Les tas de droits

( C’est une provocation ! affirment des têtes de la gauche, de la gauche-gauche, et de la droite-droite : Macronibus aurait signé la promulgation de la loi funeste, dite « des 64 balais » , à 3 h 28 le 15 avril… l’heure où les rats rongent les reliefs de bouffe au pied des poubelles, l’heure où les tagueurs compulsifs peignent leur désir d’exister sur les murs ; l’heure indue où les infirmières de nuit se font un cahoua après avoir été changer des perfs et consulter des moniteurs qui clignotent et font bip-bip. Alors donc, le Chef-en-Chef n’a pas le droit à l’insomnie ? à la rumination nocturne ? à satisfaire une envie d’uriner, puis à se dire, miction accomplie, « mais tiens, tant que j’y suis, si je signais ce truc ? ça sera toujours ça de fait » ? … Je vais vous dire : à 22 h 54, à 6 h 07, à 11 h 23, ce n’aurait JAMAIS été le bon moment. Le bon moment, le geste pas provocateur, la décision qui aurait permis aux opposants de crier victoire on a gagné il est foutu, c’est s’il s’était dit que c’était une loi conne et mal fichue, et donc, poubelle, on reprend tout depuis le début.

Et, en fait, c’est même pas vrai, le coup du 3 h 28 ! il a signé, je cite, entre 17h30 et 23h56 le vendredi 14 avril, en sirotant sa camomille édulcorée, pas encore en pyjama. Ah, vous voyez ! c’est pas du tout provocateur, ça. )

Mais autre chose : Je lisais hier que des voleuses à la tire fort jeunes, en bandes, manifestement des gamines issues des ethnies de l’ex-Yougoslavie, écument la gare de Chessy, qui permet de rallier EuroDisney, en banlieue parisienne. Une touriste imprudente et mal inspirée s’est fait piquer 8.000 euros en liquide ! Evidemment, les flics arrivent parfois à gauler les fautives ; mais voyez : « Elles refusent systématiquement les prises d’empreintes et les photos. Au commissariat, elles baissent la tête, mettent leurs cheveux devant les yeux, de crainte d’être filmées. Lorsqu’on leur donne un gobelet d’eau pour boire, elles tirent sur leurs manches pour ne pas laisser d’empreintes digitales… » : elles connaissent la musique, on les a chapitrées. Mineures ou réputées telles – et allez donc prouver qu’elles ne le sont plus ! – on ne peut quasiment rien faire pour les empêcher de nuire et re-nuire, dès qu’on les relâche dans la nature, faute de moyens pour les mettre hors circuit criminel. Nous avons ainsi chez nous un copieux arsenal de lois garantissant les droits de…, les droits des…, de sorte que le droit à la sécurité, le droit de ne pas se faire dépouiller, passent largement après ! Très sombrement, très logiquement, l’Etat de Droit, qu’on invoque à tout bout de champ, dont on se gargarise, permettra à notre démocratie de périr à coup sûr. L’image que ça m’inspire, c’est le gentilhomme un peu versé dans le noble art de la boxe, et qui affronte chevaleresquement un groupe de malfrats rompus au maniement du surin, aux coups de genoux dans les joyeuses et aux coups de boule : on ne joue pas la même partition ! mais hélas on joue dans la même cour ; il serait pertinent, un beau jour, de s’en aviser.

Tibert

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