Raiformon l'ortografe, suite

Je n’y résiste pas ! je sais, c’est compulsif, mais bon…

Voyez, en rubrique Politique, au sommaire-chapeau des articles, Le Monde de ce jour titre sur “Najat Vallaud-Belkacem : “La réforme de l’orthographe n’existe pas“.

Corps du texte : “La ministre de l’éducation nationale juge la polémique « absurde » et dénonce le rôle des anciens ministres de l’éducation nationale qui l’ont, selon elle, alimenté.”

Alimenté, é : masculin singulier, c’est donc… voyons voir…. le rôle, pas d’autre choix dans la phrase. Donc les anciens ministres ont alimenté leur rôle… houlala… vous suivez ? Ah si c’était la polémique qu’on avait alimentée, évidemment, ça aurait un sens…

Allez, avant de réformer, il serait bon de maîtriser un chouïa, pas vrai ? sinon on va faire n’importe quoi. Et non, n’imputons pas méchamment cette erreur d’accord à la ministre  ; c’est sans doute le journaleux qui aura transcrit phonétiquement.

Tibert

Diversité dans la mesure

L’illustre Association Française de NORmalisation – AFNOR – a des attributions attendues ; on sait qu’elle a pour charge de, disons, définir la section, la conductivité électrique, la longueur et l’écartement des broches d’une prise électrique, la distance minimale à respecter entre un relais de téléphonie mobile et les habitations les plus proches… bref elle norme, l’AFNOR, et elle fait ça très bien. Des savants, des ingénieurs, des physiciens… tenez, Boris Vian y a travaillé, c’est dire le sérieux !

Mais l’AFNOR, c’est amusant, a bossé à normer la Diversité ! oui, la diversité. La diversité (des origines, des populations), la diversité dans l’entreprise, dans les structures sociales… ce n’est pas formulé comme ça froidement, “Norme de la Diversité”, mais on a défini un “Label Diversité” (*). Label, donc mesure de qualité, donc des consignes, des fourchettes de valeurs, des pourcentages… Ce label, votre entreprise, votre structure sociale peut l’obtenir – moyennant finances tout de même. Tenez, je vous en régale d’un extrait savoureux mais bref, la totalité du pavé étant de bonne langue de bois massif et assez indigeste.

“Vous fédérez les salariés autour d’un projet commun d’organisme.
Vous améliorez votre performance économique par une intégration réussie des nouveaux salariés.
Vous fidélisez par les valeurs humaines.
Vous développez une culture d’entreprise basée sur la diversité.”

Et, tenez-vous bien, le Département du 9-3, la Seine-Saint-Denis donc, a postulé pour, et obtenu le Label Diversité. Le Département, c’est-à-dire non pas tout le département, mais l’entreprise-Département du 9-3. Ce Département qui, le premier en France, ‘développe une culture d’entreprise basée sur la diversité, etc‘.
Deuxième épisode, avec le FBI, mais pas celui que vous croyez : le FBI, Front des Banlieues Indépendant, ça existe, et j’avoue, j’en ignorais l’existence jusqu’ici. Ce FBI hexagonal, donc, a protesté vigoureusement devant les locaux de l’AFNOR-93 contre cette labellisation abusive à ses yeux. Non le Département du 9-3 n’est pas digne de ce label, clament-ils, les manifestants du FBI. Tenez, voyez leurs arguments. En gros la diversité en question n’est pas de la bonne vraie diversité, ça vaut pas.

Moi ça me laisse pantois, ce truc. Elle est valable ou pas, cette diversité ? à quelle aune ? comment l’AFNOR peut-elle mesurer la diversité ? parce que je vais vous dire, on n’a pas le droit de la savoir, la diversité : les statistiques ethniques sont interdites, interdit de compter et d’additionner, diviser, faire des proportions (**). Ou alors c’est de la diversité d’autres trucs ? des couleurs de cravates, des accents, des costumes, des diplômes, des religions, des coiffures, des régimes alimentaires…
Moi je vais vous dire, vive la diversité, c’est le contraire de la monotonie. La diversité, pas la cacophonie.

Tibert

(*) Non ce coup-ci ce n’est pas la faute de Normal-Président : le Label en question a été créé en 2008, sous la présidence Sarkozy.
(**) Et le Soleil tourne autour de la Terre, ce centre de l’univers immobile et plat.

Referendum est !

En latin le pluriel de referendum ce serait referenda, – merci maître Capello – mais c’est ici une question oiseuse : en France on a tous les ving-cinq ans au mieux UN referendum sur le feu, jamais deux, et c’est quand vraiment on est coincés, que toutes les solutions gouvernementales, autoritaires, politicardes, démagogiques ont été essayées et ont échoué. Allez je vais vous le franciser : “référendum(s)”. Parlons-en donc, et au singulier, comme de bien entendu.
Donc, voyons voir, ce futur référendum unique et exceptionnel, qui doit sortir Normal-Premier du bourbier de la querelle sur l’aéroport grand-nantais. Bonne idée : qu’en pensent les habitants du coin ? Idée stupide : si c’est d’intérêt national, ou même seulement régional, à quoi ça sert qu’on ait un exécutif ? hein, monsieur Hollande, à quoi ça rime ? un gage aux écolos de la dernière promotion ? C’est bien flou, tout ça… Je m’en vais tâcher d’éclairer votre lanterne. Un aéroport grand-nantais à 25 km de Nantes, contre 12 actuellement, pourquoi faire ?

Au fait, oui, pour quoi faire, cet aéroport ? si enfin les Français et nos visiteurs avaient le choix de quitter ou regagner leur pays en vol long-courrier ailleurs que par Roissy, Roissy le cauchemar, ça vaudrait le coup… alors nous aurions, au large de Nantes, un “hub” international ?  hélas ça ne se décrète pas, les compagnies se posent là où ça les intéresse, là où est le marché, et les étrangers s’agglutinent spontanément à Paris. Qu’iraient-ils foutre au large de Nantes, à 400 kms de Paris ? prendre un train pour s’y rendre en deux heures ou plus ? une navette pour visiter la Grande-Brière en barcasse ? la maison natale de René-Guy Cadou ? le Passage Pommeraye ? c’est au Moulin-Rouge qu’ils rêvent d’aller.

Pour les malheureux Rennais qui prennent l’avion à Nantes ? ça leur ferait plus court, ça éviterait de traverser la Loire… sauf que les Rennais ne vont plus guère prendre l’avion à Nantes, ils atteindront Paris par le TGV en moins de 1 h 30 dès 2017. Les Sarthois ? pas concernés, trop près de Paris. Les Angevins ? comme Rennes, Paris est si vite atteint… les Mayennais ? encore plus près de Paris que les Rennais.

Pour les Nantais ? l’aéroport nouveau sera nettement plus lointain, avec des liaisons non encore définies, alors que le tramway les amène actuellement à un jet de navette (courte et gratuite) de leurs avions pour le prix d’un billet urbain. Enfin, les Vendéens sont chauds partisans du statu-quo, ça leur fait bien plus court.

Pour permettre un trafic plus important ? il y a encore boucoup de marge à l’aéroport  actuel avec sa piste unique : voir Genève, et d’autres, à piste unique et qui ont un trafic bien supérieur. Tenez, lisez ça, ça confirmera ce que j’avance, ils sont d’accord avec moi.

Pour éviter de survoler Nantes à basse altitude ? (quant au lac de Grandlieu les jours où les vents ne sont pas de Sud-Ouest : on s’en fiche, ça n’effraie que les aigrettes et les pluviers). Excellente raison, sans doute la seule qui vaille. Eh bien demandons aux habitants de la communauté urbaine de Nantes, c’est eux seuls que ça concerne… qu’ils cochent la case :

– Oui –  ils veulent qu’on éloigne ce putain d’aéroport, pour qu’enfin on ne voie plus les avions faire du rase-toitures au dessus de la Tour de Bretagne ; ça coûtera ce que ça coûtera.

– Non – ça ne les empêche pas de dormir, et les inconvénients (béton à gogo, circulations chamboulées, éloignement, coûts d’accès…) seraient plus importants que les avantages.

Voilà, cher Président…  c’est-y-pas plus clair comme ça ? hein ? heureusement que Tibert, LE-Tibert-le-Chat est là, et qu’il veille.
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Je change de sujet… un joli néologisme, ça vous irait ? je lisais ceci hier dans un bouquin espagnol – ‘L’imposteur’, de Javier Cercas : “Le pire ennemi de la gauche est la gauche elle-même ; c’est à dire : le kitsch de la gauche ; c’est à dire : la conversion du discours de gauche en une coquille vide, en un sentimentalisme  hypocrite et de pacotille que la droite a qualifié de bonisme“. Ce bonisme me plaît, ça dit bien ce que ça veut dire, ça ne dépare pas dans le groupe lexical de la Bonne-Pensée : bien-pensance, bien-pensisme, politiquement-correct, bref le discours culpabilisant à oeillères intégrées. Tenez, je vous en fais un aperçu : C’est 1) la faute de la société ; 2)  ou alors la nôtre ; 3) ou bien les deux.

Tibert

L'ortograf nouvel est tarivé

Tel le beaujolais nouveau du troisième jeudi de novembre, l’orthographe nouvelle arrive, gouleyante à souhait. Sauf que ça fait trois lustres que l’on l’a (*) préconisée, et qu’elle arrive maintenant… pourquoi maintenant ? parce que. Et puis ça fait diversion, ça change de sujet, on ne stigmatise aucune catégorie de la population, il n’y est pas question de double nationalité.

Pourquoi cette nouvelle mouture ? en principe pour rationaliser, simplifier, corriger des incohérences – qu’ils disent. L’oignon va perdre son i, sa coquetterie, sa pelure d’oignon, pour donner un bête ognon… à quoi ça ressemble, un ognon ? pourquoi pas onion, tant qu’on y est ? il nous manque ici le tilde espagnol, le “ngnie”…  qui donne justement assez bien le “gn” de l’oignon (tenez, la preuve dans Astérix chez les Ibères : “Soupaloñion Y Croùton“, pas “Soupalognon“) : on pourrait emprunter le tilde ibère pour l’oñion. Mais je divague…

Toute une histoire, l’oignon. Wiki vous la raconte, cette saga ; la Gaule du Nord y a vaincu les Romains, et ailleurs qu’à Gergovie : le latin populaire gaulois “unionem“, précurseur de notre oignon, a prévalu sur le latin classique “caepa“, conservé partout ailleurs (ciba, cipolla, cebolla, cive, ciboulette…). Mais je vois que vous vous en foutez, vous baillez ostensiblement, j’abrège.

Donc on veut nous rationaliser l’orthographe ; supprimer les traits-d’uñon des mots composés… “entretemps” et “portemonnaie”, bof, à la rigueur… et puis il n’y a pas là dedans que des âneries avec un â, “évènement” rejoint “avènement” et reproduit mieux les sons du terme parlé que “événement”, mais…

Mais pourquoi diable faut-il mettre en vrac notre orthographe ? cahotique, illogique, contrastée, mais qui nous parle, avec son histoire – ça fourmille de références historiques – et surtout, qui s’apprend. Oui on peut apprendre l’orthographe, du grec ancien oρθός (orthós), et de γράφω ‎(gráphō), l’écriture droite. La preuve, il y a des compétitions d’orthographe, et il y a même des gens qui font zéro faute à la dictée de Pivot. Perte de temps ? pas plus que de se taper des CandyCrush, des Tetris ou des casse-briques sur son smart-faune dans le métro ; ou alors allons-y pour carrément en gagner, du temps, et ménager les circonvolutions cérébrales : “T ou la ?” ; “ki C ki i va ?“.

A vouloir simplifier et raboter le excroissances du langage, on va y perdre notre âme et notre histoire. On peut faire bien plus simple, tenez, un pluriel à la malaise ou à l’indonésienne : en malais, mon livre, buku saya ; mes livres, buku-buku saya. Vous en déduisez que buku c’est livre (de racine latine 😉 : bouquin, book, buch…) et saya : mon, mes. Pour le pluriel ? on redouble le mot, buku-buku, beaucoup donc. On pourrait ainsi faire table rase des pluriels en s, en x, des chevaux et des festivals : “mes livres” ? : “mon livre-livre”. Chouette, non ?

Je conclus et j’aborde ma péroraison : le français est complexe, plein de pièges et d’exceptions. Les nouvelles dispositions orthographiques aussi ! tenez, je cite : “Devant une syllabe muette, on écrit donc toujours è, sauf dans les préfixes dé- et pré-, les é- initiaux ainsi que médecin et médecine.” On est bien avancés, pas vrai ? C’est censément plus logique et plus simple, sauf… et… et puis… et encore… et qu’il faut se taper une bordée de nouvelles règles et d’exceptions. Pffff… autant garder l’orthographe actuelle : celle-là au moins on en connaît des bouts.

Tibert

(*) J’aime bien ces sonorités là, “l’on l’a”, lonlère, ça chante.

Ce qui les meut

Je lis ce jour que monsieur Mélenchon, bientôt soixante-cinq ans, vivement la retraite, et politicien professionnel depuis 1986 – trente ans de métier – se présente dès à présent au suffrage des électeurs pour la Présidentielle de 2017… ça me rappelle irrésistiblement le superbe Michel Jazy des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964, démarrant son sprint très tôt, trop tôt sans doute, dans le final du 5.000 mètres et se faisant gratter dans la dernière ligne droite, pour finir quatrième – même pas une merdaille de bronze : quatrième,  comme Mélenchon en 2012 au premier tour. Mais métaphore sportive mise à part – Jazy avait les moyens de gagner, lui – il a ses raisons, monsieur Mélenchon, il court pour lui, pour son ego et ses lubies, pas pour la Gauche, si l’on accorde encore foi à l’existence d’une Gauche, concept bien hypothétique quand on en dénombre les groupes et groupuscules.

Le PCF ou ce qu’il en reste n’était pas au courant, et son porte-parole nous dit avoir appris cette candidature “en regardant le journal sur TF1“. Entre le si pittoresque sabotier de Frileuze-en-Combrailles et les premiers mimosas sur la côte d’Opale. On regarde donc TF1, au PCF… et alors ? c’est pour mieux en faire la critique dialectique.

Billard politico-prospectif à trois bandes… Mélenchon y va, donc Duflot aussi, vu qu’ils se marquent à la culotte, et puis les deux-trois chapelles trotskistes, et les Verts, zut y a pas de raison – plusieurs verts, Waechter bouge encore – et un ou deux farfelus-chapeaux-pointus. Le PCF ? il va rejoindre Mélenchon en rouspétant. Disons, une bonne huitaine de candidats, entre 0,5 % et 10 %. Autant de moins pour Normal-Président-candidat, qui va donc se prendre une veste dès le premier tour ; ensuite, droite contre droite-droite, comme en 2002… la droite dans un fauteuil, mais plus étroit qu’en 2002 : Marine fait moins peur que son papa.

Qu’est-ce qui les motive, tous ces coureurs de fond (ça fait un contrepet épatant, coureur de fond) de la Présidentielle perdante ? à quoi bon ? pour nous ânonner leurs “travailleuses, travailleurs” lors des rituels prêchi-prêchas télévisés les yeux dans les yeux qui s’en tapent ? on sait déjà leurs credos divers et variés, inlassablement rabâchés, comme si à force de nous en rebattre les oreilles ça devait nous convaincre.

Ce qui serait plus convaincant, ce serait d’avoir affaire à des gens de gauche conscients des réalités de la Planète, soucieux de nous – là, ici, dans notre pays – et non pas de théories à la noix ou de leur petite personne, et débarrassés de la détestable manie de nous infliger in vivo leurs expériences de labo sociétal visionnaire. Des gens sensés, pragmatiques et fraternels.

Mais, comme disait l’autre en V.O. : “j’ai fait un rêve”.

Tibert

Et les nommés sont…

Il y a eu récemment une manif à Calais (interdite, évidemment, c’était une manif dans le mauvais sens) hostile aux campements – précaires mais pas trop, on les démolit, ils se reconstruisent aussi sec – de “migrants” aux aguets pour traverser la Manche clandestinement, par tout moyen possible, pour rejoindre l’Eldorado britannique où coulent le lait et le miel, milk and honey.  “Migrant” est le terme récent et politiquement correct, confondant globalement le “réfugié” – qui n’a aucune raison d’aller à Calais – et le “clandestin”, qui dit trop la clandestinité, justement, la situation irrégulière sur notre sol.
Manif interdite, police qui donc intervient, interpelle, au gnouf, puis comparution immédiate… et vlan, prison dont deux fermes pour Arnaud P., Cédric C. et Romain D., nous annonce “Le Parigot” (Le célèbre général P. qui était aussi de la manif et capturé itou par la Police, a vu son jugement renvoyé à plus tard, pour causes médicales).

Autre fait divers… toujours Le Parigot-en-France, trafic de drogue autour de Paris, armes de guerre :
La semaine dernière, le filet s’est refermé : cinq personnes, originaires de Saint-Ouen et des Hauts-de-Seine. En perquisition, une quarantaine de kilos de résine de cannabis, un peu plus de 200 g de cocaïne (…) ; des armes ont aussi été trouvées. Des pistolets mitrailleurs, deux kalachnikov avec des cartouches. Une huitaine d’armes de guerre en tout.
Voili voilà… jolie prise… en revanche sur ce coup “Le Parigot”  ne vous sort pas les prénoms des cinq personnes interpellées à Saint-Ouen. A quoi bon, hein ? tenez, si je vous dis, je ne sais pas, moi… Paul E., Albert S., Joseph D. etc… qu’est-ce que ça peut vous dire ? en quoi ça pourrait vous être utile ?

Tibert C.

Le collaborateur et le collabeur à tort

On a eu droit à un ramdam superbe il y a quelque temps à l’issue d’une émission mijotée par le journaliste-télé Pujadas, réunissant des vedettes, D. Cohn-Bendit, A. Finkielkraut et d’autres, dont une jeune femme, Wiam Berhouma présentée comme “apolitique” (*), adjectif cocasse quand on a vu avec quelle professionnalisme elle a occupé-monopolisé le micro pendant quasiment dix minutes avec la complicité souriante de l’animateur. Tout ça pour enjoindre aimablement à Finkielkraut, qui ne pouvait en placer une, de la fermer “pour le bien de la France”. Dès le lendemain, cette émission a fait le tour de la Toile, alimenté les touïts un peu dans tous les sens… tenez, deux de ces touïts :

X : “Grâce à son discours simplet et violent, @WiamBerhouma a fait plus pour le FN que si c’était MLP qui était invitée.”

Réponse d’un nommé Amine El Khatmi (AEK) :
Complètement. Je viens de voir la vidéo. Je suis affligé“.

Il se trouve que AEK est un homme politique, une personnalité de la municipalité d’Avignon et membre du Conseil National du PS… eh bien, AEK va en entendre parler, de son touït affligé ! Florilège des noms d’oiseaux qui pleuvent sur lui et sur la touïttosphère :
“Beur de service”, le “collabo”, le “collabeur”, le “harki”, la “serpillère”, etc… dans le même veine. En gros et en résumé : c’est un traître à son camp. On a poussé le bouchon jusqu’à divulguer son adresse privée et celle de sa mère, à toutes fins utiles… Vous noterez, des membres épars du PS ont touïté pour défendre AEK, qui se bat clairement pour ses convictions et pour la laïcité en république. Le PS en tant que tel, lui, se tait… aux abonnés Touït-Touït absents, le PS… alors monsieur Cambadélis, on est gêné ? on a du mal à se situer ?

Mais je reviens sur le terme collabeur : néologisme {collabo+beur} créé paraît-il en 2004 par le très sulfureux Marc-Edouard Nabe, commenté plus tard très clairement par Lydia Guirous qui a eu droit elle aussi à cette injure politico-ethnique (collabeurette), c’est derrière l’insulte évidente la claire affirmation de camps ethniques irréductibles, en opposition au credo officiel du “vivre ensemble” et de la laïcité – en fait, un bras d’honneur à la République. Collabeur : d’origine maghrébine, AEK serait donc un traître, un suppôt du camp d’en face – comprenez, le camp des blancos, des souchiens

Le “vivre ensemble” dans notre beau pays a du souci à se faire.

Tibert

(*) Coïncidence, il y a une homonyme parfaite de cette dame – ou alors serait-ce elle ? – dans une “Liste d’Union Citoyenne” aux dernières élections régionales.

Belphégor et les pneus

Je voulais écrire un truc sur une photo hilarante : les R.G. ont pris des clichés d’une cour de mosquée salafiste en France… on y voit quelques femmes évidemment bâchées 100 %, sauf les yeux, ça peut servir. Titre du Figaro : « 8.250 radicalisés recensés en France » ; on vous y donne la répartition géographique, et, oh surprise, les radicalisés sont plus nombreux dans les départements très urbanisés ! Il y en a plus dans le Nord qu’en Lozère, le croirez-vous ?
Mais revenons à notre photo du Figaro et des R.G. : on y a flouté les visages. Vous voyez ce que ça donne sur une femme portant le niqab ? Le ridicule ne tue pas, c’est heureux.

Et puis l’indépendance de la Justice , tiens, parlons-en, de l’indépendance de la Justice.

Acte 1, en procès première instance et en appel, les jurys populaires condamnent et confirment la condamnation d’une femme pour homicide volontaire. Plein de circonstances atténuantes, etc, histoire affreuse, mais tout de même. Et, voilà, Normal-Moi lui en enlève un bout, de sa peine, à cette homicidaire avec plein de circonstances atténuantes. On peut supposer que les jurés jouaient au morpion sur leurs mobiles pendant les plaidoiries ?

Acte 2, les salariés de Goodyear qui ont séquestré leurs patrons pendant 36 heures ont été condamnés, vous vous en souvenez peut-être. On peut faire plein de trucs pour défendre son emploi menacé, mais il y a des limites… ben c’est pas normal, dit la CGT, la Justice elle exagère contre les salariés, et donc demain 4 février il y aura grève dans les RER A et B à Paris. Pourquoi Paris, pourquoi le RER, pourquoi les clients du RER ? Parce que ça fait ch… un maximum. Aucun rapport avec Goodyear ? Ah si, il y a des métros sur pneus. Ah vous voyez !

Tibert

Avec deux "r" ça le fait mieux

Je lis ça cet aprèm’ morose de fin janvier, dans Le-Monde-Sur-Toile : “Le marriage arrangé de Steve Jobs et Aaron Sorkin” (dans la rubrique Cinoche…)

Hier matin il (Le Monde) nous interrogeait : “Salariés, racontez-nous la place que votre portable a pris dans votre vie”. La place a rectifié, elle est prise, maintenant, quelqu’un ayant sans doute protesté.

Voilà… c’était notre rubrique “Le français comme on le flingue tous les jours dans nos ex-prestigieux canards”. Sans attendre la mise en oeuvre de la nouvelle orthographe… aïe aïe aïe, ça va décoifé !

Tibert

Pervers pépères enturbannés

Au Capitole, celui de Rome avec les oies qui cacardent quand on approche à pas de louve romaine, on a planqué les statues nues dans des caissons en contreplaqué. Pour ne pas effaroucher, scandaliser, offenser, troubler la sensibilité mâle et religieuse du président iranien Rohani, toujours enturbanné, souriant et sans cravate.

J’ignore si ce sont les services protocolaires italiens qui ont pris cette initiative, ou leurs homologues iraniens qui en ont fait la demande, mais ça revient au même : c’est nettement plus excitant quand on sait la nudité planquée que lorsqu’elle s’étale candidement. Ces Vénus tout en fesses et nichons derrière leur panneau de bois, c’est terriblement bandant. Au passage, ça fantasme dur… ah les pervers !

Reste aux officiels iraniens lors de visites de nos Grands Dirigeants et Chefs occidentaux, à dévoiler leurs moukères, leur enjoindre le non-port du sinistre voile noir, l’absence de la traditionnelle bâche, afin de ménager la susceptibilité etc etc…, c’est de bonne guerre. Ils savent, eux, combien c’est troublant, dérangeant, fantasmatiquement riche d’imaginer la chevelure d’une Iranienne bien faite sous son tchador.

Au fait, combien de “Rafale” va-t-on pouvoir leur fourguer, aux Iraniens, en planquant les rondes femelles de Maillol aux Tuileries derrière des panneaux d’agglo ?

Tibert