ).

Mais, autre chose : on va faire la peau aux chaudières au fioul. C’est le Parigot qui nous le dit, mais chuuut, c’est réservé aux abonnés. C’est que c’est polluant, une chaudière au fioul, eh oui, alors forcément… donc, propriétaires de ces engins scandaleux, il va falloir vous en séparer. Hélas, souvent c’est de l’habitat individuel, et il n’y a pas de gaz de ville ! Le plus simple, vous passez à l’électricité, mais ce n’est pas du tout écologique, c’est du nucléaire, donc caca, et hors de prix… Alors, vertueux, vous pensez à une pompe à chaleur géothermique : 30.000 euros d’investissement, forage, installation, générateur, etc. C’est trop cher ? les granulés  de bois… la chaudière est très chère aussi, et puis vous n’avez pas la place : où stocker 4 tonnes de granulés ? donc le propane en citerne ! lumineux : des chaudières de prix abordable, vertueuses, et l’on conserve son installation de radiateurs. Sauf qu’ils sont six, pas un de plus, à fournir en France des citernes de propane et le gaz qui va avec, et qu’ils fonctionnent, comment dire ? comme s’ils se connaissaient bien, ce qui laisse la DGCCRF (*) de marbre depuis des lustres.  Il se trouve ainsi que, bizarrement, le prix du kwh de gaz naturel au robinet (dit “de ville”) tourne autour de 7,5 centimes, et celui du propane en citerne aux environs de 14 centimes (voir ce site). Pas tout à fait la même chose, donc.

Les chaudières au fioul, allez hop, à la poubelle : l’Ecologie triomphante et comminatoire l’a décrété. Yaka, donc ! Il resterait peut-être à moraliser et assainir certaines niches de fourniture d’énergie, mais c’est juste un détail.

Tibert

(*) Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. Dormez, braves gens, tout est calme.

La playa, y a qu’ça

Pâtés de sable, bronzette tourne-et-retourne, crème solaire à tartiner, le polar bien saignant à déguster sous le parasol individuel… cette année on ne fera pas Angkor + les pyramides ou les Seychelles à vélo – c’est pourtant tout plat. Cette année, on Covide, avec ou sans masque. Covider, verbe du premier groupe, vu que les autres, de groupes, on évite, c’est trop dur. Tiens, à ce propos, mon dernier petit-fils m’a sorti un “apprendu”, mais à son âge c’est normal. Cependant que notre ami Donald T., alias Casque d’Or, commence à susurrer qu’il serait peut-être pertinent de reporter les élections présidentielles “pour cause de Covid”, évidemment, mais chuuut, les mauvaises langues disent que c’est qu’il la sent mal, sa réélection.

Ceci étant, je lis ici et là qu’après le chauffeur de bus bayonnais tabassé à mort, d’autres se font amocher pour cause de faire leur boulot. Tenez, à Dijon, ailleurs aussi… c’est tout sauf nouveau, ce truc, mais ça prend maintenant une autre dimension. J’ai vu il y a un bail, à Marseille, dans un bus se dirigeant vers les Calanques (passant donc à proximité de la souriante Cité de la Cayolle), deux jeunes gus monter sans valider de ticket, et s’installer à cloper… qu’a fait ou dit le chauffeur ? rien, il regardait la route. Qu’ai-je fait ou dit ? n’étant ni Rambo ou SuperMan ni un futur martyr de la cause citoyenne, j’ai regardé le plafond, pensant que le chauffeur, lui aussi, désirait rentrer en bon état chez lui le soir venu. Au Québec on appelle ça “faire tapis”.

Bref, des menaces, des coups, un mort même… irions-nous jusqu’à supposer qu’une vaste politique d’intimidation a été plus ou moins orchestrée dans certains quartiers dits “sensibles” pour que les citoyens lambda – et les chauffeurs – apprennent à “faire tapis” et endurer en fermant leur gueule ? ce serait tomber dans la parano, mais le fait est que, nonobstant le mort scandaleux de Bayonne, d’aucuns persistent à vouloir un peu partout imposer leur loi, qui – outre le non-billet, la clope, les godasses sur le siège d’en face et le téléphone à tue-tête – comporte désormais un article de plus : “le masque t’en as rien à battre, et gare à çui qui moufte ». Monsieur Darmanin, qui s’essaye au vocabulaire et aux coups de menton propres à sa fonction, parle d’ensauvagement ? hélas, la préposition “en…”, marquant le début d’un processus, est de trop, et depuis jolie lurette. Là-haut on gesticule, donc, comme chaque fois qu’une nouvelle tête s’y colle ; mais est-ce que ça change quelque chose ? permettez-moi une moue dubitative.

Tibert

 

Grandes orgues et quart d’heure de gloire

La cathédrale de Nantes bénéficiera d’ici deux-trois ans d’un orgue moderne et tout neuf, qui s’époumonera tout aussi bien que le superbe vieil instrument – rescapé miraculeusement des vicissitudes de l’Histoire jusqu’au récent attentat – pour soutenir de ses accords ronflants, le dimanche matin à la messe, les timides cantiques et comptines agrestes du style “par les verts pâturages tu m’as mené brouter». Les compositions de Bach ou Duruflé auront un  autre son, pas le même, bien sûr, tant pis. Mais bon… on a déjà eu droit depuis deux-trois jours aux discours compassionnels tellement prévisibles sur le “suspect”, “il est dans la repentance», “apeuré», “il avait toute notre confiance», “très pieux»…. un très brave homme en somme, ce pyromane amer, vindicatif, irresponsable et rwandais. Pieux ? Tartuffe l’était aussi ; il avait bien compris tout le bénéfice de la chose, au besoin il aurait été pieux pour deux. Hélas, ce zélé paroissien confit en dévotion comptait en fait sur ses bienveillants “parrains” de l’évêché et de la paroisse pour avoir des papiers, et s’est trouvé cruellement déçu : le pieux parapluie à l’eau bénite n’ayant pas fonctionné, il était prié de quitter notre sol, donc sous le coup d’une OQTF, ce depuis novembre 2019 !  ce qui lui laissait très largement le temps de retourner chez lui, pays réputé prometteur et où ne sévit présentement nulle dictature sanguinaire. L’OQTF, l’Obligation de Quitter le Territoire Français, est en fait, sachons-le, ein stuck papier – aurait dit Bismark – un bout de papelard, un torche-cul, dirions-nous, puisqu’à peine un quart de ces décisions pourtant contraignantes et comminatoires  sont suivies d’effet…

… et c’est là que ça m’interpelle quelque part, chers auditeurs ! L’avocat du Rwandais en question dit qu’il ne faut pas causer de ce fâcheux non-respect de l’OQTF “pour ne pas exciter la fachosphère» : en somme, chuuut ! ce dévot incendiaire était en situation clandestine et irrégulière, mais ne le répétez pas, ça pourrait donner des billes à la Marine ! en poussant un peu le brame, on ne serait pas loin, même, des heures les plus sombres de notre histoire. Nos lois sont des passoires ? surtout n’en disons rien, ce serait, fi donc ! de droite.

Tibert

Ce que les mots disent, 2.0

Le Code Pénal ne connaît pas l’incivilité. Incivilité ? quésaco  ? il traite du crime, de l’infraction, du délit, de la contravention, le Code Pénal. L’incivilité, cette inconnue : allez hop, hors sujet. Garnir un mur de tags ? pas une incivilité, mais punissable pénalement. Pisser (*) ou cracher sur la voie publique, renverser une poubelle ? contravention de 2ème classe (article R632-1 du code pénal modifié par le décret n°2010-671 du 18 juin 2010 –art.4).

Mais justement parce que l’incivilité n’est pas dans le spectre des actions punissables, et vu qu’on baisse de plus en plus les bras devant d’évidentes infractions, d’authentiques délits, de vrais crimes, on y case maintenant plein de trucs, dans le fourre-tout “incivilités”. Comme ça : 1) on manifeste tout de même que ce n’est pas bien, sinon ça ferait désordre ;  2) on passe à autre chose, c’est sans conséquence, et puis on laisse le citoyen lambda raser prudemment les murs et se claquemurer, faute de politique courageuse. C’est ainsi que récemment Macronious, qui a bien intégré ce néo-vocabulaire démissionnaire, a affirmé la tolérance zéro “pour les incivilités” concernant notamment les représentants de l’Etat.

Les mots nommant les maux sonnent bizarre, ces temps-ci, et ça va pas en s’améliorant, comme disait mon pépé. Quand on se percute en bagnole une gendarme à pied comme aux autos tamponneuses, quand on tabasse à mort un conducteur de bus qui réclame le respect des consignes dans son bahut, sont-ce des incivilités ? il serait alors judicieux qu’on élargisse le Code Pénal aux incivilités. Et puis, tiens, tant qu’à faire, comme disait ma mémé, si on l’appliquait ?

Tibert

PS – Je lis ce matin sur France-Info, canard-houèbe bien dans la Juste-Ligne, que Darmanin, le nouveau ministre de l’Intérieur, qui dit vouloir “stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la société”, droitise son vocabulaire ! “ensauvagement” avait en effet été utilisé auparavant par un euro-député du RN, le parti de la Marine. C’est épouvantable ! il est des mots qui font mal dans certaines bouches. Car cette belle jeunesse qui (dépouille, percute, deale, tabasse, rackette, surine) … qui s’incivilise, certes, est mal dans sa peau, c’est évident, et ça ne peut être que de notre faute, enfin, de la faute à la société.

(*) Ceci dit, si nos édiles avaient le bon goût de mettre à disposition de la population des édicules à pipi (pour les femmes aussi, merci)  en nombre suffisant et en état présentable, ça aiderait à respecter la Loi. C’est coûteux ? certes. Alors rognez sur les frais de bouche, les véhicules de service, les dépenses somptuaires en ronds-points somptueux, que sais-je ?

Royal, le foot et l’aéronautique

Royal tacle le bilan carbone de Roselyne Bachelot », pouvez-vous lire sur le Pariragots de ce jour. Eh oui, pauvre Bachelot, qui descendait à Nantes ventre à terre et balle au pied pour voir brûler la cathédrale – c’était the spot to be, l’endroit où se montrer  -, Roselyne B., donc, s’est vue privée du ballon, victime d’un tacle (*) glissé de Ségolène l’arrière-droite. Gare les tibias !

Bon, on le sait, le Parigot fait beaucoup dans le foot, et le langage spécialisé afférent lui colle aux crampons. Mais madame Royal taclant, faut voir ça avant de mourir ! Et puis je voulais prolonger le propos : certes un avion pour faire Paris-Nantes, rallier Orly, puis Orly-Château-Bougon, ensuite rejoindre le centre de Nantes en taxi, alors qu’en 2 heures de train Montparnasse-Cité des Ducs c’est plié… c’est du gaspillage, et de la perte de temps. Mais à ce propos : Macronious n’en veut plus, des trajets courts en avion, je le cite  « Partout où nous avons déployé du TGV dans notre pays et où telle ou telle ville est à deux heures de Paris, 2h15, est-ce que les lignes [aériennes] intérieures qui sont d’une heure, 1h10, se justifient encore ? Non ».

Hélas, not’maître, c’est là un consternant raisonnement de Parisien, indécrottable… que n’habitez-vous Clermont-Ferrand pour aller à Strasbourg, Vesoul pour vous rendre à Albi, Lyon pour visiter Bordeaux, etc. D’ailleurs la ligne de train Lyon-Bordeaux n’existe même plus : c’est au choix un car “Macron” – grâces vous soient rendues – ou l’avion, pour une heure environ sans compter les manoeuvres d’approche – et c’est cher ! ou enfin la bagnole, 7-8 heures par les routes que nous payons avec nos impôts, sans préjuger des lamentables 80 km/h, des prunes-radar et des points de permis, ou 5 heures par les autoroutes que nous avons payées avec nos impôts, et que nous continuons à payer la peau des fesses pour engraisser les concessionnaires à qui vous les avez vendues.

Certes tous nos Chefs sont à Paris, c’est plus pratique pour aller fissa-fissa voir les pyrotechnies sur les cathédrales provinciales, mais tout le monde ne va pas ou ne vient pas de Paris, et il existe d’autres contrées dans ce beau pays. Compteraient-elles pour du beurre ?

Tibert

(*) C’est de l’anglais, zut quoi, et rien d’autre, et pour du foot, oui, à la rigueur… mais vous voulez vous aligner Roselyne B. sur ses trajets en avion ? vous la critiquez, vous l’épinglez, vous la coincez, vous l’asticotez, vous vous la payez, bref vous lui faites plein de misères, mais pas un tacle ! d’ailleurs un tacle sans ballon c’est carton rouge.