Des parents

Séquence nostalgie, le Littré, terriblement daté, sexiste, facho, ignoblement LGBTQI++phobe : « Parent : Le père et la mère, collectivement (c’est la signification étymologique et propre). Un enfant doit obéir à ses parents. » (sic)

Mais bon, le Littré… pourquoi pas le Néolithique ? Prolongation de mon précédent billet sur le très discret Conseil National du Bruit – chut, ne le réveillez pas ! – cet article du Parigot tartine, genre « micro-trottoir » , sur les djeunes des banlieues parigotes qui font de la moto… du rodéo… du wheeling (du cabrage), du gymkhana etc… avec des engins « vrooom-vrooom » , sonores ô combien, et pas clairement licites ni adaptés. Ici pour une fois on trouve des prénoms sans fard : Ilyes, Amine, Mohamed et Yacine sont cités, c’est le mot qui va bien ! Extrait du papier : « À notre époque, on commençait à 15 ou 16 ans, se remémore un quadra passé dans le camp des c’était mieux avant. Maintenant, les gamins s’y mettent dès l’école primaire ». Bref, des gosses qui font n’importe quoi, qui risquent leur vie et celle des autres, si ça se trouve sans assurance, sans permis, sans… en toute inconscience. C’est vrai qu’à douze ans on se sent immortel, qu’on est impétueux, qu’on n’a pas la notion du risque comme un adulte.

Les adultes, justement… mais où sont les parents ? qu’est-ce qu’ils foutent, les parents ? Ils trouvent ça bien ? ça ne les interroge pas ? où exercent-ils leur autorité, leur rôle d’éducateurs affectueux, attentifs et droits ? Autre extrait du topo : « Leurs parents sont-ils au courant ? « De quoi ? » interroge le gamin qui ne comprend pas la question. « Ah, ben oui, la moto est rangée sur le balcon… »  » . Eh oui, ils sont au courant, les parents. Forcément, ils voient bien ce qui se passe, ou ils s’en doutent bien… mais ils ne fonctionnent pas comme des parents. Ils font des gosses – ils touchent les allocs, à l’occasion – et ils laissent pousser tout ça : c’est exigeant, ça prend trop la tête, ça les dépasse, ou ils s’en moquent.

L’école des parents n’existe pas, et ça manque cruellement. Significatif retournement sociétal, l’enfant règne désormais sur la famille ; on a théorisé les interdits sur la maltraitance : une baffe « à chaud » quand le gosse fait une co.. une bêtise ? c’est désormais streng verboten, hautement interdit, les psys patentés vous l’assèneront. Surtout ne pas les traumatiser, ces chers petits ! La relation aimante, voilà l’alpha et l’omega, « mon amour » , « ma chérie » , « mon trésor » . Les parents ? aux abonnés absents, à la dérive, ou otages de leurs rejetons.

Tibert

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