Retards

( Il paraît que Louise Ciccone, chanteuse-danseuse (*) se faisant passer pour la Madonne, se prend aussi pour une reine ; des gens sont assez masos pour payer 300 euros et poireauter trois heures sans moufter (« une reine n’est jamais en retard« ) pour enfin apercevoir ladite Madonne – sans vergogne aucune pour ses retards horaires grossiers – se trémoussant et débitant ses chansonnettes au milieu de sa troupe de faire-valoir. Enfin… il en faut pour tous les goûts ! ).

Mais au fait : le débat sur les retraites à l’Assemblée… il y aurait, me suis-je laissé dire, environ 40.000 amendements, des rappels au règlement, des explications, etc : bref d’aucuns font tout pour enliser le débat, empêcher que ça se passe normalement. Le but avoué, claironné même, est simple : faire de l’obstruction. Se profile également une autre manoeuvre, d’une grande limpidité : si ça ne peut pas passer normalement dans un cadre de débat ouvert, discussions, retouches, amendements… les Chefs seront probablement obligés de passer en force : 49-3 et allez hop, vote bloqué, tout le paquet ou rien. C’est alors que les créateurs des 40.000 amendements se dresseront sur leurs ergots, hurleront comme il se doit au déni de démocratie, passage en force, gnagnagna. Bon, on a vu le truc, c’est noté : engluer le débat, puis protester qu’on ne peut pas débattre ; tout et le contraire de tout.

J’ai une autre suggestion… il reste deux ans à tirer, c’est court deux ans ; on fait en sorte (yaka… ) que Macronious se plante aux prochaines Présidentielles en 2022 et que soit élu un Président hostile à la retraite à points « pour tous » ; ensuite on casse tout ce qui a été bâti, on remet en selle les régimes spéciaux, etc etc. Exaltants progrès en perspective.

Tibert

(*) L’énergie à se trémousser sur scène est inversement proportionnelle à la qualité des textes qu’on soumet au public. Brassens ne gigotait guère, non plus que Barbara et des tas d’autres ; Cohen se contentait d’un feutre mou et de trois choristes statiques. Et les spectateurs n’avaient pas besoin de bouchons d’oreilles pour préserver la pérennité de leur ouïe.

5 thoughts on “Retards”

  1. … Découvririez-vous seulement maintenant les joies de la démon-crassie « à la française », cher Tibuche ? Quant au « 49-3 » il n’a été pondu en d’autres temps que pour palier à certaines insuffisances du pouvoir en temps de guerre… puisqu’on est enfin en train de se rendre compte que la Guerre d’Algérie en était bien une à juste titre et qu’il se pourrait bien que ceux qui l’ont gagnée ne soient pas ceux que l’on pense ! Mais déjà, à l’époque, je ne sais plus quel chef du FLN pronostiquait : « Nous vaincrons la France par le ventre de nos femmes… »
    ‘Oulez que j’ous dise ? Je suis complètement écoeuré de voir tout ce qui se passe en ce moment, et… pas du tout assuré – comme certains font mine de le croire – que les prochaines « mini-cipales » soient un signal d’alarme pour les gens en place ; même si on a finalement écarté la « circulaire » de Castaner à propos des « apparentements » partisans suggérés. Ultime solution : l’état d’urgence. Mais avec les vétilles du style Corona Virus, il se pourrait bien qu’on y ait recours avant qu’il ne soit l’âge d’un cochon de lait, à l’état d’urgence ! Question : où se planque la vérité dans tout ça ?
    Réponse : Partout et nulle part, comme d’hab.
    Bref, la pagaille est totale. Et pas que chez nous, si l’on songe que de sinistres individus du style Onc’ Donald et Tonton Bibi sont partis pour se repayer un tour d’auto-tamponneuses à nos frais à tous ! Et preuve de plus s’il en fallait que nous sommes bien en pleine « Société du Spectacle » – tout exhibitionnisme puéril mise à part !* -, il n’y a qu’à voir les sommes engagées en budgets publicitaires pour les élections outre-Atlantique, tant par les Républicains que par les Démocrates… Ôtez-moi d’un doute : C’est pas ça qu’on appelle « ploutocratie » ?
    Sale temps pour la fanfare.
    T.O.

    (*) Au moins, avec Benji-la-biroute-en-folie, y’ pas d’lézard ! Du moins si l’on en croit la définition du lézard dans le « Dictionnaire incorrect » de J.F. Kahn (PLON, 2005) :  » Animal héroïque qui préfère renoncer à sa queue plutôt que de se laisser prendre. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde… »
    Comme vous dites, cher Jean-François !

  2. Suite et fin : Depuis l’élimination de Baby-Grivois dans le rallye à la Mairie de Paris, paraîtrait qu’au Palais, ce serait « Branle-bas de con bas… »
    Les pauvres ! Paraît aussi qu’on envisagerait sérieusement l’installation d’un passage pour piétons juste en face de l’Élysée pour traverser tranquille le Fg St Honoré, pisqu’y a qu’à traverser la rue pour trouver du boulot ! Pour l’instant, Popol-en-ploie ne confirme pas.
    Tiens, pisqu’on est dans les beaux quartiers, comment se fesses-t-il qu’on ne voie jamais d’agriculteurs en train de bosser sur ces « Champs » Élysées ??? Y’aurait-il donc « Champs » et « champs » ???
    Ahlàlà, toujours de nouvelles questions et jamais de réponse : c’est d’un frustrant !!!!!
    J’vais m’faire un bon kaouah, tiens…
    T.O.

    (*) La France est quand même un drôle de pays… On trouve le cambrioleur de l’appart de moi-président en moins de trois jours mais on arrête le brave cul-terreux de la Creuse qu’a tiré sur un cambrioleur parce qu’il en est à son 45ème ou 50ème cambriolage – dont 30 dépôts de plainte sans aucun résultat… – et aussi Mila – qu’a tué personne, que je sache ! Et en supplément-cadeau, on veut virer un russe anti-Poutine réfugié pilotoque – une autre forme d’Assangisme, mais pour le patron de Wikileaks, toutes les belles âmes sont révulsées… Qu’est-ce ça serait s’il avait divulgué une vidéo de Poutine en train de s’astiquer le poireau !!! – et pendant tout ça nous, on compte les points, gueule ouverte et mâchoire pendante en face de BFM-TV.
    La France, réveille-toi, nom d’un petit suisse : la maison brûle !!!

    1. Vous faites dans le style courrier des lecteurs du « Parisien », là. Genre « la France fout le camp ». Du calme !
      Et puis, rappelons que le statut de réfugié politique impose le recul et la discrétion : pas vraiment le genre de ce gugusse, qui se proclame « anti-Poutine » mais utilise pile-poil les méthodes poutiniennes. Et je me garde de comparer Assange et ce Russe, là. Des révélations qui nous concernent, d’un côté ; de la branlette de l’autre côté.

  3. … Sauf qu’Assange a mon assentiment complet, cher Tibuche ; ce pourquoi j’ai parlé d' »une autre forme d’Assangisme », ce qui n’est pas tout à fait le cas de Machin-Trucsky, jusqu’à plus ample informé. Quoiqu’il en soit, on peut critiquer la ou les méthodes, il n’empêche que dans un cas comme dans l’autre se sont trouvées révélées des vérités triviales que certains ne veulent pas connaître mais qui sont pourtant bel et bien des réalités qui pèsent sur nous tous et qui – et c’est là le plus grave ! – sont de plus en plus souvent mises en place avec notre complicité active*…
    Tout ça me rappelle une chanson de Guy Béart – pour lequel, là encore, je n’ai qu’une estime mitigée… – mais qui avertissait à juste titre : « Le poète a dit la Vérité ; il doit être exécuté. »
    Ceci posé, même si mon alerte « la maison brûle » vous semble digne de la prose d’un canard du genre démago, il n’empêche que la situation est grave et qu’il serait temps qu’un certain esprit… citoyen se réveille avant qu’il ne soit trop tard ! Ce que le mouvement des G.J. pourrait être… ou aurait pu être, sauf qu’il lui faudrait un souffle, une motivation et une persévérance qu’il semble ne pas posséder. Comme toujours, en face les forces en place jouent l’usure ; qui disait « Il n’est pas de problème auquel le temps n’apporte une solution… » ?
    Et je ne dis rien des opérations d’intox mondiale, style « pandémie » etc. etc., prétextes à tous les abus : partout ou presque dans le monde, le pouvoir est aux main de tristes cons arrogants – dont l’actuel Pdt des Zétazunis reste le parangon – et autres puissances d’argent dépourvues de toute empathie ; il serait temps que cela cesse, sinon je ne donne pas cher de nos lendemains…
    Bien à vous tout de même !
    T.O.
    (*) Il y avait hier soir sur Arte un « 28 minutes » qui débutait sur le bouquin d’un type qui y dénonce le « flicage » et l’espionnage systématique auxquels la majorité d’entre nous sont soumis… avec leur accord enthousiaste, la plupart du temps ! Outre les « objets connectés » (dans « connecté », il y a « con », non ?), j’y songe chaque fois que je vois – partout et à tout moment – des brochettes d’abrutis tirlipoter nerveusement le clavier virtuel de leur I-phone. Et quand je lis une commisération apitoyée dans le regard des gens à qui je viens d’asséner que JE N’AI PAS DE PORTABLE, j’étouffe de rire… intérieurement, du moins ; comme disait je ne sais plus qui (Baudelaire, crois-je me souvenir) « Il n’est pas de plaisir plus doux pour un homme d’esprit que d’être pris pour un idiot par des imbéciles ». Je cite de mémoire ; je vous fais confiance pour me corriger si j’ai commis des erreurs !
    @ + ! ; c’est l’heure de la ballade du Juju… qui n’a pas besoin de connexion pour me rappeler à l’ordre en temps et en heure, quant à lui !

    1. Nous sommes donc Assange-philes tous deux, avec des sensibilités différentes. Je n’aime pas le journalisme fouille-merde, mais là Assange avait fouillé efficacement et utilement.
      Ceci étant, c’est du Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet » (Baudelaire formule autre chose, utilisant quelque peu le même thème : « il n’est pas de plaisir plus doux que de surprendre un homme en lui donnant plus qu’il n’espère« ). Nous rejoignons ici la pensée Mao-Tsé-Toung 😉 « Quand mes ennemis m’approuvent, je me demande quelle connerie j’ai pu faire « .

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