Streetmedics et workshops

Un mèl que je reçois d’un magasin que j’ai eu le tort de fréquenter, y laissant hélas la trace informatique de mon passage : on me propose des Workshops Street Photo MachinTruc [une marque connue] à … (ici le nom de la ville). Il est clair que si c’était Ateliers photo de rue à … ça ne le ferait pas ! des workshops pour shooter avec sa camera dans les streets de Blésieux-les-Gonesse…  on se sent tout de suite plus anglais, c’est tellement meilleur ! J’aurai vécu assez vieux pour lire des merdouilles comme ça.

Mais on nous annonce que l’armée va sécuriser les bâtiments sensibles, lors des manifs possiblement violentes à venir (19, 20… n+1… oups ! XIX, XX…) : comme bien évidemment il est exclu qu’elle utilise ses flingues pour flinguer – ce qui règlerait rapidement la question, mais ça ferait désordre – il restera les bons vieux combats corps à corps et bourre-pif, coups de boule, gnons et genoux dans les « parties »… ça promet ! ou alors blindés déployés, déroulés de barbelés et chevaux de frise devant les édifices, comme pendant l’occupation ? on reste perplexe devant cette initiative hardie.

Et puis le gouvernement s’avise, quatre mois après le début des saccages récurrents et hebdomadaires, qu’il est possible de marquer les manifestants d’une sorte d’encre-empreinte indélébile, genre ADN coloré, permettant plus tard de les confondre : oui, ils y étaient, à tel endroit à tel moment, indubitablement, inutile de nier. Mais qu’allez-vous imaginer ? ils ne faisaient que passer là fortuitement par hasard et impromptu, ramassant au gré des trouvailles des pavés, boulons et autres objets durs et projetables pour en faire cadeau à leur vieille mère, qui fait la collec’. Les tas de fringues neuves avec leurs anti-vols dans le sac à dos ? ça traînait par terre dans la rue, c’est pas propre, ils allaient les rapporter à l’Armée du Salut pour les pauvres et nécessiteux. Braves petits !

Bref : le mieux, ça serait que ça s’arrête, la très grande majorité en a plus que ras la casquette. Mais pour ça il faudrait renoncer à se marrer tous les samedis, se fournir en denrées gratuites, donner du boulot aux artisans qui réparent les dégâts ; ce serait dommage, pas vrai ? et puis ça augmente le PIB !

Tibert

PS – A propos de l’anglais de m… qui nous envahit – merci les journaleux – je lis ça sur Le Parigot à propos des trottinettes, vélos… en libre service à Paris : « Les vélos en free floating, eux, sont les moins taxés (…) ; à ce jour, la Ville de Paris estime à plus de 15 000 le nombre d’engins en « flotte libre » déjà présents sur son territoire« . Ce sont les termes français qui sont entre guillemets !

 

 

5 thoughts on “Streetmedics et workshops”

  1. … Bon, à propos de l’anglophonie rampante (à supposer que ce soit VRAIMENT de l’anglais !), d’accord à 100%.
    Pour le reste et les « GJ » non, trois fois non !! maintenant qu’on est entré dans une phase de guerre civile, faut aller jusqu’au bout, sinon on servira sur un plateau la répression aux Pieds Nickelés* qui nous servent de gouvernement…
    À lire à ce sujet, « Crépuscule » de Juan Branco qui sort ce moment : http://www.vivre-a-chalon.com/lire_Juan-Branco-_-Crepuscule-_-le-pamphlet-politique,230219203e9be1046226b8861652569bafa26f65.html
    Et aussi « Macron, qui est-il ? d’où vient-il ? » de Jacques Dagnan, à demander c/o Jacques.Dagnan@Wanadoo.fr

    Et puis si vous préférez une vision plus « littéraire » de ce terreau de couche qui nous a valu des monstruosités stériles du style Manumanu, le bouquin déjà ancien (1973) de Raoul Mille « Les Chiens Ivres » (Albin Michel), qui se déroule au Touquet-Paris Plage dans les années 60 et qui donne une image tout à fait vivante et précise de la faune dorée qui se développe au creux des dunes de la côte d’Opale. Ou tout du moins, s’y développait dans les années 60/70. Vous pouvez trouver le bouquin sur le site de la FNAC et autres. Et aussi sur Amazon mais là, plutôt crever…

    (*) « Croquignol », ça va très bien à Macron, je trouve… et Ribouldingue à Castagnégnette et ses nuits en boîte. Quant à Filochard, je vous laisse le choix !

    1. Bon, soit…. mais je ne comprends pas. « Maintenant qu’on est entré dans une phase de guerre civile, faut aller jusqu’au bout, sinon on servira sur un plateau la répression aux Pieds Nickelés* qui nous servent de gouvernement… » ??? où ça se trouve, « jusqu’au bout » ? quel bout ? à qoi ça va ressembler ? Les soviets ? Maduro ? Kim-Jong-Un ? Drouet Ier ? on a le droit de savoir. Pour moi c’est simple : la république, aussi critiquable soit-elle, doit se défendre contre ces mouvements devenus délétères. Et Macronious n’est pas le pire, et de loin, de nos présidents. Quand je pense qu’on s’est tapé Pépère cinq longues années, et presque personne n’a moufté ! Alors ? une explication ?

  2. Une explication ? lisez-donc les deux textes que je vous ai indiqués et vous commencerez à en voir le bout d’une… Encore que je reconnaisse que la prose de J. Branco est parfois lourdingue ; notamment du fait de l’abus des participes présents… Souvenir du Droit ?
    Jusqu’à quel bout ? ben jusqu’à ce que Macron rende son tablier – de gré ou de force – et qu’on réorganise toute la constitution sur d’autres bases que celle du « présidentialisme » à outrance. Mais va y’avoir du boulot et les « hommes providentiels », ça se rencontre pas à tous les coins de « la poubelle avanie du monde ! » Cependant, puisque les pays scandinaves sont parvenus jusqu’à présent à rendre le pouvoir à qui de droit, pourquoi pas nous ?
    C’est vrai qu’eux sont des monarchies constitutionnelles, pas des « Rrrrépubliques » : rien à voir avec les soviets et le stalinisme !
    Ahlàlà…

    1. « jusqu’à ce que Macron rende son tablier – de gré ou de force – et qu’on réorganise toute la constitution sur d’autres bases que celle du « présidentialisme » à outrance« … L’avenir est radieux. Tout ça avec quarante à soixante-mille pékins qui tirent dans tous les coins. Bon courage !
      « C’est loin, l’Amérique ? – Tais-toi et rame ! « 

  3. « C’est loin, l’Amérique ? – Tais-toi et rame ! »
    D’abord, je n’ai jamais – pour la connaître sans doute un peu plus en profondeur que le vulgum pecus – considéré l’Amérique comme un modèle à imiter ! Aujourd’hui moins que jamais.
    Ensuite, vous péchez par excès d’optimisme, cher Tibert : dans ma version personnelle, c’est « Tais-toi et nage ! »

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