Des excuses

Le policier qui a flingué Nahel à Nanterre s’est excusé, spontanément ou sous la pression de ses amis… Eh oui, il ne savait pas que Nahel était somme toute un brave garçon. « Connu défavorablement » selon la formule habituelle, qui n’avait pas le permis, trop jeune pour ça, un gamin ! qui se faisant une petite virée au volant d’une Merco jaune et survitaminée immatriculée en Pologne – quel loueur complaisant ou vénal lui avait-t-il confié les clés ? – et qui grillait des feux, roulait vite et dangereusement en ville, et n’avait pas l’intention de laisser les flics lui gâcher son rodéo illégal, périlleux, mais tellement jouissif.

Le policier regrette, mais bon, ça ne sert à rien. L’affaire est « pliée » : même Macronious trouve que c’est un cas accablant, limpide ; c’est jugé avant les conclusions de l’enquête, avant que d’être jugé ! des fois que ça calmerait les esprits…Mais l’enquête, justement ? Ils étaient trois dans la voiture, le troisième occupant s’est enfui et court toujours, on ne sait pas pourquoi… ça ne pose aucune question ? il manque des billes pour reconstituer toute l’histoire ; il était peut-être armé, menaçant, le troisième occupant ?

Et donc, après la « colère » , ce sont maintenant les soldes ! le soir venu, c’est open bar dans les magasins siglés et prisés des djeunes ! l’occasion de piller, se fringuer, s’équiper gratis, et puis casser, incendier, se défouler, avec une excellente excuse : il y a longtemps qu’une telle aubaine ne s’était pas présentée. Ici et là… Un Lidl de la banlieue Nord-Ouest de Nantes, tenez : façade fracassée par une voiture-bélier, et l’on peut se servir. C’est, redisons-le, la récolte fructueuse de dizaines d’années de laxisme, de laisser-faire, de lois « en l’air » jamais appliquées, de principes du civisme qui font ricaner, faits pour s’asseoir dessus. Les sauvageons chers à monsieur Chevènement sont bien conscients de la lâcheté des adultes et de l’impunité qui leur est consentie : tout leur est donc permis, et on leur trouve au besoin d’excellents motifs : ils sont « en colère » .

Tibert

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