Des façons de tendre la main

Je lis ça, ce matin, et ça me navre, vous vous en doutez : “Jean-Luc Mélenchon regrette d’avoir perdu son temps avec Cécile Duflot”. Pauvre Jean-Luc, qu’espérait-il ? non qu’elle soit rébarbative au premier abord, madame Duflot, mais la pratiquer donne du souci : elle fut verte, et verte éminente ; elle devint de plus en plus rouge, et c’est sans doute là qu’elle montra quelque inclination, sinon pour Jean-Luc, du moins pour ce qu’il incarnait. Et la voilà qui rosit à vitesse Grand-V ! elle tend la main à Normal-Premier, forte des pourcentages somptueux de voix pour EELV au premier tour des Régionales. Alors, forcément, monsieur Mélenchon se sent floué, quelque part…

Elle tend la main, madame Duflot, mais s’agissant du flot en question, c’est plutôt du mergitur que du fluctuat. Il est des mains tendues qui secourent, et d’autres qui appellent au secours… ici l’opération de sauvetage proposée consisterait pour nos gouvernants “à rassembler écologistes et communistes [ et le PS, évidemment, pour la consistance ] dans un bloc majoritaire” : la carpe, la bicyclette et le lapin, tous-ensembleu-tous-ensembleu. Mais qu’irait chercher Moi-Président avec madame Duflot, sinon la bonne conscience de secourir une âme en perdition ? celle-ci a cru porteur et opportun, sinon pertinent, de gauchir absurdement ses attitudes – comme si les énergies vertes et l’effet de serre relevaient de la lutte des classes. Elle s’est quelque peu “plantée”, semble-t-il ; eh bien qu’elle vogue à la dérive (sectaire). Sincères condoléances, monsieur Mélenchon.

Tibert

Ça entend dur. Quant à écouter…

Encore un billet conjoncturel, mais entre deux billets intemporels (l’époque des belles soles en mars, la pollinisation des pétunias par les abeilles…) il faut meubler. Et je meuble : les Régionales, scène finale… sept région pour la Droite, cinq pour la Gauche, zéro pour EELV (les Verts), le PCF, le Parti de Gauche, Lutte Ouvrière, Debout la France, le NPA, divers groupuscules oubliables, et le FN.

Clairement la “colère” du premier tour a molli avant le second. Entre deux tours on se calme, on se dit que… au fait que se dit-on ? que les menaces apocalyptiques de monsieur Valls concernant la possible arrivée du FN au pouvoir régional sont inquiétantes. En gros, il sussurre sotto voce, monsieur Valls, que les mécontents du résultat ne vont pas accepter leur défaite, qu’ils vont foutre le bazar. Mais il ne vous le dit pas comme ça, évidemment, ça ressemblerait à des attitudes de refus de la démocratie… et puis, avec les partis classiques et bien installés, “on sait ce qu’on a, pas vrai ?” y a pas de mauvaise surprise, c’est nul mais ça peut pas être pire…

Eh oui, les électeurs ont eu une grosse colère, et puis se sont calmés. Mais une colère de quoi ? ouh là là… y en a ! tenez, je n’adhère pas à tout ce que le chroniqueur “Bouffe et pinard” de l’hebdomadaire Marianne balance dans ce billet vengeur, mais à pas mal des items énoncés. J’y ajouterai l’infâme cumul des mandats, la gérontocratie – voyez l’âge moyen au Sénat ! – et l’entêtement à vouloir appliquer aux Français, nolens volens, tels des rats de labo, des schémas politiques tout droit sortis de séances de masturbation intellectuelle.

Ils (nos “politiques” habituels) ont “entendu la colère des Français”, si si, ils l’ont tous assuré. Désormais ils ne feront plus jamais de la politique comme ils faisaient avant, ça les a changés, parole de politiciens ! Et, tenez, un exemple entre mille, avant-hier soir, madame Cosse, la Chef des Verts, battue (de peu) avec la liste carpe-lapin  de monsieur Bartolone en Ile-de-France, devancée par la liste de madame Pécresse, de nous confier que, oui, certes, sa formation a subi un revers, mais “dès demain, elle sera au Conseil régional pour se battre contre elle” (elle : madame Pécresse). Bref, on prend les mêmes et on recommence ; dorénavant, tout sera comme d’habitude.

Tibert

PS (non, pas le PS ; Post-Scriptum) :  tenez, ce que je vous disais… chez les Verts, on va virer-radier-fusiller la sénatrice Leïla Aïchi, qui a eu le grand tort de ne pas trouver madame Pécresse si haïssable que ça, et considéré qu’on pouvait raisonnablement la soutenir, plutôt que le saumâtre Bartolone.  Sectarisme ? où ça ? quel sectarisme ?

Pour le match, prendre la correspondance

On a retrouvé le troisième kamikaze du Bataclan (comment dit-on “kamikaze” en arabe ? ). Pas nous, non, c’est un avis de décès envoyé de Syrie  qui a livré l’identité du Tueur Inconnu. Ils en avaient marre, là-bas, de nous voir chercher sans succès… un jeune gars de l’Est, un de plus, et encore un qui a cru que quelques dizaines de superbes vierges toujours vierges allaient, là haut, lui “vider les burettes” à longueur d’éternité. Il va être déçu… enfin non, il ne va rien du tout, c’est terminé pour sa belle jeunesse, et, hélas, pour ceux qu’il a assassinés au passage.

Et comment sait-on que c’est lui ? parce que, munis des renseignements obligeamment communiqués depuis la Syrie, d’aucuns ont été collecter des traces ADN du gars susnommé chez lui, et qu’on les a comparées avec celles des bouts de restes qui  restaient de lui sur les lieux de son suicide. Et, nous disait la journaleuse de BFM hier, “ça matche“.

Alors ça “matche” ? quoi, ça ? ça, ce sont les échantillons d’ADN. Et ça “matche”, de to match, en anglais : correspondre. Bref ça correspond : les deux échantillons d’ADN correspondent… correspondent à quoi ? ben ils correspondent entre eux : ils se superposent, quoi. Ces traces ADN proviennent de la même personne, elles sont identiques. C’est clair ?

Comparons les longueurs, comme aux concours de bites de notre jeunesse : à ma gauche les échantillons matchent ; à ma droite ils correspondent. Huit lettres contre treize. Zut, les Anglais ont gagné ! sauf que c’est l’inverse, vu que c’est çui qu’a la plus longue qu’est le meilleur. Et en français, ce qui ne gâche rien.

Tibert

Encore des histoires de fromages

Mon précédent billet vous semble un peu léger, futile, tout juste bon à coller sur un quart de page dans une revue du genre “Têtes couronnées et Princes qu’on sort” : vous avez raison. Le pif notable de l’héritier du trône grand-breton et ses facultés olfactives, vous vous en tapez  ? il semblerait que vous vous en tapiez, car, me suis-je laissé dire, “y a le feu”.

Y a le feu : le FN est en tête au premier tour ! Les élections régionales NDG, Nouvelle Donne Géographique, c’est en train de tourner à la Bérézina – enfin pas partout, mais surtout chez les initiateurs de la NDG, justement. J’ai nommé le PS et son gouvernement à base de PS et pas grand-chose d’autre, les écolos s’étant découvert une passion pour les duettistes Mélenchon-Laurent.

Je ne vais pas vous dire que c’est bien fait… c’est une situation qui interpelle, et je vais vous l’interpeller, moi, la situation. Vous vous souvenez peut-être de l’initiative de “modernisation” des structures administratives… les départements, ce découpage plus que bi-centenaire qui permet à un homme à cheval (cataclop, cataclop) de joindre son chef-lieu en un seul jour, où qu’il habite. De nos jours on n’a plus besoin, en effet, de se rendre au chef-lieu pour y retirer une attestation de non-gage pour son cheval ; on le fait par internet. Eh bien, ils sont toujours là, les départements, obsolètes et dispendieux, et avec encore plus d’élus qu’avant.

Les régions : on devait regrouper harmonieusement. C’est ainsi qu’on se retrouve avec une monstrueuse région Aquitaine-Poitou-Centre-Fourre-Tout-et j’en oublie, tandis que la Bretagne et les Pays de Loire – régions PS, c’est un hasard – restent inchangées, la malheureuse Basse-Loire toujours coupée de ses racines historiques, etc. On nous a consultés ? non. On nous a concocté un découpage digne de Feu Charles Pasqua, champion du charcutage électoral en son temps. Sans concertation citoyenne, en toute herméticité et discrétion, à la sauvette et au tube de colle sur le bureau du Président-Normal. Alors je ne vais pas vous dire que c’est bien fait, que les bidouilleurs de réformes vidées de leur sens et bouclées-bâclées en douce ont récolté leurs fruits, mais ça me démange.

Cela devrait inciter à moderniser et moraliser les moeurs politiciennes, mais les bonnes vieilles pratiques perdurent et ont la peau dure. Dans l’Est lorrain, un sénateur-mais-pas-que, PS et Président PS sortant de région PS, 71 ans (élu sénateur en 2014 pour 9 ans, ça lui fera 79 ans à la fin de ce seul mandat, mais il en a d’autres !) se cramponne, non il ne se retirera pas, lui et sa liste PS ! non il ne s’effacera pas pour le candidat de droite qui le devance ! et tant pis si le FN gagne la région : il aura quand même quelques postes pour lui et ses copains, vu que l’assemblée régionale sera composée à la Proportionnelle… miam miam.

Tibert

Le nez quart-de-Brie

En ces temps d’urgence d’Etat ou inversement, un peu de légèreté ne nuit pas. Nous avons tous besoin de penser à autre chose qu’à des rafales de Kalach’ en devanture des rades, canis, troquets et bistrots, transformant le “jaune” , Casa , Pernifle ou 51 en tomate, le petit blanc en kir et le gin-tonic en bloody-Mary sans Tabasco. Et tiens, en voilà-z-une qui est à la fois grave et légère, et odorante.

Le Prince de Galles, Prince of Wales, héritier du trône Grand-Breton quand sa mère voudra bien lui laisser l’escabeau pour y monter, Charles, donc, 67 ans aux prunes – j’ai la faiblesse de le trouver humain, à notre portée, en quelque sorte – a reçu une médaille française, le Prix François Rabelais, pour son engagement en faveur des produits authentiques, du terroir. Il a donc reçu son hochet, et s’est fendu d’une vibrante apologie des Maroille, Boulette d’Avesnes, Reblochon, Epoisses etc : c’est une ode lyrique au vrai fromage, le fromage au lait cru, qui respecte la tradition, qui a du goût, pas du Bêle-des-Prés gras-plâtreux ou du Saint-Croutin blême, inerte et fabriqué à la chaîne en usine, que le Prince Charles a prononcée, une ode alarmée : qu’adviendra-t-il de ces merveilles dans un monde où l’épuisement des sols, les manipulations génétiques et les fourches caudines du Tout-Sécuritaire nivellent et javellisent tout, même le sinistre PAC, le Poulet-Prêt-A-Cuire ?

Je le cite, avec traduction : “Dans un futur génétiquement travaillé, évolutif et sans microbe, quel espoir y a-t-il pour la traditionnelle Fourme d’Ambert, la meule de Gruyère de Comté ou l’odorant Pont-l’Evêque ?”.

Il a raison, son Altesse, et je le soupçonne d’avoir, par délicatesse envers les froggies, omis ses ouailles tels les estimables Stilton, Lancashire et autres Cheshire – bon, il n’y en a pas 250, mais une bonne dizaine d’excellents. Eux aussi sont en péril et menacés par le pseudo-cheddar indifférencié, industriel et blafard – sauf quand on le colore au carotène.

Il n’a pas que des oreilles, Charles, il a aussi du nez, du bien né, et nous le prouve, au cas z’où.

Tibert

Social casse-crouting

Je lis ça, c’est superbe : “Les tendances culinaires se suivent mais ne se ressemblent pas. On connaissait les restos monoproduits, les désormais bien installés food trucks et leurs petits frères les food bikes, le drunch qui pourrait remplacer le brunch, ou encore les insectes à table (*). Cette fois, c’est une nouvelle mode en plein dans la veine de l’économie collaborative qui commence à gagner l’Hexagone : le social dining.”

Bon, le food-truck je connais, le camion-bouffe, j’ai déjà vu ça en Dordogne sur un marché, un camion-fish & ships pour les nombreux exilés britanniques nostalgiques du filet de flétan frit et ses frites  blanches et molles au vinaigre roulés dans les rapports hippiques du Daily Telegraph. Le food-bike, là franchement à part les triporteurs pour les crèmes glacées et les chichis, je vois mal… cuire des frites sur un vélo ? c’est hyper craignos, si la friteuse se renverse, ça va brûler les pneus… pas raisonnable.

Mais, mes amis, que diriez-vous d’un drunch en social-dining ? ça serait super, non ? tout d’abord, sachez car je viens de le lire, que le drunch (à vos souhaits !) est la contraction du dîner et du lunch ! Entre 12 h 30 et 20 h 30, vous voyez ? vers 5 heures – 5h 30 du soir, donc. Un casse-dalle, un casse-croûte, quoi, un en-cas, un mâchon vespéral… (un machvesp, faut que ça soit court !!!), un graillou crépusculaire (un gracrep). Je m’en vais vous en faire, moi, des néologismes, si vous aimez ça.  Un goûter copieux, quoi, quasiment un dîner aux heures canadiennes, hollandaises, danoises etc, chez tous ces gens qui dînent très tôt tout simplement parce qu’ils ont faim, sans oublier les maisons de retraite et les hôpitaux, qui pratiquent le drunch sans le savoir. Le drunch… c’est idiot, le dîner (dr…) avant le le déjeuner (…unch) ! on aurait pu essayer  le lunner, le lundine (affreux tous les deux) mais non, faut que ça finisse en “tch” : ça fait “tchhh” c’est ça qui est chouette. Ou alors en … “ing”, … ing c’est le top.

Ah oui, j’oubliais le social-dining : c’est la version bouffe du covoiturage. Moi j’aurais baptisé ça, tout connement, la cobouffe. Au lieu de dîner (druncher, bruncher, déjeûner), tout seuls face à la télé en expédiant une Gomino’s-Pizza-Xtra-Large-Quatre-Fromages+ une Grande Frite  en regardant les infos de TF1 sur le dernier sabotier de Mormoilles-les-Châteaux, les couples qui se morfondent à se regarder dans le blanc des yeux entre deux bouchées vous proposent maintenant, via la Toile, de venir becqueter chez eux, avec eux, devant leur télé, socialement. D’où le nom du concept, avec … ing à la fin, évidemment.

Tibert

(*) Les insectes à table, j’ai connu ça visitant Athènes dans un resto touristique multiproduits et à l’heure du greek-lunching, très chère : au milieu des strates de ma portion de moussaka trônait une grosse mouche noire et velue, morte hélas du fait de la cuisson. Un resto pionnier des insectes à table, c’était il y a quelques lustres. Sympa,  le patron ne me l’a pas facturé, le plat.

En filant des perles (de culture)

Ah si c’est pour nous rebattre les oreilles des attentats, marre ! Beuuuh non, juste deux petites perles pour encourager nos enseignants de langue française à redoubler d’efforts. Courage mes amis, le barbarisme et l’anglicisme seront vaincus.

Vous n’êtes pas sans ignorer… ” vous la connaissez ? c’est à dire que vous ignorez. Si vous savez, c’est, inversement, que vous n’êtes pas sans savoir, évidemment. Mais la double négation est du genre pieds dans le tapis : tenez, j’ai pêché celle-là dans une revue de tests techniques. Test d’un objectif d’appareil photo :

…La très faible absence de déformation du grand-angle au téléobjectif est tout simplement étonnante“.

Très faible absence –> Très forte présence, on est d’accord ? c’est donc, avec une très forte présence de déformation, une grosse daube, cet objectif… Oui mais, le reste de l’article contredit ce jugement : très faible déformation, excellent, bravo… bref le journaleux s’est fait des noeuds dans sa phrase. Sincères condoléances.

Autre… plus politique, eh eh eh… Madame Le Pen est interviouvée chez un journaleux de la radio. Elle cite pour appuyer ses thèses, deux phrases, l’une de monsieur Cazeneuve, l’autre de madame Taubira. Citations contestables, et vlan le zélé journaleux de faire vérifier séance tenante le Verbatim des deux citations – la deuxième s’avère clairement biaisée(*), la première se discute, c’est en fait un simple rappel de la Loi.

B. Cazeneuve aurait déclaré : «prôner le djihad n’est pas un délit».

C. Taubira aurait dit “qu’il fallait comprendre les jeunes qui partent en Syrie».

C’est de bonne guerre, il est intéressant de confronter des supposées citations à leur V.O. Mais madame Le Pen a pris ça très mal, hostilité, journaleux hargneux, tout ça.

Titre du Figaro sur cette affaire :  “Grosse tension entre Marine Le Pen et France-Inter après un fact-checking“. Mazette, un fact-checking ! comme vous y allez !  un contrôle factuel ? c’est quelconque. Tandis que phonétiquement, le fact-checking, lui, sonne chouette et  évoque irrésistiblement une pratique sexuelle plus ou moins exotique. Que c’est beau un fact-checking , on ne s’en lasse pas. Remettez-m’en donc une louche.

Tibert

(*) Citation exacte : “Il nous faut comprendre cela” (le phénomène de départ des jeunes en Syrie)

Quand la traduction dilate la rate.

Je lis la presse ce matin, et y constate que les gestionnaires du réseau de messagerie gratuite Telegram (genre Snapchat, Viber etc…) viennent, suite aux attentats de Paris, de supprimer quelques dizaines de comptes d’utilisateurs nettement orientés islamisme et djihad : il semble que cette mouvance utilise beaucoup ce service, entre autres parce qu’il est bien protégé – conversations chiffrées donc non piratables. Bien, ça fait un peu de ménage chez les zélotes, barbus et bâchées, et tant mieux si ça les gêne pour goupiller de nouveaux méfaits, de nouvelles destructions.

A cette occasion, un des deux fondateurs de Telegram, un Russe nommé Pavel Durov, a pensé utile de joindre sa voix aux manifestations de sympathie envers la France meurtrie. Il s’est donc fendu d’un communiqué en anglais – en russe, j’aurais dû faire appel au TGF, le Traducteur Gougueulien Fou , aïe aïe aïe !

Communiqué savoureux, du moins de mon point de vue. Tenez, je vous l’ai donc traduit, sans aucune censure, c’est du verbatim, et m’efface bien volontiers derrière son auteur :

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Durov – Telegram
Je me joins à tous ceux qui pleurent ces morts dans la plus belle ville du Monde. Je pense que le gouvernement français est tout aussi responsable que Isis [Daech, NDLR] car c’est sa politique et ses négligences qui ont finalement abouti à cette tragédie. Ils dépouillent des gens qui travaillent dur grâce à des taxes outrageusement élevées et dépensent ça en menant des guerres inutiles au Moyen-Orient et en créant un paradis social parasitaire pour les immigrants Nord-Africains. C’est lamentable de voir Paris aux mains de socialistes myopes qui ruinent cet endroit superbe. J’espère que ces gens et leur politique s’en iront définitivement et que cette ville brillera de nouveau dans toute sa gloire – sûre, riche et belle. Vive la France !

—-

Bon, allez, remettez-vous, et à plus !

Tibert

Histoire belge (*)

J’avais voulu écrire sur “caster” – qui est au dictionnaire, du moins dans certains dictionnaires. C’était à propos de monsieur Macron, ce “jeune homme pressé” qui dérange parce qu’il dit tout uniment que le chat gris est gris, comme ça sans enrobage, et parce qu’il a des solutions qui se foutent des catéchismes. Mais bref, le “Monde” écrivait sur lui, et un intertitre énonçait “on veut le caster dans tous les scénarios“. J’ai gentiment signalé que ça sentait le Rosbif à plein nez, “caster”, et que “enrôler” le ferait mieux, et dans notre belle langue. “On veut l’enrôler dans tous les scénarios“.

“Caster” c’est le  verbe du “casting”, la distribution des rôles. Ou “le rôle”, qui fait un peu administratif, ou “les rôles”, tout connement. “La distribution” c’est clair si l’on parle d’un spectacle mais hors contexte, c’est hélas extrêmement vague. Depardieu en Norine et Lambert Wilson pour jouer Marius c’est un “casting” – une distribution, des rôles – improbable(s). J’ai donc dit ça gentiment au “Monde”, et vous savez quoi ? j’ai été  censuré. Vexés, qu’on leur signale des anglicismes inutiles, sinon militants.

Je passe donc, et castons, puisqu’il faut caster ! j’en viens au vendredi 13 novembre 2015 au soir. Qu’on ne protège pas efficacement, dans le cadre du plan Vigi-Pirate rouge vif, des assemblées comme le concert rock du Bataclan me laisse perplexe : que faut-il protéger, alors ? on ne peut pas mettre des nids de mitrailleuses et des empilements de sacs de sable devant chaque terrasse de bistrot, ça d’accord, mais le Bataclan, plein comme un oeuf, déjà menacé, objet déclaré de la haine des djihadistes parce que soi-disant pro-israélien ?

Fasse que ce drame ouvre les yeux de nos dirigeants : messieurs-dames, ce n’est pas une soirée costumée, c’est la guerre. Et, tiens, un constat : “fumer tue”, et vendredi les clopeurs s’adonnant à leur vice en terrasse ont hélas pu le vérifier. Les abstinents à la nicotine ont eu plus de chance, planqués qu’ils étaient à l’intérieur et à l’abri – des volutes de nicotine, mais pas que.

Tibert

(*) Pourquoi “histoire belge”, le mot “belge” ne figure pas dan le texte ? ben justement, il y est, maintenant.

 

Toutes nos excuses pour cette interruption…

… de notre interlude.

Je voulais écrire sur “caster” qui est certes dans certains dicos mais me grattouille (sur monsieur Macron : “On veut le caster dans tous les scénarios“), et puis écrire sur une turpitude, ou une autre, ou… bref j’avais des trucs sur le coin du feu. Mais  ce qui vient de se passer rend tout ça dérisoire.

C’est la guerre, et dans cette guerre nous partons avec un handicap terrible ; les salopards sont parmi nous : fondus et planqués parmi nous, et nous sommes une démocratie, qui doit respecter les libertés fondamentales, face à des gens qui n’ont rien à foutre de la démocratie et des droits de l’Homme, bien au contraire.

Je nous souhaite d’abord bien du courage, et surtout de disposer des meilleurs services de renseignements de la Planète : ce sera sûrement très utile, et là, franchement, très malheureusement, ils ont loupé quelque chose.

Tibert