Fou de courtes

(pré-propos liminaire et initial pour commencer : une ex-djihadiste française capturée en Irak vient d’être condamnée en Irak à la prison à perpette. Elle sauve au moins sa tête, qui était en jeu… les avocats français qui l’ont défendue trouvent que c’est pas juste : ah c’est dur, c’est trop dur, il aurait fallu selon eux la rapatrier en France – retour en somme au sein douillet et protecteur de la communauté nationale ! rappelons que ces « brebis égarées » – mon oeil ! des adultes pleinement conscients de leurs choix de vie – qui, comme système de défense bien huilé, affirment n’avoir, dans le califat autoproclamé, jamais fait que la vaisselle, épluché des patates et balayé la cantoche, ou bien qu’on les a emmenés chez Daech quasiment malgré eux et à l’insu de leur plein gré, ont déclaré la guerre à notre pays, LEUR pays… alors, hein, les bonnes-âmes, une sourdine s’il vous plaît, et une pensée pour Nice, le Bataclan, etc, etc : les victimes, là, n’ont jamais pu faire leurs choix de vie).

Et puis chez nous on découvre l’eau tiède, en l’occurrence les « food courts » ! imaginez : vous installez sur une place des tables et des chaises, tout autour vous mettez des échoppes de bouffes diverses et variées – un mexicain, un burger, un flammenküche, un grill avec deux « l » roi-de-la-barbaque, un bar à salades bio, un truc à fruits de mer, un alsaco-choucroute, un débit de bière, de smoothies, de pinard… et le chaland alléché se trouve une table, fait son petit tour, choisit et commande ses plats vite prêts (point de grivèlerie : le plat contre le fric, sinon rien), et puis miam-miam. Génial ! sauf que ça existe depuis des décennies en Asie. Le principe veut d’ailleurs que ce soit 1) – de service rapide et peu cher, en tout cas moins longuet et moins cher que de mettre les pieds sous la table dans un boui-boui ; 2) – propre : à Singapour, Hong-Kong, les échoppes sont sérieusement contrôlées et notées, avec affichage sur les devantures ; 3) – que les lieux et les tables soient nettoyés quasiment comme des chiottes d’aéroport, c’est-à-dire constamment.
Mais, la vraie question : comment appeler ça ? évidemment les anglo-dingos s’excitent, tout émoustillés… ahhh… food-court ? les journaleux ont déjà tué notre « manger », LE manger, substantif (la bouffe, quoi !) ; ils lui préfèrent le fooding, ce néologisme moche et laid. Et puis le court, c’est une cour, tiens, c’est tout con, et c’est plus court ! Une cour, une placette, un terrain, comme le terrain de boules, le boulodrome… le boulodrome… eh voilà ! le bouffodrome !

A propos de bouffodrome, il paraît – grande victoire de l’Oncle Sam et de Donald T. – que la Corée du Nord ne s’opposerait pas à l’implantation d’un avant-poste de la malbouffe, de la néfaste-food,  un premier Mac’Donald. Horreur et putréfaction… justement, à propos de putréfaction… avec du kimchi bien rassis et largement aillé-pimenté entre les différentes strates des hambourgeois, ça pourrait donner quelque chose d’intéressant, qui sait ?

Tibert

5 thoughts on “Fou de courtes”

  1. … Ahhh Mélina, la malheureuse enfant ! Elle est partie en toute bonne foi pour un pays sens dessus-dessous depuis des années ; c’est pas d’sa fôôôôte, a savait pas. Et pis d’abord, c’est gravé noir sur noir dans le contrat de mariage : la femme doit suivre son mari PARTOUT où il va. Même quand y sort pour aller quérir de l’eau, comme n’importe quelle Cosette d’occasion. Sauf quand y va pisser, parce que le pro-fête, y trouverait ça obscène (Par contre les soixante-dix vierges en brochette sur la b..e, là rien à redire.) Enfin, il a peut être rencontré son Jean Valjean d’amûûûûr, qui sait ?
    Nom de Zeus, à Nice et au bataclan, y’a eu aussi des mères de famille et des gosses massacrés allègrement : on fait bien moins de cas et de tintouin autour de leurs vies brisées et du chagrin de leurs proches !! Elle a renié sa nationalité ? ben qu’elle prenne conscience de ce que ça veut dire : elle va avoir 20 ans pour y réfléchir sérieusement. Quant aux avocats, toujours jouer sur la même corde, ça devient lassant à la fin. Ils devraient lire « Jamais sans ma fille », ça leur ouvrirait peut-être un peu les yeux. Mais c’est vrai qu’un avocat, c’est jamais qu’un mec qu’on paye pour mentir. Et c’est pas là de changer, m’est aviss…
    Les « food courts » ? Une connerie de plus tout juste bonne à faire du fric. Ca marche bien en Extrême-Orient, c’est vrai, mais je crois qu’on n’est pas là de voir, au fil des artères de nos belles conurbations de province, des restos ambulants trimballant des « roulantes » comme celles de notre chère « Armée Françouaise » jadis…
    Question de culture.
    Tiens, à propos de bouffe et de culture, le département du Gers, qui a l’honneur de m’héberger, publie tous les ans un petit – très petit – opus-cul récapitulant toutes les « manifestations culturelles » de l’année à venir, ville par ville et semaine après semaine.
    Très instructif. Comme je suis, de gré ou de force, citoyen de la bonne ville de Gimont « Capitale européenne du foie-gras » (si-si), je me suis intéressé aux évènement culturels y programmés pour la saison qui vient. Trois moments forts en tout et pour tout pour 2018… Trois trucs du style « repas des chasseurs » et autres festivités prandiales diverses et très peu variées. C’est vrai que c’est dans ce genre de « grande bouffe » organisée par l’amicale des Nemrods du coin que j’ai découvert la garbure et je m’en lèche encore les babounes. Mais, à part un éventuel concours de rots (et pire…) pour suivre et conclure, je ne vois pas très bien ce que tout cela peut bien avoir de « culturel ». C’est par exemple tout à fait par hasard que j’ai découvert que les orgues de notre belle église gimontoise étaient classées monuments historiques et avaient été restaurées à grand frais… pour rester silencieuses depuis, ou presque. Même chose pour le piano de Saint Saëns*, qui a longtemps servi à caler la porte d’entrée du hall de réception de l’Hôtel de ville… coincé contre un radiateur de chauffage central. Excellent pour un piano. Il a été ensuite restauré à grand frais et a émigré vers la salle des mariages. Où il est depuis resté muet comme une carpe.
    Et puis, entre nous soit dit, j’aime bien la petite mère Nyssens – dont je connaissais bien et appréciais le papa – ; toutefois, entre le devenir des éditions « Actes Sud » et la gestion des principaux média audio-visuels du pays, y’a quand même de l’espace ! On lui a jamais parlé du « principe de Peter » à notre gentille ministresse ? J’entendais ce matin Michel-Edouard Leclerc – fils, quant à lui, d’épicier de Landernau – parler des « Espaces Culturels » de ses hypers (quelques 200 aujourd’hui sur toute la France…) ; ben j’avais l’impression d’un qui connaissait très bien ce dont il parlait et avait depuis un bon moment fait preuve de son efficacité ! Ici, le seul commerce culturel, c’était la Librairie-Papeterie Dieuzaide. Elle a fermé suite à une mauvaise gestion en Août 2015 sans qu’à aucun moment, la municipalité fasse un instant mine de lever le petit doigt pour la sauver. Depuis, le seul « machin »** culturel ici – excepté le tabac-journaux -, c’est le rayon « livres » du Carrouf-Market local : Du Lévy, du Musso, du Nothomb et tous les « best-sellers » de la semaine vus à la télé et rien d’autre. Quant au rayon CD… je ne veux même pas en parler : PAS UN SEUL CLASSIQUE ; PAS UN SEUL JAZZ ; que des merdes de variétés anglo-saxonnes et françouaises qu’on retrouve six mois plus tard dans les bac d’Emmaüs… voire même les poubelles !
    Tiens : désormais, quand j’entends le mot « culture », je sors mon camion-benne.
    @ + !
    T.O.
    (*) Comment il a fini par échouer ici reste un Grand Mystère…
    (**) « Ce machin… », comme disait qui vous savez.

  2. Allez, un dernier coup pour achever la bête « Kulturr » et les nullo-connards qui nous gouvernent : le coup du rebaptême des « grandes » régions. Passe encore de dénommer l’ex Nord-pas-de-Calais et proches « Les Hauts de France » au vu de leur situation sur la carte : appeler « Hauts » le plat pays, c’est pas mal trouvé. En outre (avinée), c’est oublier que mettre le Nord en haut des cartes est une pure convention, pas si ancienne que ça : j’ai, dans la superbe collection des « portulans » héritée de mon popâ – qui les collectionnait – pas mal de cartes des XVI et XVIIème(s) où le Nord se balade là où aujourd’hui on trouve l’Ouest… voire même parfois l’Alsace !
    Mais là où on touche au génie, c’est quand on rebaptise le mariage forcé entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon « Occitanie » !!! Sans parler des différends entre Toulouse et Montpellier – de tous temps rivales – plus ou moins réactivés de ce fait, c’est oublier que cette appellation signifie littéralement « Pays des Morts » ; du latin « occidere », qui veut dire « tuer » et qu’on retrouve dans « occident ».
    On devrait créer un « Ministère de l’Inculture », je trouve : il y aurait pléthore de candidats surqualifiés au ministariat*.
    Ahlàlàaaa, où sont Jack Lang, ses chemises roses et ses vestons parme ? Je n’aimais pas le personnage, mais sur le plan culturel, c’était une autre pointure ! Et puis, regrouper « Culture » et « Information » sous la même casquette, je sais pas mais ça me gêne, moi…
    Bon, enfin : on pourrait en discuter pendant des heures !

    (*) … Avouez que dans le genre néologisme, ça sonne mieux que « dangerosité », tout de même ! Je me demande si je vais pas faire breveter ? Puisque l’un de nos députés (ex ?) a bien déposé sa phobie de l’administration… (Tiens j’ai même oublié comment y s’appelaient, lui et sa trouvaille ! Mais c’est pas lui qui organisait des visites payantes de l’Assemblée Nationale ? « Les cons, ça ose tout… »)

    1. J’ai un planisphère mural (thème : les peuplades de la planète) qui met le Sud en haut : c’est déroutant tout d’abord, mais on s’y fait ; suffit de faire le poirier. Ceci étant (Bel-Abbès), je ne trouve rien de « pays des morts » dans « Occitanie » (des mor-falous, sans aucun doute, pour torcher la garbure ou le cassoulet). Car Oc-citan c’est là où l’on parle (on parlait) la langue d’Oc, voir plusieurs sites, dont celui-ci : http://www.etymo-logique.com/le-mot-du-jour/occident/ici. Occident, oui, d’accord, il y a la chute (occidere : tomber) du soleil : là où le soleil « tombe », se couche, à l’Ouest, comme d’hab. Vaste sujet, comme disait le grand Charles.

  3. Mouais. le « pays des morts », c’est l’opinion de mon cher Louis Clédat, dont j’ai acheté jadis le dico « Est-y mologique ? » chez un bouquiniste d’Istanbul (je devais avoir 13 ou 14 ans…) et que j’ai traîné toute mon escolarité secondaire, comme on dit ici. Ben j’vais vous dire : chaque fois qu’il y a divergence de vue entre les différents ouvrages, je retourne au bon vieux Clédat et finalement, c’est bien lui le meilleur ! Surtout maintenant, en face de l’Encyclopédie* LAROUSSE infromatique et son acolyte « Oui qui ? Pédia. » Des merdes sans nom. Encore que Ouiki se soit bien améliorée depuis ses débuts. Mais y’a trop d’articles qui puent encore la propagande ; notamment à propos des religions tous azimut. M’enfin, comme disait tonton Karl, « La religion est le soupir de la créature opprimée… » (Marx) Et d’ajouter – c’est plus connu « … c’est l’opium du peuple ».
    Depuis, le bon populo sniffe de la coke ; l’opium c’est démodé. À part en parfum…

    (*) « L’instit, il a dit qu’y fallait m’acheter une encyclopédie…
    – Encyclopédie ? encyclopédie ?? T’iras à l’école à pied, comme tout le monde, non mais des fois ! »

  4. … Bon sang, parmi le vaaaaste choix en littérature pourrie du rayon « lit & ratures » de Carrouf d’ici, j’ai oublié Stephen King !! Une sorte de Stephen Hawking – tiens, un autre Stephen ? Haw-haw-haw… – du gore. Paraît qu’on devrait sa carrière éblouissante de chieur de bestsellers émétiques au fait qu’il ait eu son meilleur copain coupé en deux (dans le sens de la longueur…) sous ses yeux par un train, alors que tous deux jouaient dans les rails vers leurs 11/12 ans.
    Dommage que le train se soit gouré de gosse.

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