Rrrra… lovely, en hommage à Marcel Gottlieb.

( Les discothèques – boum-boum, boum-boum etc… -, au point mort de chez Mort depuis fort longtemps, toiles d’araignée sur les murs de son,  proposent de se transformer en « vaccinodrômes » histoire de se changer les idées sombres, de servir à quelque chose, bref d’exister : excellente idée ! faisceaux laser vert et rouge, sono à donf assourdissante, « vous venez souvent vous faire vacciner ici ? » ; bouchons d’oreilles en place, on ira se chercher sa petite injection au comptoir, ça changera des lignes de poudre dans les toilettes. Bref une idée qu’elle est bonne, sauf que du vaccin, il faut d’abord en trouver ! ce qui est une autre affaire. )

Et Puis on « re » et on « ra » à tour de bras, là où ce n’est ni nécessaire ni pertinent. Tenez, France-Info : « Plutôt que de rallonger les vacances scolaires…  » ; les allonger suffirait (… à ne plus rien faire à l’école, on en a déjà largement pris le chemin, et d’ailleurs les profs sont en grève aujourd’hui, et demain c’est mercredi). Idem sur le Parigot : « Le délai entre les deux injections du vaccin ne sera pas rallongé ». Ah bon, on l’avait déjà allongé ? quand ? Mais à vrai dire c’est du combat d’arrière-arrière garde, ma petite manie de traquer à l’écrit l’enflure inutile et fate (*), le « risque potentiel » (le risque), la « distanciation sociale » (l’écart, la distance), la « technologie » (la technique), etc.

Mais il peut arriver que ce soit correctement écrit… dans la même livraison du Parigot : « Gisèle Halimi au Panthéon : le dossier, relancé, est sur la table… ». Eh oui, le dossier est relancé par le rapport de monsieur Stora sur la Guerre d’Algérie, bonne formulation. Et il est question de « faire entrer l’avocate et militante Gisèle Halimi au Panthéon », et non pas d’y rentrer. Encore est-il probable que cette Parisienne y soit déjà entrée, mais c’était, vous en serez d’accord avec moi, debout, sans discours ni roulements de tambours, bref  dans un tout autre contexte.

Tibert

(*) Mon correcteur orthographique me souligne fate en rouge : il ira  se faire cuire un oeuf. C’est le féminin de fat, prétentieux, vaniteux. La forme féminine est « rare, mais attestée », dixit mon dico. Et toc !

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