Humour vert-carbone

On l'applaudit bien fort
" C'est pas un impôt, c'est une taxe ! "

C’est sur cette délicieuse saillie du ministre écolo Philippe Martin que son auditoire a manifesté son hilarité, comme vous pouvez le constater sur la photo. Madame Joly, à l’extrême-gauche (!), reconnaissable à ses bésicles vert-gazon, est en partie cachée par l’invitée du jour, la ministre de l’Incarcération-Qui-N’est-Pas-La-Solution, mais elle se marre itou, soyez en sûrs : elle est bien bonne.

Il est irrésistible, monsieur Martin, qui fait son modeste – on voit qu’il a la blague pudique, toute en retenue. Mais si mais si, elle est excellente, monsieur l’imaginatif ministre de l’Ecologie, cette blague sur la nouvelle ponction “carbone” que vous nous avez concoctée. Il y a vraiment de quoi se fendre la margoulette ; d’ailleurs mesdames et messieurs Joly, Taubira, Duflot, Canfin apprécient et tiennent à le manifester, ah ah ah.

Bref, à Marseille aux journées écolo, entre deux rafales de Kalachnikov, on s’amuse bien.

Tibert

Qui c'est qu'a commencé à monter le premier ?

Une tribune dans le très “people” Huffington-France nous interpelle : “Regardons en face la montée de l’islamophobie” (*). Discours habituel et convenu d’élus PS dans la bonne-morale, la complaisance vis-à-vis de leur électorat de prédilection et l’anathème envers leurs adversaires politiques, c’est la faute à la Droite etc.

(Remarquons au passage, remarquons que ces mêmes républicains qui dans les années 1900 ont mené des combats féroces contre la Calotte et les dévôts abusifs et envahissants : le Petit Père Combes, 1905, l’instituteur socialiste, forcément socialiste, faisant “croa coa” au passage du curé du village, etc, ces mêmes républicains assurent aujourd’hui les musulmans de leur affection et vont, par pure amitié, rompre à la nuit tombée un jeûne du ramadan très médiatisé autour d’une harira qui rira bien le dernier. Les temps changent…)

Mais revenons à cette tribune citée plus haut : le courrier des lecteurs qui suit recèle des avis très contrastés, critiques ou louangeurs, et en particulier ce court commentaire, en substance  : “ah zut je croyais avoir lu : regardons en face la montée de l’islamisme“.

Eh oui, islamisme et islamophobie sont les deux mamelles du problème. D’où la vaine et stupide question : qui c’est qui a commencé ? qui a monté le premier ? Car vitupérer l’islamophobie en passant sous silence les pressions de l’islamisme, c’est raisonner à cloche-pied. Les musulmans radicaux – disons extrêmistes – clament que la démocratie est incompatible avec l’Islam : voyons si monsieur Valls, en fin logicien qu’il est, saura démontrer qu’à l’inverse, l’Islam est soluble dans la République, comme il s’est tout récemment vanté de le faire.

Tibert

(*) encore une fois, la “phobie” n’est pas une maladie. Ne pas aimer ceci ou cela est dans la nature des choses, et l’Islam, pas plus que le gratin de poireaux, ne saurait faire l’unanimité des goûts – sauf dans les délires des islamistes, justement. Plutôt que d’ “Islamophobie”, on devrait traiter de “comportement agressif envers les musulmans” ; mais je sais, c’est trop long, que voulez-vous, une courte approximation vaseuse passe tellement mieux, et hop, un concept foireux de plus.

En fonçant sur des portes ouvertes

Je suis un peu en panne, là… actualité chiche, rien à se mettre sous la dent qui ait quelque consistance, 150 morts en Egypte, des queues de cerises, quoi… ah tiens, une superbe contradiction – j’adore mettre le doigt sur les contradictions.

– dans le Figarô-Madââme, une campagne pour que les Parisiennes victimes de violences portent plainte (*). Il paraît que 8 % seulement des femmes agressées portent plainte, va savoir pourquoi.

– Tandis que Monsieur Estrosi, le multi-cartes niçois de la politique, se lance dans la critique anti-Valls à propos de son action : trop souvent, dit-il, “les victimes sont découragées de porter plainte ; et ce ne sont pas les agents qui sont en cause, ce sont les consignes” . Donc, résumons-nous : il faut porter plainte, si si, c’est important. Mais justement, au commissariat, à la gendarmerie, on nous dit que ça vaut pas, c’est pas la peine, pas le temps, tsss pour si peu… bref, circulez.

Eh oui, que voulez-vous, tout le monde n’a pas la chance de se faire voler son scooter avec des papiers d’assurance au nom de Sarkozy. Mais je fais du mauvais esprit, là.

Tiens, je vais finir sur une évidence, le genre enfonçage de portes ouvertes. J’adore enfoncer les portes ouvertes. Le “Monde” du soir (et hop encore un pléonasme) nous apprend que “Les peines de prison ferme n’empêchent pas la récidive“. Docte position basée très probablement sur des études fort sérieuses… On peut en conclure dans la foulée, façon Taubira, que la prison ce n’est vraiment pas la solution… malheureux délinquants, que peut-on faire pour améliorer leur sort ?

Sauf que, justement si, et c’est prouvé scientifiquement, la prison ferme empêche à 100 % la récidive PENDANT l’incarcération. Bon, d’accord, vous me direz, c’est très secondaire, les victimes on s’en fout… oui, c’est vrai, les victimes, bof…

Tibert

(*) Pourquoi seulement les Parisiennes ? soit qu’en Province les femmes soient à l’abri de ces désagréments – j’ai des doutes – soit qu’on considère qu’elles peuvent bien crever la gueule ouverte.

Ordinaires, dormez tranquilles

J’suis rien qu’un gars ben ordinaire” chantait Robert Charleboué.Voilà qui devrait lui permettre de vivre peinard, en principe, car…

… car, ça vient de sortir, Mister President Obama nous rassure, ordinaires de tous les pays que nous sommes : “Les Etats-Unis ne veulent pas espionner les citoyens ordinaires“. Il l’a dit, et nous voilà donc rassérénés, parce que c’est vrai, zut, on ne pouvait plus péter dans la chaude intimité de ses WC sans que la NSA état-unienne avec ses grandes oreilles sécuritaires soit au courant. Que faisaient-ils de tous ces renseignements intimes, ça ils ne vous le diront pas. Mais bon, c’est du passé, on va pouvoir désormais préserver notre quant-à-soi ordinaire.

Sauf que… sauf que, comment vont-ils faire, là-bas aux States, pour séparer le bon grain de la daube ? pour savoir qui ce n’est pas la peine d’espionner ? ils vont vous envoyer un bulletin à remplir ? “Je, soussigné Dugenou Paul, certifie sur l’honneur être un citoyen ordinaire – fait à …  le … (signature)“. Ou bien un truc à deux cases à cocher (une des deux, évidemment)  :

– Je certifie être un citoyen ordinaire,

– Je certifie être un citoyen extraordinaire.

Vous imaginez ? à la rigueur ça peut fonctionner avec les Etats-Uniens, des gens sérieux, disciplinés, sincères, tout ça. Mais avec les Français ? menteurs, resquilleurs, frondeurs, ingérables, quoi. Alors, les amis, je vais vous dire, moi, comment ils vont faire, à la NSA de la Sécurité Intérieure Américaine : ils vont commencer par nous espionner, tous, mais juste pour savoir, pour se faire une opinion, pas plus. Tâchez donc d’être très ordinaires. Evitez, par exemple, de commander en ligne une cocotte-minute ET un sac à dos. Une fois que, par votre ordinarité, vous les aurez rassurés, ils vous rayent de la liste noire, ils arrêtent aussi sec de mettre des micros chez vous – mieux, ils viennent les enlever. Promis !

Tibert

De la délictuosité du non-amour

Je ne vous aime pas ? c’est inadmissible, et passible de sanction pénale – exécutoire s’il y a de la place en taule, bien évidemment. Ou à la rigueur un bracelet électronique…

Oui, je vous écris ça, car je m’interroge, avec la présidentE d’Act-Up (prononcez Akt’heupe, c’est du simili-Rosbif), sur la propriété de la définition de  “homophobe“. A qui appartient la définition de ce terme ? notez au passage que tous les adjectifs sont féminisés chez Act-Up, les “militantEs” etc. Après tout, le langage est à la disposition de tout le monde, si ça les satisfait comme ça, va pour la fémininE dominantE, il suffit de se mettre s’accord.

Notez que je suis d’accord également sur une partie du message, cité ci-dessus, de la présidentE d’Act-Up, visant à dénoncer les violences anti-homos. Que ce soit en Russie, au Gloubotiskan ou en France, les homos (LGBT si ça vous fait plaisir, voir ce terme dans le Littré) ont droit à vivre en paix et à ce qu’on la leur foute, la paix ; c’est un droit élémentaire. A condition qu’ils ne se fourvoient pas dans des actions délictueuses, réactionnairophobes ou hétérophobes, évidemment. Et, notez le bien, tartiner de sang les locaux d’une association légalement déclarée, c’est délictueux.

Mais  – un billet sans “mais” ce serait un baiser sans moustache – je diverge, là, sur cette phrase : “La définition de l’homophobie n’est pas à la disposition des réactionnaires: elle continue à désigner l’ensemble des violences, discriminations, stigmatisations qui frappent les LGBT “.  D’abord, qu’est-ce qu’un réactionnaire ? mot qui fleure bon la glose PCF des années 50-60, le discours Georges-Marchaisien, “les réactionnaires de tout poil“, “les forces progressistes“, etc. Un réactionnaire ? c’est sans doute quelqu’un qui n’aime pas Act-Up. Et donc, à qui appartient la définition d’homophobie ? pas à Act-Up, pas aux réactionnaires, mais à la langue française. “Phobie” c’est le rejet, la répulsion (*). Supposez que je déteste la musique de Richard Wagner : je suis alors, pour faire court, Wagnerophobe – et alors ? pour autant que je n’aille pas mettre le feu au FestSpielHaus de Bayreuth, c’est mon droit le plus strict.

Il est en effet licite, dans notre beau pays, de penser : les pensées homophobe, Wagnerophobe, etc, ne sont pas punies par la Loi, c’est techniquement infaisable – et si vous saviez à quel point mes pensées sont coupables ! On a aussi – théoriquement – le droit de dire, mais sans “stigmatiser”. Je le dis donc, et même, tiens, je l’écris : la musique de Wagner est pompeuse, lourdingue, grossière. Et c’est mon droit de l’écrire, non mais. En revanche, si j’appellais à saccager le FestSpielHaus au nom de ma Wagnerophobie, ce serait délictueux, ce serait une incitation au délit, et, en termes à la mode, de la stigmatisation – référence cocasse à la Passion du Christ, les militantEs d’Act-Up étant peu suspectEs de piété christique.

Bon, résumons-nous : il y en a qui ne vous aiment pas, et cela vous chagrine, ou, pire, vous fâche ? il faut donc tâcher de vous faire aimer, si vous y tenez, de vous rendre aimables. A défaut, et pour autant qu’on vous laisse vivre légitimement en paix, faites-vous une raison. On ne peut pas forcer à aimer, ça deviendrait totalitaire, voire louche.

Tibert

(*) terme utilisé de manière généralement péjorative, mais la racine grecque ne l’exprime pas.

La cocotte-minute et le 17

Des faits d’été mais divers et divertissants viennent, heureusement, rompre la mornitude – merci Ségolène – des semaines estivales. On s’en contente, on s’en régale, tant par ailleurs les nouvelles sont moches.

Moches ! tenez, la personnalité préférée des Français cette année ? Jean-Jacques Goldman. Sondage sur un peu plus de 1.000 clampins (pas moi) invités à choisir dans une liste de 58 personnalités. Je n’ai pas eu le temps ni la patience de chercher la liste des choix, mais je devine… Mimi Mathy… Omar Sy…  Yannick Noah… Gad Elmaleh… rien que des phares de la pensée et du rayonnement de notre beau pays. Bon, on oublie, vaut mieux lire ça que d’être aveugle.

Très moche : record de bouchons battu sur nos routes à radars et nos très très chères autoroutes, samedi dernier. Au palmarès des habitudes stupides, nous tenons le pompon : les locations c’est du samedi au samedi. Pourquoi ? pasque. C’est idiot mais c’est comme ça, et ça ne changera pas. Et donc, bouchonnons…

mais on ne va pas continuer à se lamenter. Tenez, du positif, cet entrefilet rassurant : 3 malfrats relâchés dans la nature, vu que la prison la plus proche était pleine. Cerise sur le baba, c’est sur simple instruction verbale du substitut de permanence au parquet ; pas même un  bout de papier signé. “Allo la Police ? ici c’est Shmurtz, le susbtitut gnagnagna… eh non, pas de place… non… pas possible… alors les trois, vous les relâchez… voui, vous les relâchez. Dangereux ? meuuh non… vous dramatisez… vous avez bossé pour rien ? bah, vous les gaulerez bien une autre fois… allez, ciao, à plus“. On est bien protégés, je vous le dis. Remarquez, il y en a que ça a dérangé… le Ministre de l’Intérieur s’est dit “surpris”. Encore une faute de français : “étonné”, pas “surpris” (*).

Et puis, cette nouvelle intéressante : aux USA, quand on interroge Gougueul avec les mots “cocotte-minute” et “sac à dos” sur son ordinateur, on voit débarquer très vite 6 flics. je cite : “don’t do a search for pressure cookers right after your spouse does a search for backpacks if you don’t want the FBI at your door“. (Ne faites pas une recherche sur “cocotte-minute” après que votre épouse en a fait une sur “sac à dos” si vous ne voulez pas voir débouler le FBI à votre porte). Et, tiens, justement, en prenant le contrepied… vous voulez appeler la Police au secours ? au téléphone c’est le 17. Mais bon, vous connaissez l’efficacité du 17. Donc, vite quelques mots-clés bien choisis sur Gougueul et sur votre clavier d’ordinateur, et comment qu’ils vont débarquer. Restera à leur expliquer… tâchez qu’ils aient de l’humour.

Tibert

(*) Classique.  L’épouse trouvant monsieur Littré très occupé avec la bonne : “ciel ! quel spectacle affreux ! monsieur, je suis surprise”  – et Littré, peut-être chaud lapin par ailleurs, mais en tout cas excellent lettré : “Non madame, vous êtes étonnée : c’est nous qui sommes surpris”.

Pièces rapportées : rapportez-nous les pièces

Les premières dames, officielles, officieuses, crypto-secrètes ou subrogées donnent lieu à des frais à nos frais : nous le  savons tous, et c’est si vrai que la prochaine élection, l’orientation politique, j’oublie, et je vote pour un / une vrai(e) de vrai(e) célibataire endurci(e), et qui ne fréquente que subrepticement et occasionnellement les putes ou les gigolos, ne partouze pas au Carlton ni ne planque un(e) concubin(e). On fera plein d’économies, on redressera le pays.

Tenez, monsieur Mitterand : il entretenait un chien ; un assez gros chien, tout de même, pas un chihuahua, et nourri par les cuisines de l’Elysée. Bon, les restes de la cantoche gastronomique devaient largement suffire, mais les frais de véto ? hein ? on y pense aux frais de véto ? ; de plus, on a fini par le savoir, outre le clébard, une liaison discrète et aux petits oignons, et une crypto-fifille, rien que ça. Et encore, va savoir… c’était la face cachée en surface de l’iceberg.

L’actuel Normal-Moi, lui, est un célibataire endurci – même avec Ségolène, et pourtant, hein, Ségolène… il n’avait pas craqué, ni bague de fiançailles ni repas de noces au Grand Hôtel de Tulle – mais pour la télé et la ville il a une copine, assez officieuse pour ne pas figurer en ménage sur sa déclaration fiscale d’ISF, assez officielle pour disposer d’un bureau au Château,  et jouer assidûment la Première Dame, à croire que c’est elle, ma parole, ou alors elle joue bien.

Pourquoi je vous cause de ça ? les femmes ça coûte, c’est connu, c’est normal, depuis ce grand niais d’Adam, mais là on a une histoire de site internet pour l’ex-Première, madame Bruni-Sarkozy. La Toile bruit d’un chiffre :  410.000 euros pour la construction et le fonctionnement d’un site internet,  Carlabrunisarkozy.org. A ce tarif là, évidemment, on peut presque se payer la centrale de commandes en ligne de chez Ah-Ma-Zone, une salle informatique façon bunker, clim’ redondante, groupe électrogène redondant, serveurs redondants, équipe de hot line 24/24/7/7, tout ça : c’est un site stratégique, quoi. Disponibilité 99,999 %, maintenance toutes les nuits entre 2h35 et 2h47, bref le top.

Et alors, 410.000 euros, c’est boucoup ? oui c’est boucoup. Et il y en a, sur la Toile, qui réclament que l’ex-Première-Dame fasse un don de la même valeur à de bonnes oeuvres. C’est une idée qu’elle est excellente, je trouve – si du moins il est avéré que ces 410.000 euros c’est nous qui les avons financés avec nos impôts. On pourrait d’ailleurs élargir cette initiative à d’autres dépenses jugées un tantinet excessives.

Je vais vous dire : à ce train là, on va exploser les compteurs de générosité envers les bonnes oeuvres. Le Téléthon, enfoncé. Reste à créer une nouvelle et très utile Bonne Oeuvre : la FPRDF, la Fondation Pour le Remboursement de la Dette Française : je me sacrifie, j’assure la présidence, si vous voulez bien. J’attends vos dons.

Tibert

Rejets, rejetons…

Je le dis tout fort, calmement, mais fort, parce que ça me les gonfle menu :

– Les bureaux d’études “Plein ciel”, “Energies bleues”, machin, bref tous les arnaqueurs qui essayent 3-4 fois par jour de me vendre des panneaux solaires photovoltaïques sous prétexte qu’ils sont soi-disant en partenariat avec Saint-EDF et le bienheureux GDF : je vous compisse. Au passage, je vomis les salopards qui ont vendu leur fichier Clients, EDF ou GDF, à des marchands de soupe.

– Je me contrefous que la Reine d’Angleterre soit arrière-grand-mère : ni Kate ni William ni personne au palais ne m’ont jamais envoyé de faire-part. C’est un évènement digne d’un entrefilet de la Gazette du Coin, entre les nouvelles heures de permanence de la Mairie et la retraite aux flambeaux de l’amicale des boulistes. Et au diable tous les pisseurs de copie “royale” qui embousent nos sillons.

– A cette occasion, je propose qu’au cas où le royal-bébi serait circoncis – ciel ! quel suspense ! le sera-t-il ? – comme, paraît-il, tous les enfants mâles des Windsor, je propose, disais-je, que la royale rondelle de prépuce soit mise aux enchères chez Christies, ou, mieux, attribuée au plus méritant, au plus talentueux des chro-niqueurs “dynasties royales”. Nous avons en la matière, nous autres froggies, un redoutable compétiteur, l’incontournable, l’immense Stéphane Bern, le Paganini de la glose verbeuse, tartineuse et vaine sur les têtes couronnées. La rondelle à Stéphane !

Tibert

La crise, youpee

Le groupe Casinocoupe le son dans 450 supermarchés” : voilà une nouvelle qu’elle est bonne, et qui va m’inciter à fréquenter un peu plus souvent cette enseigne.

Et pourquoi coupe-t-il  la sono, Casino ? ça coûte trop cher, la SACEM se goinfre des millions. La crise, n’est-ce-pas…

Je vous l’avoue, que ce soit un resto, un magasin de quoi que ce soit – tout spécialement les magasins de fringues, grands spécialistes des décibels abusifs, inutiles et malvenus – je me barre à grandes enjambées si une zizique forte et envahissante y veut créer l’ambiance – l’ambiance à fuir. Voyez-vous, la musique, ça s’écoute, ou, mieux, ça se fait. En aucun cas ça ne doit se supporter, on supporte déjà assez de nigleries comme ça.

Donc : merci Casino, la crise a du bon. Et une suggestion à la SACEM : comme les cigarettes, montez donc vos prix, façon de décourager les enseignes acharnées du bruit musical. Nos oreilles vous diront merci.

Tibert

PS : Hélas, cette suppression bienvenue de la “musique de fond” devrait se limiter à ce deuxième semestre 2013. Ils font de l’humour noir, chez Casino, il est écrit dans l’article que je cite : “L’arrêt – ponctuel – de la musique dans les magasins n’est donc pas dramatique“. Il va falloir durcir la crise, ma parole !

Clopin clopant

On en cause, on en cause : interdire la cigarette dans les parcs et sur les plages ? encore une atteinte intolérable à la liberté.

Scène vécue, pas du tout “vu à la télé” mais il y a 4 jours sur une plage matinale du côté de Montpellier (*), vue de mes yeux vue, et sentie de mes propres narines, également. Une femme mûre, installée à 350 cm environ de mon éphémère surface vitale, fume (**), assise sur sa serviette, et remplissant une grille de mots croisés. La fumée vient naturellement de mon côté me grattouiller les narines, Loi de l’Emmerdement Maximum oblige, et je suis obligé de me détourner, respirer par la bouche, me déplacer, bref c’est tout à fait désagréable. Enfin, clope terminée, la dame plante tranquillement le mégot, bout-filtre inclus, dans le sable proche de sa serviette. Sachant la durée de vie d’un bout-filtre de cigarette en cellulose, la dame vient de laisser là aux générations futures un témoignage émouvant de son passage.

Autre scène, celle-là je ne l’ai pas vue, mais c’est “lu dans le journal“, trois “jeunes” de Marseille poignardent un quidam qui leur a refusé une cigarette. Carotide atteinte, mais heureusement pas trop grave. On secourt le quidam, la Police retrouve les fadas au surin, et ceux-ci expliquent que, voyez-vous, ce n’est pas le refus de cigarette qui leur a fait péter les plombs, c’est la façon dont ça été formulé.

Je vous le demande : comment faut-il dire à trois jeunes Marseillais désireux de fumer gratis, que l’on ne souhaite pas accéder à leur demande ? quelle formule employer ? attention à vos propos, et surtout, attention à votre ton : ça pourrait mal se terminer. Respect et civilité s’imposent, car franchement, vous êtes mal barré, là, radin que vous êtes, à refuser une cigarette aussi aimablement réclamée.

Tibert

(*) On prononce normalement Monpèllié, pas Monpeullié, mais à Paris ils ont changé tout ça, forcément.

(**) C’est une métonymie, évidemment. Tiens, vous la connaissez, celle-là ? deux copines bavardent :

– Tu fumes, toi, après l’amour ?

– Je sais pas, j’ai jamais regardé.