Obsolescence du double champignon

( Le « Soulèvements de la Terre » estime que la menace de sa dissolution – le gouvernement s’y prépare, au vu des actions plurielles, de type terrorisme-saccage de ce mouvements (*) pluriels – est une décision politique : tiens donc ! on en reste sur le cul. Evidemment que c’est politique, en réponse à des initiatives très politiques, même peintes en vert pour faire jouli. )

Mais on va parler de train… à ce propos, tiens, encore un brillant parcours Paris-Clermont-Ferrand : presque 20 heures pour un récent convoi, dont les passagers ont passé une partie de leur nuit, assis ou vautrés sur les banquettes d’un TGV au repos, dans l’attente d’une solution de rechange. Ce genre de fait divers, fréquent, sur une ligne très secondaire, sur du matériel moribond – ici, c’est carrément grandiose, 20 heures pour 400 km, la vitesse du vélo – ne fait pas la Une des canards ; la traversée des Alpes pour un Lyon-Turin ferroviaire est une affiche plus sexy !

Justement, à propos de trains, j’ai découvert le double champignon : rien à voir avec une lépiote ou une oronge qui aurait deux chapeaux, mais il s’agit de rails : de chemins de fer. Nos aïeux, économes et pas cons, utilisaient ces rails, présentant le même profil « en champignon » dessus et dessous. Astucieux : quand le rail était usé dessus, on le retournait ! ça servait deux fois, comme à la colo quand j’étais gamin. Pour le dessert (compote, petit-suisse, crème caramel, pain perdu…) on retournait l’assiette. Il reste de ces rails, notamment sur la très menacée ligne dite « de l’Aubrac », Clermont-Ferrand-Béziers via Saint-Flour, Neussargues, Millau.

Elle n’est pas LGV à grande vitesse, cette ligne, les bouseux n’en valent pas la peine ; les rails « à double champignon » y sont encore : il faut les remplacer, ils ne sont plus aux normes. Les remplacer un par un, à la mano, vu que les machines modernes ne savent pas faire. Alors ? alors la SNCF traîne les pieds, l’Aubrac en train ça va devenir de la science-fiction, en plus d’alimenter les tourniquets de cartes postales « c’était le bon temps » . La rentabilité, mes amis, y a que ça ! Faire des sous. Et puis changez vos bagnoles – indispensables vu que le train, y en aura plus – et surtout choisissez des électriques, pour la Planète ! C’est trop cher ? il y a des subventions, voyez https://changezdebagnolesansdouleur.fr. Pas de bornes de recharge ? il y en aura bientôt – si c’est rentable.

Tibert

(*) y a pas faute d’orthographe, c’est pluriel, c’est voulu. Le pluriel se dissout plus difficilement.

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