Des mots en -trisme

Les cloches ayant déblayé le terrain après les lâchers de chocos au lait – beurk… – on peut traiter d’autres trucs plus passionnants. Tenez, les amis proches de madame Aubry la bassinent pour qu’elle rempile aux Municipales de 2020 à Lille : des amis, ça ? elle aura soixante-dix (septante) balais à cette époque, des perspectives d’atteindre soixante-seize (septante-six) à la fin de ce mandat, 1) – si elle l’emporte en 2020, 2) – et si elle ne casse pas sa pipe en cours de mandat. Et Alzheimer qui rôde… non, madame Martine, vous avez régné sans partage à Lille et sur Lille depuis 2001 : basta cosi, comme on dit à Bologne. Il faut savoir s’arrêter, sagement, passer la main. Place aux jeunes, pas vrai ?

Et puis, et puis ZE sujet, les grèves SNCF. Ayant zappé, fatigué de ce quasi marronnier journalistique (encore des grèves à la SNCF, quoi de plus rengaine ? ) entre TF1 et France 2, j’ai pu admirer comme on nuance les faits, et dans quel sens, pour manipuler le téléspectateur. Sur la 2 c’était un ancien combattant anti-Juppé de 1995 : « J’y étais, moi monsieur, et on gagné, allons-y rebelote les p’tits gars« , et puis UN micro-trottoir unique et orienté vers Montreuil (*) : « Ah oui c’est difficile mais on est avec eux, on les soutient« . L’interviouvée bien choisie n’était sans doute pas une lectrice du Firagot, où le classique sondage pour-contre donnait 75 % contre. Chez TF1, nettement plus de recul : on ne militait pas. On craignait, simplement… aïe aïe aïe… mais on est quand même passé ensuite au dernier petit vitrier ambulant de Villedieu-les-Embrumes, dans le Tarn-et-Meuse.

Que dire de plus ? On a accusé Macroléon de « passage en force ». Certes ! comment devrait-il s’y prendre ? demander poliment ? peut-on imaginer UNE seconde que les cheminots syndiqués accepteraient une modernisation « en douceur » et l’abandon bien volontiers de leur spécial statut ? l’emploi à vie, comme en RDA sous Walter Ulbricht ? la retraite bonifiée ? largement en déficit, mais maintenue : déficit financé par le régime général. Contexte archi-connu, la grève et les emmerdes pour les voyageurs – pas pour le gouvernement – comme chantage urbi et orbi dès l’ombre d’une contrariété… et des syndicats jusqu’auboutistes, puisque largement noyautés à gauche-toute et au delà.

On connaît par coeur les données de ce problème récurrent, qui n’a pas bougé d’un iota depuis des décennies. La France encroûtée façon « avantages acquis » dans sa splendeur… les lutteurs de foire montrent derechef leurs biscottos… et nous, pauvres pommes, nous dégustons.

Tibert

(*) La Mecque du cheminot CéGéTiste.

5 thoughts on “Des mots en -trisme”

  1. « … comme en RDA sous Walter Ulbricht ? »
    Aaaaahhh, ce cher Wawa…
    Une anecdote personnelle : en 196…*, j’accompagnais mon pôpa à Leipzig, à l’occasion de la « MusterMesse » de printemps (Cette année-là, ça tombait pendant les vacances de Pâques), histoire de perfectionner un allemand à l’époque encore très … rudimentaire, dirais-je (il ne faut jamais perdre la face.)
    Nous voilà, dans l’honorable assistance, au premier rang de la délégation française** pour la signature d’un traité commercial d’importance entre la DDR et nous… la Frâonce de de Gaulle !
    Bla-bla-bla, flashes, sourires tous crocs dehors et présentation du superbe parapheur en maroquin écarlate (frappé à l’étoile d’or enlacée faucille et marteau, comme il se doit), etc. etc. Et là, moment de malaise : Wawa n’avait pas de stylo sur lui… et personne dans sa suite pour le dépanner***.
    Pressentant le moment historique de mon entrée dans l’Histoire, je me précipite avec à la main le superbe «Montblanc » à plume carénée de ma communion («Ktêma eis aei »), qui ne me quittait jamais en cette studieuse époque. Wawa s’en empare avec un grand sourire et commence de parapher à tours de bras pendant qu’on nous mitraille tous les deux à grands renfort d’ampoules à magnésium et de Leica(s) à soufflets comme on n’en fait plus. Et lors, Wawa de me remercier chaleureusement avec force serrage de louches… toujours sous les Leica(s)
    Voilà… De retour à Roubaix, le Montblanc me quittait encore moinsss qu’avant, toujours dans la poche intérieure de mon veston ou agrafé au col de mon pull. Jusqu’à ce qu’un jour, alors que sur la requête maternelle, je poussais la tondeuse-à-moteur sur le gazon histoire de soulager les deux jardiniers et de remplacer mon frangin, dont c’était pourtant le tour mais qui réussissait tout à couper (si j’ose dire ? Oui, j’ose !) à la corvée : plus fainéant que lui, tu meurs.
    Et là, cata ! L’agrafe du stylo glisse ; il tombe entre le pull et ma chemise ; de là sur le sol et avant que j’aie eu le temps de comprendre, j’entends un « Ffrrrattchh » de très mauvais aloi sous la lame de la tondeuse : mon biau Montblanc effeuillé comme une vulgaire marguerite !
    Sic transit gloria calami…

    (*) Incapable de me souvenir de l’année exacte ; j’y suis allé plusieurs fois…
    (**) Mon pôpa était la discrétion même ; il détestait ce genre de cérémonie mais là, il était en mission officielle.
    (***) Non mais, quel déplorable amateurisme ! Aller signer un traité… sans stylo !

    1. Ouais… (au fait, il avait pas oublié aussi sa barbichette, Ulbricht ?) Chacun a droit à son quart d’heure de gloire, et vous l’eûtes. Tout ceci ne nous dit pas qui du moustachu façon Zapata ou du rouflaquettu l’emportera à l’issue de cete confrontation. Nous en sommes nolens volens le bon pain qui se pétrit entre les papattes de ces messieurs.

  2. … Moui… Vivent les syndicats ! Et pour les ceusses qui croiraient encore au miracle capitaliste américain, deux petites vidéos pour « … remettre les pendules à leur place… »*
    https://youtu.be/e8fsfwo6R-Y
    https://youtu.be/04Z3Rd0rD_I
    Et après, on se demande qui a bien pu voter pour Ch’Trumpf..?
    « Make América great again ! ». Ah ouais ? Ben, m’est aviss qu’vous f’riez bien de vous grouiller : z’avez encore du pain sur la planche, les Yankees !!!
    Et dire que c’est la même chose ou presque en Grèce, et p’têt’ bientôt en Italie… et chez nous !
    Viva l’Europa…
    É la nave va…
    T.O.

    (*) Citation originale de « Ah Que Djohnny »®
    R.I.P…

    1. C’est effectivement impressionnant, ces décors de bidonvilles « africains » en Californie. Pourquoi la Californie ? Aznavour le chantait : la misère est moins pénible au soleil. Une tente Quechua au bord de la chaussée en hiver dans le Minesotta, c’est tout simplement un congèle !

  3. Un détail : les liens que j’ai mis fonctionnent… mais ils prennent les vidéos en cours de route ; pour avoir celles-ci complètes, il faut ramener le curseur rouge en bas de l’image au départ, donc complètement à gauche : là, la piste devient grise et la vidéo démarre à son vrai départ…
    Don’t act : ça n’en est pas moins atterrant.

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